Eco & Finance

Discussions positives avec la Banque mondiale

La ministre auprès du Président de la République, chargée de la Planification, du Développement et de l’Aménagement du Territoire, Dédé Ahoefa Ekoué, était à Washington la semaine dernière pour des échanges périodiques avec les responsables de la Banque mondiale. Elle s’est, notamment, entretenue avec Shanta Devarajan (photo), Chief economist, en charge de l’Afrique.

Republicoftogo.com : Comment se sont déroulées vos discussions avec la Banque mondiale ?

Dédé Ahoefa Ekoué : Notre séjour à Washington a été extrêmement fructueux. Cela nous a permis de faire le point de la coopération avec la Banque et d’identifier des pistes pour l’améliorer.

Premièrement, pour ce qui est du secteur agricole, nous avons noté avec la BM qu’il y a eu des évolutions très positives sur l’exécution des programmes. La participation à la table ronde sur l’agriculture nous a permis de discuter  sur le meilleur moyen de faire de l’agriculture un secteur attractif pour les jeunes car le gouvernement investit beaucoup dans ce secteur avant l’intention qu’il permette de developer des opportunites d’emploi pour la jeunesse.

La question d’une agriculture qui prend mieux en compte les changements climatiques a ete evoquée. Le Togo qui vient d’adopter sa strategie de developpement durable a posé les jalons pour la prise en compte des questions environnementales dans tous les secteurs y compris celui de l’agriculture. Il nous faut mobiliser les moyens pour une operationalisation rapide de cette stratégie

Nous avons aussi noté avec satisfaction les progrès enregistrés pour booster le projet sur le secteur privé. Ces appuis permettront d’ameliorer le climat des affaires et de renforcer les capacities des jeunes entrepreneurs, notamment.

Un autre élément qui est important, c’est tout ce qui est réalisé dans le domaine minier et de la protection sociale. Ce sont-là des éléments que nous allons consolider avec la Banque dans le futur. 

L’un des éléments qui est fondamental, c’est celui du renforcement de nos capacités de financement pour faire face aux changements climatiques. Lors de notre séjour, nous avons profité pour examiner quelles sont les meilleures options avant le sommet de Durban.

Nous sommes aussi en discussion avec la BM pour tout ce qui concerne le renforcement des capacités de l’administration et nous allons trouver les moyens pour solliciter des expertises internationales afin qu’elle jouent plus efficacement leur rôle de moteur de développement dans notre pays.

Le gouvernement est déterminé à obtenir des progrès concrets en matière de développement. 

Les Assemblees de la Banque sont aussi l’occasion pour nous de contribuer aux questions régionales et mondiales tout en faisant un plaidoyer pour nos propres initiativites

J’ai participe pour la seconde fois à l’invitation du president de la Banque Mondiale sur le « Dialogue de Bali ». Il s’agit d’une recontre qui réunit les bailleurs de fonds et un nombre limité de ministres ( deux pour l’Afrique francophone) pour discuter des meilleures approches pour faire avancer les questions liées aux changements climatiques.

J’ai saisi cette occasion pour faire entendre les preoccupations et les attentes de l’Afrique. Il est important que les financements soient mis rapidement a la disposition des pays qui souffrent le plus de ces problèmes, notamment les pays africains, et que les modalités d’accès a ces fonds soient adaptés a nos capacites et aux realités sur le terrain. 

ll nous faut passer par les fonds d’investissement climatiques qui sont deja operationnels à la Banque mondiale pour gagner du temps. Il y a urgence car chaque inondation balaie les progrès enregistrés avec beaucoup de sacrifice. 

Pour ce qui est du Togo, les inondations ont eu une incidente négative evaluée à plus de 20 millions de dollars dans le seul secteur de l’agriculture.  

Le gouvernement a mis en place des mécanismes de prévention et de gestion de ces catastrophes qui sont considérés comme des avancées majeures par rapport a ceux d’autres pays africains, mais sans financement conséquent leur efficacité n’est pas optimale.  C’est pour cela que nous avons saisi l’opportunite du « Dialogue de Bali » et des autres rencontres pour faire un plaidoyer en faveur d’un financement conséquent et urgent pour notre programme de réduction des risques de catastrophes. 

Nous attendons aujourd’hui l’approbation d’un programme qui doit nous permettre de renforcer notre vulnérabilité face aux risques de crises et de catastrophes naturelles. Ce programme va passer au Conseil d’administration de la BM en décembre et, j’espère qu’il sera approuvé. 

Comme vous le savez, nous avons eu quelques succès par rapport à certains OMD (Objectifs du millénaire pour le développement, ndlr). Nous sommes aussi dans le processus de renforcer le secteur privé. Ce n’est pas quelque chose de fictif, puisque comme vous le savez, nous avons créé le Centre de formalité des entreprises. 

Nous sommes actuellement en train de lancer une étude pour le Guichet unique du commerce extérieur. Donc, les togolais ont de bonnes raisons d’être confiants en l’avenir. 

Cet avenir on le construit ensemble : le gouvernement, la société civile, le secteur privé, et la population d’une manière générale. 

C’est donc un moment porteur d’espoir et notre excellent partenariat avec la Banque mondiale, nous permet de capitaliser sur tous les espoirs et toutes les opportunités qui se présentent dans cette phase critique pour le Togo.

Et avec la formulation du nouveau DRSP qui sera lancé bientot, nous allons poser les jalons de manière à renforcer encore notre croissance au cours des 4 à 5 prochaines années.

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