Le sommet de l’Union africaine qui vient de se tenir à Addis Abeba a été marqué par des considérations politiques et économiques.
Sur le plan politique le sommet a eu à tenir compte de la nouvelle donne résultant du printemps démocratique. Partout de nouvelles fermes de gouvernance sont recherchées pour répondre aux aspirations des peuples. Il s’agit de trouver un nouvel équilibre entre les exigences de la liberté et celles de l’autorité sans céder aux excès que pourrait engendrer l’impatience des peuples.
L’Afrique doit également faire face à de nouveaux défis de sécurité : les actions conjuguées d’Aqmi et de Al Quaïda déstabilisent le Sahel et de nombreux pays africains sont inquiets devant la déferlante de nouveaux extrémismes.
Il existe une voie pour consolider la démocratie africaine : elle se trouve sur le terrain économique. Développer les pays pour satisfaire les citoyens. Le sommet d’Addis a été consacré à l’intensification du commerce entre les Etats africains. Il s’agit de lever les obstacles juridiques, physiques et humains pour permettre le renforcement des liens commerciaux.
La construction d’un espace d’ouverture économique renforcera l’unité bien plus que toutes les déclarations politiques.
Koffi Souza