Idées

Les villes africaines aux premiers rangs de la contestation politique

La croissance urbaine observée en Afrique est d'une ampleur sans précédent.

En projection 2050, on estime à 1,2 milliard le nombre d'habitants des villes en Afrique. La moyenne était de 30 millions de citadins en 1960.

Il y a certes des écarts entre les pays. Ainsi, le Maghreb est plus urbanisé que l'Afrique subsaharienne. En Afrique noire, c'est l'Afrique centrale qui a le taux d'urbanisation le plus élevé. En revanche,  le Sahel, connait une urbanisation moins forte.

Mais la pression urbaine est partout vive. En 1960, environ 15 pour cent de la population de l’Afrique de l’Ouest et centrale résidait en milieu urbain; cette proportion se situe aujourd’hui  entre 34 et 37 pour cent .La plupart des grandes capitales croissent au rythme d'environ quatre pour cent par an, ce qui aboutit à un doublement de leur population en 17 ans.

Partout la concentration de la population urbaine est plus forte que le taux de croissance économique.

Les grandes capitales deviennent ainsi des concentrés d’insatisfactions : sous- emploi, difficultés d’accès aux services sociaux et notamment à l’éducation, au logement, à la santé et aux transports. De ce fait, c’est en milieu urbain que se développe la contestation politique.

L’administration des grandes villes africaines et leur dotation financière figureront dans les dix prochaines années aux premiers rangs des préoccupations de la classe politique.

Koffi Souza

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