Eco & Finance

Donner du crédit à la microfinance

La Faîtière des unités de coopératives et d'épargnes du Togo (FUCEC-Togo) contrôle près de 60% du marché de la microfinance au Togo. Une position qui permet à Fédy Kokoumey (photo), son directeur général, de s’exprimer avec compétence sur le sujet. 

Ce secteur compte aujourd'hui plus d'un million d'adhérents, précise-t-il, avec l’avantage de s’adresser à la population à la base. Profitant de la Semaine de la micro finance qui a débuté lundi, il souhaite que le gouvernement mette en place un fonds de solidarité et fasse le ménage pour éloigner les brebis galeuses, nombreuses dans ce métier.

Republicoftogo.com : La microfinance est-elle la panacée dans la lutte contre la pauvreté ?

Fedy Kokoumey : Soyons modeste, mais reconnaissons quand même qu’elle joue un rôle important dans la lutte contre l'exclusion financière et donc contre la pauvreté. Le secteur compte aujourd'hui plus d'un million d'adhérents dont l'activité génératrice de revenues dépend directement des crédits qui sont accordés par les institutions de la micro fiance. 

Si je prends l'exemple de la FUCEC, nous avons à nous seuls plus de 600.000 adhérents qui bénéficient de crédits directs dans différents domaines d'activités. La micro finance a cet avantage de s'intéresser directement à la population à la base dont les revenus sont très bas. 

Cette activité de proximité nous confère, il est vrai, un rôle important dans la lutte contre la pauvreté.

Republicoftogo.com: Un million d’adhérents pour une population de 6 millions d’habitants, ce n’est pas énorme

Fedy Kokoumey : Il y a encore beaucoup de boulot, notamment auprès du secteur agricole.

Le gouvernement, à travers le ministère du Développement à la base, a initié en 2008 un projet de soutien aux activités économiques des groupements (PSAEG). Les institutions de microfinance ont été sollicitées pour apporter leur appui. C'est déjà un exemple qui a permis d'étendre notre action sur le terrain.  

La FUCEC a déboursé 2 milliards de Fca au profit de 16.000 personnes.

Republicoftogo.com : Toutes ces institutions de micro finances sont-elles fiables ?

Fédy Kokoumey : La réponse est non et c’est la raison pour laquelle il faut parvenir à un regroupement de ces institutions. L'Etat doit favoriser cette initiative pour garder un œil attentif sur cette activité. Le ministère de l’Economie et des Finances, d’ailleurs, ne reste pas les bras croisés. 

A la FUCEC, nous disposons déjà de tout un arsenal comme le fonds de solidarité à l'interne et une mutuelle d'assurance agréée.

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