Eco & Finance

Le Togo signe de nombreux accords de financement à Tokyo

En marge des Assemblées du FMI et de la Banque mondiale à Tokyo, le ministre togolais de l’Economie et des Finances, Adji Otéth Ayassor, a signé vendredi deux conventions de financement.

La première, de 5 milliards de Fcfa, concerne le développement de la plaine de Djagblé*. Le prêt concessionnel est accordé par la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA).

La seconde, qui porte sur 10 millions de dollars, s’inscrit dans le cadre du projet de réhabilitation de la route Atakpamé-Kpalimé (100km). Le prêt est consenti par l’OFID, le Fonds de l’OPEC pour le développement international. D’autres partenaires figurent dans le tour de table, dont la BOAD et la BADEA. Le Fonds koweitien pour le développement économique arabe devrait apporter 8 millions de dollars ; les discussions sont en cours pour finaliser cet apport, a indiqué Hesham Al-Waqayan, le directeur général adjoint qui a rencontre M. Ayassor jeudi.

Le ministre a tenu à souligner que le gouvernement, sans attendre le financement d’une vingtaine de millions de dollars, avait d’ores et déjà engagé les travaux sur les 20 premiers kilomètres et sur fonds propres.

Lors de la cérémonie de signature avec le directeur général de l’OFID, Suleiman Al-Herbish, le ministre togolais a fait part de la reconnaissance du Togo pour le soutien apporté par le Fonds de l’OPEP et a souhaité que d’autres prêts concessionnels permettent d’accélérer le développement du pays. En 2009, cette institution avait accordé une aide significative pour l’achat d’engrais.

Toujours vendredi, Adji Otéth Ayassor s’est entretenu avec le nouveau patron de la Société financière internationale (SFI, Groupe Banque mondiale), Jin Yong Cai. L’institution est très impliquée au Togo, « en tête de file des tous les pays d’Afrique », a précisé ce dernier.

SEF

(De gauche à droite) Jin Yong Cai (SFI), Djossou Mawussi Semodji et Adji Otéth Ayassor

La SFI dispose d’un portefeuille conséquent au Togo avec le financement de la centrale thermique (ContourGlobal), celui de la darse du port de Lomé (Lomé Container Terminal) et des usines de ciment et de clinker (Heidelberg Cement) ; ce qui représente plusieurs centaines de millions de dollars grâce à un PPP (partenariat public-privé) maîtrisé. 

Le Groupe veut poursuivre son engagement et a identifié deux secteurs où son rôle peut être significatif. Le tourisme d’abord. Jin Yong Cai a indiqué qu’il espérait mener dans le pays une opération similaire à ce qui a été fait en Sierra Léone avec l’arrivée de deux opérateurs hôteliers de renom, Hilton et Radisson.

Deuxième axe à privilégier, selon la SFI, l’amélioration de l’environnement des affaires avec le guichet unique, l’appui aux PME, la réduction des coûts des formalités et des délais, la mise en œuvre de l’uniformisation du droit des affaires de l’OHADA.

Un représentant de la SFI sera prochainement nommé au Togo pour s’occuper de ce volet spécifique. 

M. Ayassor a également évoqué avec les responsables de la Banque mondiale les projets de rénovation du réseau ferroviaire et la construction d’une autoroute à péage entre Lomé et Cinkassé. Les études de faisabilité seront examinées avec attention par la SFI.

Enfin, il a été question des télécoms avec la restructuration de l’opérateur public Togo Telecom.

* Le projet se situe dans la plaine de Djagblé, sur la rive gauche du fleuve ZIO, à 13 km au nord-est de Lomé sur la route nationale reliant Lomé et Vogan et couvre les villages  de Djagblé, Libé, Adjidomé, Akodessewa, Placomé, Ameliki, Abolavé et Adidomé. La zone appartient administrativement à la préfecture du Zio. La population totale de la zone du projet est estimée à 14 mille habitants. Leur activité économique est basée principalement sur l’agriculture.

Le projet consiste en l’aménagement d’environ 340 ha de terres agricoles pour le développement de la culture du riz.

Il a pour objectif principal la contribution à l’autosuffisance alimentaire du  pays et la lutte contre la pauvreté. Il permettra une augmentation de la production agricole et contribuera largement à la création de richesses dans la zone du projet, et ce, en améliorant la production et la gestion rationnelle de l’eau, des terres et des intrants

Photo du haut : Suleiman Al-Herbish (gauche) et Adji Otéth Ayassor

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