Eco & Finance

Le BIC va identifier les bons et les mauvais payeurs

Une sorte de 'credit history' à la togolaise

Le Togo a inauguré mardi son Bureau d’information sur le crédit (BIC) dont le fonctionnement a été confié à  Creditinfo-Volo, agréé par l’UMOA. Un contrat de prestation a été signé avec 13 banques, 2 établissements financiers et 6 institutions de micro finance.

Le BIC est chargé de collecter auprès des organismes financiers, des sources publiques et des grands facturiers (sociétés de fourniture d'eau, d'électricité, sociétés de téléphonie, etc.), des données sur les antécédents de crédit ou de paiement d'un client.

Ces informations sont ensuite commercialisées auprès des établissements de crédit, des systèmes financiers décentralisés (SFD) et des grands facturiers, sous la forme de rapports de solvabilité détaillés.

Le système de partage d’information est en mesure de traiter aussi bien des données positives (informations sur les encours de crédits par bénéficiaire, répartition sectorielle des crédits, etc) que des informations négatives (montant des défauts de paiements, crédits radiés, nombre des défauts de paiements, rééchelonnement des crédits, etc) obtenues auprès des banques, des établissements financiers et d’entités non bancaires (institutions de microfinance, sociétés de télécommunication, détaillants, sociétés de fourniture d’électricité et d’eau, etc.).

L’importance du système d’échange d’informations sur le crédit a été largement éprouvée dans les pays développés, en Amérique latine et en Asie. Plusieurs travaux empiriques ont confirmé son impact positif sur les clients, les établissements de crédit, les systèmes financiers décentralisés et les autres sociétés adhérentes au système.

‘Ce dispositif est la meilleure réponse pour une évaluation sérieuse des risques’, a expliqué Kofi Dorkenoo, le président de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Togo (APBEF).

‘La création du BIC au sein des pays de l’Union vise à renforcer l’efficacité de la supervision de l’activité de crédit à travers la réduction de l’asymétrie d’information’, a indiqué pour sa part Kossi Tenou, le directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

Plusieurs pays de la région ont déjà adopté le système. Il s’agit de la Côte d’ivoire, du Sénégal, du Mali, du Niger et de la Guinée-Bissau.

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