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Fabre va-t-il s’immoler ?

« En perte de vitesse et en manque d'arguments fiables pour mobiliser la foule pour sa cause perdue d'avance, le Front Républicain pour l'Alternance et le Changement (FRAC) a brandi une nouvelle trouvaille : le soutien aux peuples frères en lutte pour le Changement en Afrique », écrit jeudi Chronique de la Semaine rappelant que lors de sa dernière marche, le Front a « salué le courage et la détermination des Tunisiens opprimés et humiliés ».
« (…) si Fabre et sa bande veulent mobiliser les populations ils n'ont qu'à s'immoler par le feu ou se sacrifier par une autre méthode pour pouvoir gagner la sympathie des marcheurs de samedi (…) », conseille le journal.
Voici une sélection d’articles publiés par Chronique de la Semaine
Retour du Togo sur la scène internationale :
Faure Gnassingbé consacré président en exercice de l'UEMOA
La quinzième session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etats et de gouvernements de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) qui s'est tenue le 22 janvier 2011 au Centre International de Conférence de Bamako en République du Mali a consacré le retour du Togo sur la scène internationale. En effet, les Chefs d'Etats des pays membres de l'UEMOA ont désigné le président Faure Gnassingbé pour conduire les affaires de l'Union pendant un an.
En clair, le Togo abritera le prochain sommet des Chefs d'Etats et de gouvernements des huit Etats membres de l'UEMOA. Déjà, la Conférence des chefs d'Etats et de gouvernements a décidé de la tenue d'un sommet extraordinaire avant la fin du premier trimestre de cette année dans notre capitale. Le Togo vient de faire son retour dans le concert des nations grâce à sa stabilité politique. Cette consécration n'est que l'aboutissement de la tenue de l'élection présidentielle de mars 2010 qui s'est déroulée dans la transparence et a été appréciée par la communauté internationale. N'en déplaise à un certain Jean-Pierre Fabre, le candidat malheureux à ce scrutin qui joue au mauvais perdant en organisant chaque samedi des marches de plus en plus boudées par ses militants. Ce qui est sûr, c'est que notre capitale Lomé bénéficiera des retombées économiques de cette grande messe des Chefs d'Etats.
Seulement voilà : le Togo prend la présidence de l'UEMOA au moment où la crise ivoirienne est à son paroxysme. Notre pays aura donc la charge de participer activement à la résolution de cette crise afin de rétablir dans ses fonctions le président légitime de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara reconnu par la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UEMOA. Evidemment, la quinzième session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etats et de gouvernements s'est essentiellement penchée sur la crise en Côte d'Ivoire et son impact sur la politique de l'Union.
Ainsi, la Conférence des chefs d'Etats et de gouvernements " a déploré que le scrutin présidentiel du 28 novembre 2010, qui devrait être l'étape décisive de l'enracinement de la démocratie en Côte d'Ivoire et aboutir à une résolution pacifique de la crise sociopolitique qui secoue ce pays depuis une dizaine d'années, ait débouché sur une crise politique majeure ". Face à cette situation, la Conférence s'est jointe à la communauté internationale, notamment l'ONU, l'Union Africaine et surtout de la CEDEAO dont font partie les 8 Etats membres de l'UEMOA pour reconnaître M. Alassane Dramane Ouattara comme président légitime élu de la Côte d'Ivoire tout en invitant expressément le président sortant, Laurent Gbagbo, à respecter les résultats des urnes et à assurer une passation pacifique du pouvoir en vue de préserver la paix , la sécurité et la stabilité auxquelles les populations aspirent si ardemment.
L'impact de la crise
La crise en Côte d'Ivoire affecte sérieusement la politique économique des pays membres de l'Union. En effet, la Côte d'Ivoire représente 35% du PIB de l'Union. Les Chefs d'Etats et de gouvernements ont " exprimé leur vive préoccupation quant aux conséquences négatives de la crise sur la mise en œuvre des chantiers du processus d'intégration et sur la situation économique, monétaire et financière dans l'Union. Cette crise est préjudiciable aux efforts déployés pour construire un espace économique intégré, basé sur l'intensification des échanges intercommunautaires et la libre circulation des personnes, des biens et services ". La conférence des chefs d'Etats et de gouvernements a en outre demandé au Conseil des Ministres et aux organes et institutions communautaires, de veiller au fonctionnement du système financier et de l'économie régionale. C'est justement pour avoir refusé d'exécuter les décisions du Conseil des Ministres tenu le 23 décembre 2010 en Guinée-Bissau que M. Philippe-Henri Dacoury -Tabley, gouverneur de la BCEAO (un des organes clé de l'Union) a été contraint de rendre le tablier. Selon une source proche du Premier ministre ivoirien Guillaume Soro, le gouverneur de la BCEAO, M. Dacoury-Tabley, a fait fi des instructions données par le Conseil des Ministres tenu en Guinée-Bissau en autorisant le décaissement d'importantes sommes d'argent pour le compte du gouvernement illégitime de Laurent Gbagbo. Ces milliards de FCFA encaissés par Gbagbo lui ont permis d'acheter des armes en République Tchèque. Face à cette faute lourde, le gouverneur de la BCEAO était contraint à la démission. La Conférence a pris acte de la démission du gouverneur de la BCEAO et a demandé au président légitime de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, de proposer pour la prochaine session extraordinaire qui se tiendra à Lomé une candidature à ce poste afin d'achever le mandat au titre de la Côte d'Ivoire.
S'agissant de la (BOAD), la crise ivoirienne n'est pour rien dans le départ du président de cette institution. M. Bio-Tchané ambitionne de briguer la présidence de son pays, le Benin, en déposant sa candidature à l'élection présidentielle prochaine. La Conférence des Chefs d'Etats a pris note de la candidature de M. Abdoulaye Bio-Tchané à cette élection et désignera à sa place M. Christian Adovelande pour achever son mandat au titre du Benin après la validation par la Cour Constitutionnelle de la candidature de M. Bio-Tchané.
Les performances économiques de l'Union
Dans son discours d'ouverture, le président malien, Amadou Toumani Touré, a relevé que les perspectives de croissance de l'Union sont jugées favorables pour cette année. " Les prévisions tablent sur un taux de croissance de 4,5% de l'économie de notre Union en 2011, contre 3,9% en 2010 et en 2009 ", a-t-il précisé. Il a également constaté les progrès importants enregistrés dans l'exécution des chantiers de la surveillance multilatérale, l'harmonisation des cadres législatif et réglementaire des finances publiques, la transition fiscale, la réalisation du marché commun, les négociations commerciales, les politiques sectorielles et le contrôle démocratique et juridictionnel. Sur le plan monétaire, le président sortant de l'UEMOA a indiqué que l'année 2010 a été marquée par l'entrée en vigueur de nouvelles dispositions, notamment la création d'un Comité de stabilité financière et la redéfinition du mandat de la BCEAO, centré sur l'objectif de stabilité des prix, indispensable pour assurer une croissance économique saine et durable.
Au demeurant, la quinzième session ordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement s'est exclusivement penchée sur la crise ivoirienne avec un durcissement de ton à l'encontre du président illégitime Laurent Gbagbo. Le tapis rouge a été déroulé à l'envoyé du président Alassane Ouattara, en l'occurrence le Premier ministre Guillaume Soro qui a effectivement pris part aux travaux. Ce qui constitue un message clair de désaveu adressé par l'UEMOA à Laurent Gbagbo. Le Togo peut quant à lui se réjouir de prendre la tête de l'Union grâce à la stabilité politique retrouvée. D'ailleurs, le président malien a salué le bon déroulement de l'élection présidentielle au Burkina Faso, en Guinée et surtout au Togo. Rendez-vous donc à Lomé pour le prochain sommet extraordinaire des chefs d'Etats et de gouvernements de l'UEMOA qui aura lieu avant la fin du premier trimestre.
Aliziou Dominique (envoyé spécial)

Guerre de tranchée au sein de l'opposition
L'ANC traite le CAR de parti minuscule
La guéguerre qui couve au sein de l'opposition togolaise refait surface. Le dénigrement systématique de l'autre constitue le sport favori au sein de la classe politique. Cette situation est beaucoup plus récurrente à la veille des échéances électorales où chaque parti redouble d'ardeur pour nuire à l'autre. Le champion de cette politique de dénigrement était l'ancienne UFC dont un certain Jean-Pierre Fabre était le tout-puissant secrétaire général. Jean-Pierre Fabre et ses acolytes, après avoir quitté l'UFC pour fonder l'ANC, ne s'étaient pas privés de proférer des injures à l'encontre du président national de l'UFC, Gilchrist Olympio. Et pourtant ils étaient aux bons soins de ce dernier qui ne ménageait pas ses efforts pour leur prise en charge totale (voitures, argent, billets d'avion pour des séjours en Europe…). Malgré toute cette générosité à leur égard, les bénéficiaires des largesses de Gilchrist Olympio, notamment Jean-Pierre Fabre et Patrick Lawson, ont en guise de remerciement organisé le caillassage du véhicule de leur bienfaiteur. Quel sacrilège ! Fatigué de dénigrer l'UFC, Jean-Pierre Fabre et ses comparses jettent leur dévolu sur le parti de Me Agboyibo, le CAR.
Après l'appel lancé par le chef de l'Etat pour un dialogue inclusif, le CAR a jugé bon d'appeler ses camarades de l'opposition à former un front commun pour amorcer ce dialogue. Cette initiative du CAR n'est pas du tout du goût de l'ANC dont la réaction ne s'est pas faite entendre. Son secrétaire général, Codjo Delava, a déclaré au cours de leur marche hebdomadaire qu'il était " regrettable que les partis politiques ayant obtenu un score insignifiant lors du scrutin de 4 mars 2010 se bousculent pour ce dialogue (inclusif, ndlr), alors qu'ils devraient s'aligner derrière l'ANC. En clair, l'ANC ne voit pas d'un bon œil l'initiative qu'a prise le CAR. En tout cas, la riposte du CAR ne s'est pas faite attendre. " Quand on fait la politique, il faut à un moment donné faire le bilan et, le cas échéant, changer de méthode. Quand vous lancez des manifestations qui rassemblent 30.000 personnes et que vous vous retrouvez, quelques mois plus tard, avec moins de mille participants, il faut se demander ce qui ne va pas. Le fait d'injurier les autres, les calomnier, c'est encore semer la division au sein de l'opposition ", explique, très amer, M. Jean Kissi, secrétaire général du CAR. Dans un communiqué rendu public, le CAR " ne comprend pas pourquoi, lors du meeting du 22 janvier 2011, les dirigeants de l'ANC ont cru devoir mettre en avant le score que le Pouvoir leur a attribué à la présidentielle de 2010 pour s'attaquer en des termes injurieux au CAR et à d'autres partis d'opposition qui ont pris des initiatives similaires.
Le CAR rappelle que c'est ce genre de propos arrogants et de comportements hégémonistes qui ont divisé et affaibli l'opposition par le passé au profit de l'ancien parti unique au pouvoir ".
Face à cette polémique inutile provoquée par l'ANC, l'on se demande quand est-ce-que notre opposition parlera d'une seule voix. L'on se souvient du dialogue de sourds que le CAR et l'UFC ont mené pendant plusieurs mois pour soi-disant désigner un candidat unique de l'opposition. Le CAR à l'époque réclamait à cor et à cris le retour de l'ascenseur, c'est-à-dire que le candidat unique de l'opposition vienne de lui. Le parti de Me Agboyibo était resté inflexible sur cette position jusqu'à l'approche des échéances et finalement chaque parti avait présenté son candidat. Aujourd'hui, c'est autour du dialogue inclusif que les deux partis politiques dégainent leurs armes alors que rien n'a encore commencé. Et si ce dialogue s'ouvre, peuvent-ils parler d'une même voix face au parti au pouvoir ? Ce n'est pas évident.
Ce qui devait amener les militants de ces partis à découvrir les tares de leurs leaders qui préfèrent se faire des crocs en jambe en laissant l'essentiel de côté. L'opposition togolaise est une opposition de caniveaux qui n'a pas grand-chose à offrir au peuple togolais.
A.D

Pour l'alternance et le Changement au Togo
Et si Jean-Pierre Fabre s'immolait par le feu ?
En perte de vitesse et en manque d'arguments fiables pour mobiliser la foule pour sa cause perdue d'avance, le Front Républicain pour l'Alternance et le Changement (FRAC) a brandi une nouvelle trouvaille : le soutien aux peuples frères en lutte pour le Changement en Afrique. Le samedi 22 janvier, les spécialistes des marches hebdomadaires ont pu ressembler quelques personnes sur la plage de Kodjindji pour, soi-disant, saluer le courage et la détermination des Tunisiens opprimés et humiliés, précarisés et martyrisés qui viennent ainsi de démontrer aux peuples en lutte pour la liberté, la justice et le progrès social que ni l'imposture ni la dictature ne résistent à la mobilisation du peuple souverain.
Le FRAC, dans sa déclaration, " tient à apporter son soutien et sa solidarité à tous les peuples en lutte pour la liberté, la démocratie et l'Etat de droit en Afrique. Il rend hommage aux martyrs et à toutes les victimes de la terreur et de la répression policière en Afrique et dans le monde entier ".
Ces mots de soutien peuvent paraître légitimes, cependant Jean-Pierre Fabre et le FRAC semblent ignorer un détail très important: le peuple Tunisien luttait pour se libérer de la dictature de Ben Ali, certes, cependant, il a fallu que le jeune téméraire, ce marchand de fruits et légumes, Mohamed Bouazizi s'immole par le feu pour que la contestation prenne une tournure particulière et renforce le peuple dans sa détermination.
Alors, si Fabre et sa bande veulent mobiliser les populations ils n'ont qu'à s'immoler par le feu ou se sacrifier par une autre méthode pour pouvoir gagner la sympathie des marcheurs de samedi de moins en moins nombreux et celle des Togolais. Mohamed Bouazizi est aujourd'hui le symbole de la révolution tunisienne, Jean-Pierre Fabre ne voudrait-il pas en être un pour le Togo? Dans tous les cas, cette marche organisée pour soi-disant soutenir les Tunisiens est un non événement, puisque ceux-ci n'attendent rien de personne. Par contre, si Fabre espère gagner la sympathie des Tunisiens pour qu'ils viennent s'immoler à sa place pour déclencher une quelconque révolution au Togo, il attendra longtemps. Car, quand on est leader, on assume. Le reste n'est qu'une perte de temps.
Pierre AGBANDA

Célébration de la semaine du détenu au Togo
De la nécessité de poursuivre la modernisation de la justice
La première édition de la semaine du détenu a eu lieu du 18 au 22 janvier derniers à la Maison d'arrêt et de réinsertion de Lomé.
Cette manifestation a permis au ministre de la Justice, aux défenseurs des droits humains et aux hommes de medias de toucher du doigt les tristes réalités du milieu carcéral. Si cette initiative est à louer parce qu'elle met en lumière les multiples difficultés auxquelles sont confrontés chaque jour les détenus, elle soulève du coup l'épineuse question de la modernisation de la justice. Cellules pléthoriques et mal éclairées avec une chaleur étouffante, toitures et infrastructures en état de délabrement, des détenus qui dorment à même le sol sur des nattes, telles sont en résumé les conditions de détention à la prison civile de Lomé. Une situation qui doit amener les autorités à prendre des mesures urgentes parmi lesquelles le désengorgement des prisons. En effet, construite pour 800 détenus, la prison de Lomé compte aujourd'hui 1 688 détenus hommes contre une cinquantaine de femmes. Des cellules de 5 m sur 4 abrite même jusqu'à 80 prisonniers. Un autre problème crucial que vivent certains détenus est leur incarcération sans jugement.
Un détenu qui a requis l'anonymat s'en plaint en ces termes : " Cela fait trois ans que je suis ici sans jugement, je ne suis pas d'ailleurs le seul dans le cas. Chaque jour qui passe, je me demande si je serai libre un jour. Je ne pense rien faire, je m'en remets à Dieu seul ". Des détenus ont également fait cas des mauvais traitements qu'ils subissent. Cette situation doit amener nos autorités à poursuivre la modernisation de la justice, car une justice moderne participe beaucoup au renforcement de la démocratie dans un pays. Il faudra donc une bonne justice pour les justiciables et des conditions de détention humaines. Espérons que les doléances des prisonniers seront prises en compte.
Pierre AGBANDA

Droits civils et politiques au Togo
Un rapport alternatif de la société civile en élaboration à Lomé
Un atelier d'élaboration du rapport alternatif de la société civile sur les droits civils et politiques au Togo se tient depuis hier à l'hôtel de l'Amitié à Lomé.
Ce rapport en élaboration fait suite à celui présenté par le gouvernement togolais devant le Comité des droits de l'homme des Nations Unies sur la situation des droits civils et politiques au Togo en octobre 2009. Ce rapport soulignait en effet que " les différentes mesures prises pour donner effet aux dispositions du Pacte ont permis de constater que la situation des droits de l'Homme s'est considérablement améliorée ". De ce fait, les organisations de la société civile togolaise ont été encouragées à produire un rapport alternatif à celui du gouvernement, un rapport à la lumière duquel, indiquent les organisateurs, " seront formulées des recommandations finales devant permettre à l'Etat togolais d'améliorer la situation des droits de l'homme au Togo ".
En initiant cet atelier, le Collectif des Associations Contre l'Impunité au Togo (CACIT) et ses partenaires, notamment le Réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits de l'Homme et le Centre for civil and Political Right (Genève), " veulent ainsi offrir aux organisations de la société civile, l'occasion de se retrouver pour échanger, collecter de façon concertée des informations sur l'état des droits de l'homme au Togo et renforcer leurs capacités sur les techniques de rédaction des rapports alternatifs. Ce qui permettra d'élaborer un rapport exhaustif et judicieux sur la situation des droits civils et politiques au Togo ", a déclaré le président du CACIT, Me Ajavon Zeus à l'ouverture des travaux.
Le rapport prendra essentiellement en compte les droits relatifs à la liberté de parole et d'expression, d'association et de réunion, de participation, des sauvegardes contre l'arbitraire des décisions de l'Etat dans l'administration du droit et des protections destinées à préserver la vie privée, la conscience individuelle , la religion et le culte. Le représentant du ministre des Droits de l'homme, de la Consolidation de la Démocratie et de la Formation Civique, Mme Mensah Pierucci Durulline, en ouvrant les travaux de cet atelier, a félicité les initiateurs de cette rencontre. " Vous et nous avons la même préoccupation, celle de poser un regard plus constructif sur les droits de l'homme et faire en sorte que la société civile aide le gouvernement à améliorer la situation dans notre pays ", leur a-t-elle déclaré avant d'ajouter que " la nouvelle dynamique que connaît notre pays en matière de droits de l'homme me fait dire qu'il est venu le temps de dépasser les critiques stériles pour faire émerger une société civile togolaise responsable et soucieuse de devenir une véritable force de proposition aux côtés des pouvoirs publics ".
Rappelons que le 4ème rapport sur les droits civils et politiques soumis par le Togo en 2009 sera présenté les 14 et 15 mars 2011 à Genève.

Pierre AGBANDA
Fait divers
Sanoussi, le cleptomane
Décidément, la misère enseigne de mauvaises leçons de conduite morale. En effet, courant la semaine dernière, un jeune homme nommé Sanoussi, 37 ans environ, se proclamant " sans fonction ", a créé un scandale devant le bâtiment abritant les services de la Planification à Lomé. Tous les fonctionnaires travaillant dans les environs savent qu'il y a là de bonnes femmes chez qui ils font la casse-croute. Le sieur Denis a lui aussi l'habitude de manger à cet endroit. Certes, étant un cadre de haut niveau, il est souvent acculé par le travail à telle enseigne qu'il arrive après les autres. Ce jour-là, le sieur Denis y était arrivé aux environs de 13 heures. Sanoussi, lui aussi y était. Seulement, il n'était pas venu comme les autres. Dans sa poche, il n'avait même pas le moindre centime. Il ne pouvait donc rien acheter. Aussi avait-il dans sa besace beaucoup de stratégies lui permettant de se nourrir. C'est ainsi que, profitant de l'inattention de la foule qui y était, Sanoussi réussit à subtiliser le plat servi au sieur Denis.
Le film de l'évènement nous apprend que le cleptomane a opéré avec une rapidité inédite. Il serait venu au même moment que sa victime sur les lieux. Aussi a-t-il pu suivre tout le processus qui a permis au sieur Denis d'obtenir son plat. En tant que chrétien, le sieur Denis n'a pas cru bon de se soustraire aux rites qui gouvernent sa religion en la matière. Aussi, s'était-t-il mis à prier Dieu. Il aurait, aux dires des témoins, tendu sa main droite au dessus du plat et avait hermétiquement fermé les yeux. Profitant de cet instant, le cleptomane s'était saisi de son plat. " Quand on est croyant et surtout chrétien, on a l'obligation de prier avant de manger ", a expliqué Denis avant d'ajouter que ce devoir avait le bénéfice d'obtenir de Dieu, généreux bienfaiteur, sa bénédiction et l'assurance que le plat était purifié et ne présentait aucun danger. Ce que Denis n'a pas dit et qui malheureusement aurait permis à SANOUSSI de réussir son forfait, c’était de savoir combien de temps pouvait durer la prière.
Malgré les tentatives d'interpellation du cleptomane, celui-ci a pu s'échapper dans un premier temps avant d'être rattrapé. Ramené quelques instants plus tard sur le lieu du forfait, Sanoussi réagit en ces termes : " Je n'avais pas d'autres solutions. Depuis deux jours, je n'ai pas mangé. Je n'ai pas trouvé du boulot et ne disposant pas de sous, je ne pouvais pas commander à manger. Je demande pardon et promets de ne plus répéter ". Puisse sa prière être entendue par le policier qui l'a emmené.
B. TALOM

TV5 Afrique n’est plus disponible gratuitement à Lomé
En décembre 2010, les Togolais ont appris à travers les medias l'installation des machines et antenne de relais de TV5 Monde Afrique à Agou. Des installations qui en principe devraient permettre aux Loméens de capter directement la chaîne TV5 Monde Afrique sur leurs postes récepteurs. Mais un mois seulement, cette joie d'avoir gratuitement cette chaîne s'estompe déjà. Et pour cause : il est maintenant très difficile, voire impossible de capter cette chaine satellitaire. " Au début, c'était bien, mais à un moment donné ça partait et revenait. Aujourd'hui, plus rien, je n'arrive plus à capter cette chaîne ", nous confie un confrère très déçu qui se demande si ce n'était pas un poisson d'avril. D'autres personnes ne veulent même pas aborder la question. Elles se consolent avec TV2 qui passe le journal de TV5 et la Télévision Zion qui diffuse les informations de France 24. Mais au moins, qu'on nous dise ce qui se passe véritablement !
© Chronique de la Semaine du 27 janvier 2011

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