Eco & Finance

L’Afrique doit se préparer aux turbulences

«L’heure n’est pas à l’orgueil démesuré, mais plutôt à la réflexion lucide», a déclaré le président de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka, à l’ouverture des Assemblées annuelles à Arusha (Tanzanie).

En dépit du sentiment actuel de confiance que suscitent de nombreuses économies africaines, l’heure est à la prudence.

« La situation pourrait s'aggraver, au lieu de s’améliorer », a fait observer M. Kaberuka, 

Il est vrai que le contexte international est inquiétant.

Le message de la BAD est sans ambiguïté : l’Afrique doit se préparer à l'impact des turbulences en zone euro.

« Les informations disponible indiquent que certains petits pays commencent à avoir du mal à accéder au financement du commerce. Plusieurs marchés frontières ont différé le lancement d'obligations souveraines, parce que les emprunts deviennent plus coûteux et plus difficiles à obtenir, à mesure que les banques européennes se replient et réduisent leur niveau d’endettement », a déclaré M. Kaberuka.

Selon lui, les perspectives sont sombres, compte tenu des effets décalés de la récession en Europe, des incertitudes quant à la performance des pays émergents, le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine en 2012, des implications pour les flux d’investissement et, partant, pour la demande des exportations africaines.

Le patron de la BAD observe que de nombreux pays africains ont affiché des taux de croissance impressionnants, mais la structure de leurs économies n'a pratiquement pas changé, et une bonne partie de la croissance enregistrée est imputable à une gamme d'exportation de produits de base classiques.

Présent à Arusha le ministre togolais de l’Economie et des Finances, Adji Otéth Ayassor (photo), partage l’analyse de Daniel Kaberuka tout en soulignant toutefois que la croissance au Togo n’est pas liée aux seuls produits d’exportation.

« Il y a des choix en matière de politique publique que l’on peut mettre en œuvre. Ils vont notamment de l’agriculture et de la sécurité alimentaire à l’inclusion financière, en passant par la promotion des petites entreprises ». C’est exactement ce que nous faisons », a-t-il déclaré vendredi.

M. Ayassor s'entretiendra dans l'après-midi avec le président de la BAD.

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