Médias

Djimon Oré : « Il faut de la qualité et du professionnalisme »

Davantage de qualité pour les médias publics et privés signifie également plus de moyens financiers. Tel est le crédo du gouvernement togolais. En 2011, l’aide à la presse sera renforcée et la télévision nationale passera sur satellite et au numérique.
Mais pour le ministre de la Communication, Djimon Oré (photo), l’argent n’est pas tout, il faut une presse moins partisane et plus qualitative.
« Nous avons besoin d’une presse responsable qui contribue aux efforts de développement du Togo », explique le ministre dans un entretien à Republicoftogo.com

Republicoftogo.com : Quelles sont les mesures prises par le gouvernement pour améliorer l’environnement des médias au Togo ?

Djimon Oré : D’abord concernant les médias publics, on ne peut pas les laisser en l’état dans la globalisation actuelle. Il faut des reformes. La TVT sera transformée en un office pour devenir une institution à budget quasi autonome, avec un personnel plus performant.
D’ici 2015, tous les pays devront passer de l’analogique au numérique, il faut donc commencer par prendre des dispositions. C’est pourquoi en 2011, on a prévu la numérisation de la télévision togolaise ainsi que sa diffusion par satellite ; les essais sont en cours.
Par ailleurs, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HACC) verra sa capacité renforcée pour qu’elle puisse convenablement mener sa mission.

Republicoftogo.com : Quels sont les projets pour les médias privés ?

Djimon Oré : En plus de l’aide de l’État à la presse privée qui est reconduite dans le budget 2011, une attention particulière sera accordée à la formation des journalistes.
Je vais personnellement m’investir pour trouver des stages de perfectionnement grâce, je l’espère, à l’appui de nos partenaires internationaux.
Une étude sera menée en 2011 pour étudier la possibilité de créer une Maison de la communication. Tout ceci vise à assainir le paysage médiatique afin qu’il y ait harmonie et excellence.
L’objectif du gouvernement est d’amener la presse tant publique que privée à jouer un rôle important dans le processus de réconciliation en cours et dans la relance de l’économie togolaise.
Republicoftogo.com : Des dérapages ont été constatés dans la presse privée ces derniers mois et des rumeurs circulent sur un projet de loi en préparation pour restreindre la liberté des journalistes.

Djimon Oré : C’est faux !
En revanche, je pense sincèrement qu’il faut organiser des États généraux de la presse pour parler de la profession et de ses problèmes.
Les journalistes doivent être des professionnels de l’information et contribuer à l’avancement du pays, et non se positionner en tant combattants. Cette période est totalement révolue.

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