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Boycott de la présidentielle ? Une plaisanterie

L'UFC et le CAR sont incapables d' aider la démocratie naissante au Togo. C'est le constat dressé vendredi par L'Union qui revient sur les appels au boycott lancés par ces partis d'opposition si le scrutin à deux tours n'est pas adopté pour la présidentielle. Le journal parle de « plaisanterie » à propos de ce boycott.

« Apparemment, les deux partis ne croient plus à une victoire de l'opposition devant le parti au pouvoir au soir de cette échéance cruciale. Ainsi, il faudra jouer la carte du boycott pour justifier la perte du scrutin », écrit L'Union. Voici une sélection d'articles publiés par L'Union

Verbatim

La dernière cartouche

Deux des principaux partis d'opposition togolaise menace de boycotter l'élection présidentielle de févier 2008 si le mode de scrutin n'est pas rétabli à deux tours. « L'UFC met en garde solennellement le pouvoir RPT contre le maintien du mode de scrutin à un tour. Elle ne prendra pas part à l'élection présidentielle de 2010 si le mode de scrutin n'est pas à deux tours. » peut-on lire dans une déclaration du Président National de l'Union des Forces du Changement (Ufc), Gilchrist S. OLYMPIO, en date du 12 Novembre 2009.  Même si le rédacteur « en chef » de cette déclaration est monsieur Eric Dupuy inconnu des Togolais, elle a été signée par le patron incontesté et incontestable du parti. Trois jours plus tard, le Comité d'Action pour le Renouveau (Car), écrit : « le Car n'entend pas participer à l'élection présidentielle en perspective que si le scrutin est à deux tours. »

A la suite de ces menaces, les commentaires fusent de partout. De façon générale, mes compatriotes ne comprennent pas cette réaction tardive des deux partis politiques d'opposition, seuls présents à l'Assemblée nationale aux côtés du Rassemblement du Peuple Togolais (Rpt). Beaucoup pensent que les différents rounds de Ouagadougou pouvaient permettre de plancher sur le sujet. Malheureusement, ils étaient consacrés, en grande partie, sur la validation de la candidature de Gilchrist Olympio. Changer de mode scrutin revient à réviser le code électoral en son article 176 qui indique clairement : « le Président de la République est élu au scrutin uninominal majoritaire à un tour » Et modifier l'article 60 de la constitution togolaise dont les termes sont: « l'élection du Président de la République a lieu au scrutin uninominal majoritaire à un tour. »

Visiblement, l'échec de la candidature unique de l'opposition a beaucoup joué dans cette décision impopulaire. Qu'il nous rappelle que les deux partis ont vu leur tentative de trouver l'oiseau devant représenter l'opposition au scrutin présidentiel de février 2010 flamber en l'air lorsque le patron de l'Ufc s'est présenté comme le candidat légitime de l'opposition. En son temps, il avançait l'argument que son parti est plus représentatif que tous les autres partis de l'opposition à qui il revient de s'allier derrière le candidat naturel qu'est Gilchrist Olympio. Cette déclaration a mis fin aux prétentions du parti de Me Yawovi Agboyibo à la recherche du retour d'ascenseur. La trouvaille est donc de participer à l'élection en rang dispersé en attendant de former un front contre le candidat du Rpt.

Apparemment, les deux partis ne croient plus à une victoire de l'opposition devant le parti au pouvoir au soir de cette échéance cruciale. Ainsi, il faudra jouer la carte du boycott pour justifier la perte du scrutin.

La dernière cartouche ne reçoit l'assentiment de personne. Du moment où une loi de la CEDEAO interdit toute révision constitutionnelle six mois avant un scrutin et que la Ceni ait fixé la date du scrutin au 28 février 2010 suite aux injonctions de la Cour Constitutionnelle sur le respect du mandat présidentiel. Autrement dit, passer au changement du mode de scrutin favoriserait un vide constitutionnel difficile à gérer.

 

 

 

 

Présidentielle de 2010

De la diversion autour d'un scrutin à deux tours

Plaisanterie de boycott. Visiblement, pour défaut de message de mobilisation de leurs troupes, l'Union des Forces de Changement (UFC) de Gilchrist Olympio et le Comité d'Action pour le Renouveau (CAR) de Me Dodji Apévon (ou Me Madji Agboyibo ?) brandissent la menace de boycotter le scrutin du 28 février 2010. Et pour cause, ces deux partis de l'opposition exigent un scrutin à deux tours, à trois mois du délai fixé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Dans sa dernière trouvaille de désespoir, l'UFC "met en garde solennellement le pouvoir RPT contre le maintien du mode de scrutin à un tour. Elle ne prendra pas part à l'élection présidentielle de 2010 si le mode de scrutin n'est pas à deux tours". Autrement, "aucune élection présidentielle crédible et acceptable par tous ne peut être organisée au Togo sans le retour au scrutin uninominal majoritaire à deux tours accepté de manière consensuelle en 1992". Tant mieux.

Et l'incompréhensible CAR suit son maître de circonstance, affirmant que le parti "n'entend participer à l'élection présidentielle en perspective "que si le mode de scrutin est à deux tours". Appelant "l'ensemble des forces vives du pays à se mobiliser en vue de faire rétablir, conformément à l'attente des populations, le mode de scrutin à deux tours". Pure diversion.

Qu'à cela ne tienne, les deux infortunés qui oublient de fournir à la CENI à temps les membres des Comités de listes et cartes (CLC) veulent pousser à un report de la présidentielle. De quoi détourner l'attention sur leur incapacité à aider la démocratie naissante au Togo. Déjà, ils font distiller l'information du report ici et là avec l'argument du décalage d'exécution observé dans le chronogramme de la CENI. Seulement en exigeant un scrutin à deux tours, il faut retourner à un nouvel accord politique qui n'est pas évident avec la position renouvelée du parti présidentiel.

Après, il faut faire modifier les textes contradictoires existants par les institutions républicaines compétentes. Et refaire un nouveau chronogramme par la CENI pour insérer les deux tours. Tout ceci nécessite du temps, ce qui à coup sûr projettera l'élection au-delà du 5 mars 2010, deadline fixé par la Cour constitutionnelle après décompte à partir de la prestation de serment de Faure Gnassingbé en mai 2005. Au finish, c'est la crainte du vide constitutionnel qui sera concrétisée à la grande satisfaction de ceux qui «ont déjà peur de 2010», selon une ancienne expression du RPT. Dans le camp présidentiel, tenu légalement d'organiser le scrutin, rien ne peut soutenir cette hypothèse. Il faut plutôt se cramponner aux «choses essentielles».

Le mode de scrutin était l'un des sujets importants débattu lors des dernières discussions de Ouagadougou en août. Aucune solution n'avait été trouvée. Le facilitateur Blaise Compaoré ayant simplement suggéré la poursuite des "réflexions" à Lomé sur le sujet. Depuis là, aucun pas n'est posé.

 

 

Au-delà des agitations

La fuite en avant de l'Ufc

Lorsqu'un individu a une forte fièvre, il perd le sens des réalités. L'UFC est dans cette situation. Elle traverse une crise profonde.

Gilchrist Olympio continue à considérer le parti comme sa chose personnelle. Il le gère comme une propriété familiale s'entourant de son beau frère Eric Ammerding comme conseiller spécial. Or cette emprise qu'il exerce sur le parti est de plus en plus contestée.

A l'évidence, Gilchrist Olympio qui vit pour l'essentiel hors du Togo et qui a ses principaux centres d'intérêts à l'étranger a du mal à apprécier la situation locale. Tel n'est pas le cas des cadres locaux du parti comme George Lawson ou Jean-Pierre Fabre qui s'énervent devant la méconnaissance par Gilchrist des réalités locales contemporaines.

L'âge de Gilchrist joue un rôle non négligeable. A 73 ans le leader de l'UFC donne l'impression de ne plus être en mesure d'exercer un pouvoir réel. Il a des difficultés à se déplacer et a du effectuer en voiture la dernière marche dans les rues de Lomé. Victime d'une chute lors de la médiation du facilitateur à Ouagadougou, il a du être rapatrié à Paris. Des inquiétudes se font jour donc dans le parti. Gilchrist ne risque-t-il pas d'être un Bob Akitani bis dans la campagne électorale qui s'annonce ?

Les dernières déclarations étonnantes de Gilchrist dans les medias ont également étonné : la bavure sur Assoli confondue avec une circonscription, l'attaque en règle du Car et l'indifférence à la candidature unique en ont surpris ou amusé plus d'un.

Tout se passe comme si le seul objectif de l'UFC était de préparer les justifications d'un prochain échec à la présidentielle.

Deux déclarations récentes de l'UFC apparaissent comme une sorte de fuite en avant devant les difficultés que rencontre le parti. Une première déclaration concerne le rétablissement d'un scrutin présidentiel à deux tours : « L'UFC affirme qu'aucune élection présidentielle crédible et acceptable par tous ne peut être organisée au Togo sans le retour au scrutin uninominal majoritaire à deux tours accepté de manière consensuelle en 1992.»

Un appel à la violence non déguisé appuie cette demande : « l'UFC appelle les populations togolaises où qu'elles se trouvent, les partis politiques, la société civile, les syndicats, les médias, les confessions religieuses, les étudiants, toutes les forces vives de la nation, à se mobiliser et s'organiser pour obtenir par tous les moyens le rétablissement du scrutin uninominal majoritaire à deux tours. »

Et le parti ajoute qu'il ne prendra pas part à l'élection présidentielle de 2010 si le mode de scrutin n'est pas à deux tours.

Cette déclaration ne correspond pas aux positions jusqu'ici définies par Olympio qui, lors des négociations de Ouagadougou, s'est seulement appesanti sur l'allègement des conditions de candidature lui permettre d'être candidat et n'a pas insisté sur le changement du mode de scrutin.

En, fait cette déclaration tonitruante n'émane pas de Gilchrist Olympio mais d'un membre de la direction Eric Dupuy comme on peut le voir sur le site internet de l'UFC« Pour le rétablissement du mode de scrutin à deux tours Par Eric Dupuy (UFC) le 12 novembre 2009.» Excellente illustration de la lutte des tendances a l'Ufc.

Un second communiqué émane de Jean-Pierre Fabre et il évoque une prétendue insécurité politique et invite chaque togolaise et chaque togolais à prendre part activement à la libération de notre pays du joug de la dictature RPT en votant massivement pour le changement en 2010.

Tout se passe comme si l'UFC avait désormais deux stratégies.

Une stratégie apparente : soutenir la candidature d'Olympio à la Présidence.

Et une stratégie dissimulée : ne croyant pas aux chances de succès de son leader, elle cherche à créer les conditions d'un affrontement avec le pouvoir en déclenchant des foyers d'agitation.

 

 

 

Révision des listes à partir du 18 décembre

Le processus de révision des listes électorales dans la perspective du scrutin présidentiel de février 2010 débutera le 18 décembre, a annoncé lundi la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Initialement, la date du 19 novembre avait été retenue, mais des problèmes techniques empêchent de respecter ce calendrier. La semaine dernière, la CENI lançait son cri d'alerte : «la CENI rappelle aux présidents des CELI de même qu'aux partis politiques représentés à la CENI que la date limite d'envoi des noms des membres des Comités des listes et cartes (CLC) est largement dépassée. En conséquence, la CENI leur demande instamment de lui communiquer ces noms dans les plus brefs délais, sur support électronique et format papier, afin de lui permettre de procéder à l'installation et à la formation des membres désignés».

Un audit du fichier de 2007 est annoncé. 1250 kits informatiques permettant la révision des listes électorales sont déjà à la disposition de la CENI.

 

 

 

Après la séance de relecture

La loi consensuelle sur la HAAC en plénière mardi

Renvoyée au parlement pour seconde lecture, sur demande du président Faure Gnassingbé, la loi organique relative à la Haute autorité de l'audiovisuel et de la communication (HAAC) devra finalement passer en plénière le 24 novembre prochain pour son adoption. Après la séance de toilettage des 19 articles contestés du lundi dernier entre les organisations de presse, le gouvernement et la commission des lois de l'Assemblée nationale. Cette dernière ayant adopté en interne le rapport d'étude dans l'après-midi du 18 novembre.

C'est le 30 octobre 2009 que les seuls députés du RPT (après le boycott des députés de l'UFC et l'abstention de ceux du CAR) ont renforcé par leur vote les moyens de police de la HAAC vis-à-vis de la presse privée au point de décréter une suspension de six mois ou de retirer l'autorisation et saisir l'antenne.

«Les journalistes avaient raison de s'inquiéter,  mais il y avait plus de peur que de mal. Il y a certains points qui étaient de nature à supprimer certaines dispositions qui pouvaient donner lieu à interprétations quant à l'arsenal répressif dont vous parlez. Aujourd'hui, il y a une évolution dans certaines dispositions de la loi ancienne», précisait en début de semaine le porte-parole du gouvernement, Pascal Bodjona.

Initialement annoncée pour hier, la plénière est ainsi reportée pour cause de déplacement des députés pour l'enterrement du Colonel Ernest Gnassingbé et les cérémonies d'ouverture de la foire Togo 2000.

 

 

Pour plus de visibilité pour le scrutin de 2010

Un site personnel de Faure en ligne ce jour

Le scrutin présidentiel de février 2010 au Togo se jouera également sur la toile. Depuis quelques moments, les candidats annoncés investissent l'internet pour diffuser des informations élogieuses sur leurs sites privés quitte à séduire davantage les électeurs. Le candidat sortant Faure Essozimna Gnassingbé se joint au groupe avec un site personnel créé pour lui par ses admirateurs afin de le pousser à se représenter aux élections présidentielles de 2010.

A entendre les promoteurs de cet outil informatif privilégié des jeunes togolais, il est indispensable de montrer aux yeux du monde l'état d'âme,  les acquis, les projets, les soucis, la compétence, la valeur… Bref, les actions et le projet de société du Chef de l'Etat. Ils promettent d'inciter ce dernier à faire sien ce site à lui dédier pour partager son quotidien avec ses compatriotes afin de leur permettre de comprendre ses choix pour le développement du pays et surtout leur expliquer les contours de ses actions.

En somme, ce sera un site interactif ou tout citoyen pourra converser directement avec le Chef de l'Etat.

 

 

Outre le maïs en grains crus à Lomé

La farine de manioc et le chinchard de plus en plus chers

Sur les deux derniers mois, le prix du maïs en grains crus a été à la base de la hausse constatée du niveau général des prix sur le marché togolais (1,6% en octobre). Le prix du maïs en grains crus a augmenté de 29,2% en octobre, faisant porter le niveau général des prix à plus de 1,6% par rapport à septembre, d'après les informations de la Direction générale de la statistique et de la comptabilité nationale. L'on redoute, d'ailleurs, que la rareté des pluies au cours de la petite saison, et partant la mauvaise récolte, n'amplifient cette envolée.

Mais, en dehors du maïs, ce sont deux autres produits essentiels, la farine de manioc (appelée « gari ») et le chinchard (« akpala fumé), qui ne cessent d'augmenter de prix depuis trois mois. Particulièrement pour le « gari », le prix au kilogramme, sur le marché de Lomé, est passé de 131 francs en juillet à 320 francs en octobre. Il était respectivement de 292 et 315 francs en août et septembre. Le chinchard ou « akpala » fumé suit pratiquement une pente similaire. Il est passé de 1.303 francs le kilo en août à 1.465 francs en octobre. Au passage, en septembre, le prix au kilo était de 1.381 francs. La tendance est pareille pour sa version congelée.

En revanche, la viande de bŒuf fraîche, l'huile de palme rouge… et le haricot rouge sont à des prix plus ou moins stables depuis quelques mois. A 1.844 francs le kilogramme depuis juillet, le prix de la viande de bŒuf fraîche y est resté jusqu'en octobre. Celui de l'huile de palme rouge s'est stabilisé à 842 francs le litre depuis août, après un 814 francs en juillet. Tendance identique pour le haricot rouge dont le prix au kilogramme fluctue entre 371 francs en juillet et 364 francs en octobre.

Il est constaté, par ailleurs, une régression des prix de quelques produits essentiels dans la capitale dont le riz mil et le tubercule d'igname. Le premier est passé de plus de 300 francs le kilo en août à 288 francs en octobre. Alors que le second est vendu en octobre à 222 francs le kilo sur le marché de Lomé, contre 314 francs en juillet.

 

 

 

Rapport sur l'état d'avancement des  mesures structurelles du don d'appui budgétaire 2010 de la Banque Mondiale au troisième trimestre 2009

 

Dans sa lettre de politique de développement, le gouvernement togolais a énoncé les objectifs spécifiques et les politiques qu'il entend poursuivre dans le cadre du programme d'appui budgétaire démarré en 2008 visant à renforcer la croissance économique et à réduire la pauvreté. Au troisième trimestre 2009, la situation de ces objectifs spécifiques et politiques se présente comme suit :

Amélioration de la gestion des finances publiques

- Formulation et suivi du Budget / La mise en Œuvre satisfaisante du budget 2009 ; diffusion du rapport trimestriel d'exécution du budget 2009, et  transmission à l'Assemblée Nationale d'un projet du budget 2010 assorti du CDMT des ministères prioritaires, notamment l'Education et la Santé. L'exécution du budget est satisfaisante, les recettes et les dépenses provisoires à fin août sont estimées respectivement à 173,97 milliards de FCFA soit un taux d'exécution de 74,19% et 152,88 milliards de FCFA soit 72,5% des prévisions annuelles par rapport au Budget initial. Le rapport d'exécution du budget pour le deuxième trimestriel a été produit et diffusé le 08/09/09. Le CDMT global a été utilisé pour l'élaboration du budget 2009 ; il est intégré dans la loi de finances 2010 pour les ministères pilotes conformément à la lettre de cadrage macroéconomique signée par le Premier Ministre le 18 juin 2009.

- Exécution du budget / Rendre opérationnel le SIGFIP sur toute la chaine de la dépense publique y compris le Trésor. Les deux premiers modules,  à savoir la préparation et l'exécution budgétaires sont déjà opérationnels. Le troisième relatif à la comptabilité publique démarrera incessamment après les tests et la formation du personnel du Trésor. Un projet de solde « An 2000 » est lancé le 06/05/2009 en vue d'une meilleure prise en compte des dépenses du personnel par le SIGFIP. Actuellement, il est en essais à partir du salaire de septembre.

Ouverture à au moins 75% des lignes de crédit pour la lutte contre la pauvreté dès l'autorisation des dépenses au début de l'année fiscale, à 90% au milieu de l'année pour les ministères prioritaires (de l'éducation, santé, agriculture, hydraulique, infrastructure et travaux publics). Les lignes de crédit  pour les dépenses d'investissement sont ouvertes à 100%. Pour ce qui concerne les ministères de l'éducation, de l'agriculture et de l'hydraulique, l'ouverture des dépenses de fonctionnement  a été faite à 80%.

Celles de la Santé sont ouvertes à presque 100% et le transfert vers les hôpitaux aussi à 100%. Pour les infrastructures, les lignes pour les dépenses de fonctionnement ont été ouvertes à 90%.

- Contrôle Budgétaire / Mettre en Œuvre de manière significative, le programme de travail 2009 de l'Inspection Générale des Finances (IGF) par l'exécution à 60% au moins du nombre de missions programmées. Le programme de travail 2009 de l'Inspection Générale des Finances (IGF) approuvé par le Ministre de l'Economie et des Finances est en cours d'exécution avec six (06) missions réalisées sur neuf (09) prévues au programme. Au troisième trimestre 2009, le programme de travail a été exécuté à plus de 60%.

Adopter et mettre en Œuvre le manuel de procédures de l'Inspection Générale des Finances. Le manuel de procédures a été  élaboré avec l'appui d'AFRITAC. Le guide a été élaboré avec l'appui de l'expert recruté dans le cadre de l'appui ciblé de la BAD. Cet expert appuie également l'IGF dans l'élaboration des manuels de vérification.  

Nomination des juges de la Cour des Comptes afin de leur permettre d'examiner l'exécution du budget 2007 ;  adopter et mettre en Œuvre le manuel de procédures de la Cour des Compte. La loi portant statut des magistrats de la Cour des Comptes a été adoptée par l'Assemblée Nationale et promulguée par le Président de la République. Conformément à la loi organique N°98-014 du 10 juillet 1998 portant organisation et fonctionnement de la Cour des Comptes, les 27 juges ont été nommés par décret en conseil des ministres le 24 juin 2009. Ils ont prêté serment le 16 septembre 2009 et ont été installés officiellement le 24 septembre 2009. Ainsi la Cour des Comptes qui est un organe de contrôle externe et indépendant et qui a essentiellement pour rôle de vérifier la sincérité de l'exécution du budget est opérationnelle.

Le projet de loi de règlement relatif au budget exercice 2007 qui est la matière première des juges de la Cour des Comptes devra être transmis à la Cour des Comptes avant la fin de l'année.

Par ailleurs, Il est prévu l'élaboration d'un manuel de procédures.

- Passation des marchés publics / Mise en place d'une Direction Générale des Marchés Publics opérationnelle avec le personnel clé et un budget de fonctionnement adéquats ; mettre en place des organes ministériels de contrôle a posteriori (Service de Contrôle des Marchés Publics : SCMP) dans cinq ministères prioritaires et à la municipalité de Lomé. La loi relative aux marchés publics a été votée par l'Assemblée Nationale le 26 juin 2009. Les décrets relatifs aux structures prévues par le code des marchés publics sont prêts et un atelier de validation est prévu avant  leur mise en Œuvre. Cet atelier aura lieu avant la fin du mois de novembre. La Direction Nationale des Marchés Publics sera créée, suivi de la mise en place des Services de Contrôle des Marchés Publics (SCMP) dans les ministères prioritaires et la municipalité de Lomé. Un budget est prévu pour le fonctionnement de cette Direction.

Publication de l'attribution des contrats de passation des marchés dans le journal bimensuel de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Togo dénommé « le secteur privé ». La situation de tous les contrats approuvés, y compris les contrats de gré à gré, est régulièrement publiée sur le site du gouvernement (www.togoreforme.tg) et dans le journal de la Chambre de Commerce « L'entrepreneur ». La dernière publication concerne les marchés de janvier à septembre 2009.

 

Renforcement de la gouvernance et de la transparence dans la gestion des entreprises publiques clés

- Secteur du Coton. La mise en place d'un cadre réglementaire actualisé pour le secteur qui indique les  rôles, responsabilités et obligations des parties prenantes du secteur dans une nouvelle situation comprenant des sociétés privées d'égrenage. Les mesures sont en train d'être prises par les autorités en charge du secteur du coton pour la mise à jour du cadre réglementaire.

Pour la nouvelle SOTOCO, établissement d'un système fiable de gestion de l'information, des procédures claires pour les circuits de ventes, de créances, des recettes, des achats et d'une comptabilité analytique. La nouvelle société est créée. Le manuel de procédures pour la SOTOCO (ancienne) est en application depuis février 2008 et sera mis à jour  dans les prochains jours avec la nouvelle société. Un nouveau Directeur Général ainsi qu'un Directeur Général Adjoint ont été désignés suite à un appel à manifestation d'intérêt. Aussi, le cabinet ECORYS a fait un audit des ressources humaines de l'ancienne SOTOCO. Cet audit a permis d'évaluer le personnel de l'ancienne société et de retenir le personnel répondant aux exigences de la nouvelle société. Le rapport provisoire a été déposé ainsi qu'un plan social pour le personnel licencié. Des dispositions sont en train d'être prises par le gouvernement pour accompagner le personnel non retenu.

Pour ce qui concerne les procédures claires pour les circuits de ventes, de créances, des recettes, des achats, le cabinet GLG Consultants a été sélectionné à cet effet suite à un appel d'offres.

Ce dernier a commencé son travail le 16 janvier 2009. Un atelier de validation du mécanisme a été fait le 28/01/09. Le procès verbal de l'atelier est signé par les acteurs du mécanisme et le rapport final a été remis par le consultant le 09/02/09.

Le processus de recrutement de cabinet pour la comptabilité analytique, financé sur les ressources du don LICUS, suit son cours. Après les évaluations technique et financière des offres et la notification de la Banque Mondiale ; le contrat est mis dans le circuit de signature et sera effectif dans les prochains jours afin que le cabinet retenu suite à l'appel d'offres démarre les travaux.

- Secteur des phosphates. La création d'un cadre institutionnel et légal permettant la mise en Œuvre effective de l'ITIE dans l'objectif d'atteindre le statut de pays candidat, qui devra inclure (a) la création, au niveau national, d'un ou plusieurs comités à participation multiple, équilibrée entre l'Industrie Extractive, la société civile et le gouvernement et (b) la nomination d'un coordinateur national ; ainsi que l'adoption et publication d'un plan d'Action détaillé et budgétisé relatif aux activités à mettre en Œuvre dans le cadre de l'ITIE-Togo. Le gouvernement a officiellement manifesté son engagement en envoyant une lettre d'adhésion au Président de l'ITIE et au Président du Groupe de la Banque Mondiale. Le Président de l'ITIE a accueilli avec grande satisfaction cette initiative du gouvernement. Les autorités en charge du dossier sont en train d'entreprendre les démarches pour les prochaines étapes à savoir, l'engagement du gouvernement à collaborer avec les autres parties prenantes (Société Civile et Industries extractives), la nomination d'un haut responsable pour piloter le programme et la mise en place d'un plan d'actions détaillé.  A cet effet, le gouvernement a adressé à la Banque Mondiale, une requête d'assistance technique pour la mise en Œuvre de la première étape.

Diffusion des résultats de la réconciliation portant sur les recettes des ventes du secteur des phosphates, avec les redevances et taxes de ce secteur versées au Trésor Public, pour l'année 2008. Le rapport du cabinet Audit et Expertise Comptable (AEC) sélectionné par appel à candidature pour la réconciliation des données portant sur les recettes des ventes du secteur des phosphates, avec les redevances et taxes versées au Trésor Public, pour l'année 2007 a été publiée en février 2008. Pour l'exercice 2008, les instances de la société ont approuvé les comptes, ce qui a permis au cabinet Audit et Expertise Comptable d'effectuer les travaux. Le rapport provisoire a été produit et remis au Ministre de l'Economie et des Finances pour observations. Le rapport définitif est attendu dans les prochains jours en vue de sa publication.

- Secteur Financier. Lancement d'appel à manifestation d'intérêt pour la cession des parts de l'Etat dans les quatre banques étatiques (BTCI, BIA, UTB et BTD). L'Etat togolais s'est engagé à céder une partie de ses parts dans le capital des banques à capitaux publics. La Banque Mondiale assiste le gouvernement dans le cadre du Projet Secteur Financier et Gouvernance (PSFG). Ce projet va permettre de financer le recrutement de cabinets conseils pour la préparation des dossiers d'appels d'offres en vue de la cession des parts de l'Etat dans ces banques. A cet effet, six (06 cabinets) ont été retenus après un appel à manifestation d'intérêt. Les demandes de propositions technique et financière pour l'exécution de la mission ont été adressées au consortium  (les six cabinets). L'évaluation des offres financières a été faite le 18 septembre 2009. Le rapport des évaluations a été transmis à la Commission Nationale des marchés et à la Banque Mondiale. Après l'avis de non objection de la Banque Mondiale, le cabinet  retenu a de sa part signé le contrat, il ne reste que les signatures du Ministre de l'Economie et des Finances et celle du Premier Ministre. La signature du contrat sera effective avant le 9 novembre 2009 afin que le cabinet commence les études avant le 15 novembre 2009.  L'achèvement de la mesure est attendu pour fin décembre 2009.

- Secteur de l'Energie. L'élaboration et l'adoption d'un plan stratégique sectoriel. Il est prévu le recrutement d'un cabinet avec l'appui de la Banque Mondiale sur les ressources du Don LICUS. Un appel d'offres a été lancé à cet effet ; les évaluations technique et financière ont été faites. Après les observations et la notification de la Banque Mondiale, la signature du contrat avec le cabinet retenu est en cours de finalisation.

Adoption d'un mécanisme automatisé de fixation des prix conforme à la stratégie du secteur de l'énergie, mécanisme qui sera développé comme partie intégrante de la revue stratégique du secteur. Le gouvernement a pris des mesures idoines à cet effet. Des études ont été réalisées sur ce mécanisme avec l'appui des partenaires en développement ; le rapport a été produit. Ce rapport permettra au gouvernement d'adopter un mécanisme automatisé de fixation des prix.

Pour ce faire, le Gouvernement a procédé à l'augmentation des prix de l'électricité de 12 FCFA en moyenne à compter du mois de juillet 2009 pour le secteur industrie afin de donner les moyens financiers aux structures de distribution et partant à la CEB pour importer suffisamment de courant en vue de réduire les délestages.

 

 

 

Tourisme

Le Togo se dote d'une feuille de route

Secteur porteur de croissance, le tourisme est un moteur essentiel de l'économie et de la création d'emploi. Et, selon l'organisation mondiale du tourisme, dans les années à venir, le secteur touristique connaitra une croissance élevée. Dans cette optique le Togo a validé, au bout de deux jours de travaux (17 et 18 nnovembre) auxquels ont pris part les acteurs intervenant dans le secteur du tourisme, un Document de Politique Nationale du Tourisme. Lequel document définit les orientations stratégiques qui doivent assurer une relance des cativités du secteur touristique au Togo.

Il vient par ailleurs planter un décor et fait connaitre à tous les opérateurs touristiques la limite de leurs droits et devoirs. «C'est un document qui oriente les grandes décisions, évite le pilotage en vue, garantit l'exécution et le suvi d'une ligne de conduite judicieuse préalablement définie pour un developpement durable du secteur», a déclaré le ministre du tourisme, Batienne Kpabré-Silly.

Le secteur touristique au Togo a connu depuis les années 1990 une forte décadence.et,  le président Faure GNASSINGBE ayant constaté que la contribution du tourisme peut atténuer les effets pervers de la crise économique et mondiale et  lutté contre la pauvreté, a érigé le département en un ministère de plein exercice afin de lui permettre de rééditer ses exploits datant.

Cette feuille de route ne confère pas au ministère du tourisme un rôle de gendarme. Mais, il fait appel  par contre au civisme et à la sagesse de tout opérateur touristique dans son utilisation et permet au Togo de s'inscrire sur la liste des pays dotés de politique nationale du tourisme.

En prélude à la validation de ce document, plusieurs actions avaient été définies pour redonner un élan au secteur touristique togolais. En effet, le Togo compte exploiter plusieurs thématiques sur les plans culturel et naturel. Il prévoit grâce à  ces paysages variés allant de la côte aux confins du sahel en passant par les régions montagneuses et forestières, les plaines, les plateaux et les couverts des savanes, développer au prime abord le tourisme de découverte. Le ministère en charge du tourisme envisage dans ce sens un tourisme intérieur qui  permet à chaque togolais  de mieux connaître son pays par des visites dans les coins et les recoins du Togo.

Il met un accent particulier sur le tourisme culturel autour des fêtes traditionnels et sur les sites historiques, archéologiques et culturelles à l'instar du Koutamakou et les sites esclavagistes. Le tourisme balnéaire qui sera effectif avec les aménagements de la plage et du Lac Togo est pris en compte. Le tourisme de congrès est envisagé et ceci par l'accueil et l'organisation des conférences régionale, sous régionale ou mondiale au Togo. Cela constitue une aubaine pour les structures hôtelières d'où une rentrée importante de devise dans le pays.  Le gouvernement a tout récemment annoncé la privatisation des structures hôtelières situées à Lomé comme à l'intérieur.

L'écotourisme par le réaménagement des parcs nationaux et la préservation de la biodiversité des milieux naturels et le tourisme solidaire qui se développe par le biais des associations sont inscrits à l'agenda.

 

Culture

Littérature : Une émission littéraire sur Nana FM

«Libraire francophone, le magazine de la lecture », est l'émission littéraire que Nana FM passera bientôt sur sa fréquence 95.5. L'émission est une initiative de l'Association  Filbleu et de Togocultures, le portail Internet de la culture togolaise. Faite en partenariat avec le Scac (Service de la coopération et d'action culturelle de l'Ambassade de France), et les librairies de Lomé, avec le parrainage de l'écrivain Kangni Alem, Grand Prix littéraire d'Afrique Noire).

Ce magazine se présentera sous le format d'une émission mensuelle dans un premier temps, puis hebdomadaire d'une heure. Librairie francophone explore essentiellement les littératures francophones, sans toutefois négliger les autres aires linguistiques.

Animée par Kangni Alem, Hortense Atifufu, journaliste à Nana FM, Judith Guidiglo, étudiante, l'émission a «pour objectifs de combler l'absence d'émissions littéraires sur les chaînes de radio du Togo, de redonner le goût de la lecture aux auditeurs, à travers une approche généraliste de la littérature, à l'opposé de l'approche universitaire trop spécialisée», disent les initiateurs. En mettant au défi les spécialistes de prouver que les Togolais ne lisent pas, les initiateurs prennent donc le parti d'un «tempo littéraire  qui s'écarte délibérément  de la critique universitaire pour faire de la lecture un moment de partage entre amateurs».

L'émission comportera donc trois rubriques dans lesquelles se croiseront profanes et spécialistes de la chose littéraire. La parole sera donnée à «un lecteur (un profane ou initié homme politique ou simple cadre) pour évoquer avec les animateurs un livre qui a marqué sa vie». Les promoteurs visent évidemment les littératures de la bibliothèque verte ou rose, les lecteurs de polars, lectrices de Harlequin. Même la BD n'est pas exclue. Il n'y a pas de doute que la surprise sera au rendez-vous de cette Librairie francophone mangée à la sauce populaire. Une seconde rubrique est consacrée à l'actualité littéraire, les adeptes de Barthes trouveront peut-être leur intérêt ici. La dernière rubrique donne «la parole au responsable d'une librairie de la place pour présenter un coup de cŒur du moment, l'idée étant de mettre en valeur le travail des libraires insuffisamment connu du public». Ici également,  c'est une trouvaille géniale de la part des promoteurs, celle de mettre le public en rapport avec les libraires. Qui a déjà dit que les Togolais n'ont pas les moyens d'acheter les livres? Un écrivain togolais qui ne vient pas d'une famille riche, confessait un jour qu'il «n'avait jamais autant acheté de livre que pendant ses années d'études du collège à l'université».

Librairie francophone ne peut être qu'un magazine opportun pour montrer l'importance du livre dans une civilisation dite faussement de l'oralité qui affecte d'en ignorer  l'importance.

Car si les Togolais ne lisent pas, comment peut-on expliquer la santé financière de certains journaux de la place, au point que certains ont poussé l'audace de passer au quotidien alors que l'on déplorait les méventes ? 

Le livre a toute sa place, comme le relève si bien les initiateurs en mettant en exergue cette citation de Rolland Barthes : «La lecture ne permet pas de marcher mais elle permet de respirer». Quoi de mieux qu'un bol d'air en ce temps où les politiques nous bassinent avec les incongruités sur la présidentielle prochaine de février 2010 ?

© L'Union du 20 novembre 2009

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