Justice

Bodjona bénéficie d’une mise en liberté provisoire

Pascal Bodjona, l’ancien ministre de l’Administration territoriale, inculpé et écroué en septembre dernier pour sa participation présumée à une escroquerie dont la victime est un ressortissant émirati, a été remis en liberté mardi.

Dans un bref communiqué, le procureur de la République indique que M. Bodjona avait introduit le 5 avril dernier une demande de mise en liberté provisoire. Après examen, le juge d’instruction a décidé de le mettre en liberté provisoire sous contrôle judiciaire à compter de ce jour.

En mars 2008, le riche Emirati est abordé dans un palace de Dubaï, par un couple d’Africains, dont la femme – Awa Mounira — se présente comme la veuve du général Robert Guei, éphémère président de la Côte d’Ivoire. Le duo demande alors son aide au riche Emirati pour récupérer 275 millions de dollars que feu le général Guei aurait déposés dans une Banque du Togo. Une première avance de 1,25 million de dollars est demandée d’urgence à Abass Youssef, pour soi-disant régler les formalités de transfert. Plus tard, il sera également sollicité pour faire sortir du Ghana de l’argent d’un certain Taha Abou, ancien général irakien proche de Saddam Hussein. Au fil des mois, de multiples versements, pour un total de 48 millions de dollars, sont ainsi soutirés à l’homme d’affaires. 

En février 2011, faute de voir venir les sommes promises, il se décide à déposer plainte.

Plusieurs personnes semblent mêlées à l’affaire, Agba Bertin, d’abord, un homme d’affaires au passé sulfureux. C’est lui qui aurait eu l’idée de l’arnaque. Loïk Le Floch-Prigent, ensuite, pour certifier l’existence du montant ; il était à l’époque collaborateur d’Abass Youssef. Enfin Pascal Bodjona qui aurait rejoint le groupe.

Loïk Le Floch-Prigent a bénéficié fin février d’une liberté provisoire pour « raisons médicales » et a aussitôt regagné Paris où il semble avoir soudainement retrouvé la forme. Reste donc à ce jour incarcéré, Agba Berttin.

Une arnaque grossière qui s’apparente au scam 419 à la nigériane. 

Voici le communiqué du procureur de la République

Le 11 septembre 2012, le nommé BODJONA Akoussoulèlou Pascal a été inculpé au tribunal de Lomé par le Juge d’instruction du chef de complicité d’escroquerie et placé sous mandat de dépôt.

Le 05 avril 2013, il a introduit une demande de mise en liberté provisoire par le canal de ses conseils. Après examen de cette demande, le Juge d’instruction a décidé de le mettre  en liberté provisoire sous contrôle judiciaire à compter de ce mardi 09 avril 2013.

Fait à Lomé, le 09 Avril 2013

Essolissam POYODI

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