Idées

Une politique africaine à redéfinir : du Mali à la Centrafrique

C’est peu de dire que durant ces dix dernières années, le retrait de la France de l’Afrique s’est accéléré.

Le souci de la France de se désengager de ses anciennes colonies africaines  a été marqué  entre autres par une révision des accords militaires autorisant la France à intervenir militairement à la  demande des Gouvernements africains.

Or, paradoxalement, la crise au Mali a montré la nécessité pour la France de se porter agui secours d’un pays menacé  par les divisions  et le terrorisme. Comme l’a exprimé à Bamako ce 20 septembre le président François Hollande en évoquant sa précédente visite, le 2 février, au début d'une opération Serval "Nous étions au tout début de notre combat commun. Aujourd'hui, nous sommes à son aboutissement ».Sans l’intervention des forces françaises et africaines, "aujourd'hui, ce seraient les terroristes qui seraient ici, à Bamako".

Le hasard des responsabilités a fait que c’est un président socialiste qui a du décider et  conduire avec succès cette opération militaire alors que les socialistes étaient les premiers à dénoncer naguère les intrusions de la France dans la vie politique des Etats africains.

Il est vrai que la doctrine française s’est précisée.

Il n’est plus question pour la France de se porter au secours de pouvoirs contestés par la population.

Il n’est plus davantage question pour la France d’intervenir en solitaire. La France souhaite que les Africains soient les premiers à s’aider eux-mêmes et elle désire que son action éventuelle soit avalisée par les instances internationales et notamment le Conseil de Sécurité de l’ONU.

Mais l’exemple malien le montre : pressée par les circonstances et la lenteur des autres acteurs, la France garde la responsabilité majeure de l’initiative militaire et le poids de la décision stratégique.

Elle ne peut agir partout et en même temps : pendant que de nombreux chefs d’état festoyaient en se réjouissant de l’unité retrouvée du Mali la Centrafrique était livrée aux pillages et aux combats atteinte par une « somalisation »que nul n’a réussi jusqu’à présent à endiguer.

Koffi SOUZA

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