Environnement

Virage historique ou sortie de route

André Johnson, le ministre de l'Environnement

Le président Faure Gnassingbé a quitté Paris mardi, mais la délégation togolaise à la conférence de Paris sur le climat a entamé des négociations marathon pour parvenir d'ici à une dizaine de jours à un accord sur le réchauffement.

En marge de la conférence, l'Afrique, qui subit déjà de plein fouet les conséquences du réchauffement, avec notamment une avancée des déserts et un assèchement de ses cours d'eau, s'est vu promettre 2 milliards d'euros d'ici à 2020 par la France pour développer ses énergies renouvelables.

L'annonce a été faite par le président François Hollande au cours d'un mini-sommet au Bourget d'une douzaine de chefs d'Etat africains, dont Faure Gnassingbé, sur le thème Défi climatique et solutions africaines. 

Les dirigeants du monde entier avaient donné lundi une impulsion politique aux discussions, qui n'ont guère progressé ces derniers mois, en lançant des appels unanimes à sauver la planète.

La tâche s'annonce difficile. Le projet d'accord est long et a beaucoup d'options. 

Le texte en débat, d'une cinquantaine de pages, est divisé en grands chapitres: objectif de long terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre, adaptation au changement climatique, financements des politiques climatiques des pays du Sud, mécanisme pour réviser régulièrement à la hausse les engagements des pays, etc.

Les négociateurs doivent remettre une version élaguée du texte samedi aux ministres, qui prendront la main durant la deuxième semaine de la COP. 

Objectif : élaborer le premier accord engageant l'ensemble de la communauté internationale à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, afin de limiter le réchauffement de la planète à +2 degrés Celsius par rapport à l'ère pré-industrielle.

Or les engagements déjà publiés par 183 pays, sur les 195 réprésentés, placent encore le monde sur une trajectoire de +3 degrés.

L'accord espéré le 11 décembre à Paris doit permettre au monde d'amorcer un virage historique pour se détourner des ressources fossiles, qui fournissent aujourd'hui une large part de l'énergie mondiale mais sont à l'origine du réchauffement inédit de la planète.

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