Eco & Finance

Gérer la situation avec humanité

Comment venir en aide aux commerçantes des marchés de Kara et de Lomé qui ont tout perdu lors des incendies criminels ? Le gouvernement et l’Association des professionnels de micro-finance du Togo (APIM) travaillent de concert pour trouver les solutions d’urgence les plus adaptées. Outre l’octroi de nouveaux prêts et le rééchelonnement des crédits, l’APIM a soumis, à la demande du ministre de l’Economie et des Finances, Adji Otéth Ayassor, une série de propositions que détaille, dans l’entretien qui suit, Ange Ketor (photo), le directeur de l’Association.

Republicoftogo.com : Les institutions de micro-finance sont impactées par les incendies

Ange Ketor : Oui, bien sûr. Les états partiels font apparaître que de plus d’un milliard se trouvent dans les livres de nos institutions. Il s’agit de clients qui ont directement souscrits des crédits auprès de nos établissements. 

Nous rassemblons actuellement la liste des clients directement touchés et des victimes collatérales.

Le milliard évoqué ne concerne que le marché de Lomé

Republicoftogo.com : Que proposez-vous comme solution d’urgence ?

Ange Ketor : Nous avons fait le point avec le chef de l’Etat et avec le ministre de l’Economie et des Finances. Nous devons appréhender la situation avec humanité face à des commerçants qui ont perdu le travail de toute une vie. Ensuite, nous devons avoir au plus vite une situation comptable afin de pouvoir faire des propositions de rééchelonnement ou offrir nouveaux financements. Il serait judicieux d’envisager des exonération fiscales et douanières pour les victimes.

Nos institutions ont également besoin de liquidités supplémentaires pour faire face à cette situation. Nous espérons obtenir la mise à disposition de fonds à taux concessionnels de la part de l’Etat et d’autres partenaires institutionnels.

L’objectif final est de permettre une réinstallation rapide des commerçants pour relancer l’activité

Republicoftogo.com : Quelles leçons tirez-vous de ces incendies ?

Ange Ketor : La bancarisation est une nécessité. Beaucoup d’argent liquide était déposé dans les coffres des boutiques des marchés et tout a brûlé. Il faut expliquer aux commerçants que de nos jours, l’argent doit être déposé sur un compte bancaire. Il faut ensuite développer le micro-crédit, dont le taux de pénétration est encore modeste, de 15 à 20%, et exploiter au maximum les nouvelles technologies comme le Mobile banking.

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