Médias

50 ans de culture allemande au Togo

Le Goethe Institut de Lomé commence à partir du 14 janvier les célébrations marquant le cinquantenaire de sa présence au Togo.
Les Allemands s’étaient installés aussitôt l’indépendance, « preuve de l’intérêt que l’Allemagne éprouve pour son ex-colonie en dépit des aléas de l’histoire », écrit vendredi L’Union.

Voici une sélection d’articles publiés par L’Union.
Verbatim
Après la carotte, le bâton
Après cinq années pouvoir au cours desquelles il a essayé de raccorder les violons au plan politique et favoriser l’assainissement des finances, le Chef de l’Etat Faure Gnassingbé a mis le cap, pour son deuxième mandat, sur le développement du pays. D’aucuns racontaient qu’il est moins senti sur les grandes décisions devant permettre le redécollage du pays. Aujourd’hui, c’est chose entamée. Le Président de la république accentue ses discours sur le travail. Il ne veut plus lésiner sur les moyens pour mettre au galop tous les fonctionnaires de l’Etat et appelle tous les citoyens à resserrer les rangs pour sortir le pays de son état de pauvreté criarde.
Dans son dernier discours à la Nation à la veille de la nouvelle année, il affirme que : "Le Togo se reconstruit désormais en symbiose avec les autres nations du monde dont l’expérience, le niveau de développement et le savoir-faire peuvent nous inspirer dans la recherche de la voie qui nous conduira vers les rivages de la prospérité." Cette volonté d’aller de l’avant ne pourra être possible que si nous restons "attentifs aux aspirations qui s’expriment autour de nous, car c’est dans le pluralisme, la diversité et le dépassement de soi que nous trouverons la voie qui mène au Togo nouveau que nous appelons de tous nos vœux. Un Togo uni et prospère, un Togo où grâce à notre travail et à notre amour pour la patrie nous pourrons dire avec fierté et conviction que nous sommes l’or de l’humanité." a-t-il martelé. Ceci étant, aucune place ne sera plus admise à la médiocrité, à la corruption et aux crimes économiques qui sapent nos perspectives de développement et gangrènent notre tissu social.
Cet appel du Chef de l’Etat suppose aux différentes couches de travailleurs de se conformer aux règles élémentaires de service qui sont la ponctualité, la rigueur, l’intégrité, la dignité, l’équité, la loyauté, le respect de la hiérarchie et le travail bien fait. Afin de mettre de l’ordre dans l’écurie, une importante décision relative aux sanctions disciplinaires dans la fonction publique a été prise en conseil de ministres le mercredi dernier. En termes clairs, un agent accusé de manquement à ses obligations professionnelles reçoit de son supérieur hiérarchique une demande d’explication qui déterminera s’il peut être sanctionné ou non.
Les sanctions étant graduelles selon la gravité de la faute passent de l’avertissement à la mis à pied. Elles peuvent aussi conduire à la radiation du tableau d’avancement, la réduction d’ancienneté d’échelon, la rétrogradation, l’exclusion temporaire de fonctions, la révocation sans suspension des droits à pension et évidemment la révocation avec suspension des droits à pension. Et ce, selon la gravité de la faute.
Avec ces nouvelles dispositions, l’autorité recherche l’excellence dans la fonction publique. A tous les fonctionnaires de prendre alors garde.

Face au défi d’application du Programme d’Actions de l’Environnement
La Commission nationale du développement durable enfin sortie des tiroirs
Quatre mois après la formation de l’actuel Gouvernement, nous évoquions le cas du ministère de l’Environnement et des ressources forestières où quatre projets de décrets attendent toujours leur adoption, dont des décrets pour l’effectivité des structures créées depuis 2009. Comme pour dire que la lenteur administrative court aussi dans les sphères décisionnelles de l’Exécutif. Une semaine après, de façon précise, L’UNION lançait son appel à adopter les quatre décrets d’application dans l’Environnement, avec un accent particulier sur l’organisation et le fonctionnement de la Commission nationale du développement durable (CNDD). Le pouvoir a certainement perçu les échos. Le décret est enfin sorti des tiroirs et adopté ce 12 janvier 2011 en conseil des ministres. Et ce après que la CNDD soit dotée d’un personnel restreint et d’un crédit de fonctionnement de 15 millions de francs Cfa au budget 2011. L’opérationnalisation de la Commission, créée par la loi-cadre sur l’Environnement du 30 mai 2008, reste l’une des conditions pour l’exécution des projets et programmes prioritaires dans le domaine. Il en est ainsi du Programme national d’actions décentralisées de gestion de l’environnement (PNADE) dont la convention de financement est déjà signée. On comprend donc la lassitude due à la longue attente, surtout qu’il s’agira de suivre l’intégration de la dimension environnementale dans les politiques et stratégies de développement du Togo, de proposer des orientations politiques en faveur du développement durable, etc. La CNDD était annoncée "pour bientôt" depuis janvier 2010.
Il restera alors à adopter le texte portant statut, organisation, attributions et fonctionnement de la Police de l’Environnement pour aborder le degré de pollution grandissant à Lomé et dans la région Maritime où 90% de sites industriels sont concentrés. Le phénomène devenant inquiétant avec la négligence des impacts environnementaux. On y recense les mauvaises conditions d’élimination des denrées alimentaires avariées, des produits chimiques et autres produits périmés, des huiles et lubrifiants usagés, des déchets ménagers, d’hôpitaux et de laboratoires divers. Par ces actes délibérés et négligences, ces pollutions sont à l’origine de la dégradation du cadre de vie tant en milieu urbain que rural. Une véritable question de santé publique surtout pour des pauvres populations qui ne mesurent pas souvent la vraie portée des effets négatifs sur la qualité du milieu de vie.

Le groupe Bolloré confirme ses investissements au Port autonome de Lomé
Plus de 250 milliards débloqués pour le 3ème quai, la modernisation et l’extension du terminal à conteneurs
Le Port autonome de Lomé, jadis poumon de l’économie togolaise, a perdu ses prestiges avec les périodes troubles qu’a connues le pays dans les années 90. Bon nombre d’opérateurs économiques l’ont délaissé au détriment des ports des pays voisins. Dans le souci de lui redorer son blason, les autorités actuelles se sont lancées le défi de sa modernisation et de son extension avec le concours d’un bailleur efficace. Leur choix est porté sur le Groupe Bolloré qui s’active déjà pour la construction du 3ème quai.
Selon des sources proches du Port autonome de Lomé, des experts du groupe Bolloré dont les dossiers d’autorisation d’accès sont dans le circuit sont attendus dans les prochains jours sur les installations du port pour démarrer des études du sol et de l’eau. En effet, ces études techniques permettront à termes, de lancer un appel d’offres afin de démarrer les travaux du troisième quai et l’extension du Port autonome de Lomé. Devrons-nous croire que les autorités togolaises ont trouvé le meilleur partenaire pour notre port dont la décrépitude est inquiétante?
Le 3ème quai
" S’il y a un domaine où nous devons également poursuivre nos efforts pour consolider les acquis, c’est bien celui des infrastructures de transport. Le Port autonome de Lomé étant l’une des plus belles ouvertures du Togo sur le monde, nous avons entrepris depuis quelques années d’en réhabiliter les infrastructures afin de le rendre plus performant et plus compétitif. Nous poursuivrons l’extension et la modernisation de nos infrastructures portuaires, en démarrant en 2011 les travaux de construction du 3e quai."
Ainsi discourait le Chef de l’Etat dans son message à la Nation le 31 décembre dernier. Il attirait donc l’attention de tous sur l’importance que revête le Port de Lomé dans l’économie nationale. Ce port dont les qualités naturelles lui confèrent une destinée abyssale se doit de se restructurer, de se moderniser et de s’équiper en matériels contemporains. S’il y a eu des hésitations, des trébuchements pendant des années, les autorités compétentes ont finalement compris la nécessité de prendre des mesures importantes pour lui assurer une survie et de le rendre compétitif.
C’est ainsi que par décret en date du 26 janvier 2010, l’Etat togolais confie au Groupe Bolloré par ses filiales SE2M et SE3M la conception, le financement, la construction, l’exploitation, la gestion et la maintenance d’un troisième quai. “L’Etat approuve l’avenant à la convention de concession de l’activité de manutention de conteneurs au Port Autonome de Lomé accordée par l’Etat à la Société d’Exploitation de Manutentions Maritimes (SE2M-TOGO) le 29 août 2001 et modifié par avenant en date du 10 septembre 2009 aux fins d’une part, de confier à la société SE2M-TOGO la conception, le financement, la construction, l’exploitation, la gestion et la maintenance d’un troisième quai pour les navires porte conteneurs au Port Autonome de Lomé et d’autre part, de refondre ladite convention de concession." indiquait le décret.
A partir de ce moment, le Groupe Bolloré, à travers Africa Logistics, s’est engagé dans un vaste plan d’investissements, soit plus de 250 milliards de francs CFA pour la construction de ce 3ème quai important pour les navires gros porteurs, l’extension et la modernisation du terminal à conteneurs du Port de Lomé. Cela ne l’a pas empêché déjà en 2010 à mettre dans la cagnotte plus de 20 milliards de Fcfa pour l’acquisition de matériels performants dont une grue de dernière génération télécommandable à distance, des engins de manutentions et des pièces de rechange. Au même moment un plan de modernisation a été lancé à travers l’acquisition un nouveau logiciel informatique pour le traitement des opérations navires aux clients armateurs avec à la clé la formation et le transfert de compétence aux personnels togolais.
Le bon choix ?
Contrairement aux annonces d’investissements d’autres partenaires économiques et financiers qui n’ont jamais abouti, tout porte à croire que le groupe Bolloré est dans du concret. Déjà, au lendemain de l’annonce par le Chef de l’Etat de l’entame des travaux du 3ème quai pour 2011, des experts du groupe arrivent sur le terrain pour des études importantes. Aussi apprend-on que les fonds sont déjà disponibles pour toutes fins utiles. Visiblement, les autorités ne se sont plus trompées dans leur choix.
Toutefois, une gestion saine et efficiente sont nécessaires pour rendre productifs ses investissements lourds. Cela y va de l’intérêt général de toute la Nation.

Pour réduire la fréquence des redoublements des élèves
L’effectivité d’une politique de sous-cycles au cours primaire en vue
Selon la Lettre de Politique Sectorielle de l’Education de juin 2009, le Togo envisage la réduction de la fréquence des redoublements par l’instauration et la mise en œuvre effective d’une politique de sous-cycles regroupant chacun deux niveaux (CP1-CP2, CE1-CE2, CM1-CM2) où le redoublement n’est possible qu’à la fin de chaque sous-cycle et à un seuil maximum de 10%, ainsi que la mise en place d’une politique d’accompagnement pour améliorer la qualité des services éducatifs. En plus du développement de la carte scolaire, de la suppression du recours aux maîtres des parents, de la sensibilisation et l’implication des communautés, de la stimulation de la demande de scolarisation, et de l'amélioration du taux de rétention et la généralisation des expériences positives pour le maintien des enfants à l’école, des pauvres, des ruraux et des filles en particulier.
Il s’agit là d’une pile d’actions pour atteindre des objectifs quantitatifs au niveau primaire. Lesquelles actions viendront soutenir la gratuité des frais d’inscription au primaire instaurée dès la rentrée 2008 devant concourir à la réduction des disparités sociales de scolarisation et l’intégration progressive des Ecoles d’Initiative Locales parmi les écoles publiques. Il se dit que l’objectif principal est d'atteindre un taux d’achèvement du primaire de 100% en 2018 et un taux d'accès en première année du primaire de 100% en 2012. Donc, la réduction du taux des redoublements. Dans l’Enseignement primaire, les indicateurs actuellement utilisés pour la mesure de la couverture scolaire sont les taux d’accès en début et en fin de cycle : le taux d’accès au CP1 est passé de 85% en 2000 à 90% en 2007 ; le taux d’achèvement du primaire et/ou le taux d’accès au CM2 (proportion de la population qui atteint la fin de l’enseignement primaire, qui est l’indicateur de mesure de la Scolarisation Primaire Universelle), quant à lui, était de 68% en 2000, 74% en 2004 et 66% en 2007.
A la lumière des objectifs majeurs de la politique de développement de l'éducation, les indicateurs de performance par rapport à l'horizon 2020 définissent, entre autres, un pourcentage de redoublants au primaire de 10% en 2020.
Au cours de la dernière décennie, le pays a pourtant connu des niveaux de scolarisation élevés par rapport à ce qui est observable en moyenne en Afrique subsaharienne, notamment francophone. Le taux brut de scolarisation est passé de 102% en 2000 à 112% en 2007. Le taux net de scolarisation, pour sa part, s’établissait à 65% en 2000. Ce chiffre est de 75% en 2007. On observe autour de la moyenne nationale des disparités régionales fortes. Le taux d’achèvement du primaire en 2007 varie de 48% dans la région des Savanes, 56% dans les Plateaux, 63% dans la Maritime, 65% dans la Kara, 77% dans la Centrale à 95% dans Lomé-Golfe. Une évolution qui correspond à une dégradation de la situation, sous l’effet d’une augmentation des abandons en cours de cycle primaire. Le taux d’abandon dans le primaire étant passé de 21% en 2000 à 26% en 2007.
Concomitamment, il ne s’agit pas uniquement de bourrer les salles de classe à partir de la gratuité de la scolarité. L'accroissement des capacités d'accueil se fera à travers la réalisation d'un programme de construction/réhabilitation des infrastructures et équipements. Et ce depuis que l’Initiative Fast Track est rentrée dans sa phase opérationnelle. Cette stratégie accorde une part importante à la responsabilisation des communautés, avec les plans types de construction des infrastructures scolaires à coûts contrôlés.

En encadré
Des éléments de diagnostic
La couverture du système éducatif a stagné ou reculé dans la partie basse du système alors qu’elle a sensiblement augmenté dans la partie haute. Dans l’enseignement primaire, la prolongation des tendances actuelles conduit à un taux d’achèvement en deçà de l’objectif de scolarisation primaire universelle en 2015. La volonté d’atteindre l’objectif du millénaire à la date prévue nécessite donc une révision majeure de la politique, une priorité donnée à la base de la pyramide éducative et une amélioration des conditions d’apprentissage à tous les niveaux d’enseignement.
L’analyse de la dynamique des scolarisations montre que les progrès enregistrés dans l’achèvement du primaire avant la stagnation récente ont eu tendance à se propager plus ou moins mécaniquement aux autres niveaux, faute de politique de régulation des flux. Or, cette dynamique des scolarisations s’est faite au prix d’une réduction de coûts unitaires publics de scolarisation dans le second cycle de l’enseignement secondaire et dans l’enseignement supérieur. La forme actuelle de la pyramide éducative conduit à une situation de déséquilibre dans laquelle trop peu de jeunes togolais sortent avec le minimum souhaitable (une scolarisation complète de six années d’un cycle primaire de qualité) pour s’insérer dans la vie active dans des conditions où ils pourront être productifs et sortir de la pauvreté ; trop de jeunes se retrouvent dans la partie haute du système et sortent avec des qualifications qui ne trouvent pas une contrepartie raisonnable sur le marché du travail.
Le système éducatif doit donc faire face à un défi d’amélioration de ses résultats dans les dimensions de l’équilibre quantitatif, de la qualité, des disparités et de l’efficacité externe. Ces défis concernent un taux de rétention faible aux différents niveaux d’éducation et notamment au niveau primaire.

Au départ de l’aéroport de Lomé, à compter du 1er avril 2011
Une redevance unique de 13.000 F imposée à tout passager qui embarque
La mesure officialisée depuis ce mercredi vise à engager la réhabilitation et la modernisation de l’aéroport international Gnassingbé Eyadéma de Lomé, le réaménagement et l’extension de l’actuelle aérogare, la construction d’une nouvelle aérogare aux normes de sûreté renforcée, la recherche et la sécurisation d’un site en vue de la construction d’un nouvel aéroport afin de répondre aux nouvelles exigences du transport aérien et de se positionner comme un pôle de développement sous-régional. De lourds investissements à entreprendre. L’Etat dispose déjà des fonds nécessaires, la maquette est disponible et une entreprise chinoise devra bientôt débarquer à Lomé pour lancer les travaux. Et, pour récupérer les financements, l’Autorité institue une redevance dite « Redevance de développement des infrastructures aéroportuaires (RDIA) ». Incorporée au prix du billet à la source, celle-ci est versée par tout passager embarqué à partir de l’aérodrome de Lomé. La redevance, invariable, est prélevée par l’entreprise de transport aérien public, quelles que soient les conditions tarifaires accordées par le transporteur.
Par la suite, la société aéroportuaire de Lomé-Tokoin (SALT), chargée de la construction, de la gestion et du développement des infrastructures à ériger, est chargée de collecter la redevance prélevée après la facturation. Elle en assure la facturation et la collecte au plus tard le cinq (5) de chaque mois. Un comité mis en place aura la mission de faire le suivi de la gestion de ces fonds par la SALT et rend compte de façon semestrielle aux autorités de tutelle.
Indistinctement, le passager qui embarque de Lomé pour l’étranger devra donc payer en redevance le montant de 13.000 francs Cfa. Au départ, convenue pour 10.000 francs Cfa, cette redevance est finalement arrêtée à 13.000 francs Cfa, motif pris de l’ouverture prochaine d’une Agence communautaire pour la sécurité sur initiative de l’UEMOA. Parallèlement, le passager qui embarque à Lomé pour ne descendre qu’à l’aéroport de Niamtougou ne payera que 2.500 francs Cfa pour la même redevance. Et ce à compter du 1er avril 2011. D’ores et déjà, toute entreprise de transport public qui s’abstient du payement de cette redevance s’expose à une pénalité égale à 5% du montant de la RDIA non prélevé ou non reversé. La mesure restera en vigueur pendant la période de remboursement des financements prévus pour les projets.
Il faut rappeler que l’institution de cette redevance a déjà reçu l’accord des compagnies aériennes et est conforme au document n°9082/6-7 portant politique de l’Organisation de l’aviation civile internationale.

Politique nationale du tourisme
Le Togo veut se repositionner sur le marché
Le Togo dispose d’un important patrimoine touristique qui intègre les composantes naturelles, culturelles, historiques et une tradition hospitalière que l’on s’accorde à reconnaître aux Togolais. Malgré ces atouts majeurs, admet le ministre du Tourisme Batienne Kpabré-Sylli, «le secteur du tourisme connaît des difficultés qui ne lui permettent pas encore de donner le rendement que l’on est en droit d’espérer». Créateur d’emplois et générateur de devises étrangères à travers sa pratique (qui produit des effets de synergie dans de multiples secteurs), le tourisme peut devenir l’élément moteur de relance de l’économie togolaise et constituer un outil très efficace de promotion du développement et de lutte contre la pauvreté.
En ce moment où le Togo cherche à maximiser les atouts pour une relance véritable de son économie, le sujet sur le secteur touristique a fait l’objet de débats au conseil des ministres du 5 janvier 2011. Un document dit de Politique nationale du tourisme a été même adopté. La politique du tourisme que les gouvernants s’imposent pour les prochaines années s’inspire des journées de concertation organisées par le ministère du Tourisme à Kpalimé du 25 au 27 juin 2008. Elle se veut un document d’orientation et de régulation des activités touristiques au Togo. De ce point de vue, avoir une offre commerciale attractive, atteindre son public cible, émerger face à la concurrence sont désormais les voies obligées pour rester compétitif, conquérir et conserver ses parts de marché.
Il s’est agi, au gouvernement, de faire l’état des lieux, de se définir ensuite des objectifs et des orientations stratégiques pour la promotion d’un tourisme diversifié, respectueux de l’environnement, et de se donner des moyens et des actions, notamment en ce qui concerne l’organisation, l’encadrement institutionnel, technique et opérationnel… Le tourisme représentait, selon les statistiques de la période 1980-1990 cité par le ministère de tutelle, le troisième secteur d’exportation. En 1989, les recettes touristiques étaient estimées à plus de 15 milliards de francs Cfa et contribuaient à près de 10% au Produit intérieur brut (PIB). Aujourd’hui, suivant les données de la direction de la planification et de la statistique du ministère du Tourisme, le nombre d’arrivées est estimé à 100.000 touristes par an pour environ 240.000 nuitées contre 150.000 touristes par an au cours de la décennie 1980-1990. Les visiteurs étrangers viennent pour la plupart de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni, et de l’Italie. Le sous-secteur hôtelier emploie environ 2.000 personnes.
Et pourtant, ce ne sont pas les atouts qui manquent. «Le territoire est jalonné de sites variés et attrayants qui, bien aménagés, serviront de produits de relance des activités touristiques. Dans leurs programmes d’actions, les gouvernements successifs ont marqué un intérêt certain pour le tourisme en raison de sa capacité à créer des emplois et à procurer des devises étrangères», affirme le ministre Kpabré-Sylli. Au cours des années 1960, des études ont été menées et ont permis aux pouvoirs publics d’inscrire le tourisme parmi ses priorités dès le second plan quinquennal (1971-1975). Il a fallu attendre la décennie 1980 pour voir le secteur privé s’investir pleinement dans les domaines de l’hôtellerie, de la restauration et des agences de voyages.
Atouts et contraintes
Comme atouts, il est cité, entre autres, la volonté politique, la diversité des potentialités existantes, qu’elles soient liées à la nature (relief, faune, flore, littoral) ou liées à l’histoire et à la culture (monuments, musées, artisanat, musique, folklore), l’engagement des intervenants à relever le secteur… l’existence de deux aéroports, l’existence d’une clientèle diversifiée et fidèle. Mais, à l’opposé des atouts, on relève des contraintes majeures telles que : le déficit d’image sur les marchés émetteurs (la destination Togo n’est pas connue sur les marchés extérieurs), la dégradation de la quasi-totalité des sites touristiques et les difficultés pour y accéder, l’insuffisance de visibilité des richesses touristiques. Il y a également l’insuffisante qualité de la plupart des établissements d’hébergement, la faible desserte aérienne du Togo et le coût élevé du transport aérien, le mauvais était de nombreuses routes des réseaux primaire et secondaire, l’absence du réseau ferroviaire et fluvial, le faible niveau de qualification du personnel hôtelier et touristique en place et l’insuffisance quantitative et qualitative du système actuel de formation, le faible pouvoir d’achat des Togolais.
Il revient à l’Etat de s’acquitter de l’organisation du secteur, de son encadrement, du point de vue institutionnel, technique et opérationnel, et de la réglementation du secteur. Il est ainsi attendu, le renforcement de la capacité d’accueil de l’aéroport international Gnassingbé Eyadéma de Lomé pour les gros porteurs, l’incitation des compagnies à desservir celui de Niamtougou ou la réhabilitation des aéroports secondaires. Les textes réglementant le secteur sont à actualiser et à mettre en œuvre. Des pôles de développement touristiques sont à identifier, délimiter et viabiliser. Une mise à niveau du personnel de conception et d’encadrement actuel est prévue par la formation et l’octroi de stages de perfectionnement. Bien attendu, l’accent doit être mis sur une stratégie d’information et de communication afin de consolider des marchés actuels et d’en conquérir de nouveaux.
Il est attendu du secteur privé, branche opérationnelle du secteur du tourisme (hôtellerie, restauration, agences de voyages, agences d’hôtesses, transports et loisirs) de contribuer à la promotion et à la commercialisation du produit touristique. Au même titre que les opérateurs privés, les collectivités locales et associations de tourisme devront jouer un rôle important dans la confession, l’amélioration, la compétitivité du produit et dans l’accueil des visiteurs. Ceci à travers l’aménagement, l’entretien et la gestion des sites touristiques locaux et des voies d’accès, ou encore l’organisation d’événements à caractère touristique.
La mise en œuvre de la Politique nationale du tourisme requiert, en gros, la contribution de plusieurs couches sociales et compétences. «Le but de cette politique est de promouvoir un tourisme diversifié, respectueux de l’environnement, de la qualité de la vie et des cultures, garant de la croissance économique. La présente politique national du tourisme permettra de définir les bases de la relance de ce secteur d’activité pour en faire l’un des principaux leviers de croissance économique forte et de développement durable», indique le ministre du Tourisme Batienne Kpabré-Sylli. Fin décembre, à l’agence économique et financière Bloomberg, il prévoyait, pour le Togo, 300.000 visiteurs en 2011, contre 183.000 en 2010, avec des revenus estimés à 50 millions de dollars, soit une hausse de 56%. «L’environnement socio-économique est devenu stable ; un contexte qui commence à attirer les touristes et les hommes d’affaires», avait-il expliqué.

Afin de résorber le chômage des jeunes diplômés
3 000 jeunes sans emplois à former sur le tas
Délinquance, vandalisme, prostitution, manipulation politique… et chômage de longue durée. Tels sont les maux qui minent la vie de milliers de jeunes sortis des structures de formations et qui sont déversés chaque année – sans expérience professionnelle – sur le marché de l’emploi de plus en plus précaire. La longue crise sociopolitique (1990-2005) passée – souvent pointée du doigt pour avoir mis à mal le secteur de l’emploi –, l’autorité prend conscience du danger. «Le risque social que représente cette masse de jeunes diplômés ou non sans emploi est une évidence partout constatée», avoue le ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, Octave Nicoué Broohm. Le cas tunisien est trop récent pour prétendre l’ignorer.
Mercredi, en Conseil des ministres, le gouvernement a adopté un projet de programme d’Appui à l’insertion et au développement de l’embauche (AIDE). «L’adoption du programme AIDE, dans un cadre juridique et institutionnel modernisé, permettra donc l’insertion d’environ 3.000 jeunes sur le marché de l’emploi et la mise à disposition des entreprises privées d’une main-d’œuvre qualifiée», a déclaré le gouvernement dans son communiqué officiel. L’AIDE, explique le ministre Broohm, est le fruit du plan de réforme du secteur de l’emploi lancé par Faure Gnassingbé qui vise à moderniser son cadre institutionnel et juridique ainsi que les structures publiques chargées de sa gestion.
L’AIDE comporte deux phases : une première phase pilote de 3 ans (2011 à 2013), et une phase active d’une durée à déterminer après évaluation de la phase pilote. Par prudence, et dans le but de tester l’efficacité du programme, seulement 500 jeunes seront retenus la première année. Ils seront 1 000 en 2012 et 1 500 en 2013 pour la phase pilote. Les agents retenus sur le programme AIDE signeront chacun un contrat de stage d’une durée de 6 mois renouvelable une seule fois. Ils jouiront d’une couverture sociale au titre de risques professionnels à la charge de l’employeur (public ou privé).
L’AIDE est caractérisé par un mode de rémunération des stagiaires basé sur les qualifications et l’indice salarial en cours dans la fonction publique. Pour la phase pilote, un budget de Un milliard Quatre Cent Trente Cinq Millions (1.435.000.000) de francs Cfa est retenu par l’Etat. Les stagiaires de niveau Bac+5 seront classés dans l’indice 1300 et toucheront 70.000 francs mensuels. Ceux de Bac+4 seront à 1100 et auront droit à 60.000 francs. Bac+3 et BTS seront dans 750/1100 pour 50.000 francs, Bac+BT dans 750 pour 40.000 francs mensuels et, enfin, BEP et CAP dans l’indice 550 pour un traitement de 30.000 francs. Ce sacrifice est consenti par l’Etat, dans le cadre de la relance de l’économie, afin de permettre aux employeurs de participer à la réussite de la phase pilote. Il est attendu qu’au terme de cette phase, environ 3.000 emplois directs dotés d’expérience professionnelle, si ce n’est pas la totalité, seront créés.
Le secteur privé est exclusivement bénéficiaire du programme dans sa phase pilote pendant trois ans. L’AIDE mettra à la disposition des entreprises privées une main d’œuvre qualifiée à moindre coût. La jeunesse sera ainsi remise au travail après une longue période d’apathie et de désespérance, et les organes publics de gestion de l’emploi seront amenés à lancer et à expérimenter un produit social ambitieux.
Dès adoption du texte par l’Assemblée nationale, des diplômés sortis des universités, des écoles et établissements de formation professionnelle, ou des entreprises privées et parapubliques pourront postuler au programme, dont les critères d’éligibilité seront appliqués aux bénéficiaires selon qu’ils relèvent du droit civil ou du droit des sociétés. Avant le stage, il est organisé à l’intention des bénéficiaires une formation basée sur deux modules : un de technique de recherche d’emploi (TRE) et l’autre de valorisation du poste de travail. Tout au long du stage, des modules de suivi en entreprises leur seront appliqués.
Dans la durée, les partenaires au développement pourront apporter leurs contributions au financement du programme. Les entreprises partenaires dans la mise en œuvre de l’AIDE doivent se mettre en règle avec l’inspection du travail, l’administration des impôts et la Caisse nationale de sécurité sociale.
Le dernier rapport annuel sur l’Indice de développement montre qu’une part excessivement élevée (plus de 25%) de jeunes est victime du phénomène du sous-emploi et du chômage, affirme le ministre du Travail. Le dernier concours de recrutement dans la Fonction publique est révélateur de cette situation. Sur les 42.600 inscrits, seuls 4.000 ont été retenus ; ce qui dénote de l’importance du phénomène. «La bombe sociale que représente cette masse souvent jeune sans emploi ou sous employé est une évidence», reconnaît le ministère du Travail et de l’emploi. Ils auront désormais de quoi s’occuper au cours de la semaine, plutôt que de marcher dans les rue les samedis.

Prix qualité UEMOA
Trois prix sur neuf pour le Togo grâce au cabinet Aquereburu et à l’office notarial Sylvia Hundt-Aquereburu
Trois des neuf prix décernés par l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine dans le cadre sa démarche qualité ont été remportés par le Cabinet d’avocats togolais Aquereburu & Partners et l’office notarial Sylvia Hundt-Aquereburu. La remise officielle a été effectuée mardi dernier à Lomé.
Le ministre en charge de l’Industrie, de la Zone franche et des Innovations technologiques, Fofana Bakalawa, a présidé la remise officielle des trois prix qualité de l’espace Uemoa à la salle de conférence du siège de la Société de la Zone France en présence des représentants de l’Uemoa, de l’Onudi, du Premier ministre et de plusieurs personnalités du monde des affaires au Togo. Dans son discours circonstanciel, le ministre Fofana a félicité nos lauréats et profité de l’occasion pour inciter les opérateurs économiques étatiques comme privés à s’inscrire dans la démarche qualité profitable pour nos pays pauvres. « Le défi qu’impose aujourd’hui la mondialisation aux pays en développement exige de nos entreprises, un engagement dans la démarche qualité pour pouvoir être compétitives sur le marché international » a–t-il soutenu. C’est donc une reconnaissance du pays tout entier aux deux compatriotes bénéficiaires a souligné le ministre. "Ces prix font la fierté de notre pays" s’est-il tout simplement exclamé.
En effet, le Cabinet d’avocats Aquereburu & Partners a remporté le Prix d’Excellence tandis que l’office notarial Sylvia Hundt-Aquereburu a raflé le Prix spécial pour la réalisation du produit et le Prix spécial pour le Leafdership. Les deux compatriotes faisaient partis d’un lot de plus de 100 postulants de l’espace Uemoa. Ainsi sur les neuf prix décernés pour l’édition 2010, ils ont remportés trois pour leur pays. C’est donc de bonne guerre qu’ils n’ont pas eu grande chose à dire en termes de réaction que de remercier le gouvernement togolais, les autorités, la cellule de qualité pour leur soutien, leurs collaborateurs pour le sérieux de leur travail et l’Uemoa qui leur a permis de se mettre en valeur.
Notons que le prix qualité, selon les explications du responsable de l’association togolaise des qualiticiens, vise à : promouvoir la culture qualité au sein des populations des différents Etats ; encourager la démarche qualité dans les organismes publics et privés pour les faire ; tendre vers l’excellence; valoriser les performances qualité et l’image de marque des meilleurs organismes par l’octroi de récompenses; accroître la collaboration et les échanges entre les organismes des différents Etats membres de l’Union et renforcer l’utilisation des matières et produits locaux pour préserver l’équilibre économique et naturel de la sous région. Cette compétition est ouverte chaque deux ans à toutes les entreprises exerçant dans l’espace Uemoa. La prochaine édition est pour 2012. Vivement que toutes les entreprises togolaises y postulent.

Economie

Apurement de la dette commerciale intérieure
Seulement 9 milliards de francs à éponger en 2011
Doucement mais sûrement, le règlement de la dette commerciale intérieure tire à sa fin. De source du Trésor public cité mercredi par l’agence Chine Nouvelle, il ne restait que 9 milliards de francs Cfa de cette dette à la date du 31 décembre 2010. L'Etat togolais pourra s'affranchir totalement de sa dette commerciale intérieure avant fin 2011, avec le remboursement en perspective de la différence à payer qui se chiffre à 9 milliards de francs, rapporte la même source.
La dette commerciale auditée était arrêtée à 65 milliards de francs. Le règlement avait commencé par les petits créanciers, après la signature d’une convention avec l’Etat et la déduction d’une décote. Sur 32 milliards de francs de dette commerciale que l'Etat togolais devait au secteur privé en décembre 2010, 23 milliards de francs ont été remboursés avant la fin de l'année. La perspective du payement total de la dette intérieure se précise avec des appuis multiformes des partenaires technique et financier du Togo qui saluent les avancées des réformes entreprises dans ce pays.
A son conseil d’administration du 16 décembre dernier, l’Agence française de développement (Afd) avait approuvé 3 millions d’euros, soit 1,965 milliard de francs, en faveur du Togo sous forme d’appui budgétaire pour soutenir le programme économique et financier pour l’année 2010 au Togo. «Ce nouvel appui budgétaire de la France sera affecté au règlement partiel de la dette commerciale auditée de l’Etat», précise un communiqué de l’Afd. Ce qui devra logiquement ramener le reliquat à payer à environ 7 milliards de francs.
Le Togo a connu, au début des années 1990 et pendant une quinzaine d’années, une crise politique et sociale qui a freiné son processus de développement. Les réformes conduites dans le cadre d’un programme visant l’assainissement du pays ont permis au pays de bénéficier d’un allègement de sa dette, jusqu’à 80% soit plus de 800 milliards de francs, au titre de l’Initiative en faveur des Pays pauvres très endettés renforcée (PPTE). Ce qui amené le Club de Paris – groupe informel de créanciers rassemblant 19 des principaux pays industrialisés – à annoncer deux jours plus tard, le 16 décembre, l’annulation de 203 millions de dollars" de dette du Togo et son intention d'en annuler 404 millions supplémentaires.
Au total, la dette du Togo envers les membres du Club de Paris "sera réduite de 95%", selon un communiqué de ce groupe. Cependant, la croissance économique peine à décoller.

A son Conseil d’administration du 6 janvier
64 milliards Cfa de projets approuvés par la BOAD
Le Conseil d’administration de la Banque ouest africaine de développement (Boad), réuni le 6 janvier 2011 à Bamako, dans la capitale malienne, a approuvé 64 milliards de francs Cfa pour le financement partiel d’une dizaine de projets dans trois des huit Etats membres, au cours des trois prochains mois. Les secteurs bénéficiaires de ces financements vont du domaine agricole et alimentaire aux infrastructures routières, en passant par le secteur des mines et de l’industrie.
Un total de 18 milliards de francs seront consacrés à l’aménagement et à la réhabilitation de terres agricoles au Togo, et à l’intensification de productions agricoles pour la sécurité alimentaire au Niger. 31,5 milliards de francs iront à l’aménagement et au bitumage de routes au Niger et au Togo. Dans ce même pays, 5 milliards de francs ont été approuvés pour le financement partiel d’un projet d’implantation d’une unité d’extraction et de transformation de marbre. Au Mali, troisième pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) ayant bénéficié de financement, il est prévu l’implantation d’une unité de production de sucre. Enfin, la Banque prend une participation à hauteur de 2 milliards de francs au capital social du Holding Financial Bank BC au Togo
Ces nouvelles approbations s’élèvent à 64 milliards de francs, portant le montant des engagements nets de la Boad au bénéfice des économies des Etats de l’Uemoa pour l’année 2010 à 260,8 milliards de francs pour 38 projets. Le montant global des financements de la Banque à ce jour est de 1 680,2 milliards de francs pour 541 projets.

La prostitution des mineures
Une impasse sociale
L'appétit vient en mangeant. Il en va ainsi du sexe. La première grossesse accidentelle au moment de la puberté appelle une autre et encore une autre. Ainsi, avant d'avoir réaliser, les adolescentes se retrouvent avec deux ou trois enfants plus ou moins indésirables au départ avec lesquels on doit cependant composer pour le reste de la vie.
Tel est le sort des filles mineures qui gouttent de façon précoce au plaisir de la chair. Dans beaucoup de cas, la pulsion naturelle est exacerbée par les contingences sociales telles que la pauvreté familiale, les mauvais conseils des amis ou encore des prédispositions individuelles. Que reste-t-il de ces croissances interrompues aussi brutalement ? Beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte dans la prostitution juvénile pour façonner le destin de toutes ces filles entrées très tôt dans le commerce de la chair.
Certaines d’entres elles parviennent, grâce à un accident de l'histoire, à trouver un mari convenable. Ce nouveau statut social inattendu confère à la fille une dignité soudaine.
D’autres par contre s'obstinent dans cette voie au fur et à mesure que le temps passe et que le mari attendu est aux abonnés absents. Dans un cas pareil, la fille devient une pute professionnelle aux dents longues, n'hésitant pas à user des méthodes frauduleuses pour arriver à ses fins. Cet endurcissement dans le crime fait de ces dames entrées très tôt dans le métier le plus vieux de l'humanité, des piètres ménagères au répertoire matrimonial aussi étendu qu'un annuaire téléphonique.
D'autres encore, entrées très tôt dans la prostitution, ont marqué un temps d'arrêt ; mais faute de débouchés professionnels, elles se sont exercées au commerce quand elles ont la chance de disposer d'un capital d'appoint. Elles n'en demeurent pas moins dures de cœur, allant jusqu'à former des cartels de tranche d'âge qui se réunissent en mutuelle. Leur indifférence est à la mesure des déceptions qu'elles ont accumulées tout au long de leur longue course pour le plaisir charnel. Il y a d'autres catégories de femmes parmi celles qui ont commencé très tôt dans la sexualité et dont certaines ne se sont arrêtées qu'avec la mort.
Car la prostitution des mineures, par son caractère débridé conduit à plusieurs avatars dans la vie que tout le monde connaît. Mais que faire quand on est racolé et que l'envie vous démange ?
la prostitution juvénile n'a pas encore atteint l'ampleur organisationnelle de certains pays. On se contente de laisser sortir les filles à peine nubiles pour qu'elles reviennent à la maison avec un pécule susceptible de nourrir la famille pour une nuit.
Elles paraissent frêles, apparemment inoffensives, se livrent presque au premier venu. Il arrive souvent que ça soient elles qui invitent, dans la pénombre des étables d'un marché désert la nuit, les rôdeurs de nuit à leur faire la chose. Cela se passe en vitesse, quelques fois sans aucune protection et à vil prix. Des personnes pourtant tristes, fragiles, résignées à leur sort, généralement bornées et qui espèrent trouver un salut dans la facilité en exerçant le plus vieux métier du monde.
Elles commencent tôt et ne demandent presque rien. Quand les dernières vendeuses plient bagages et rentrent chez elles, elles ne s'imaginent pas qu'après elles, d'autres vendeuses prennent possession de leurs étals.
Ces occupants insolites sont souvent des jeunes filles dont l'âge oscille entre 13 et 26 ans. Les hommes se consolent en leur collant l'étiquette de filles abandonnées, filles de la rue ou dans la rue.
Vérification faite, elles viennent de tous les horizons, fuyant la misère du toit parental. Cette catégorie de filles espère trouver refuge et indépendance dans la débauche. Faute de moyens, elles résolvent de s'offrir nuitamment aux hommes contre quelques espèces sonnantes qui leur permettront d'être à l'abri de quelques besoins élémentaires par exemple, se nourrir. Elles hèlent les clients, leur proposent le prix : 1000Fcfa, 2000Fcfa ou 3000Fcfa la passe. Les hommes négocient. Une fois d'accord ils vont vite en besogne sur l'étal d'un marchand, contre un mur… jusqu'au prochain client. Elles se comptent par dizaines, légèrement habillées, baissant leur culotte ou reluisant leurs jupettes pour vous faire découvrir leur «marchandise» et vous invitent à partager le parfum du plaisir charnel. La note est souvent salée. 3000Fcfa la passe, ça se négocie jusqu'à 1000Fcfa après minuit. Et quand on pose la question, d'accord mais où va t-on faire la chose ? Elle vous désigne sans hésiter une cache.
Les parents mis en cause par ces mineures
«L'habitude est une seconde nature », renseigne un adage. Ainsi, c'est parce que les parents sont habitués à regarder passivement leurs filles que la société togolaise a fini par user de tolérance vis-à-vis du dérèglement sexuel des jeunes filles de moins de 18 ans. L'ampleur de cette situation dans tous les coins de Lomé interpelle les parents. Car c'est par leur relâchement que la prostitution des mineures s'est installée.
«Oui, je sais que les mineurs se prostituent. Je pense qu'elles se prostituent malgré elles. Les parents ne surviennent pas à leurs besoins», déplore Awo, étudiante en sociologie. Et, à sa copine Chérita de renchérir: «pour moi, ce sont les parents qui sont à la base de cette situation. Comment pouvez-vous comprendre qu'un parent fasse plus de deux ans sans pour autant acheter un habit à sa fille, au moment il où se saoule chaque jour. D'autres parents sortent avec les amies de leurs enfants». «Je sors avec plusieurs garçons, car mes parents sont incapables de subvenir à mes besoins. Bon, je ne trouve rien de mal car mes parents bénéficient aussi de mes relations. Mon père a trouvé du travail grâce à un de mes clients. Mes parents sont victime de l'Etat, ils ne peuvent rien faire. J'ai commencé à sortir avec un grand homme de ce pays à 14 ans », confie une élève de 16 ans en1ère A4.
Il faut aussi souligner que la majorité de ces mineures font partie des prostituées passives. Cette forme de prostitution se caractérise par le vagabondage sexuel de certaines filles vivant sous le toit parental. Et, partant, placées sous cette autorité. Elles multiplient les partenaires mais se gardent d'étaler au grand jour leur statut de prostituées, suite à des pesanteurs familiales.
La prostitution des mineures a longtemps été assimilée à la pauvreté voire à la perte d'autorité des parents. Avec le temps, des constantes ont démontré que le manque d'information approprié mérite aussi d'être relevé.

Energie
«Siemens Energy » veut offrir ses services à la CEET et à la CEB
« Siemens Energy », leader mondial dans le domaine de l’énergie est prêt à aider les sociétés locales d’électricité pour une meilleure gestion de leur produit, a indiqué à Lomé Christophe Fayout, le responsable commercial Afrique de l’ouest et du centre de cette société.
M.Fayout a fait cette déclaration en présence des responsables de la Communauté Electrique du Bénin (CEB) et de la Compagnie Energie Electrique du Togo (CEET), après une séance d’explications sur les derniers produits que Siemens a développés pendant une bonne centaine d’années.
«Nous sommes à Lomé pour présenter les dernières innovations, les derniers produits que Siemens a développés pendant une bonne centaine d’années. Nous comptons faire bénéficier de ces innovations à nos partenaires et nos clients et futurs clients en Afrique», a expliqué Christophe Fayout.
Selon lui, Siemens Energy fournit des solutions innovantes pour la production, la transmission et de la distribution d’énergie.
«Nous sommes non seulement intéressés par les projets, mais au-delà de l’intérêt que nous avons pour les projets, notre intérêt à nous c’est d’abord et avant tout aider les sociétés d’électricité locale comme la CEB et la CEET dans une meilleure gestion de leur énergie, une meilleure production, un meilleur transport et évidemment la distribution et la facturation de cette énergie pour le bien des populations», a-t-il souligné.
Leader mondial dans le domaine de l’énergie, le Secteur Energy de Siemens compte parmi les principaux fournisseurs mondiaux et table sur plus de 6 milliards de commandes de réseaux intelligents pour les trois prochaines années.

Institution
Le Goethe Institut, 50 ans au Togo déjà !
Le Goethe Institut de Lomé commence la célébration des 50 ans de son implantation au Togo à partir de ce 14 janvier. La célébration commence par un concert de blues par Lomé Blues Band ce vendredi soir. Le Goethe Institut de Lomé est donc le premier centre culturel étranger à Lomé. Les Allemands sont arrivés dès l’accession du jeune Etat à l’indépendance, preuve de l’intérêt que l’Allemagne éprouve pour son ex-colonie en dépit des aléas de l’histoire.
Longtemps relégué au second plan par le centre culturel français, inauguré le 12 janvier 1963, le Goethe Institut entreprend une mutation profonde depuis trois ans dans le cadre de la politique d’offensive culturelle entreprise successivement par l’Allemagne de Shröder et d’Angela Merkel pour un meilleur rayonnement du pays de Goethe et de Schiller. Cette offensive culturelle sous-tend néanmoins une ambition politique d’occuper un siège au Conseil de sécurité.
La nouvelle politique culturelle allemande est carctérisée par la rénovation du bâtiment abritant l’institut Goethe, suite à l’incendie criminel pendant la présidentielle d’avril 2005, une bibliothèque beaucoup plus fournie, l’augmentation du nombre de bourses pour étudiants et professeurs, l’augmentation du nombre de spectacle, augmentation également des échanges culturels entre les deux pays.
Cette politique témoigne du grand retour de l’Allemagne au Togo depuis la rupture de la coopération du Togo avec l’Union Européenne en 1993. Ce retour est symbolisé par la visite en 2008 de l’ancien ministre des affaires étrangères de l’Allemagne, le SPD Steinmeir au Togo.
© L’Union N°360 du 14 janvier 2011

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.