Environnement

L’Afrique attend beaucoup de Marrakech

Le Togo a signé en septembre 2016 l'Accord de Paris

Le tout premier accord engageant le monde entier contre le réchauffement doit entrer symboliquement en vigueur vendredi, moins d'un an après son adoption, mais il restera du chemin pour le faire appliquer, à commencer par la COP22 qui débute lundi à Marrakech. 

Faure Gnassingbé devrait y participer.

Jeudi, un rapport de l'ONU est venu rappeler le retard pris et l'urgence à agir pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, si l'on veut éviter une tragédie.

A la veille du coup d'envoi de la 22e conférence climat de l'ONU, 94 pays, sur 192 signataires, avaient ratifié le pacte de Paris. Un rythme inespéré dépassant tous les pronostics d'experts.

Seuls quelques grands émetteurs manquent à l'appel: la Russie n'a pas donné d'indication sur une date de ratification; en Australie et au Japon, les processus sont engagés.

Les négociateurs ont encore du pain sur la planche et doivent parvenir à s'accorder sur de nombreuses dispositions pour rendre opérationnel un accord adopté par consensus. 

Parmi les sujets qui doivent progresser: la définition des règles de transparence (vérification des engagements nationaux), la présentation des stratégies nationales à 2050, la montée en puissance de l'aide financière aux pays en développement, l'aide technique pour mettre en place des politiques de développement propre (énergies renouvelables, transports et habitats moins énergivores, nouvelles pratiques agricoles, etc).

L'enjeu le plus important à Marrakech, c'est de se mettre d'accord sur une date-butoir pour décider des règles d'application de l'accord, notamment les règles de transparence.

Les règles de transparence concernent les informations que les pays devront fournir sur leurs efforts pour limiter leurs émissions, ainsi que la progression des aides financières publiques.

Parallèlement à une transparence accrue, l'accord repose sur un renforcement des plans d'action de chaque pays.

De fait, la somme des engagements actuels met la planète sur un trajectoire de +3°C, voire 3,4° selon un rapport de l'ONU paru jeudi, qui s'alarme de la hausse ininterrompue des émissions mondiales.

La question de l'aide aux pays en voie de développement sera encore un sujet sensible. Sur les 100 milliards de dollars promis chaque année d'ici 2020, 67 milliards de fonds publics ont déjà été annoncés, selon l'OCDE.

De nouvelles annonces sont espérées par les pays les plus pauvres qui manquent de ressources et d'expertise pour se protéger de manière adéquate.

Enfin, Marrakech sera l'occasion de mesurer les progrès faits par certaines des quelque 70 coalitions lancées à l'occasion de la COP21 (alliance solaire, innovation, pratiques agricoles, systèmes d'alerte, etc.).

Les pays africains attendent beaucoup de l'Initiative pour les énergies renouvelables et des 10 milliards de dollars promis pour promouvoir les énergies vertes sur le continent.

Le président togolais Faure Gnassingbé a signé en septembre dernier l’accord de Paris. La ratification interviendra très prochainement.

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