Justice

Esaw : 'Nous appliquons le principe de zéro tolérance pour les magistrats'

Koffi Esaw

Modernisation et moralisation de la justice, tels sont les crédos de Koffi Esaw, le Garde des Sceaux. Dans l’entretien qui suit, il souligne les progrès réalisés depuis plusieurs années et les challenges qui restent à relever, notamment en matière de conditions carcérales.

Republicoftogo.com : Où en est le programme de modernisation lancé par votre prédécesseur ?

Koffi Esaw : Beaucoup a été fait en ce qui concerne l’accès des populations à une justice équitable. Il existe aujourd’hui un projet en cours d’exécution qui s’appelle information et automatisation des chaînes judiciaires. Il s’agit d’un système qui permet une plus grande célérité et transparence dans le traitement des dossiers judiciaires. L’Union européenne et le PNUD fournissent leur appui.

Republicoftogo.com : Concernant les conditions de vie des prisonniers, les critiques sont récurrentes. Que répondez-vous ?

Koffi Esaw : Il y a effectivement un problème de surpopulation à la prison centrale de Lomé, nous en sommes conscients et le chef de l’Etat a insisté et a donné les moyens pour que la prison de Kpalimé puisse être rapidement achevée.

Son ouverture permettra de désengorger celle de Lomé.

Sur le plan sanitaire, il y a des dispositions qui sont prises. Actuellement, il y a les services d’un spécialiste pour nous assurer que les conditions d’hygiènes se sont améliorées et à l’intérieur du pays, c’est pareil.

Concernant l’approvisionnement en médicaments, nous avons pris des dispositions pour qu’ils soient disponibles dans toutes établissements pénitentiaires. 

Pour l’alimentation, des efforts sont également déployés. Nous avons signé un accord avec l’ANSAT (Agence de sécurité alimentaire, ndlr) qui approvisionne les prisons en denrées à moindre coût.

Republicoftogo.com : Plusieurs magistrats ont été récemment sanctionnés. Quelles en sont les raison ?

Koffi Esaw : C’est le principe de zéro complaisance à l’égard de tous ceux qui ne respectent pas le cadre de leur mission. Les magistrats ne sont pas au-dessus des lois. Et quand ils commettent une faute, ils sont sanctionnés.

Ce rôle est dévolu à l’inspection générale des services juridictionnels.

Republicftogo.com : Quand vous parlez de faute, il s’agit de corruption ?

Koffi Esaw : Corruption ou autre. Il y a des règles d’éthique et de déontologie à respecter auxquelles les magistrats doivent se soumettre. Ils ne peuvent espérer aucune complaisance du gouvernement.

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.