Le procès en appel du magazine Tribune d’Afrique a été reporté au 14 avril à la demande des plaignants. Le bimensuel béninois avait été condamné le 25 août 2010 à payer une amende de 6 millions de Fcfa et 60 millions de dommages et intérêts à Mey Gnassingbé pour l’avoir accusé d’être impliqué dans un trafic de drogue. A cela s’était ajoutée une interdiction de distribution au Togo.
Reporters sans Frontières (RSF) et Avocats sans frontières demandent à la justice togolaise de lever l’interdiction qui frappe le journal.
« Si Mey Gnassingbé estime qu’il a été diffamé, il a naturellement le droit de réclamer des dommages et intérêts », explique Jean-François Julliard, le secrétaire général de RSF. « En revanche l’interdiction permanente imposée à Tribune d’Afrique va trop loin. Nous pensons que c’est une volonté des autorités de se débarrasser d’une publication qu’elles considèrent comme hostile », explique-t-il.
Le directeur de la publication du journal, Aurel Kedote, et l’auteur de l’article, Max Savi Carmel (photo), présents à l’audience, ont regretté ce report.
Golfe info, également condamné pour les mêmes faits et qui a fait appel de la décision, devra lui aussi patienter jusqu’au 14 avril ; toutefois ce journal paraît normalement.