Idées

L’animal le plus dangereux

Quand on interroge le public pour savoir quel est l’animal qui tue le plus d’êtres humains, on obtient des réponses dans le genre : c’est l’ours, le tigre ou l’éléphant. Pourtant la bonne réponse se trouve ailleurs.

C’est le moustique femelle. Il n’a pas de fourrure, pas de crocs, rien qu’une aiguille hypodermique ailée. Sa longueur dépasse à peine cinq millimètres, elle a six pattes, et c’est le vecteur de maladies le plus redoutable de tout le règne animal.

Ce moustique véhicule le paludisme, qui tue chaque année plus d’un million de personnes, dont les deux tiers se trouvent en Afrique sub-saharienne, pour la plupart des enfants de moins de 5 ans.

Tous les programmes pour trouver un vaccin efficace contre le paludisme ont été explorés sans grand succès pour l’instant. Une voie nouvelle s’ouvre pourtant à la science.
C’est le sang des personnes infectées bu par le moustique qui permet la transmission de la maladie.

Une spécialiste de l’observation des moustiques, Constance Casey, vient de proposer une nouvelle démarche prometteuse. ‘’ Nous avons passé les cinquante dernières années à chercher un vaccin contre le paludisme, ce qui nous éviterait de le transmettre aux moustiques et de l’attraper à cause d’eux. Il peut être plus logique de les aider à résister à cette maladie. On a récemment achevé le séquençage du génome de deux des espèces les plus dangereuses de moustiques.

Au lieu d’utiliser ces connaissances pour mieux les anéantir, pourquoi ne pas s’en servir pour renforcer leur système immunitaire? On se résignerait aux enflures et aux démangeaisons si on était sûr de ne pas avoir de fièvre ensuite.’’

En d’autres termes plutôt que de rendre les êtres humains résistants au paludisme, rendons les moustiques inoffensifs !

Koffi Souza

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