Idées

La fuite des cerveaux africains

Si les Etats développés cherchent à freiner l’immigration, ils sont beaucoup moins réticents à recevoir les diplômés étrangers. Ils organisent même des politiques volontaristes d’accueil des cadres. D’après les Nations Unies, l’Egypte a perdu 45 000 scientifiques de haut niveau depuis 1950, et l’Afrique près de 5 millions de diplômés depuis 1990 tandis que 20 000 cadres algériens exercent leur emploi en France.

La situation est particulièrement grave en matière médicale. On trouve moins de 15 médecins pour 100 000 habitants en Afrique, contre 380 en France et la fuite des infirmières prive les médecins des auxiliaires indispensables.

Pour combler ces vides, il faut faire appel à des médecins occidentaux particulièrement coûteux. L’organisation internationale des migrations estime que l’Afrique consacre chaque année 4 milliards de dollars à l’emploi de quelque 100 000 expatriés non africains.

Les remèdes sont difficiles à apporter .Ils sont de divers ordres.

Il faut assurer le plus souvent possible la formation sur place des spécialistes. Sans nier la richesse de l’apport étranger, il faut éviter l’acculturation qui guette ceux qui séjournent trop longtemps à l’extérieur.

Il faut éviter également de raisonner en termes de traitements car si les salaires sont plus élevés à l’étranger, le coût de la vie y est beaucoup plus fort.

Il faut également développer dans l’élite un nationalisme qui la conduise à s’enorgueillir de servir son pays.

Rien ne sera possible sans cet attachement à la mère patrie. Il retiendra les cerveaux bien plus que toutes les promesses financières.

Koffi SOUZA

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