Idées

La bonne méthode de la Cédéao

Il y a quelque chose d’immoral dans le compromis de la Cédéao pour  permettre de résoudre la crise malienne. L’auteur du putsch le capitaine Amadou Haya Sang se voit reconnaitre le statut d’ancien chef de l’Etat et bénéficie d’une immunité.

Les bonnes âmes s’en émouvront peut-être. Mais, après une longue négociation, la Cédéao a trouvé que c’était la contrepartie à accorder pour faciliter de façon pacifique le retour au pouvoir civil.

Aux termes de l’agrément, signé par les putschistes, les autorités intérimaires du pays et la CEDEAO, les militaires acceptent de rendre  le pouvoir aux civils . Une période de transition fixée à douze mois permettra d’organiser des élections.

Ce compromis, s’il est appliqué de bonne foi, peut permettre la  réintégration du Mali dans la légalité constitutionnelle.

Il vaut mieux, parfois, accepter une solution pacifique imparfaite plutôt que de rechercher la satisfaction d’un idéal par la force.

Et si on avait appliqué cette méthode en Libye, comme le préconisait l’Union africaine, on n’en serait pas là au Mali car l’actuel compromis laisse de côté le problème crucial de la rébellion des provinces du  Nord.

Koffi Souza

En photo : Kadré Désiré Ouedraogo, le président de la Commission de la Cédéao

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