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Effets collatéraux

Pendant que les pays de l’UEMOA se croisent les bras, ce sont les voisins immédiats de la Côte d’Ivoire, dont le Togo, qui subissent l’afflux de réfugiés, écrit l’Union dans son dernier numéro. Le Togo, sans être limitrophe avec la Côte d’Ivoire, commence par ressentir les effets de cette crise à travers un afflux de ressortissants ivoiriens en quête d’asile auprès de la Coordination nationale d’assistance aux réfugiés, constate le bi hebdomadaire.

Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Verbatim
Accordons l’hospitalité aux ivoiriens !
La maison de notre voisin brûle. Ce n’est pas n’importe quel voisin pour nous, il s’agit d’un pays frère et ami avec qui nous partageons tout. Par avion, nous sommes à 45 minutes l’un de l’autre. Contrairement à ce que racontent ceux qui n’évaluent pas à sa juste valeur notre amertume à voir, sinon à apprendre par voie de presse les bavures auxquelles sont soumises les populations ivoiriennes, le Togolais est le plus touché dans cette crise ivoirienne. Il est vrai que notre pays le Togo et les autres voisins peuvent recueillir quelques avantages commerciaux à cause du ralentissement des activités économiques de la Côte d’Ivoire. Mais, ces avantages ne pèsent pas plus que les conséquences directes de la crise humanitaire engendrée par la guerre du pouvoir entre les clans Gbagbo et Ouattara.
Selon Amnesty international (A.I.) des dizaines de milliers de personnes en danger ont été contraintes de fuir les affrontements violents qui se sont intensifiés dans le pays. L’Ong se base sur les informations accablantes qui prouvent la tragédie des populations ivoiriennes. "Nous fuyons parce que chaque nuit nous entendons des échanges de feu et parce qu'il n'y a plus d'eau ni d'électricité dans le quartier depuis deux jours – les magasins sont fermés, il n'y a rien à manger", a raconté un habitant d’un quartier populaire à Abidjan, rapporté par A.I. En dehors de la capitale ivoirienne, plus précisément à Toulépleu où la situation humanitaire se dégrade dangereusement, un témoignage confirme la fuite des populations : "La ville contrôlée par les FN s’est vidée de ses habitants après de violents combats. La population a fui pour se réfugier dans la forêt et les villages environnants".
Dans ce contexte explosif avec à la clé près de 300 réfugiés composés d’hommes, de femmes et surtout d’enfants au Togo constaté par le Haut commissariat des nations unies pour les réfugiés, le Président de la République Togolaise, Faure Gnassingbé a exprimé, en conseil des ministres mercredi, sa préoccupation face à la détérioration de la situation poste-électorale en Côte d’Ivoire dont les conséquences n’épargnent pas les pays de la sous région. C’est pourquoi il "a exhorté le gouvernement à prendre toutes les dispositions nécessaires pour venir en aide aux ivoiriens qui ont trouvé refuge en terre togolaise et appelé les togolais  à leur offrir leur hospitalité légendaire" peut-on lire dans le communiqué du Conseil. Aussi a-t-il autorisé la Commission nationale pour les réfugiés à leur accorder le statut de réfugié. L’idée étant de soulager la souffrance de nos frères ivoiriens en difficulté.

Réunions publiques et manifestations pacifiques
Les sanctions encourues en violation de la nouvelle réglementation
Dans notre dernière parution, nous étalions les dispositions réglementant les réunions publiques en dehors des lieux publics et les manifestations pacifiques sur la voie publique. Du moins, le texte dans son état de projet de loi. Il reste à connaître les sanctions encourues par tout organisateur qui se mettra en violation de la future loi. Celle-ci réaffirme la liberté de manifestation sous réserve du respect des dispositions légales concernant la sécurité, la tranquillité et la moralité publiques. Est considéré comme réunion tout rassemblement momentané de personnes, concerté et organisé, en vue d’échanger des opinions, d’étudier et de défendre des idées et des intérêts. La réunion est publique quand tout citoyen y a librement accès, que cette réunion ait lieu dans un endroit privé clos ou non ou dans un lieu public, même si elle ne concerne qu’une catégorie de citoyens. La manifestation, elle, est tout cortège, défilé, rassemblement de personnes dans le but de défendre des idées et des intérêts. Alors qu’une réunion-manifestation est tout rassemblement momentané de personnes, concerté et organisé, en vue d’échanger des opinions, qui débouche sur un cortège, un défilé, un rassemblement, dans le but d’étudier et défendre des idées et des intérêts. Lorsque tout rassemblement momentané de personnes, concerté et organisé, en vue d’échanger, d’étudier et défendre des idées ou des intérêts, ou tout cortège, défilé, rassemblement de personnes n’ayant pas un objet violent ou n’étant pas destiné à créer, encourager ou inciter à la violence, sans instruments de violence, ou encore ne portant pas atteinte à l’ordre public, on parlera de réunion et manifestation pacifiques.
Enfin, la voie publique est toute voie appartenant à une personne publique et affectée à la circulation du public, même en l’absence d’une décision explicite ou implicite d’affectation ou classement. Pendant que tout lieu public se réfère à un endroit ouvert habituellement et notoirement à l’usage de l’ensemble des citoyens, conformément aux usages locaux, que cet endroit soit clos ou non.
Des pénalités et sanctions
Lorsque du fait d’une action concertée menée à force ouverte par un groupe, des violences, des voies de fait ou des séquestrations auront été commises contre les personnes ou que les destructions ou dégradations ont été causées aux biens des riverains, meubles ou immeuble privés ou publics, aux véhicules en stationnement ou en circulation, les instigateurs et les organisateurs de cette action ainsi que ceux qui y auront participé volontairement, seront punis d’une peine d’emprisonnement de 1 à 5 ans et d’une amende de 500.000 à 1.000.000 francs Cfa. Et lorsque du fait d’un cortège, d’un défilé ou d’un rassemblement, il est résulté des violences, des voies de fait sur des individus ou que des destructions ou des dégradations ont été causées aux biens, meubles ou immeubles, privés ou publics, leurs auteurs, instigateurs et complices sont punis d’une peine d’emprisonnement de 6 mois à 3 ans et d’une amende de 100.000 à 1.000.000 francs Cfa, sans préjudice des poursuites pouvant être engagées contre les organisateurs de la manifestation. Seront punis de la même peine les organisateurs de ce cortège, défilé ou rassemblement qui n’auront pas donné l’ordre de dislocation dès qu’ils ont eu connaissance de ces violences, voies de fait, destructions et dégradations. Lorsque la condamnation est prononcée, une excuse absolutoire peut être décidée en faveur des organisateurs et des participants au rassemblement.
Un emprisonnement de 3 mois à 2 ans pourra être flanqué à ceux qui auront continué de participer activement à un rassemblement illicite ou légalement interdit par l’autorité administrative après le commencement et en connaissance des violences, voies de fait, destructions ou dégradations déjà commises. La même peine est appliquée aux instigateurs, auteurs et complices qui auront poussé des mineurs à l’accomplissement d’actes de violence, de voies de fait sur les personnes, de destructions ou de dégradations des biens.
Parallèlement, toute personne qui s’introduit dans une réunion ou une manifestation, même licite, avec le dessein d’y commettre ou de faire commettre par d’autres participants des violences, voies de fait, destructions ou dégradations, est passible d’un emprisonnement de 1 à 5 ans et d’une amende de 100.000 à 1.000.000 francs. Est punie d’un emprisonnement de 2 à 5 ans et d’une amende de 600.000 à 1.500.000 francs, toute personne qui, par des manœuvres, menaces, voies de fait ou contraintes, s’introduit dans un édifice public ou privé, dans une maison d’habitation, dans un bâtiment à usage commercial ou dans un lieu de culte, à la suite des réunions ou des manifestations.
Ces peines sont portées de 3 à 5 ans d’emprisonnement et d’une amende de 1.000.000 à 3.000.000 francs si l’intéressé a occasionné des destructions, dégradations ou autre dommage aux biens, ou s’est livré à des violences, voies de fait et autres sévices corporels sur les personnes habitant ou se trouvant en ces lieux.
Quiconque, au cours d’une réunion, d’un rassemblement ou de toute autre manifestation publique, est trouvé porteur d’une arme ou d’un objet dangereux pour la sécurité publique est puni d’un emprisonnement de 1 à 5 ans et d’une amende de 100.000 à 500.000 francs ou de l’une des deux peines seulement. En cas de récidive, la peine est portée au double. Tout étranger qui se rend coupable des infractions est puni de la peine complémentaire d’interdiction du territoire, suivant le code pénal. Cette interdiction, qui ne peut être inférieure à 10 ans, court à partir du jour de l’expiration de la peine d’emprisonnement.
Les personnes reconnues coupables de ces différentes infractions, ainsi que les associations et organisations qui ont pris l’initiative de ces rassemblements, sont solidairement responsables du paiement des dommages et intérêts dont le montant couvre tout le préjudice subi. Le jugement ou l’arrêt de condamnation de prononce sur la durée de la contrainte par corps dont il sera fait application du maximum.

Pascal Bodjona : « …il faut que les gens fassent leurs propositions au niveau de l’Assemblée pour améliorer le texte… »
Devant la presse hier jeudi en son cabinet, le ministre de l’Administration territoriale, Pascal Bodjona, a brandi tous les documents attestant l’implication des partis politiques, surtout l’ANC, et de la société civile dans la rédaction du projet de loi relatif au droit de réunions et de manifestations pacifiques sur la voie publique ou dans les lieux publics. Pour lui, le texte actuel a repris toutes les observations faites par le comité mis en place à cet effet. C’est une réponse à l’accusation du parti de Jean-Pierre Fabre qui dément la participation des délégués de ce parti aux travaux. « Dans tous les cas, il ne s’agit que d’un projet de loi qui sera étudié en commission des lois à l’Assemblée nationale. Nous pouvons concéder que le texte n’est pas parfait. Et il faut que les gens fassent leurs propositions au niveau de l’Assemblée pour améliorer le texte ; ils ont des députés », a précisé M. Bodjona. Et de regretter que, jusque-là, les contestataires ne disent pas expressément les dispositions qui sont contraires aux droits de l’homme et au libre exercice des libertés.
Plutôt parler d’une amélioration en disposant d’une loi pour que les abus ne soient consolidés par le vide juridique existant. Jusque-là, c’est un communiqué de 1994 qui octroyait à l’Autorité le droit d’interdire les manifestations pacifiques sur la voie publique les jours ouvrables. « Cette loi est une avancée car non seulement elle autorise les manifestations sur la voie publique, mais elle lève aussi le verrou sur les manifestations en jours ouvrables ; ce qui n’était pas le cas depuis des années », a expliqué M. Bodjona.

Pour la concrétisation du PROVONAT
Volontaires de toutes les localités, inscrivez-vous avant la fin mars !
L’appel à candidatures aux jeunes diplômés et primo-demandeurs d’emploi, tous diplômes confondus, est ainsi lancé par le ministre en charge de la Jeunesse et de l’emploi des jeunes. C’est la phase de concrétisation du programme de Promotion du volontariat national au Togo (PROVONAT). Et ce après l’enregistrement des sociétés pouvant employer les bénéficiaires du PROVONAT. Les candidatures sont attendues en principe avant le 31 mars prochain. Celles qui seront déposées après cette date seront traitées en 2012. Visiblement, l’Exécutif veut aller vite, après le vote du texte en conseil des ministres et son adoption en urgence par les députés, en session extraordinaire.
Avec l’assistance technique et financière du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), le gouvernement a dû initier le programme de Promotion du volontariat national destiné à établir un mécanisme de mobilisation et de valorisation des ressources humaines disponibles. L’objectif étant de répertorier les compétences nationales et les structures d’accueil disponibles et de mobiliser les ressources humaines nécessaires, à travers le volontariat, pour participer à la réduction de la pauvreté et de manière générale faciliter la réalisation des OMD. De manière plus pratique, le PROVONAT devra permettre d’améliorer l’employabilité des jeunes en vue d’accroître leur chance d’accès à un emploi en leur offrant les opportunités d’acquérir de l’expérience  professionnelle nécessaire à l’accès au marché du travail et en faisant le promotion des valeurs citoyennes.
Le volontariat national s’entend «toute activité non rémunérée, exercée librement, à temps plein, sur une période déterminée et de façon désintéressée par toute personnes physique au profit d’une personne morale de droit public ou de droit privé poursuivant une mission d’intérêt général ou d’insertion professionnelle ou pour le développement social, économique et culturel d’une communauté de base ou d’une collectivité». Il diffère du volontariat effectué sur le territoire national en vertu de législations étrangères ou d’accord de siège. «Le volontaire national n’est ni un bénévole, ni un salarié au sens du droit du travail». Il est lié au comité de gestion du volontariat national et à la structure d’accueil par un contrat écrit de volontariat dont les conditions de conclusion et les modalités d’exécution sont définies par le comité de gestion. Nul ne peut prétendre être volontaire national, s’il n’est de nationalité togolaise, s’il n’est majeur, s’il ne jouit pas de tous ses droits civiques, s’il n’est d’une bonne moralité. Ou s’il ne remplit pas les conditions d’aptitude physique exigées pour les personnes exerçant des activités de même nature au sein de la structure d’accueil.

Conformément aux dispositions de l’OUA
Le statut de réfugiés accordé à près de 300 Ivoiriens
La situation de bicéphalisme qui caractérise la Côte d’Ivoire depuis le deuxième tour de la présidentielle de novembre dernier n’arrête pas de faire des victimes collatérales. Pendant que les pays membres de la région, particulièrement ceux de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) – dont la Côte d’Ivoire est l’un des huit pays membres –  croisent les doigts pour éviter les répercussions, ce sont les voisins immédiats qui subissent l’afflux de réfugiés ivoiriens. Ils avoisinent la centaine de milliers au Libéria, hébergés dans des camps du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Ils en déferlent également en Guinée.
Le Togo, sans être limitrophe avec la Côte d’Ivoire, commence par ressentir les effets de cette crise à travers un afflux de ressortissants ivoiriens en quête d’asile auprès de la Coordination nationale d’assistance aux réfugiés. A ce jour, d’après le gouvernement, cette structure et le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés ont pu recenser près de 300 réfugiés composés d’hommes, de femmes et surtout d’enfants. Ces chiffres sont en constante évolution à mesure que la crise s’aggrave en Côte d’Ivoire, constatent les autorités.
Dans le souci de soulager la souffrance des voisins ivoiriens en difficulté, le chef de l’Etat «a autorisé la commission nationale pour les réfugiés à leur accorder le statut de réfugié», annonce le gouvernement au sortir du conseil des ministres du mercredi 9 mars 2011. «Cette mesure permettra aux organisations traitant les questions de réfugiés, de faire des interventions plus étendues en matière d’assistance aux réfugiés et d’aider plus facilement au rapatriement de ceux-ci une fois la stabilité rétablie dans leur pays d’origine», explique le gouvernement.
En cas d’afflux massif, le Haut commissariat des réfugiés recommande aux Etats d’accueil d’accorder automatiquement le statut de réfugiés aux demandeurs, conformément aux dispositions pertinentes de la Convention de l’Organisation de l’unité africaine, actuelle Union africaine, régissant les aspects propres aux problèmes de réfugiés en Afrique. Des Etats voisins immédiats de la Côte d’Ivoire comme la Guinée et le Libéria, qui accueillent en masse les Ivoiriens fuyant leur pays, ont souscrit à cette recommandation en leur accordant tacitement la reconnaissance au statut de réfugiés «prima facie» (reconnaissance collective), affirment les autorités togolaises. L’application d’une telle recommandation a pour effet de permettre au HCR de faire des interventions plus étendues en matière d’assistance aux réfugiés dans leur pays d’origine.
A leur arrivée en terre togolaise, une distribution de vivres et non vivres à ces nouveaux demandeurs d’asile s’est solennellement déroulée le 2 mars dernier à l’Agence de solidarité nationale à Lomé, conjointement organisée par le HCR et le ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale, pour atténuer les difficultés éprouvées par ces demandeurs d’asile. Préoccupé qu’il est comme ses homologues de la sous région, le chef de l’Etat Faure Gnassingbé a exprimé sa préoccupation face à la détérioration de la situation post-électorale en Côte d’Ivoire dont les conséquences n’épargnent pas les pays de la sous région. Il a exhorté le gouvernement «à prendre toutes les dispositions nécessaires pour venir en aide aux ivoiriens qui ont trouvé refuge en terre togolaise et appelé les Togolais  à leur offrir leur hospitalité légendaire».
La Côte d'Ivoire est plongée depuis le scrutin contesté du 28 novembre dans une meurtrière crise post-électorale qui menace de replonger le pays le plus riche d'Afrique de l'Ouest francophone dans la guerre civile après une décennie de crise politico-militaire. Alassane Ouattara a été reconnu comme président par la communauté internationale, les résultats ayant été certifiés par l'ONU, mais le président sortant revendique la victoire et refuse de quitter le pouvoir. Plus de 370 personnes ont été tuées depuis fin 2010 dans le pays, selon les Nations unies. Le panel de cinq chefs d'Etat de l'UA se réunit depuis mercredi à Addis Abeba afin de finaliser ses propositions avant de les soumettre le lendemain au Conseil de paix et de sécurité de l'UA et aux deux camps. Mais Laurent Gbagbo y est abonné absent, soupçonnant un piège de ses homologues de l’UA.

Mise en œuvre du Pacte international sur les droits civils et politiques
Le Togo apprête son quatrième rapport
Conformément à l’article 40 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Togo vient d’apprêter son quatrième rapport, à la demande du secrétaire général des Nations Unies, et surtout par rapport à l’engagement pris par les autorités de présenter des rapports sur les mesures qu’elles auront arrêtées et qui donnent effets aux droits reconnus dans le Pacte et sur les progrès réalisés dans la jouissance de ces droits. Ce texte est le fruit du travail d’une Commission interministérielle de rédaction créée par arrêté le 28 février 1997, avec la participation du bureau du Togo du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, de la Commission nationale des droits de l’homme et de la société civile.
Structuré en deux parties, le texte prend en compte, dans sa première partie, le cadre politique et institutionnel du Togo depuis les élections présidentielles de juin 2003. Il y est évoqué les efforts de réconciliation nationale, de rétablissement de la sécurité, du retour volontaire des compatriotes qui ont quitté le pays suite aux troubles socio-politiques ainsi que le processus du dialogue intertogolais initié par Faure Gnassingbé en juillet 2006. Il souligne, entre autres, sur le plan institutionnel, l’adoption des textes organiques et la mise en place effective des institutions de défense, de protection et de surveillance de l’Etat de droit, l’introduction dans la législation nationale des normes internationales énoncées dans les divers instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme.
Le rapport, d’après la présentation faite en conseil des ministres, mercredi, par la ministre Léonardina Wilson-de Souza des Droits de l’homme, de la consolidation de la démocratie et de la formation civique, fait également mention de l’état de ratification ou d’adhésion aux instruments internationaux, de l’enseignement des droits de l’homme dans les établissements scolaires du pays, ainsi que des divers séminaires de formation et de sensibilisation qui se sont déroulés sur l’ensemble du pays.
Dans sa seconde partie, le rapport est consacrée aux mesures législatives, réglementaires, administratives et pratiques prises par le Togo afin de donner effet, au plan national, aux droits et libertés contenus dans le Pacte. L’accent y est mis sur la garantie à tous les individus, nationaux et étrangers, de la jouissance des droits contenus dans la Pacte. Ainsi que sur la réorganisation du système judiciaire, en tenant compte du Programme national de modernisation de la justice et des modifications profondes apportées par l’adoption des textes organiques afin de garantir un système judiciaire sain.
Les informations ont également trait à la garantie et au respect de la non discrimination liée à la race ou au sexe au niveau de l’éducation, de la santé, de l’accès aux emplois publics, de la participation à la gestion des affaires du pays et de la protection devant la loi. Enfin, l’assurance de la liberté et de la sécurité des personnes, de la liberté d’expression, de circulation, de presse, d’association, de réunion et de religion, et de la protection de la famille et de l’enfance a été relevée.
Dans une résolution le 16 décembre 1966, l’Assemblée générale des Nations Unies a engagé la communauté internationale dans la lutte pour la protection et la promotion des droits de l’homme en adoptant le Pacte relatif aux droits civils et politiques. Ce dernier est entré en vigueur le 23 mars 1976, avant même d’être ratifié par le Togo en 1984. Le pays a déjà présenté son rapport initial, ainsi que ses deuxième et troisième rapports périodiques, défendus devant le Comité des droits de l’homme en juillet 1994 et octobre 2002.

Economie
Sur le marché interbancaire de l’UMOA
Les banques togolaises prêtent 1 milliard Cfa fin février
Les opérations effectuées sur le marché interbancaires de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa), au cours de la période du 23 février au 1er mars 2011, ont atteint le niveau de 17,00 milliards de francs Cfa, dont 13,50 milliards de francs pour les prêts, et autant pour les emprunts, d’après la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao). Les banques et établissements de crédits du Togo ont enregistré un montant de 1 milliard de francs de prêts entre eux, et autant pour les emprunts. Le taux moyen pondéré de ces opérations s’est situé à 4,54%. Le taux minimum a été fixé à 3,26% et le taux maximum à 6,50%.
Outre le Togo, seulement trois autres pays de l’Umoa, sur les sept restants, ont participé à ces opérations. Le Sénégal a enregistré les plus grosses opérations (7,50 milliards de francs de prêts, contre 6,50 milliards de francs d’emprunts), suivi des établissements du Bénin (4,00 milliards de francs de prêts, et 6,00 milliards de francs d’emprunts) et du Burkina Faso pour 1 milliard de francs de prêts, sans emprunts. Les banques et établissements de crédits de la Côte d’Ivoire – privée de la plupart de ses banques –, de la Guinée-Bissau, du Mali et du Niger n’ont enregistré aucune opération.

Pour le contrôle de l’inflation dans l’UMOA
La Banque centrale injecte 198 milliards Cfa sur le marché
La Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (Bceao) a procédé, valeur 7 mars 2011, à une injection de liquidités d'un montant de 198.792 millions de francs Cfa, dans le cadre de ses adjudications régionales hebdomadaires. Cette opération arrive à échéance le 13 mars 2011. L'opération a enregistré 22 soumissions de 16 établissements de crédit provenant de 5 places de l'Union monétaire ouest africaine (Umoa), à l’exception de la Côte d’Ivoire, de la Guinée-Bissau et du Togo, indique la Bceao dans un communiqué. Le taux marginal issu de l'adjudication est demeuré à 3,2500% et le taux moyen pondéré est passé de 3,3609% à 3,3631%.
L'Institut d'émission commun à huit Etats de l’Afrique de l’ouest a également procédé à une injection de liquidités à 28 jours, valeur 7 mars 2011, d'un montant de 116.888 millions de francs. Cette opération arrive à échéance le 3 avril 2011. Pour cette opération d'appel d'offres, 20 soumissions ont été reçues de 6 places de l'Union. Le taux marginal et le taux moyen pondéré se sont situés respectivement à 3,4041% et 3,6817% contre 3,5041% et 3,7170% précédemment.
Tenant compte de l'évolution prévisible de la liquidité bancaire, la Banque centrale décide de lancer une nouvelle opération d'injection de liquidités sur le guichet des appels d'offres à une semaine à taux variables, d'un montant maximum inchangé de 210.000 millions de francs, avec comme date de valeur le 14 mars 2011. Cette opération est assortie d'un taux minimum de soumission de 3,2500%.

Réunion des experts en Energie à Lomé
Trouver des solutions aux problèmes énergétiques en Afrique
Les cadres africains se sont réunis les 09 et 10 mars à Lomé pour essayer de solutionner la problématique de l'énergie que connaît le contient africain.
Cette rencontre de deux jours a permis aux acteurs africains de plancher sur les moyens de valoriser les ressources, d'accroître les interconnexions des réseaux électriques et développer les énergies renouvelables. Un défi qui devra faire face au faible niveau de consommation d'énergie, principal indicateur du retard qu'accuse le contient africain sur les pays riches.
Entre autres inquiétudes abordées, l’approvisionnement en produits pétroliers de l’Afrique de l’Ouest. «Lomé joue un rôle de plus en plus croissant dans cet approvisionnement et s’impose comme un point de passage essentiel pour les carburants et les combustibles», selon le ministre togolais des mines et de l’énergie, Noupokou Danmipi. Aussi, les débats étaient-ils  axés sur tous les aspects de l’énergie en Afrique et en particulier en Afrique de l’Ouest. «L’intérêt pour la production pétrolière, évident dans les pays producteurs depuis plusieurs dizaines d’années, s’étend désormais à de nombreux pays riverains du Golfe de Guinée (Ghana, Sierra Leone, Côte d’Ivoire…) et aux pays du Sahel », a déclaré Jean-Pierre Favennec, président de l’Adea (Association pour le Développement en Afrique. Et, précise t-il «le Togo est désormais au premier rang des acteurs de la sous-région en électricité car la mise en service depuis décembre de la centrale thermique de Contour Global lui permet d’être bien alimenté».       
D’après les données compilées par Christine Heuraux, auteur de L’électricité Au Cœur Des Africains  la capacité installée de toute l’Afrique est de 114 GW pour 1 milliard d’habitants ce qui équivaut à celle de l’Allemagne qui n’a pourtant que 82 millions d’habitants. La capacité installée en Afrique subsaharienne est de 74 GW pour 860 millions d’habitants ce qui équivaut à celle de l’Espagne avec 45 millions d’habitants. Et, les chiffres de 2008, montrent quel’Afrique du Sud produit 43 % de l’électricité du continent, suivie de l’Egypte, avec 22 %. La croissance de la capacité de production stagne à environ 3% depuis plusieurs années (moitié de celle des autres régions en développement) alors qu’elle devrait croître de 10 % pour répondre à la demande. Le taux d’électrification est en moyenne de 40 % de la population (tendance à la baisse depuis 2001). Le taux d’électrification rurale est d’environ 12 % (inférieur à 5 % dans au moins 17 pays). La consommation annuelle totale d’électricité à l’échelle du continent est d’environ 503 Twh, dont 310 Gwh (63%) pour l’Afrique subsaharienne (consommation France en 2008 : 486 Twh), l’Afrique du Sud représentant à elle seule près de 50 % de la consommation énergétique de tout le continent. La consommation annuelle d’électricité par habitant en Afrique : environ 470 kwh mais environ 290 kwh hors Afrique du Sud – 4 000 Kwh en Afrique du Sud : avec 5% de la population du continent, et environ 135 Kwh en Afrique subsaharienne hors Afrique du Sud. Par comparaison, les consommations moyennes d’électricité sont respectivement de 1 900 Kwh/habitant/an en Chine, 7 300 en France et 12 200 aux Etats-Unis.
Les ménages africains représentent environ 95 % de la clientèle des entreprises d’électricité et 50 % des recettes. Le coût moyen de production de l’électricité en Afrique est de 0,18 US$/Kwh, soit un coût élevé par rapport aux normes internationales et près de deux fois supérieur à celui d’autres régions en développement. Cette situation s’explique par un recours important au thermique pétrolier (46 % contre 6 % dans le monde) alors que l’hydraulique est sous-exploité.
l’Adea est une association qui rassemble des spécialistes africains de l’énergie qui travaillent en collaboration avec diverses institutions, dont notamment l’Union africaine et des ONG.
 
 

 © L’Union N° 376 du 12 mars 2011
 
 

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