L’instauration d’une taxe d’habitation fait régir la classe politique. Pour Eric Dupuy (ANC, opposition), ‘cet impôt est nécessaire et tout contribuable doit s’en acquitter si on veut aller vers la décentralisation et les élections locales’. Mais il conteste son calcul et recommande une certaine équité sociale.
‘C’est une taxe qui relève des collectivités. Pourquoi l’OTR (Office togolais des recettes, ndlr) s’empresse-t-elle de la mettre en œuvre alors qu’elle ne maîtrise pas l’assiette fiscale’, estime de son côté Tchaboré Gogué, de l’ADDI (opposition). Mais ce dernier n’est pas hostile à son introduction.
La taxe d’habitation existe sur le papier depuis plusieurs années, mais personne ne l’a jamais payé car les impôts ne l’ont jamais réclamé.
Cette contribution (de 2.000 à 100.000 Ffcfa par an selon la surface occupée) permet le financement des services publics rendus aux habitants et de proposer des équipements collectifs. Son application ne pose aucun problème et l’introduction d’une politique de décentralisation ou d’élections locales ne peut constituer un préalable.
Dès lors que les communes bénéficieront d’une certaine autonomie financière, cette taxe pourra être reversés aux municipalités.