Idées

Les chemins de l’opposition togolaise

L’opposition extrémiste togolaise se plaint des résultats électoraux .Au lieu de faire son introspection et d’analyser les causes de sa défaite, elle invoque la fraude. Cette allégation, formulée contre toute évidence, ne prend pas : tous les observateurs l’affirment, le scrutin a été sincère et honnête et il reflète bien l’état de l’opinion publique. L’opposition devrait donc avant tout balayer devant sa propre porte et s’interroger sur sa future stratégie.

Balayer devant sa propre porte est essentiel. L’opposition a misé sur une stratégie révolutionnaire .Elle a pensé arriver à déraciner le pouvoir togolais par la pression de la rue plutôt que par le succès électoral. Les marches et la recherche de l’affrontement de rue ont été ses principales armes .Mais cette mayonnaise révolutionnaire n’a pas pris.  Les Togolais préfèrent le concret des progrès à la table rase et au nihilisme révolutionnaire.

Pendant que l’opposition se laissait griser par ses déclarations tonitruantes de la plage, le pouvoir contribuait à améliorer le quotidien de la population.

Pendant que l’opposition se divisait en courants et contre courants le nouveau parti  UNIR, avec sérieux et application, regroupait les Togolais avides de progrès.

Pendant que les cigales de l’opposition espéraient paralyser ou à tout le moins retarder les élections, Unir se préparait à l’épreuve électorale avec un travail de fourmis sur le terrain.

Pendant que l’opposition se fixait comme seul programme le départ du Président de la République, Unir définissait une stratégie de développement qui recueillait les adhésions des électeurs.

Il est grand temps pour l’opposition d’évaluer  les facteurs négatifs de sa méthode et de se préparer pour l’avenir ;

Sur cette prospective déjà les antagonismes transparaissent.

Les partisans de la méthode Coué rêvent qu’ils ont remporté les élections et que la seule stratégie consiste à s’accrocher à la négation du pouvoir en place et à la prise de pouvoir par la rue. Rien n’est exclu sur  cette voie : campagnes d’intoxications et de propagande, diffusion de diffamations mettant en cause les autorités, recherche de complicités dans l’armée pour déraciner le pouvoir par la force.

Il va sans dire que cette position sera difficile à tenir. L’opposition dispose d’élus à l’assemblée et on la voit  mal refuser de siéger alors qu'elle est allée librement aux élections .La politique de la chaise vide a coûté gros naguère à Agboybo .Elle produirait les mêmes conséquences dévastatrices pour le CST.

Une autre voie est donc possible celle d’une force de proposition et d’action .Alors que les locales et les régionales s’annoncent, la voie de la participation paraît plus profitable que celle de l’abstention.

L’opposition togolaise est devant un choix stratégique. Il lui appartient dans l’intérêt du Togo d’opter pour la construction plutôt que pour la destruction

 Koffi Souza

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