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Bienvenue à Lomé poubelle !

« Visiblement, le mal de la corruption a la vie dure malgré la volonté réaffirmée de Faure Gnassingbé de changer les vieilles habitudes rétrogrades » écrit cette semaine L'Union pour évoquer un appel d'offres concernant la gestion des ordures de Lomé. Une grande partie des soumissionnaires n'était pas qualifiés et avaient tout simplement fabriqué des dossiers bidon.

 Résultat, cet appel d'offres a été purement et simplement annulé par la mairie de Lomé sur recommandation du partenaire financier, l'Agence française de développement (AFD). Le journal évoque également l'état de crasse dans lequel se trouve la capitale du Togo, jadis un exemple en Afrique. La ville entend responsabiliser ses administrés pour assurer le grand nettoyage. Voici une sélection d'articles publiés cette semaine par l'Union

Gestion des déchets urbains

Lomé va s'attaquer à l'insalubrité

Hier, c'était des structures bien pensées, avec des points de collectes de déchets urbains organisées entre les ménages et la décharge finale. La mairie de Lomé veut revenir à la pratique, afin d'assurer son contrôle effectif sur la gestion de la capitale, et d'assainir ses quartiers.

A Bè-Avéto, le dépotoir intermédiaire s'entête à disparaître depuis des années, à l'instar d'autres quartiers de la capitale… Malgré les efforts de la municipalité de Lomé de mettre de l'ordre dans le secteur. Au sein des petits regroupements de collecteurs – dotés de pousse-pousse –, on se gère comme on peut, en créant des dépotoirs sauvages, au mépris de règles établies. C'est à cette nouvelle logique de gestion des ordures ménagères que la municipalité de Lomé veut mettre un terme.

Le sujet a réuni, lundi à Lomé, responsables de la boîte et journalistes sur la manière de procéder, afin de sensibiliser un plus grand nombre de citoyens. Une première à la mairie de Lomé qui se dit, dorénavant, « ouverte » à la presse.

A quelques encablures des prochaines élections locales, il y a de quoi montrer que la gestion locale et décentralisée est, en fait, un exercice passionné. Et implique le sens citoyen de la population locale. Malheureusement, c'est ce qui manque le plus depuis le début du processus de démocratisation – en 1990 –, qui fait rejeter l'autorité publique et confondre au citoyen le respect du devoir avec celui de son droit. Les abords immédiats des concessions et le peu de caniveaux dont dispose la capitale sont érigés en dépotoirs, qui créent une insalubrité ambiante en temps de pluies. Bien évidemment, l'on se rejette les responsabilités : «les citoyens ont perdu le sens du devoir et ne respectent plus les lois», commente-t-on à la mairie de Lomé.

Pendant que les habitants crient à l'incapacité de la municipalité à faire face à ses responsabilités.

Pour restaurer l'ordre, il est prévu une campagne de sensibilisation à laquelle la presse sera fortement associée. L'enlèvement des ordures ménagères sera réglementé avec des points de dépôts (pré collette, collette et décharge finale) bien indiqués. Plutôt que d'aller déverser les ordures au sol sur les dépotoirs intermédiaires, les charrettes et autres pousse-pousse disposeront de conteneurs – déjà utilisés dans le temps –, dont l'enlèvement en direction du point de dépôt terminal est plus pratique pour les camions. Encore faut-il solutionner le problème des dépôts terminaux, à l'instar d'Agoè (face au golf club) dont la gestion, en temps de pluies, crée des incommodités de voisinage avec les riverains qui se sont installés dans les marécages.

La mairie de Lomé se trouve d'autant confortée qu'elle aura la latitude sur les fonds qui lui sont dus pour ses activités de gestion de la ville. L'expérience avec un ministère de la Ville et de l'urbanisme a été embarrassante, et créé des chevauchements dans l'exécution des tâches, affirme-t-on. Pire, l'émiettement des prérogatives de la mairie placées sous la tutelle de plusieurs ministères a plus compliqué la situation. La municipalité semble plus se retrouver sous la tutelle du seul département de l'Administration territoriale.

Reste aux populations de suivre la marche et de redonner son label de « Lomé la belle » à la capitale togolaise. La plupart ont cette fâcheuse manie de jeter les sachets d'eau et d'emballage où bon leur semble. Sans ménagement. Le résultat est surprenant, à l'image des caniveaux.

Construction des dépotoirs

Que de la corruption dans l'appel d'offre !

Courant 2008, une vaste opération de gestion des ordures ménagères doit être finalisée. Un appel d'offre national était lancé pour la réalisation d'une étude complémentaire en vue de l'exécution du projet de construction des dépotoirs intermédiaires. Mais, de sources proches de la mairie de Lomé, l'appel lancé par l'AGETUR Togo pour le compte de la municipalité de Lomé vient d'être purement annulé sur injonction du partenaire financier, l'Agence française de développement (AFD). Du coup, c'est un nouvel appel d'offre national élargi aux pays de la CEDEAO qui est actuellement lancé, avec l'assistance de deux experts de l'AFD au chevet de la municipalité dans le cadre de la «Composante C» du «Projet Environnement Urbain de Lomé».

Et pour cause, il a été simplement remarqué qu'une grande partie des souscripteurs n'était nullement qualifié. Que de faux et usage de faux ! En clair, des gens ont fabriqué de faux dossiers pour se faire élire. Des analphabètes du domaine sont brusquement devenus des ingénieurs et des techniciens. On n'attendait que le OK pour déclencher l'appareil des commissions.

Dans la pratique, les maîtres d'ouvrage avancent souvent qu'ils n'ont pas le montant nécessaire pour exécuter de bons travaux. Conséquence : l'entrepreneur passe pour un bricoleur et colle la route à une maison voisine, alors qu'il dispose d'un large espace préalablement aménagé ; les deux voies deviennent de facto une seule voie à double sens avec un semblant de trottoir.

Visiblement, le mal de la corruption a la vie dure malgré la volonté réaffirmée de Faure Gnassingbé de changer les vieilles habitudes rétrogrades. L'attribution des marchés publics est à la croisée des chemins. Le dernier exemple en est que le versement par la Banque mondiale du reliquat du projet de pavage est compromis.

L'institution financière est remontée contre le résultat du pavé de Djidjolé qui fait gratter le corps à chaque fois qu'on l'emprunte. Très mal exécutés, les travaux de pavage, qui joignent la rue Notre Dame et le boulevard Houphouët-Boigny, n'ont jamais abouti conformément au plan de départ.

La même chose s'observe entre Adakpamé et Bè où on était dernièrement obligé de défoncer les pavés à la hauteur de Sun Agip Kpota parce que, en l'état, on excluait les camions qui venaient du Port par la voie de contournement. Une circulation qui s'imposait pourtant.

La Banque mondiale s'est plaint et veut aujourd'hui directement discuter avec la mairie. Ici, on se défend de n'avoir pas les moyens de rectifier un travail mal exécuté qu'on vient de réceptionner. Surtout qu'on n'a jamais été associé aux discussions d'attribution des marchés. C'était la source des conflits entre la mairie, les prestataires de services, le ministère de la Ville.

et à Kpalimé. La plupart des infrastructures, de Lomé au nord, qui tirent vers la vétusté seront réhabilitées.

La démarche répond des promesses électorales de Faure Gnassingbé. Les structures hospitalières du pays souffrent d'un manque criard d'équipements. Le personnel, particulièrement les médecins, s'est souvent plaint d'être en déphasage par rapport à des collègues d'autres pays. Le Projet Santé/BIDC, espérons-le, pourra leur redonner confiance.

Gros plan

Lomé la belle, Lomé la poubelle

Le Service national d'Hygiène plus qu'agonisant

Devant l'état épouvantable de la capitale togolaise, tous s'accordent à jeter le dévolu sur le service national d'hygiène dont les agents sont pourtant payés par l'effort du contribuable. La faute à l'Etat, puissance publique. Sans toujours condamner une population devenue indisciplinée. A chacun sa responsabilité…non au même degré. Enquête dans un département dont on peut –si rien n'est fait– vite organiser le deuil.

Une architecture institutionnelle bâclée

L'hygiène/assainissement est l'un des multiples services du ministère de la Santé. En amont, se trouve la Division de l'hygiène et de l'assainissement, l'une des multiples divisions de la Direction des soins de santé  primaires.

Avec ce schéma, la Direction des soins de santé primaires ne perçoit pas clairement les questions d'hygiène et d'assainissement et, par conséquent, n'en fait pas une priorité : il y a les maladies et les vaccinations à gérer. Du coup, la Division d'hygiène et d'assainissement est oubliée. Et ne bénéficie même pas de budget.

Les Services régionaux d'hygiène/assainissement se partagent les 6 régions sanitaires du Togo et dépendent des directions régionales de la Santé. Pas d'autonomie, pas de maîtrise de rôle.  La région de Lomé est subdivisée en 5 districts sanitaires, plutôt gérés par des médecins.

Rattaché directement à l'administration coloniale, le Service disposait de tous les moyens pour contrôler la salubrité de la ville et aider à la maîtrise des épidémies. Il a survécu à cette époque et a rayonné jusqu'aux années 80. Mais avec la naissance d'autres structures (environnement, les services techniques municipaux, qui interviennent dans le domaine de l'hygiène et de l'assainissement), le monopole du service est tombé et récupéré aujourd'hui par le ministère de la Santé. Il disposait à l'époque de personnel et d'un budget directement octroyé à la direction générale de la Santé. Il était également fortement appuyé par la municipalité.

Au niveau du cadre institutionnel officiel du ministère de la Santé, le Service n'existe pas. Même dans la structure officielle de la direction régionale de la Santé. Bref, un vrai problème d'organisation. Et si on créait une Direction centrale de l'hygiène et de l'assainissement de base, avec des attributions claires !

Un arsenal législatif et réglementaire vétuste

C'est une vieille ordonnance de 1947 qui régit jusqu'ici le fonctionnement du Service d'hygiène/assainissement. Pas de Code en vigueur régissant les actes d'insalubrité.

Le projet de Code d'Hygiène, initié en 2001 par le ministère de la Santé, n'est jamais passé devant le gouvernement. La même année, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a initié un document de politique d'hygiène/assainissement, qui a amené le ministère à faire un diagnostic du secteur. La proposition de politique et le plan stratégique se reposent au tiroir. Et pourtant le problème institutionnel avait été diagnostiqué et bien analysé.

Le document avait proposé la création d'une Direction de l'hygiène et de l'assainissement, et son opérationnalisation. C'était un début de solution pour mieux visiter les domiciles, conseiller les gens et au besoin les sanctionner. Encore que sanctionner pose problème.

Pas d'opérationnalité

Ici, le problème est plus grave car, par essence, le Service d'hygiène/assainissement est le domaine du terrain : il faut opérer des inspections sanitaires au niveau des domiciles, conseiller les populations sur le choix des ouvrages d'assainissement de base, les accompagner dans la réalisation de ces ouvrages. Or, il est logé dans les directions préfectorales de la santé (en région) et les directions de district sanitaire (à Lomé) et dépend des médecins qui dirigent ces structures. Et, sur le terrain, il n'existe aucune relation pratique.

Ce sont les médecins qui évalue les agents d'hygiène/assainissement, plus utilisés pour les programmes de vaccination / paludisme pour lesquels ils ne sont pas formés et dans le cadre limité de l'hygiène dans les centres de santé. En réalité, le médecin n'a pas pour priorité les questions d'hygiène/assainissement.

Le Service d'hygiène/assainissement cherche personnel ! C'est là le vrai goulot d'étranglement ; les recrutements étant devenus rares. En exemple, seuls deux agents gèrent le service régional de Lomé, censé coordonner les activités et apporter son appui technique à toutes les structures sur le terrain : un ingénieur sanitaire qui dirige le Service et un assistant d'hygiène pratiquement en fin de carrière. Contre une quarantaine d'agents qui quadrillaient les cinq districts de Lomé, suivant un plan de déploiement qui est resté accroché au mur.

Dans les districts, on signale une moyenne de deux agents avec deux profils : des techniciens supérieurs de génie sanitaire et des assistants d'hygiène. Donc, une dizaine d'agents de terrain pour la région de Lomé. «Avec ces 10 agents, on aurait pu mener des activités s'ils dépendaient directement du service d'hygiène/assainissement et n'étaient là que pour ça. Ce sont des agents qui ne sont même pas obligés de rendre compte au service puisqu'ils dépendent du district.

Quand vous lui demandez une activité, il faut qu'il consulte d'abord le médecin pour s'assurer que celui-ci n'a pas établi un plan parallèle», fait observer néanmoins un agent du district de Bè. Sur le terrain, tout se passe comme si le Service n'a pas d'agents opérationnels. En clair, c'est leur charge de travail qui ne permet pas de s'exécuter. Les agents ne pouvant pas à la fois gérer le programme élargi de vaccination, l'hygiène hospitalière et l'hygiène des collectivités.

Le tableau est dramatique au plan des ressources matérielles. Pour un service qui a dans ses prérogatives la lutte contre les vecteurs de maladies, on n'a pas un seul pulvérisateur. Pour un service qui a dans ses prérogatives le contrôle de la qualité de l'eau, on n'a pas une seule prise d'analyse rapide de l'eau. Pour un service de terrain, Lomé a une moto en très bon état pour le seul agent de terrain ; l'unique véhicule étant actuellement en panne et stationné à la Direction générale de la Santé, le patron budgétaire. Du coup, les saisies sont impossibles à l'issue d'une inspection des denrées alimentaires. Un rôle qui ne revient même plus à la direction du Service hygiène/assainissement d'après la nouvelle organisation du ministère de la Santé dont il dépend néanmoins. Uniquement la tâche de coordination et de supervision.

Ce qui est une mauvaise perception de cette activité sur le terrain.

Ce n'est pas le beau temps dans les autres régions sanitaires du Togo. L'idée des services d'hygiène/assainissement parallèles au district sanitaire qui peut avoir, lui, des unités d'hygiène pour l'hygiène hospitalière, doit être mûrie.

Difficile collaboration intersectorielle

Une autre contrainte du Service est le flou de collaboration intersectorielle devant la multitude d'acteurs dans l'hygiène/assainissement. Au niveau communal, on a la DST (direction des services techniques municipaux), l'ancien ministère de la Ville et aujourd'hui ministère de l'Habitat, le ministère de l'Eau et le ministère de l'Environnement. Il devrait y avoir une structure leader du service pour coordonner surtout le volet hygiène/assainissement autonome qui concerne les latrines, les douches, les déchets, l'hygiène alimentaire. Conséquence : la municipalité et la DST oeuvrent comme si elles sont les acteurs, même si à la mairie centrale on doigte plus les autres.

En réalité, c'est la mairie qui dispose de ressources financières et matérielles pour collaborer davantage avec le Service hygiène/assainissement pour penser les solutions à apporter.

Entre le Service et le ministère de l'Environnement, c'est plus une collaboration déséquilibrée car, selon ses employés, la direction de l'Environnement avec sa force de décision doit s'inviter dans l'hygiène/assainissement. Même si on n'a pas des agents pleinement formés pour la cause. Et elle occupe le vide laissé par la mauvaise organisation en divisions du Service, obligé de recourir pour ses «ordres de travail» à la Direction des soins de santé primaires qui ne fait pas du domaine sa priorité. En clair, sur le terrain, c'est chacun pour soi… Les attributions du Service sont mal définies.

Avec le département ministériel de l'Eau, ce n'est non plus la vraie lune de miel.

La mise à l'écart du Service

On tend à cantonner le rôle du Service d'hygiène/assainissement au constat de défaut de latrine dans les maisons déjà érigées. Or, il se souvient que ce service était le dernier à apposer sa signature dans l'octroi du permis de construire, après le cadastre et la municipalité. Ce qui permettait de régler le problème en amont. Mais depuis 1992, cette mission a été court-circuitée après que des dossiers furent bloqués parce que des gens n'avaient pas réuni certaines conditions essentielles au préalable. Visiblement, les recommandations du Directeur de l'époque n'avaient pas plu aux «dessous de table».

La déduction directe est que les agents du Service ne peuvent plus se prévaloir d'un droit de visite et de contrôle des chantiers en construction pour s'assurer des mesures d'assainissement de base. Dans le temps, ils pouvaient tout arrêter.

La part considérable des populations

Il faut reconnaître que depuis 1990, elles n'ont plus collaboré avec les activités de salubrité. En exemple, les gens ne répondent plus souvent aux convocations de discussion avec le Service d'hygiène/assainissement. On y voit les liens difficiles avec le pouvoir public ; on croit rejeter ainsi l'autorité. Sans se soucier de sa propre santé. Régulièrement, on a recours à des vidangeurs manuels qui déversent les puisards sur la voie publique.

Le travail du Service est ainsi freiné. Avant, des conseils étaient donnés aux concernés pour redresser l'erreur. Si l'infraction persiste, on recourait à l'intervention des forces de l'ordre sur la base de la Constitution. Et l'application de la garde à vue, qui allait jusqu'à trois jours, obligeait à réparation. Aujourd'hui, le délai de garde à vue ne peut excéder 48 heures et est resté non dissuasif.

En situation, la police juge que, par défaut de place, il n'est pas indiqué de garder celui qui pratique l'insalubrité. Plus est, il ne peut être emprisonné avec l'auteur d'un vol, d'un hold-up, d'un délit prémédité ou non. Respect des droits de l'Homme oblige.

De sources concordantes, des réflexions sur les nouvelles stratégies de lutte contre l'insalubrité ont été menées au sein de la Division hygiène/assainissement. A première vue, les solutions découlent de ce chapelet de causes d'incapacité à agir d'un Service laissé à l'oubli. Les mauvaises langues racontent que le nouveau directeur a de la matière pour s'ennuyer.

Finalement joint au téléphone hier pour les derniers recoupements, celui-ci est resté peu bavard. «Ce service ne peut pas faire son travail à partir du moment où il évolue dans un flou total», nous a juste répondu M. Assih Tagba Patrick qui reste pour autant optimiste : «en un an, on peut retrouver l'antan».

Revue de presse

POLITIQUE : EXCLUONS !

L'Union des forces de changement (UFC) recherche les causes de son score lors des dernières législatives. Visiblement pas convaincue de sa moyenne de 27/81. C'est donc l'heure des exclusions. «Le délégué de l'UFC à la CELI-Tône suspendu pour avoir vendu deux sièges au RPT», titre dans sa parution de lundi Liberté tri hebdo. Selon le journal, les résultats proclamés par la Commission électorale ont surpris plus d'un observateur et les têtes sont en train de tomber dans le bureau fédéral de certains partis.

C'est le cas du parti de Gilchrist Olympio dans la préfecture de Tône où un certain Lamboni Gbieng aurait été suspendu jusqu'à nouvel ordre pour manque de rigueur. C'est le conditionnel. Et l'intéressé dit qu'il ne s'agit pas d'une suspension en tant que telle. Avant de projeter poursuivre ceux qui l'accusent d'avoir pris de l'argent pour détourner le vote.

Ce qui n'a pas empêché l'hebdomadaire Le Changement de ressasser «la manipulation» et «l'achat des consciences». «L'UFC se prépare à changer ses responsables fédéraux sur toute l'étendue du territoire». On lit qu'un comité d'évaluation des élections est arrivé à la conclusion que les propres militants du parti ont participé eux-mêmes à la fraude massive électorale ; ils ont été complices.

FOOTBALL : ATTENDONS !

Le mélodrame du foot national se poursuit. Sous le seing de la passion de la presse, rangée selon la devise de la plume. Le deuil annoncé du Comité provisoire de gestion (CPG) de la FTF pour le lundi dernier n'a pas eu lieu. Et on se remet à l'ouvrage. «Annonce avortée de la résurrection du Bureau Améyi», écrit Le Regard, du nom du vice-président du bureau de la Fédération élu le 9 janvier 2007.

Curieusement, le ministre Antoine Folly n'a pas cru devoir lâcher le scoop, il a plutôt entretenu le suspense pendant que le messe de requiem était annoncée dès le lundi par le bihebdomadaire Forum de la Semaine. Et «le bureau de Gabriel Améyi n'a pas réussi son coup de force», fait remarquer Liberté tri hebdo pour qui le CPG continue normalement sa mission.

Attention ! La foudre de la FIFA va s'abattre sur le Togo, face au cafouillage du ministre des Sports et au silence du chef de l'Etat, d'après le satirique Le Magnan Libéré. Mais en attendant, la FIFA met Faure Gnassingbé, Antoine Folly et Bernard Walla devant leur responsabilité, croit savoir Forum de la Semaine qui place l'actuel patron du CPG dans des manŒuvres de coups tordus. Devant le chef de l'Etat, Bernard Walla soutenait mordicus sa position mettant en difficulté le processus de réconciliation mis en branle par la réhabilitation du bureau déchu par le tandem Walla-Gnofame, laquelle réhabilitation reste une condition sine qua non de la FIFA.

© L'Union du 1er février 2008

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