Militants et miliciens

Chère Josepha, Rassures toi je ne te parlerai pas  cette fois de grève du sexe ou de  concert de casseroles, je voudrais t’inviter à une réflexion sémantique.

J’ai lu que d’après tes amis politiques du CST la valeureuse marche de tes militants du 15 septembre aurait été empêchée par des miliciens d’UNIR.

Militants ca parait honorable et ca peut l’être. On y retrouve le désintéressement, l’honnêteté, le don de la personne Un militant serait un homme qui lutte pour une juste cause. Tes adversaires seraient des miliciens, sans doute dans ton esprit des factieux plus ou moins nazis à peine dignes d‘être des humains.

Je voudrais t’inviter à plus d’humilité. Tu n’as pas le monopole de la vertu. Croire que l’on porte la quintessence des qualités et que ceux d’en face sont des moins que rien est une illusion. Les paroles qui blessent, ces écrits incendiaires, ces émissions dignes des milliards de collines, ne l’oublions pas,  peuvent devenir des mots qui tuent.

Je comprends néanmoins ton embarras.

Tu pensais que la rue t’appartenait et que tu pouvais en disposer à ta guise. 

Tu annonçais même que tu allais abattre la démocratie par la force dela rue. 

Tu viens de te rendre compte que tes coûteuses promenades accompagnées de paralysie des activités, d‘équipements publics détruits et de discours vengeurs ont trouvé face à elles des foules pacifiques qui refusent qu’on salisse le Togo. Il ne reste plus qu’à offrir de pauvres hères en sacrifice pour faire monter la pression et crier à la répression.

Alors, Josepha, il faut que tu penses à ton peuple.

Ce n’est pas un COMITE SALISSONS LE TOGO qui le sauvera mais le travail acharné de toutes les togolaises et de tous les togolais. « Militants » et « miliciens » doivent se retrouver dans un Togo apaisé et serein.

Koffi Souza