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Ces hommes qui réussissent grâce à leur sexe

C’est le titre d’un article publié vendredi par L’Union et qui s’intéresse à une activité très lucrative à Kpalimé, celle de gigolo.
De nombreux hommes de cette ville à vocation agricole et touristique se sont reconvertis en escort boy pour touristes européens à la recherche d’aventures amoureuses.
A la clé, de l’argent et un hypothétique mariage qui permettra de gagner l’Europe.

« On estime que pour la seule région de Kpalimé les jeunes ayant émigré par ce biais se comptent par dizaines », écrit le journal.

Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Célébration de la fête de l’Indépendance de la France avec les anciennes colonies
Au-delà de la polémique
Le Président français Nicolas Sarkozy a célébré avec faste le 14 juillet accompagné de ses pairs africains dont les pays fêtent cette année le cinquantenaire de leur accession à l’indépendance. Tous ont répondu présents. Et la polémique fit jour.
Sur les Champs-Elysées, l’armée française a exécuté son défilé traditionnel du 14 juillet sous une pluie intense n’ayant pas pour autant gâché la fête. La particularité cette année a été la participation à cette parade militaire des troupes des anciennes colonies françaises. Notre pays le Togo y a également participé par un bataillon sous la conduite du Chef de Bataillon Apédo Stone. "C’est donc avec une fierté que les militaires togolais ont marché aux côtés des soldats français et d’autres pays africains." a confié à L’Union l’un de nos vaillants soldats. « Je crois qu’il faut applaudir cet évènement historique et pourquoi pas le renouveler à d’autres occasions importantes. Désormais, plus que jamais, la France et ses anciennes colonies se sont réconciliés et pourront amorcer une nouvelle relation pour le bien de leur peuple respectif.» a soutenu un officier mauritanien après son passage. « On nous a juste dit qu’on doit se rendre en France pour défiler avec les français. Ça a été une joie immense pour nous qui avons été choisis. Moi personnellement, mon grand-père fut un tirailleur, il a bataillé pour la France colonisatrice sans aucune considération à sa personne. Aujourd’hui les choses ont changé, son petit-fils défile aux côtés des soldats français sans complexe et dans un respect mutuel.» a revendiqué un jeune soldat sénégalais.
Par contre, certains africains, surtout ceux de la diaspora n’ont pas supporté la participation africaine à cette fête française. Pour eux, la France reste dans sa logique coloniale - on parle de néocolonialisme - en "convoquant" ses anciennes colonies à venir commémorer leur cinquantenaire à Paris. Cette attitude est également dénoncée à l’intérieur des pays qui y sont allés. "C’est une nouvelle forme de colonisation. Ils nous ont encore humiliés." a soutenu un compatriote togolais naturalisé français. " Nos Etats n’avaient pas le droit d’accepter cette invitation indigne. Pourquoi ne pas laisser nos pays célébrer leur fête chez eux ? " a renchéri un autre.
Pourtant, au cours du déjeuner organisé en l’honneur de ses hôtes africains la veille, le Président français a placé l’évènement sous le signe de retrouvaille entre peuples liés par un destin commun. Dans un bref discours, il a revendiqué la fierté de la France de réécrire avec ses anciennes colonies une nouvelle page de leur histoire. C’est ainsi qu’il a décidé de réparer le grand tort de la France en traitant désormais sous la même enseigne les anciens combattants africains appelés généralement tirailleurs et leurs collègues français. Aussi a-t-il insisté sur le rôle de la France aux côtés de ses Etats amis dans leur développement. Il a voulu l’instauration à l'avenir d’un dialogue franc, libre, sans tabou et d’égal à égal dans la solidarité et l’amitié. Pour ce faire, il a insisté sur l’aide accrue de la partie française au développement des pays africains avec une mobilisation essentielle de ressources financières pour la formation professionnelle, la lutte contre les grands fléaux : trafics de drogue, d’armes, terrorisme sous toutes ses formes, grand banditisme… qui assaillent le continent africain et bloquent son décollage économique.
Toute proportion gardée, Nicolas Sarkozy a rejeté les critiques d’une certaine prétention de la France à s’approprier la célébration des Indépendances africaines. Pour lui, la notion de pré carré a vécu. Il faut un nouveau partenariat. Car, affirme-t-il : "le destin de l’Afrique dépendra notre propre destin (de la France, ndlr)."
En réponse à la presse à la sortie d’un entretien avec le Secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie, M. Abdou Diouf, sur la polémique née de cette approche française, le Président togolais Faure Gnassingbé n’a pas trouvé d’inconvénient à la participation des troupes africaines au défilé du 14 juillet. Il a fait remarquer aux journalistes qu’il ne s’agit pas d’une convocation des autorités françaises. Mais plutôt d’une invitation d’un pays ami qui estime qu’il a des liens forts avec ses anciennes colonies et qu’il a voulu partagé cet instant inoubliable avec eux. Faisant allusion aux défilés dans son propre pays où l’on retrouve souvent des troupes de pays amis, il a approuvé simplement la logique de "bonnes relations entre peuples."

En somme, la polémique n’a pas sa raison d’être pour cet évènement. La France et l’Allemagne constitue aujourd’hui le pôle de décision dans la communauté européenne, alors que la guerre entre ces deux pays a ravagé des millions d’individus. Comme l’a si bien dit le Président Sarkozy, il faut que nous assumons aujourd’hui sans complexe notre passé tumultueux et regarder dans une bonne perspective notre avenir commun.

Pour combler le vide juridique existant
L’ordre public va être réglementé au Togo
Le président de l’Assemblée nationale à l’hémicycle, l’autorité militaire dans les établissements militaires et l’autorité judiciaire dans les enceintes de sa compétence y maintiennent l’ordre public. Au nom de l’ordre, on y recense des blessés et morts par balles réelles. Sur le plan politique, à plusieurs reprises, le concept d’ordre public a été la pomme de discorde entre le pouvoir et surtout l’opposition. Lorsque le premier le brandit pour interdire une manifestation publique, la seconde crie à un Etat totalitaire et militarisé. Dans un passé récent, l’utilisation de l’armée pour faire respecter le fameux ordre public a occasionné des bavures condamnables. Et le constat est fait qu’elle n’est pas formée prioritairement pour cette mission. Au-delà de tout, les abus constatés proviennent du déficit de législation appropriée.
De sources confirmées, le gouvernement entend combler le vide existant. Le maintien de l’ordre public ne se faisant jusqu’ici que sur des principes découlant du droit français. De plus, il s’agira par une lisibilité réelle de mieux savoir qui donne l’ordre, qui a requis telle ou telle force, qui est envoyé pour rétablir l’ordre. Le futur règlement restitue à l’autorité administrative la plénitude de ses attributions en sa qualité d’initiateur privilégié et responsable des opérations de maintien de l’ordre public. En temps normal, cette mission relève de la police administrative et de l’autorité civile, responsable de la préparation et du déclenchement des mesures préventives et, éventuellement, des mesures répressives en cas de besoin.
Sous l’autorité du ministre en charge de la Sécurité qui dirige l’ensemble des unités du maintien ou du rétablissement de l’ordre public, l’autorité civile s’assimile au gouverneur de région (en cas de décentralisation), au préfet (qui a autorité ici sur les commissariats de police et les brigades de gendarmerie) et au maire et ses adjoints.
Suivant le texte en préparation, on ne peut faire appel aux forces que sur réquisition écrite et dans un ordre défini et figé, par catégories : primo, les unités territoriales de la police nationale (commissariats de police) et les unités territoriales de la gendarmerie nationale (brigades territoriales, compagnies, groupements régionaux) ; secundo, les unités mobiles de la police nationale (compagnies républicaines d’intervention) et les escadrons d’intervention de la gendarmerie (pelotons, escadrons et groupements d’intervention) ; tertio, les unités d’intervention des forces armées togolaises (armée de terre, de l’air, marine nationale). Et en fonction de la gravité de la situation. En terme de réquisition, le ministre de l’Administration territoriale s’ajoute aux trois autorités civiles précitées.
L’autorité civile est seule juge du moment où d’autres renforts des forces armées sont nécessaires. C’est elle qui fixe le but à atteindre par les forces et contrôle les mesures à mettre en œuvre. L’armée n’est donc pas totalement écartée du jeu, mais seulement quand les premières forces sont insuffisantes et inopérantes. La nature et l’urgence de la mission peuvent aussi imposer qu’on se passe de la première catégorie. L’autorité commandant les unités est, elle, seule juge des moyens utiles pour remplir ses missions. Et doit maintenir la liaison avec l’autorité civile responsable.
L’autre objectif poursuivi par le pouvoir actuel est de démocratiser le maintien et le rétablissement de l’ordre public, par l’usage de la bonne force et des armes conventionnelles. Ainsi, par usage de la force, on entendra l’emploi de la force physique du personnel utilisant, en cas de besoin, les bâtons de police, les matraques, les armes non létales, les armes à feu non chargées (comme armes de frappe), les grenades fumigènes et lacrymogènes, les grenades offensives et les lances d’incendie. Dans l’usage des armes, on y met l’emploi des armes blanches, celui des armes à feu et celui des engins explosifs autres que les grenades fumigènes, lacrymogènes et offensives.
Désormais, l’usage de la force pour la dispersion des attroupements doit être précède de deux sommations effectuées par l’autorité civile responsable. Les sommations sont faites par haut-parleur ou porte-voix, en français et dans la langue présumée comprise par la majorité des personnes présentes qui reçoivent l’ordre de se disperser immédiatement et sont avisées que la force va être déclenchée. Dans la mesure du possible, chaque sommation est précédée d’un signal sonore assez retentissant. Toutefois, il peut être fait usage de la force sans sommation préalable lorsque des violences graves sont exercées par les manifestants sur les forces du maintien ou du rétablissement de l’ordre.

En rappel, le maintien de l’ordre vise à prévenir le trouble, avec ou sans les armes. La force déployée doit être toujours proportionnée au trouble à réprimer et prendre fin lorsque celui-ci a cessé.

Deux ans après l’adhésion du pays
La Commission nationale du MAEP enfin rendue fonctionnelle
C’est la quintessence des deux rapports adoptés le 9 juillet dernier par le conseil des ministres. Le premier formalise l’organe national de mise en œuvre du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) et la rend fonctionnelle, deux ans après l’adhésion du Togo le 29 juin 2008. Entre-temps, le ministre des Affaires étrangères est promu point focal et le président de la Commission nationale a été nommé. Le texte projette une large consultation de citoyens puisqu’il faudra auto évaluer la démocratie et la gouvernance politique, la gestion et la gouvernance économique, la gouvernance des entreprises, le développement socioéconomique. Et adopter un programme national d’action détaillé et mis en œuvre par le gouvernement à travers les ministères et agences spécialisés, suivant les principes du MAEP et le Document complet de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP).
Pour y arriver, 37 personnes composeront la Commission pour une durée de 4 ans ou pour la durée de leur mandat dans leur corps d’origine. Mais il faut encore attendre pour les deux sénateurs et le membre du Conseil économique et social qui en font partie. En plus de la présidence de la République, du gouvernement, de la Cour des comptes, des jeunes, des femmes, des médias, des religieux, des communautés de base, des syndicats, des personnes défavorisées, etc.
Le président de la Commission est l’ordonnateur délégué du budget de la Commission. Il est apparemment le seul à incarner l’institution jusque-là. Les comptes de la Commission sont présentés au contrôle de la Cour des comptes.

Le second rapport fixe le Secrétariat national permanent, bras opérationnel, du point focal du MAEP. Son rôle est de fournir le soutien administratif et technique indispensable au fonctionnement de la Commission. Il est l’interface entre le Togo et le secrétariat continental du MAEP, en Afrique du Sud. Il assure aussi le plaidoyer pour la mobilisation des ressources auprès des partenaires nationaux et internationaux. Ce qui risque déjà de constituer le défaut congénital qui handicape le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).
Pour l’heure, le MAEP n’est pas l’enceinte de dénonciation des personnes ou des institutions politiques en place. Il veut créer l’objectivité autour d’un débat national consensuel sur la gouvernance. De quoi ressortir les causes structurelles de la mauvaise gouvernance et des problèmes de développement sous les tropiques.

Concomitamment avec le statut de son personnel
Le Parlement soigne sa méforme institutionnelle

Sous réserve de l’amendement attendu du personnel de l’Assemblée nationale, première bénéficiaire de la réforme institutionnelle, le diagnostic soutenu par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) soumet un nouvel organigramme qui réponde aux trois fonctions du vote de la loi, du consentement à l’impôt et du contrôle de l’action gouvernementale.
La modification proposée va d’un organigramme plus élargi à un réajustement interne de certaines structures, en passant par une reconfiguration du rattachement de quelques structures. Ainsi, le secrétariat général et la questure auront chacun deux directions générales, la Cellule de coopération internationale érigée en direction et reliée au Cabinet du Président, de même que la direction de la Communication, la structure financière rattachée à la questure. Plus est, les archives et la documentation sont détachées de la direction de la Communication pour être rattachées à la nouvelle direction des Services législatifs. La gestion des ressources humaines est soustraite de la direction de la questure pour être confiée à la direction générale des services administratifs, pour éviter l’actuelle confusion au sein d’une même structure des questions financière et humaine. Et le service reprographie (pour les rapports des commissions et autres documents) est rattaché à la direction des affaires communes alors qu’elle dépendait jusque-là de la questure où on parle plus finances et patrimoine.
Naturellement, le toilettage fait créer le besoin de recrutement en personnel. En exemple, selon la nouvelle configuration, 38 postes sont recensés aux services de la Présidence, 55 postes à la Questure, 105 postes au Secrétariat général. Dans l’ancien organigramme, on pointait respectivement 19 postes, 25 postes et 44 postes. Soit un écart de 108 postes à pourvoir, à raison du 1/5 tous les ans. Le rythme de recrutement devra s’étaler sur la période de mise en œuvre du nouvel organigramme qui est de cinq ans. Pour le reste, il s’agira du personnel de soutien.
Qu’à cela ne tienne, on a fait le constat que la véritable plaie de l’Assemblée nationale est le fait que l’information ne circule pas. Et ça, c’est en interne où on garde les informations par devers soi. Vis-à-vis du dehors et de la presse, c’est de la sélection par moments.
En 2008, le diagnostic conjoint PNUD/UIP ressortait un manque de clarté dans les attributions spécifiques et les rapports que les questeurs doivent entretenir avec la direction de la Questure. Au lieu de pouvoir impulser la vision prospective et de développement dévolue à leur fonction, ils ne font que viser la gestion quotidienne de l’Assemblée et n’ont finalement que peu de contrôle sur la Questure. Le Directeur de cabinet devrait, selon le règlement administratif, être chargé de préparer le budget du Cabinet du Président ; dans les faits, il n’est jamais associé à cette activité qui est gérée exclusivement par la direction de la Questure. Le règlement intérieur ne fait nullement mention de l’administration parlementaire et ne stipule aucune procédure de fonctionnement entre parlementaires et fonctionnaires. La fonction de coordination du Secrétaire général avec les directions placées sous son autorité est difficilement mise en œuvre. Le Législatif n’a pas de mémoire institutionnelle : les archives à partir de 1994 sont entassées sans procédure claire ; celles qui datent d’avant 1994 (année de changement de bâtiment) n’ont pu être déménagées, faute de place, donc inaccessibles.
Rappelons que, fin juin, le statut particulier du personnel de l’Assemblée a entamé sa discussion. A terme, par la proposition de loi portant Statut de la fonction publique parlementaire, ledit personnel sera composé de fonctionnaires servant dans tous les organes de l’Etat et qui lui sont temporairement affectés, et aussi des fonctionnaires spécialement recrutés par l’Assemblée et effectuant l’ensemble de leur carrière dans le Législatif. Le Parlement recrutera directement un personnel exclusivement attaché à son service, par des concours qu’il organisera lui-même : des administrateurs et des administrateurs adjoints parlementaires, des secrétaires d’administration parlementaire, des agents de bureau d’administration parlementaire. Leurs indemnités diverses et primes (de logement, eau et électricité, téléphone, vestimentaire, de session, etc.) devront être décidées par l’Assemblée en fonction des ressources disponibles. Techniquement, l’autonomie administrative sera ainsi renforcée.

Pour le compte de l’année budgétaire 2011
Le Législatif sollicite près de 410 millions Fcfa de plus
Fidèles à la pratique parlementaire, les députés togolais ont arrêté ce 15 juillet 2010 la prévision en dépenses de leur institution pour le compte de l’année 2011. Portes et fenêtres fermées. Du coup, seuls les chiffres globaux ont pu filtrer. Et on apprend une hausse dans les chiffres adoptés. De 2.698.666.000 francs Cfa en 2010, les élus du peuple envisagent décrocher pour l’année civile 2011 la somme de 3.108.623.000 francs Cfa, soit une augmentation de 409.957.000 francs Cfa.
Par comparaison, suivant les rubriques, il est prévu 1.222.346.000 francs Cfa pour le Personnel, 1.886.277.000 francs Cfa pour le Fonctionnement et 119.137.000 francs Cfa pour les Investissements. Contre respectivement 921.249.000 francs, 1.506.002.000 francs et 115.000.000 francs. Entre-temps, la masse financière des derniers recrutements est passée par-là. L’autre constat est que rien n’est prévu en 2011 pour la rubrique « Transfert », alors qu’elle a coûté 156.415 francs en 2010. Sous cette dénomination, on y met la contribution interparlementaire (cas de l’UIP, APF, etc.).
Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’Exécutif peut encore agir sur ces chiffres, étant celui qui maîtrise l’évolution des recettes publiques au cours de l’année. Le Parlement n’est qu’un consommateur des fonds publics. Pour les initiés, on doit comprendre que cela est déjà intervenu dans le cadre du budget 2010. Le projet de budget de l’Assemblée nationale exercice 2010 s’élevait à 3.118.154.000 francs Cfa dont 115.600.000 francs pour les principales dépenses d’investissement, 1.209.249.000 francs pour les dépenses de personnel et 1.793.305.000 francs pour les dépenses de fonctionnement. En 2009, le budget a été voté à 2.859.916.000 francs Cfa alors que la prévision était de 3.082.180.000 francs.
Pour la petite histoire, les députés ont déjà dû renoncer à une augmentation de la prime de carburant. Compte de la hausse des prix des produits pétroliers, ils vont voulu maintenir le même nombre de litres d’essence, ce qui devra obliger à un rajout de fonds. Mais, au finish, la décision a penché plus pour le maintien du montant alloué, et non le maintien de la quantité de litres allouée. Il va falloir maintenant tout fondre dans le budget général de l’Etat qui est pleine préparation au niveau du ministère des Finances à travers la Direction du budget.

Gestion consensuelle des affaires publiques
Faure avoue les oppositions au sein du RPT
Le chef de l’Etat a profité de son séjour parisien pour se prononcer publiquement sur ce qui est une certitude dans le couvent du parti majoritaire au pouvoir. « Des gens dans le RPT n’approuvent pas tout à fait la démarche. Nous ne comprenons pas tous ces problèmes de la même façon, au même moment ! Certains avancent plus vite que d’autres, mais je crois que c’est la voie de la sagesse, la voie de l’intérêt supérieur de la nation », a reconnu Faure Gnassingbé pour répondre à la question du cafouillage qui s’est accentué à l’UFC depuis que le leader du principal parti de l’opposition a décidé d’envoyer ses collaborateurs dans le nouveau gouvernement d’ouverture. Autrement, il n’y a pas de deal secret entre les deux parties à l’accord. « Il n’y a pas eu de concessions, mais la volonté d’avancer (…) C’est la voie de la sagesse, la voie de l’intérêt supérieur de la nation », a indiqué le locataire du palais de la Marina au micro du confrère de RFI.
Il y a donc des aigris reconnus dans chaque camp. Seulement, on peut comprendre que le mécontentement couve dans le camp présidentiel. Est-ce un autre risque ? Ne faut-il pas plutôt cerner le nombre des aigris pour les convaincre de la nécessité des réformes entreprises ? Histoire de maîtriser la maison. Jusque-là, tout le monde dit se reconnaître dans ce que fait président du parti. C’est la sérénité et l’union sacrée. Mais, généralement, beaucoup aussi croient allègrement que tout ce qui est fait est dirigé contre eux, au nom des privilèges et des intérêts du passé. Et souvent, on fait semblant de suivre officiellement le rythme, tout en le combattant dans les coulisses. Par moments.
Aujourd’hui, à l’UFC, on se connaît, pour paraphraser l’autre. Gilchrist Olympio sait ceux qui le combattent dans son propre parti. Ils font le footing hebdomadaire des samedis, de Bè à la plage. Ils prient les mercredis. Ils sont les députés qui ont fait la fronde au moment de la déclaration de politique générale du gouvernement. Même s’il croit toujours en une réconciliation, il les contre-attaque. C’est le but final du congrès annoncé et, déjà, de la recomposition opérée unilatéralement au sein du bureau exécutif du parti.
Pour l’heure, Faure et Gilchrist sont sur la même onde. Et c’est la promesse du vainqueur du scrutin du 4 mars qui s’exécute. « J’avais annoncé pendant la campagne que je souhaitais, quels que soient les résultats, mettre sur pied un gouvernement d’ouverture. Donc, c’est ce que j’ai fait. J’ai réalisé ce que j’avais annoncé pendant la campagne électorale. Il n’y a pas eu de concession, mais surtout une prise de conscience de M. Olympio et de moi-même que le Togo doit avancer », dixit Faure Gnassingbé. Le tout à partir d’un constat réel partagé : « Nous avons organisé beaucoup de dialogue, nous avons tenté beaucoup de réformes, mais il y avait toujours un malaise dans le pays. Nous nous sommes dits que, pour donner toutes les chances au Togo, il fallait que le principal parti d’opposition travaille avec celui qui a remporté l’élection pour avancer et c’est ce que nous avons fait. Il n’y a pas eu de concessions, ce n’est pas l’état d’esprit qui nous a guidé ».

Société
Ces hommes qui «réussissent» grâce à leur sexe
En cette fin d’après midi du 8 juillet, à Kpalimé, ville très prisée des touristes, un groupe de jeunes hommes devisent dans le bar qui jouxte l’Hôtel Cristal. Parmi eux, deux se détachent. Ils sont jeunes, beaux et arborent vêtements branchés et lunettes de soleil griffées. Ils sont réunis là pour débattre de leurs stratégies de conquête. Et surtout pour repérer et jauger de nouvelles clientes pendant ces vacances d’été.
Pour mieux attirer la proie il faut commencer des mois plus tôt à transformer ses cheveux en rasta et si possible commercer des objets d’art. Ces jeunes se donnent à fond pour faire miroiter l’amour à des touristes, femmes ou homosexuels, afin d’en obtenir un soutien financier ou une invitation pour l’Europe. Sur place, ces hommes qui se donnent à la prostitution masculine sont méprisés mais aussi, souvent, enviés, un peu comme le paysan, qui arrivent à gagner bien plus d’argent qu’un professeur.
Un visa pour l'ailleurs
Kpalimé est pourtant une ville propice à l’agriculture. Pourtant, elle compte de milliers de jeunes sans perspective d’avenir qui rêvent de l’Europe. Et malgré les dangers, nombreux sont ceux qui tentent leur chance via l’immigration clandestine. Etant donné la très grande difficulté, même pour les plus éduqués, d’obtenir un visa pour l’Europe, la seule manière de quitter le pays légalement est d’épouser une Européenne. Et l’intérêt est grand.
N. est l’un de ceux qui peuvent se targuer d’une expérience considérable. N’a-t-il pas passé trois ans en Europe avec en son compte des dizaines de copines européennes? Et puis, il conduit un véhicule 4x4 flambant neuf qui a visiblement coûté cher. Après une vie commune difficile avec la Française qu’il avait rencontrée, N. a préféré rentrer chez lui, à Kpalimé et a changé de stratégie: il mène en parallèle plusieurs relations amoureuses et obtient de chacune de ses amantes un soutien financier. Un choix qui s’avère être un casse-tête à organiser, mais très rentable en dépit des couacs occasionnels, par exemple si la copine A se met à avoir des soupçons, ou si la compagne C débarque sans crier gare pour faire une surprise à son amoureux.
Ils ne se contentent pas seulement d’élaborer une stratégie de conquête. Ils sont également très bien renseignés sur les systèmes de sécurité sociale, le régime matrimonial et les différentes catégories de permis de travail dans les pays européens. Leur but, c’est d’obtenir un statut légal en Europe. Tout le reste suivra, pensent-ils.
En raison de leur pouvoir d’achat, les touristes, femmes et hommes, sont une cible prisée. Conséquence, des centaines de jeunes hommes originaires de cette ville ont réussi à se frayer un chemin jusqu’en Europe. Pour des raisons évidentes, il n’existe pas de chiffres sur le phénomène.
Mais on estime que pour la seule région de Kpalimé les jeunes ayant émigré par ce biais se comptent par dizaines. La plupart étaient guides. Ce phénomène a gagné presque tous les hommes de Kpalimé sans distinction d’âge. Tous veulent devenir «rasta man» pour plaire aux européennes.

Culture
Musique
Africarythmes attend 30 mille personnes
Africarythmes, le festival de musique organisé par l’association Integraale, attend au moins 30 mille personnes dans le cadre de la troisième édition qui se déroulera du 5 au 8 prochain à Lomé. « Cet événement, fédérateur et structurant pour la filière musicale au Togo, prend une dimension nouvelle, plus grande et plus artistique. En effet, quatre des cinq concerts seront gratuits et environ 30 000 personnes sont attendues à Africarythmes 2010 », indique le communiqué de la direction du festival.
Lokua Kanza, l’une des voix les plus enchanteresses de la musique africaine sera présente lors de ce festival, et fera un concert dont le tarif d’entrée est fixé à 25 mille Cfa. Le congolais Lokua Kanza, résidant au Brésil depuis deux ans et auteur d’un nouvel album Nkolo, se produira le 7 août.
Cette troisième édition sera marquée par Kiyekou, le Salon africain de la musique, prévu du 5 au 8 Août sur l’esplanade du Palais des Congrès de Lomé à partir de 10h et ouvert aux professionnels africains de la musique. Le Kiyekou comprendra des expositions professionnelles, deux conférences (« Vivre de sa musique en Afrique » et « Musique, Arts plastiques et Design »), des ateliers d’initiation à la musique pour jeune public et des shows cases.
Il y aura également quatre concerts populaires les 5, 6, 7 et 8 Août sur l’esplanade du Palais des Congrès de Lomé à partir de 18h avec La Fuenté (Gabon), Charl’Ozzo (Togo), Ardiess (Benin), Eustache K’MOUNA (Togo), Antoinette Allani (Côte d ‘Ivoire), La Source (Togo), Black Diamonds (Sénégal), Boyassi (Togo). « Ces concerts populaires, dans une démarche de démocratisation culturelle seront gratuits », a souligné le festival.
On comptera aussi un concert acoustique le 7 Août à 20h à l’hôtel Eda Oba avec The Seeds (Togo) et Lokua Kanza (Rdc).
Africarythmes 2010 bénéficie du soutien de Culturesfrance, l’OIF, Rfi, TV5MONDE, Eau Fifa, G2M, Zephyrfm, Sipet, Ccf Lomé et du Rapec.

© L’Union du 16 juillet 2010

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