Idées

Fidélité et mutation

Au moment où le Togo célèbre dans le recueillement, le cinquième anniversaire de la mort d’Eyadema, deux interrogations se font jour.
La première concerne le bilan de l’action du Général : négative pour les uns, fondatrice pour les autres. Nul ne peut nier cependant que le Togo moderne doit beaucoup au père de la Nation. Il a donné au Togo des structures d’Etat solides qui ont résisté aux tempêtes. Pour le reste, l’histoire jugera.
La seconde concerne l’action de son successeur l’actuel Président, Faure Gnassingbé. Comme chacun jugeait l’action de Georges Pompidou au thermomètre de la pensée du Général de Gaulle, les observateurs sont tentés d’apprécier la politique du chef de l’Etat par rapport à ce qu’aurait fait le Général Eyadema et d’évaluer son degré de fidélité à son illustre prédécesseur.
C’est une absurdité. Nul ne peut prédire ce qu’aurait fait Eyadema. Celui-ci avait coutume de comparer la politique à un caméléon qui doit s’adapter à un terrain changeant. Les sociétés évoluent, leurs problèmes aussi.
La modernisation est une nécessité. Pendant ces cinq dernières années, Faure Gnassingbé a adapté les structures de l’Etat aux exigences du vingt unième siècle.
L’immobilisme aurait pu lui être reproché. Il doit, au contraire, être félicité pour les changements accomplis : ils sont la meilleure des fidélités à la mémoire d’Eyadema.
Koffi Souza

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