Idées

Lutter contre les faux médicaments

Chaque année, le marché des médicaments contrefaits représente 30 milliards de dollars, soit  environ 6 à 10 % du marché mondial du médicament. Près de 70 % des médicaments contrefaits sont destinés aux pays en développement. . L’Oms a dénombré 2 500 morts au Niger en 1995 après injection de faux vaccins contre la méningite. La même année 89 enfants sont morts en Haïti après avoir ingurgité du sirop contre la toux contenant de l’antigel. En 1999, au moins 30 personnes seraient mortes en avalant un traitement obsolète contre la malaria. Plus de 35 % des médicaments utilisés dans le monde contre le paludisme seraient contrefaits ou inefficaces.

.Les risques encourus lors d'achats de médicaments sur Internet sont grands. . Dans 50% des cas, les médicaments reçus sont contrefaits.

LES DEGRES DU FAUX

Dans certains cas, il s’agit de produits dont la formule est copiée plus ou moins maladroitement en violation des brevets. Dans d’autres cas, la présentation des produits est reproduite à l’identique mais ils ne comportent aucun principe actif et sont composés de farine, de sucre ou d’autres excipients. Dans les cas les plus graves, il s’agit de mélanges de produits toxiques.  En 2006, la mort de Marcia Bergeron au Canada avait notamment lancé le débat sur le sujet : décédée mystérieusement d'une arythmie cardiaque, la cinquantenaire suivait à son insu un faux traitement qui contenait un niveau d'aluminium quinze fois plus élevé que la normale.

LES REMEDES

Il est envisagé de mettre en œuvre une Convention, pour la lutte contre les faux médicaments. Cette Convention internationale assurerait la qualité des médicaments et lutterait contre leur commerce illégal.

En 2010, l’Assemblée mondiale de la Santé a mis en place un groupe de travail composé d’États Membres pour examiner le rôle de l’OMS dans l’assurance de la disponibilité de produits médicaux de qualité, sûrs, efficaces et abordables et dans les activités préventives et la lutte contre les produits médicaux de qualité médiocre d’un point de vue de santé publique, hors considérations commerciales et relatives à la propriété intellectuelle.

Reste la voie essentielle de la répression : il faudrait considérer que la production et la distribution de faux médicaments constituent un crime contre l’humanité

Koffi Souza

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