Eco & Finance

Les ambitions de la 6e bourse africaine

Félix Edoh Kossi Amenounvé

Depuis octobre 2012, la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM*) est dirigée par un Togolais, Félix Edoh Kossi Amenounvé. Il ambitionne d’en faire la 5e place financière africaine en terme de capitalisation.

M. Amenounvé a dirigé la société de gestion et d’intermédiation du Togo (SGI-TOGO) et créé plusieurs Fonds de placements.

La bourse d'Abidjan, qui a démarré la cotation en continu en septembre 2013 pour se mettre aux standards internationaux dans le cadre de son partenariat avec la bourse de Casablanca, table sur huit ou neuf introductions pour 2014 avec comme priorité l'accueil de filiales de multinationales et de groupes régionaux. 

La capitalisation boursière du marché des actions a passé la barre des 6.000 milliards de Fcfa début janvier.

Republicoftogo.com : Comment se porte la BRVM ?

Félix Edoh Kossi Amenounvé : Nous avons terminé l’année 2013 sur une forte croissance. Notre capitalisation est 5633 milliards de Fcfa au 31 décembre, nous avons passé le cap des 6000 milliards FCFA le 29 janvier.

La BRVM atteint une taille lui permettant d’être à la 6è place des bourses africaines après Johannesburg, Lagos, le Caire, Casablanca et Nairobi.

Une position extrêmement importante ; nous venons de dépasser la Tunisie.

La BRVM affiche une progression de 40% de nos indices.

Aujourd’hui, toutes les bourses africaines affichent des performances extraordinaires qui sont liées à l’évolution de la croissance dans les pays concernés.

Cela traduit la reprise de la croissance dans les pays de l’Uemoa et l’accélération de la reprise, particulièrement en Côte d’Ivoire.

Nos volumes de transactions ont progressé, +33% par rapport à 2012.

Les indices BRVM10 et BRVM composite ont enregistré en une année des hausses respectives de 35,66 et 40,64%.

La tendance est donc très favorable.

Republicoftogo.com : Très peu d’entreprises togolaises font appel au marché financier 

Félix Edoh Kossi Amenounvé : Nous ne pouvons que recommander à ces entreprises d’utiliser les atouts de la bourse. Dans le passé, il y a eu CimTogo, Togo Cellulaire et Togo Telecom.

Les institutions régionales basées au Togo, comme la BOAD, la BIDC, la CEB émettent également des obligations sur le marché.

Il faut que la place togolaise soit plus présente sur le marché financier régional. Il faut que les entreprises togolaises viennent sur le marché lever des ressources.

Il faut nous parvenions à faire à coter certaines sociétés togolaises à la BRVM.

Republicoftogo.com : Quel sens revêt le partenariat que vous venez de signer avec la Chambre de commerce et d’industrie du Togo ?

Félix Edoh Kossi Amenounve : La CCIT a participé activement à la création de la BRVM dont elle est actionnaire.

Nous voulons aller plus loin dans notre collaboration pour créer un cadre formel destiné à sensibiliser les entreprises togolaises sur les opportunités qu’offrent la BRVM.

Nous pensons que les entreprises togolaises doivent utiliser le canal de la bourse pour lever les ressources dont elles ont besoin.

* Bourse commune aux 8 pays de l’UEMOA

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