La crise politique en Côte d'Ivoire a été de nouveau, vendredi, au centre d'une réunion des ministres des Finances de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) organisée dans la capitale malienne, en présence de deux ministres envoyés par Alassane Ouattara.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Adji Otteh Ayassor (photo), participait aux travaux.
A Bissau, le 23 décembre, les ministres des Finances de l'Uémoa avaient demandé à la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) d'autoriser uniquement les représentants du président ivoirien "légitimement élu", Alassane Ouattara, à gérer les comptes du pays. Aucun représentant de la Côte d'Ivoire n'avait alors été admis à participer.
Aucun communiqué officiel relatif à la question ivoirienne n’a été publié à l’issue de la réunion à laquelle prenait part le
gouverneur de la BCEAO, l'Ivoirien Philippe-Henri Dacoury-Tabley.
L'Uémoa regroupe sept pays francophones d'Afrique de l'Ouest (Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger, Togo, Sénégal et Côte d'Ivoire) ainsi que la Guinée-Bissau, pays lusophone. Tous ont le franc CFA comme monnaie commune et la BCEAO comme institut d'émission.
A l'ouverture de la réunion, le ministre des finances bissau-guinéen Jose Mario Vaz, a globalement évoqué "une reprise modérée de l'activité économique" au troisième trimestre 2010. "Dans ce contexte, l'Uémoa devrait enregistrer en 2011 un taux de croissance de 4,5%, contre 3,9 % en 2010 et 3% en 2009", a-t-il dit.