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Hausse des prix contenue

Les prix à la consommation ont augmenté de 1,1% au mois de janvier , contre 3% en décembre, indique L’Union dans sa dernière livraison. Selon la direction nationale de la Statistique et de la comptabilité nationale, ce sont les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées qui ont fait un bond le mois dernier.

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Verbatim
Tout donner à l’agriculture
Les pays en développement ou pays du Sud, pour être un peu plus rude, les pays sous-développés subissent de manière frontale la conjoncture internationale. Celle-ci fait diminuer leur marge de manœuvre de développement qui enlise les populations dans une pauvreté extrême. Du coup, le niveau de vie est très faible dans ces pays avec un revenu par habitant qui est de moins d’un dollar US par jour. Evidemment, le taux de mortalité est très élevé à cause des insuffisances notoires dans la prise en charge médicale. En gros, les pays pauvres tirent le diable par la queue malgré une tentative de l’occident d’apporter de l’aide au développement par des mécanismes aussi compliqués que la forme de l’aide. Leurs populations ont faim. Cependant, majoritairement, ce sont des pays à plus de 80% agricoles. Aucune raison valable pour que les populations meurent encore de faim.
Depuis 2005, notre pays le Togo, pays en voie de développement, cherche des voies et moyens pour développer son agriculture. Les autorités, sans la nommer ainsi, se lancent dans une révolution verte comme dans les années 70. L’objectif est de produire en quantité suffisante les produits vivriers indispensables à la consommation locale d’abord et ensuite penser à la commercialisation avec des productions industrielles de coton, café, cacao et autres produits de rente.
Dans cette politique agricole, plusieurs structures sont mises à profit pour répondre aux besoins du monde paysan et lui apporter l’appui nécessaire pour lui faciliter le travail. C’est le cas de l’Agence nationale pour la sécurité alimentaire au Togo (Ansat) qui s’évertue à acheter toutes les productions vivrières des paysans à des prix raisonnables, les stocke puis les remet sur le marché. Cela permet de stabiliser les prix sur le marché et d’éviter dans des proportions variables la spéculation. Aussi, le paysan arrive-t-il à vivre du fruit de son dur labeur.
Quand au ministère du développement à la base, il est chargé de distribuer des outils de travail plus performants que les houes, dabas, bassines et autres aux groupements agricoles. Le but visé est de réduire le temps de travail, d’alléger la tâche à accomplir et de faciliter la récolte avec les charrues, les tracteurs, les brouettes, les bottes, etc..
Egalement, le ministère en charge de l’Agriculture fournit gratuitement ou à faible coup- ici, la subvention ne dérange personne- les engrais et quelques semences.
Pour sa part, la Présidence a créé une distinction spéciale pour les agriculteurs togolais. C’est le Chef de l’Etat en personne qui la décerne aux paysans chaque année à la suite d’une importante rencontre-débat. Rendez-vous est donc pris cette année pour la semaine prochaine à Dapaong. Les termes de cet évènement tournent au tour de l’idée générale : mettre le paysan au centre de notre autosuffisance alimentaire. La terre ne trompe jamais, dit-on chez nous.

Réhabilitation des infrastructures routières
Les entreprises sélectionnées descendent bientôt sur la Nationale 1
Les autorités publiques ont programmé pour les prochains mois l’étude technico-économique, d’impact environnemental et social, afin de lancer l’appel d’offre pour l’aménagement et le dédoublement de la Nationale 1 sur 667 km, de Lomé à Cinkassé. L’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) a accédé à la demande de financement pour 1,050 milliard de francs Cfa. D’ici là, il faut à court terme trouver une solution urgente «et «localisée» à la dégradation avancée de cette route dorsale du pays, très stratégique en termes de désenclavement des pays du Sahel (Burkina Faso, Mali et Niger), et donc du développement économique du pays.
Le ministre des Travaux publics, Andjo Tchamdja, interrogé par L’UNION, ne donne pas plus d’une semaine à l’entame des travaux dits « par grosses réparations » sur les tronçons Lomé-Atakpamé (160 km), et Atakpamé-Sokodé (203 km) et « par Point A Temps (PAT) et Réparations localisées (RL) » sur le tronçon Kara-Tandjouaré (170 km). Cet axe principal du pays souffre terriblement de dégradations qui entravent et freinent les trajets vers le nord et vers les pays du Sahel. Les transporteurs routiers s’en plaignent tous les jours, d’autant qu’à des endroits, le bitume a totalement disparu pour faire place à la terre. Et dire que, crise ivoirienne oblige, le trafic des semi-remorques, en provenance du Sahel, a considérablement augmenté sur les routes togolaises.
Ça traîne encore !
Une liste d’une vingtaine d’entreprises a été arrêtée par la Commission nationale des marchés publics depuis près d’un mois, après l’appel d’offre bouclé le 15 décembre dernier. Il est question, expliquent certaines sources, d’un premier décaissement pour le démarrage effectif des travaux. Ce geste qui traîne, estime-t-on. Le souci du ministre des Travaux publics est que toutes les entreprises adjudicataires «se présentent en même temps» sur ce long chantier, afin de limiter les désagréments éventuels aux transporteurs routiers.
Les entreprises adjudicataires disposeront, tout au plus, de trois mois pour exécuter les travaux de grosses réparations, et de deux mois pour les réparations localisées. En outre, les soumissionnaires restent engagés par leurs offres pour une durée de 90 jours calendaires à compter de la date limite de remises des offres. Pour les prochains travaux, l’axe routier dégradé de 373 km est subdivisé en 8 différents lots. Par endroits, de Lomé à Atakpamé, et d’Atakpamé à Babamé, dans la région des Plateaux, les travaux seront de grosses réparations. Elles incluront parfois des travaux d’assainissement pour l’écoulement des eaux de pluies. Il en est de même de Babamé à Blitta (63 km) et de Blitta à Sokodé (78 km) dans la région Centrale. Ce sont les endroits où la voie est le plus affectée.
De Kara à Kanté (56 km), et de Kanté à Naboulgou (37 km), dans la région de la Kara, les travaux sont par Point A Temps et par Réparations localisées, auxquels s’accompagnent également des travaux d’assainissement. Ils sont semblables de Naboulgou à Sagbièbou (24 km), de Sagbièbou à Mango (30 km) et de Mango à Tandjouaré sur une distance de 23 km. Le financement de ce projet est assuré par la Compagnie autonome des péages et de l’entretien routier (CAPER), qui est actuellement en charge de la gestion des quatre péages du pays.
Des axes routiers en souffrance
Pour un territoire en forme de corridor de près de 700 km de long et de 50 à 150 km de large par endroits, représentant une superficie totale de 56 600 kilomètres carrés, le réseau routier togolais, composé de voiries urbaines, interurbaines et de pistes rurales, a une longueur confondue de près de 10 308,60 km, indique le ministère des Travaux publics dans une récente étude. Ce qui correspond à une densité de 18,21 km au km², l’une des plus élevées de la sous région ouest africaine. Ce réseau est subdivisé, entre autres, en Routes nationales revêtues (RNR), d’une longueur totale d’environ 1 633,40 km, soit 20,66% de l’ensemble du réseau routier du Togo, et en Routes nationales non revêtues (RNNR), d’une longueur totale d’environ 1 439,7 km, soit 18,21% de l’ensemble du réseau routier du pays. A côté, l’on distingue également de pistes rurales d’une longueur de 6 802 km, et un réseau de la voirie urbaine.
Mais densité ne rime nullement avec qualité, constate-t-on au même ministère de tutelle. Avant 1997, l’état des routes nationales était caractérisé par un niveau avancé de dégradation sur une bonne partie tant des routes revêtues que des routes en terre. En particulier, la Route nationale 1, la RN1, route revêtue d’environ 700 km de long et constituant la liaison routière Sud-Nord (Lomé-Cinkassé) du corridor togolais à destination des pays de l’hinterland (Burkina Faso, Mali, Niger), était dans un état assez critique. A ce jour, d’après le ministère des Travaux publics, 5% des 1 633,40 km de routes nationales revêtues sont en « Très mauvais et mauvais état », 23% sont en « Etat moyen ou acceptable » et 72% en « Très bon et bon état ».
Le maintien en état du réseau routier est d’une importance capitale pour assurer une meilleure compétitivité du corridor routier togolais, face à la concurrence accrue du réseau ferroviaire ivoirien desservant le Burkina Faso, le corridor béninois desservant le Niger et dans une moindre mesure le corridor ghanéen. Mais les diagnostics révèlent une absence de politique sectorielle routière comme document politique et stratégique de référence en politique sectorielle, ainsi que d’un fond d’entretien routier de 2ème génération comme institution autonome de mobilisation et de gestion des fonds pour l’entretien routier. Il est noté également l’absence d’un système de gestion routière basée sur une Banque de données routières comme outil moderne de gestion, de collecte, de gestion des données routières permettant de disposer de données actuelles et fiables pour une programmation efficiente.
Il manque particulièrement une politique nationale de promotion de l’entreprenariat national du secteur routier, et le cadre de réglementation des charges à l’essieu, la surcharge étant l’une des sources principales de la destruction accélérée de la route. Sur ce chapitre, la réglementation de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) n’est nullement appliquée. Il manque enfin des normes techniques contraignantes de construction routière, impliquant systématiquement un dimensionnement harmonisé et l’assainissement des chaussées et des ouvrages d’art.
A court terme
Face à la dégradation du réseau routier national, la préoccupation majeure des autorités est de renforcer les capacités de la Direction générale des travaux publics, et de la Direction générale des transports, avant la fin de 2011. Le cadre organisationnel de la CAPER sera amélioré pour en faire réellement une institution autonome de financement de l’entretien routier, et ce avant la fin de l’année 2011. Des pèse-essieux fixes et mobiles seront installés sur les principaux axes du pays au cours de l’année en cours, avec le démarrage du contrôle et le respect du Poids total autorisé en charge (PTAC) au niveau des établissements et plateformes générant un trafic de marchandises d’au moins 200.000 tonnes par an. Ces établissements doivent s’équiper de matériels spécialisés pour la vérification des gabarits, poids et charges à l’essieu des véhicules lourds de transport de marchandises.
L’entretien routier courant et périodique régulier sera relancé au début de 2011, avec la poursuite des travaux d’aménagement et de réhabilitation en cours. A l’horizon 2015, il est visé l’amélioration de la compétitivité des produits togolais sur les marchés intérieurs et extérieurs par une réduction des coûts de transport et un meilleur service offert.

En prévision d’éventuelles inondations
De la provision pour les futurs sinistrés
Dans le but de renforcer les capacités des autorités publiques à faire face aux situations d’urgence éventuelles, notamment dans la prise en charge et la prévention des maladies diarrhéiques, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef) a mis, lundi à Lomé, à la disposition du ministère de la Santé un lot de matériel d’urgence. D’une valeur de 64 millions de francs Cfa, ce lot de matériel d’urgence comprend essentiellement des solutés à usage médical, des seaux en plastique, des gobelets à usage domestique, du savon, des kits d’équipement de protection, des poubelles, des pulvérisateurs, des tablettes de purification de l’eau qui peuvent être utilisées par les ménages, des kits de surveillance de la qualité de l’eau, du matériel de nettoyage (des gants de ménage, des bottes)…, indique l’Unicef dans un communiqué.
Auparavant, au cours du dernier trimestre 2010, l’Unicef a distribué des comprimés de chlore pour la désinfection de l’eau aux populations affectées par les inondations, soit sur les sites d’accueil, soit dans les communautés les plus touchées, et a réalisé de forages, la réhabilitation du forage de Tokpli avec pompe solaire. Des kits « famille » ont été également distribués à 13,000 ménages, précise l’organe des Nations Unies pour l’enfance. Il fait constater, en effet, qu’en situation d’urgence, l’insalubrité de l’environnement, les dépotoirs non protégés, l’utilisation d’eau non potable par une partie de la population, constituent autant de facteurs de risques, face auxquels la prévention et la préparation demeurent les premières mesures de lutte efficaces contre les maladies diarrhéiques et le paludisme.
Depuis 2007, l’Unicef, en collaboration avec d’autres agences humanitaires telles que le Fonds Central d’intervention d’urgence des Nations Unies (CERF), la Commission européenne (ECHO), le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), les ONGs CREPA, ADRA, la Croix Rouge et d’autres partenaires au développement, porte secours aux populations victimes des inondations de 2010 en appuyant le Gouvernement togolais sur le plan matériel et technique.
Deux semaines plus tôt, c’est l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) qui a apporté à près de 4.100 ménages, affectés par les inondations au cours de la dernière saison des pluies, une aide financière de 490 mille dollars, soit environ 244,599 millions de francs, destinée au financement de leur réinstallation et à la reprise de leurs activités agricoles. L’enveloppe était destinée aux populations touchées dans la Région maritime, au sud du pays. Elle servira à la réhabilitation des champs de cultures, à fournir aux ménages des semences notamment du riz, du maïs, des cultures maraîchères et des engrais.
Le 27 octobre 2010, le conseil des ministres avait établi un second et dernier bilan qui indiquait environ 7.744,24 hectares de champs et de cultures dévastées par les inondations provoquées par des pluies diluviennes. Il ressortait de cette évaluation un besoin d’assistance aux victimes à court terme en vivres et en non vivres et en intrants agricoles, avait affirmé le gouvernement. En terme de dégâts humains, le nombre de personnes touchées était de 82767 dont 21 décès et 85 blessés. Pour les autres dégâts matériels, on enregistrait 3947 maisons inondées, 7320 maisons écroulées, 194 maisons décoiffées et 921 maisons abandonnées.

Résultats de la campagne agricole 2010-2011
Une très faible utilisation des semences vivrières, au-delà du satisfecit
Pendant que l’Exécutif togolais se prépare déjà pour la campagne agricole 2011-2012, avec l’injection de près de 10 milliards de francs Cfa pour la commande de 35.000 tonnes d'engrais chimiques –dont 10.000 tonnes sont déjà réceptionnées–, en faveur des cultures vivrières comme le maïs, le sorgho, le riz et certains produits maraîchers, L’UNION fait, dans ce numéro, un arrêt sur le bilan de la campagne 2010-2011 qui s’achève, tel qu’établi par le ministère de tutelle.
Pour les semences vivrières, un total de 553 tonnes (contre 213 en 2009-2010) a été mobilisé et mis en place, dont 358 pour le maïs, 191 pour le riz et 4 pour le sorgho. A la fin de la campagne, il est noté un stock non utilisé de 395 tonnes, mettant en évidence l’urgence des actions à conduire au niveau des démonstrations, de la sensibilisation, de l’adaptation des programmes de production aux besoins des producteurs, mais aussi du prix pour favoriser une plus large utilisation de cet important intrant. Les projets en cours ou à venir dans le cadre du Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) devront veiller à corriger ce tableau handicapant pour le paysan.
Au plan des productions vivrières, la production céréalière au cours de cette campagne est de 1.045.865 tonnes contre 1.061.455 en 2009, soit une régression de -1,5% (935.210 tonnes en 2008). Dans les détails, en production nette, en pertes et semences, en production nette et en besoins alimentaires, dans l’ordre, le maïs fait 638.129 tonnes, 63.813 tonnes, 574.316 tonnes et 515.692 tonnes. Le sorgho/mil dégage 295.935 tonnes, 29.594 tonnes, 266.342 tonnes et 236.815 tonnes. Le riz usiné, pour sa part, donne 71.570 tonnes, 7.157 tonnes, 64.413 tonnes et 76.074 tonnes. Ce qui produit des excédents et/ou déficits de 58.623 tonnes, 29.527 tonnes, -11.661 tonnes. Le blé consommé est toujours importé.
La production des tubercules, elle, est de 1.644.174 tonnes, soit une progression de 1,3% et 11,8% respectivement par rapport à 2009 et 2008. Toujours en production nette, en pertes et semences, en production nette et en besoins alimentaires, l’igname enregistre 710.481 tonnes, 71.048 tonnes, 639.433 tonnes et 409.814 tonnes. Le manioc fait 908.755 tonnes, 45.438 tonnes, 863.317 tonnes et 453.800 tonnes. Les autres tubercules dégagent 24.918 tonnes, 1.246 tonnes, 23.672 tonnes.
Quant aux légumineuses, leur production est de 129.264 tonnes, soit une progression de 5,4% et 13% en glissement avec les résultats de 2009 et 2008. Le haricot, l’arachide et les autres légumineuses ont une production brute de 76.190 tonnes, 46.495 tonnes et 6.579 tonnes, contre 68.571 tonnes, 41.846 tonnes et 5.921 tonnes en production nette. Le bilan vivrier fait dégager des excédents céréaliers de 76.489 tonnes (dont 58.623 tonnes de maïs) contre 106.513 tonnes (dont 89.000 tonnes de maïs) en 2009 et 32.556 en 2008. Pour les tubercules, les excédents s’établissent à 639.137 tonnes contre 641.496 en 2009 et 558.229 en 2008. Les inondations ont particulièrement affecté la production de riz qui a connu une régression de -9% (110.109 tonnes contre 121.295 en 2009).
Pour la vallée de Zio, zone de Mission-Tové/Kovié, le projet d’aménagement et de réhabilitation des terres agricoles porte sur le réaménagement de l’ancien périmètre irrigué de 360 ha (construit dans les années 1970 avec l’aide de la Chine) et une extension de 300 ha, pour un financement de 13 milliards FCFA. La première phase, démarrée en juin 2009, prendra fin en mai 2011. Et, pour la basse vallée du Mono, zone d’Agoméglozou, le projet de 10,5 milliards FCFA doit permettre d’aménager au total 585 ha : la première phase de 89 ha doit prendre fin en mars prochain, alors que le seconde de 496 ha doit durer 15 mois hors saison des pluies à compter du mois de janvier 2011.
Dans la production cotonnière, il est attendu 45.000 tonnes de coton-graine pour 60.364 ha semés, soit un rendement de 760 kg/ha contre 27.900 tonnes et 660 kg/ha en 2009-2010. La relance de la production s’exprime mieux dans le Nord (Savanes et Kara) qui totalise à elle seule 55% des superficies. Le prix d’achat aux producteurs est de 185 F/kg contre 165 F/kg l’an dernier.
En termes d’utilisation des tracteurs, sur un total de 105 tracteurs fonctionnels, 74 tracteurs ont labouré 2.000 ha contre une superficie de 2.542 ha en 2009-2010 et 1.307 ha en 2008-2009. Cette faible performance s’explique par les pannes fréquentes enregistrées sur les machines et les déficits de pluies constatés en période de grands labours. Une opération de « gestion contractualisée » des tracteurs a été conduite avec succès avec sept groupements de producteurs. Ceux-ci devraient disposer d’un minimum de 50 ha bien adaptés pour le labour et payer à l’avance une caution représentant 50% du coût prévisionnel des prestations. Les recettes totales réalisées pour l’ensemble des opérations de labour sont de 35 millions de francs Cfa et les dépenses de 28,5 millions FCFA, soit un solde de 6,5 millions de FCFA versé sur le compte « Mécanisation » au Trésor public.
Concernant les engrais minéraux, en 2010-2011, 30.000 tonnes d’engrais ont été acquis pour satisfaire les besoins des producteurs à qui ils ont été cédés à 10.000 FCFA le sac de 50 kg, soit 200 F le kilo. A fin décembre 2010, le reliquat dans les magasins se chiffrait à environ 6.200 tonnes dont 1.400 tonnes d’Urée.
Quant à la production animale, les actions ont porté sur les programmes de santé animale et spécifiquement sur la surveillance épidémiologique pour éviter de nouvelles crises épizootiques. Les cas de la peste porcine, de charbon bactéridien, de la maladie de new castle (pseudo aviaire), de péripneumonie bovine ont été maîtrisés. Pour la relance du petit élevage, les ressources inscrites au budget ont permis la production de géniteurs : 80 d’ovins, 30 de porcins, 500 de volailles et 30 tonnes de la provende pour soutenir les éleveurs.
Et il faut une bonne pluviométrie pour le sourire final. L’installation des pluies a été relativement précoce dès le mois de mars 2010. Des pluies régulières ont été relevées dans toutes les régions, avec une bonne réaction des producteurs qui ont procédé aux semis précoces. Malheureusement, ces pluies se sont arrêtées en juin dans les Savanes, Kara et Centrale, obligeant certains producteurs à reprendre les semis au mois de juillet. Fort heureusement, la régularité des pluies à partir de ce moment a permis de sauver la saison agricole dans cette partie du pays, malgré les inondations enregistrées par endroits.
Dans les Plateaux et Maritime, l’arrêt des pluies a hypothéqué la première saison, surtout pour les cultures de maïs qui rentraient en ce moment en floraison. Malgré un redémarrage en août, les pluies sont restées aléatoires et n’ont pas permis aux producteurs de réaliser une bonne petite saison de cultures qui a été de surcroît perturbée par les inondations. Au total, ce sont environ 7.789 ha qui ont été affectés (5.093 ha de maïs, 262 ha de riz et 1.249 ha de manioc).
Au niveau de la commercialisation des céréales (récolte 2009-2010), un total de 3.500 tonnes a été acheté pour le stock de sécurité et 5.400 tonnes achetées à 17.000 FCFA le sac de 100 kg pour le compte du Programme alimentaire mondial (PAM), soit un prélèvement total d’environ 9.000 tonnes. Ce qui paraît insuffisant pour soulager les producteurs de leurs stocks. Mais l’opération de l’Agence nationale de la sécurité alimentaire du Togo (ANSAT) à 18.000 FCFA le sac de 100 kg, pour le stock de sécurité, a tant soit peu permis aux paysans de valoriser leurs efforts de production et de réguler les cours des céréales sur les marchés locaux. Pour la récolte 2010-2011, il est prévu de constituer un stock de sécurité de 10.000 à 15.000 tonnes de céréales par des achats auprès des producteurs. Pour un prix plancher de 14.000 FCFA le sac convenu comme prix minimum à promouvoir sur les marchés de production, les opérations ont démarré sur la base d’un prix de 15.000 FCFA le sac de 100 kg.
Concernant la récupération des crédits intrants, des crédits ont été accordés en engrais et semences pour une valeur globale de 664.250.425 FCFA en vue de répondre aux demandes des producteurs. A fin octobre 2010, un montant total de 464.975.297 FCFA a pu être récupéré, soit un taux de recouvrement de 70%. Nombreux sont les producteurs qui ont vendu leurs produits sans honorer leurs engagements.

L’assurance maladie obligatoire instituée en loi
Environ 62.000 agents publics et 6 assurés par agent sur la ligne de départ
Adopté le 17 décembre 2010 par le conseil des ministres, le régime obligatoire d’assurance maladie des agents publics et assimilés est institué en loi depuis ce 15 février 2011. C’est la voie ouverte à son effectivité par la prise rapide des textes d’application, et ce à la suite du Ghana, Afrique du Sud, Kenya et Rwanda. Avant le Mali et le Burkina Faso où le système est à l’étude. L’Autorité envisage déjà l’élargissement de ladite assurance aux secteurs privé et parapublic à court terme et, à moyen terme, à l’économie informelle et agricole. Pour l’heure, elle va créer l’Institut national d’assurance maladie (INAM, structure autonome dotée d’organes de contrôle et de suivi) qui jouera presque les mêmes rôles que les structures d’assurance privées de la place, à la différence que celles-ci ont beaucoup plus une vision lucrative qui reste d’être un obstacle si l’Etat les préférait.
Environ 62.000 agents publics et assimilés seront concernés par l’assurance maladie avec une contribution de 3,5% du salaire. Six personnes seulement, à savoir le ou la conjoint(e) et quatre (4) enfants âgés de vingt-un (21) ans au plus, seront ainsi couvertes par cette assurance. Et, le système d’assurance maladie étant assis sur le revenu à la source, lorsque l’assuré décède, les ayants droit qui bénéficient d’une pension seront imposés sur cette dernière pour couvrir les cotisations. Au cas contraire, les ayants droit ne seront plus couverts par l’assurance. Les Togolais qui travaillent à l’étranger au nom de l’Etat ne sont pas couverts ; ils bénéficient déjà des régimes spécifiques d’assurance. Au cas où un assuré souhaite la prise en charge d’une personne supplémentaire, c’est-à-dire au-delà du nombre légal, il doit au préalable adresser une demande à l’INAM qui lui indiquera le montant additionnel de la contribution à apporter.
Plus est, il faut un mécanisme bien huilé pour ne pas laisser la place aux désagréments qui feront dire aux assurés qu’il ne s’agit que d’une initiative de plus. L’INAM ne devra pas se retrouver en rupture de fonds car, dans le régime jusque-là en vigueur pour la prise en charge en cas de maladie, les hôpitaux publics repoussent l’accès "gratuit" des agents de l’Etat : face aux difficultés rencontrées pour recouvrer les sommes dues, ils exigent désormais que l’agent de l’Etat paie directement sa part (50% du coût des soins) à la caisse de l’hôpital. Les députés, eux, veulent déjà croire que les prélèvements de 3,5% sur les salaires des agents publics et assimilés seront directement versés dans les caisses de l’INAM, surtout qu’on observe souvent des retards dans les transferts des retenues au niveau du Trésor public. « L’INAM aura un compte spécial. Les prélèvements doivent en conséquence être virés automatiquement sur ce compte. Il est même prévu que le décret d’application qui sera pris à cet effet précisera que les prélèvements doivent être virés en même temps que les salaires », répond le Commissaire du gouvernement. Les discriminations à éviter passent aussi par le règlement des retards énormes actuellement enregistrés dans le paiement des salaires des agents des collectivités locales, puisque le bénéfice des prestations de l’INAM est soumis au paiement effectif des salaires et aux retenues. En rappel, au budget 2011, il est prévu une ligne de 1,9 milliard de francs Cfa au titre de transfert pour l’Institut. Juste une étape pour démarrer. Quant aux prélèvements, ils apporteront un montant de près de 4 milliards de francs Cfa.
Des conventions-type de prestations sont préparées pour gérer les relations entre l’Institut et des formations sanitaires de la place et des médecins à identifier. Suivant le texte, les prestations couvriront les frais de consultation, d’hospitalisation, de produits pharmaceutiques, des actes médicaux et paramédicaux, les frais des examens de laboratoire et de radiologie, les frais de vaccins obligatoires et des appareillages, les frais de transport de malades d’une formation sanitaire à une autre et les frais de prestations de soins liés à l’état de grossesse et à l’accouchement. Devant les élus du peuple, l’Exécutif donne plus de précisions. Le scanner, l’IRM et autres analyses dont les coûts sont élevés feront d’abord l’objet d’un accord préalable du Conseil médical de l’INAM, bien que faisant partie des analyses de la radiologie. Au regard de la cherté de certains médicaments, surtout ceux relatifs aux traitements des maladies de longue durée, il faut signaler que les médicaments assurés par l’INAM sont en général des génériques, sauf les spécialités pour lesquelles il n’y a pas encore de génériques. Par contre, si le patient opte pour les spécialités, l’INAM n’arrivera à couvrir que la part correspondant aux génériques. Le patient aura donc à compléter la différence. Les conventions et les directives qui seront signées entre l’INAM et les prestataires préciseront les modalités de prise en charge des différentes affections, après avis du Conseil médical de l’INAM. En plus, pour répondre aux députés, sont exclues des prestations la désintoxication liée à l’alcool ou à la drogue et la tentative de suicide, pour ne pas porter atteinte à la pérennité du système. Des programmes spécifiques prendront en compte ces cas. Eventuellement, si l’INAM arrivait à les prendre en charge, il sera remboursé par ces programmes. Les frais de transport des malades ne s’étendent pas aux évacuations à l’extérieur du Togo. Il se dit que l’INAM est trop jeune pour embrasser à ses débuts ces cas. Idem pour les fonctionnaires en mission à l’extérieur du pays.
Les dépenses des prestations maladies qu’aura à couvrir l’INAM seront de 23,110 milliards de francs Cfa entre 2011-2015, à raison de plus de 2,930 milliards en 2011, 4,368 milliards en 2012, 4,814 milliards en 2013, 5,255 milliards en 2014 et 5,739 milliards en 2015. Déjà, 3 milliards sont inscrits au budget en cours. Enfin, au bénéfice de l’assuré, les principes du tiers payant et du ticket modérateur lui permettent de ne prendre en charge qu’entre 10 et 20% des frais de prestations qui lui seront offertes.
Rappelons que, sur un échantillon de 1.470 agents publics interrogés, 60% fréquentent les formations sanitaires publiques tandis que 24% ont recours à une clinique privée. Plus de 50% ont financé les soins de santé par un moyen autre que l’argent disponible dans le ménage lors du dernier cas de maladie (soins à crédit, emprunt, dons ou ventes de biens). Lorsque les dépenses de santé se situent à un montant de 5.000 francs Cfa, 34,6% éprouvent des difficultés pour les supporter. Un pourcentage qui atteint 68,6% pour un montant de 10.000 francs Cfa et 89,9% quand les dépenses sont supérieures à 20.000 francs Cfa. L’adhésion au nouveau régime est automatique pour tous les agents publics et une période d’observation de trois (3) mois doit être observée par tout nouveau bénéficiaire.

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Panier de la ménagère
Hausse de 1,1% des prix à la consommation en janvier
En janvier 2011, le niveau général des prix à la consommation a enregistré une augmentation de 1,1% contre une hausse de 3,0% le mois précédent, indique la direction nationale de la Statistique et de la comptabilité nationale. D’après elle, la hausse du niveau général des prix au cours de ce mois est principalement due à l’augmentation des prix des fonctions de consommation «Produits alimentaires et boissons non alcoolisées» et «Communication» qui ont enregistré respectivement une hausse de 3,5% et 6,9%. La fonction de consommation «Produits alimentaires et boissons non alcoolisées» a contribué plus à la hausse de l’indice.
Concernant la fonction de consommation «Produits alimentaires et boissons non alcoolisées», la hausse observée est à attribuer principalement aux postes «Légumes frais en fruits ou racines», «Légumes frais en feuilles» et «Tubercules et plantains» qui ont enregistré respectivement une augmentation de 23,3%; 26,3% et 13,8%. Pour ce qui est de la fonction de consommation «Communication», la hausse provient de l’augmentation de 10,2% de prix du poste «Matériel de téléphonie et de télécopie», souligne la même source à L’UNION.
L’oignon frais rond (57,6%), le adémè (57,5%), le gombo frais (39,9%) et l’igname (17,0%) ont été les produits qui ont eu une forte contribution à la hausse de l’indice. Par ailleurs, le poste «Carburants et lubrifiants» a enregistré une baisse de 0,8%. En effet, les prix affichés à la pompe de l’essence super, du gasoil et du mélange à deux temps ont connu une baisse à partir du 14 janvier 2011.
Calculé hors produits alimentaires, le niveau général des prix a connu une hausse de 0,1%. L’inflation sous–jacente (variation mensuelle de l’indice hors énergie, hors "produits frais") a connu une augmentation de 0,4%. L’analyse suivant la provenance, montre que la hausse du niveau général des prix est essentiellement due à l’augmentation des prix des produits locaux (1,3%). L’analyse suivant la nomenclature des secteurs, révèle que l’augmentation du niveau général des prix est à attribuer à la hausse de 6,5% et de 0,8% des prix des produits des secteurs primaire et secondaire respectivement.
Le niveau des prix du mois de janvier 2011, comparé à celui d’octobre 2010 (évolution trimestrielle), est en hausse de 4,5%, et par rapport à janvier 2010 (glissement annuel), il a enregistré une augmentation de 4,7%. Le taux d’inflation calculé sur la base des indices moyens des douze derniers mois s’est établi à 1,7% en janvier 2011, contre 1,4% le mois précédent. En 2010, il était de 1,4% dans la zone UEMOA.

Extension du réseau 2G/3G
Togo Cellulaire sollicite Alcatel
Alcatel-Lucent a annoncé, mercredi, avoir été retenu par Togo Cellulaire, opérateur public mobile togolais, pour une extension et une mise à niveau de son réseau mobile 2G/3G. Il s'agit d'une nouvelle phase du contrat, signé l'année dernière, représentant plusieurs millions d'euros, précise l’opérateur français cité par le confrère L’Express. Ainsi, Alcatel-Lucent a pour objectif d'accroître la capacité du réseau GSM de l'opérateur et déployer le premier réseau 3G du pays.
Togo Cellulaire souhaite proposer des services haut débit mobiles avancés, couvrir un plus grand nombre d'abonnés et améliorer ses services. Dans le cadre du contrat, Alcatel-Lucent se chargera de l'installation et la mise en service d'une grande partie des équipements d'extension du réseau, la conception du réseau 3G, la planification du réseau radio, l'intégration sur le terrain, l'optimisation et la gestion du projet.
Togo Cellulaire, le premier opérateur GSM, ne cesse d’étendre son réseau sur davantage de localités sur les cinq régions économiques du pays.

Pétrole
Eni affiche une production record au 4e trimestre
Le groupe pétrolier italien Eni, également présent au Togo dans la recherche offshore, avance de 0,6% à 18,5 euros à Milan, après l'annonce des résultats trimestriels en hausse sur un an et d'un niveau de production record dans ses activités amont (exploration et production). Au quatrième trimestre, le groupe pétrolier italien a dégagé un bénéfice net ajusté de 1,72 milliard d'euros, soit 1126,6 milliards de francs Cfa, pratiquement stable en rythme séquentiel mais en croissance de près d'un quart par rapport à la période correspondante en 2009.
La production d'hydrocarbures a progressé pour atteindre un record à 1,954 million de barils équivalent-pétrole par jour. Hors modification du taux de conversion du gaz en pétrole, elle s'est accrue de 2% grâce à de nouveaux lancements, en particulier celui du champ Zubair en Irak, des lancements qui ont compensé le déclin de champs matures.
En tout, Eni a atteint son objectif de douze lancements de champs qu'il s'était fixé pour l'année écoulée. Outre l'Irak, il revendique des avancées prometteuses au Venezuela et une entrée dans de nouveaux pays comme le Togo, le Congo-Kinshasa et la Pologne.
Les activités aval (raffinage et commercialisation) ont par contre contribué négativement aux résultats du groupe, toujours affectées par une demande terne, des excès de capacités et des stocks élevés, rapporte L’Express.
Compte tenu d'un acompte de 50 centimes d'euro déjà versé, Eni va proposer à ses actionnaires un dividende final d'un niveau équivalent, le tout à comparer à un BPA ajusté annuel de 1,9 euro.

Côte d’Ivoire
La Bourse des valeurs d'Abidjan "provisoirement" fermée
La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a annoncé mercredi la fermeture provisoire de la structure basée à Abidjan. La mesure annoncée dans un communiqué de la Bourse publié mercredi fait suite à la réquisition de la structure par le gouvernement Gbagbo, rapport Chine Nouvelle. "La Bourse régionale des valeurs mobilières proteste contre la réquisition de ses locaux par des agents du ministère de l'économie et des Finances et des agents des Forces de défense et de sécurité. Cet acte est en violation des accords liant la Bourse et la Côte d'Ivoire", a indiqué en substance le document signé du président de la structure Tiémoko Yadé Coulibaly. "La BRVM suspend jusqu`à nouvel ordre ses activités à compter de ce mercredi", a conclu le communiqué, appelant les différents acteurs du marché à ne plus effectuer d`opérations à la Bourse d` Abidjan.
Une trentaine d'entreprises sous-régionales sont cotées à la BRVM qui dépend de l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). La BRVM a appelé "tous les acteurs du marché" à ne plus effectuer d'opérations à la Bourse d'Abidjan. La Bourse régionale est une bourse électronique unique pour 8 pays de l'Afrique de l'Ouest. Elle a son siège à Abidjan, Côte d'Ivoire, et a démarré ses activités le 16 Septembre 1998. D’après le Rapport sur la politique monétaire dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) publié début février, la capitalisation boursière totale du marché s'est inscrite en hausse de 4,2% ressortant à 3.691,6 milliards à fin septembre 2010 après un repli de 1,3%, observé le trimestre précédent. Cette évolution est portée à la fois par l'accroissement de 7,7% de la capitalisation boursière du marché des obligations et la hausse de 3,7% de la capitalisation du marché des actions.
La crise post électorale entre le président sortant Laurent Gbagbo et le président élu Alassane Ouattara influence de manière négative les activités socio économiques du pays, au grand désarroi des populations. Outre la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), dont les agences sont fermées depuis le 26 janvier, quatre étrangères dont Citybank et la Standard Chartered Bank viennent de suspendre leurs activités.
Alassane Ouattara reconnu par les institutions régionales africaines et l'ONU tente de jouer la carte de l'asphyxie économique, pour contraindre Laurent Gbagbo à lui céder le Pouvoir.
Lundi, la Banque internationale pour le commerce et l'industrie de Côte d'Ivoire (Bicici, filiale de la banque française BNP Paribas) et Citibank Abidjan (filiale du groupe américain Citibank) ont annoncé leur fermeture "provisoire" pour des raisons de " sécurité".

Société
Développement à la base
139 millions pour des micros projets communautaires
Le ministère du développement à la base, de l’artisanat, de la jeune et de l’emploi des jeunes a accordé à sept communautés du nord du Togo, une subvention non remboursable d’environ 139 millions de F.CFA pour la réalisation d’ouvrages dans le cadre du programme de soutien aux micros projets communautaires.
Les communautés d’Akparé et Betoe (préfecture Ogou), Solla (Binah), Soudou (Assoli), Kourientre (Tone), Koumté Maison (Kéran) et Bougou (Tandjouaré) composent la liste des bénéficiaires.
Ma cérémonie de signatures des documents s’est déroulée au Palis des Congrès de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) en présence de Mme Victoire Tomégah-Dogbé, ministre du développement à la base ainsi que des autorités administratives et locales.
Ainsi, Akparé et Solla ont bénéficié chacun de la construction de hangars et des latrines d’une valeur totale de 6 millions de F.CFA.
La construction d’une Unité de Soins Périphérique (USP), de deux logements infirmiers et d’une latrine a Soudou pour une valeur de 32 millions de F.CFA est prise en charge.
L’école primaire de Betoe, fera peau neuve après la construction d’un nouveau bâtiment de trois salles de classes équipées de mobiliers scolaires, ainsi que des latrines estimés à plus de 21 millions de F.CFA.
La Communauté de Kourientré sera quand à elle bientôt en possession de deux latrines à six cabines d’une valeur totale de 9,2 millions de F.CFA.
La dernière partie de la subvention revient aux communautés de Koumté Maison et de Bougou qui se sont vues attribuer chacune un montant de 8,4 millions de F.CFA, pour se doter de magasins de stockage.

Assainissement
L’eau potable de plus en plus rare
Depuis quelques semaines, l'eau vient à manquer dans certains quartiers de Lomé. Et, certains habitants ne masquent pas leur irritation devant cette situation. «Déjà que l'eau ne vient que la nuit, c'est d'autant plus grave maintenant qu'on n'en n'a plus du tout », s’énerve Essi N, employée dans une structure d'informatique de la place. A en croire quelques habitants du quartier Tokoin Cébévito, cela fait des années que l'eau distribuée par la Togolaise des Eaux (Tde) n'arrive que nuitamment dans les ménages. «Quand c'est tôt, c'est 22h. Sinon, il faut attendre minuit pour remplir les fûts», soutient un autre habitant. 
Le même scénario est visible à Tokoin Hôpital, situé non loin de là, où les populations ont dû s'habituer à interrompre leur sommeil pour recueillir de l'eau. «Surtout qu'aux premières lueurs du soleil, les robinets redeviennent secs», soutient Amandine. A Bè Kpota, à la périphérie de la capitale, la fourniture d'eau potable a toujours été un problème.
«C'est vrai que nous n'avons l'eau rarement qu’entre 2 et 3h du matin. Mais depuis une semaine, il n'y a même pas une seule goutte», confie un habitant dudit quartier. Conséquence : les populations sont obligées de se ravitailler à une source dont l'accès n'est pas des plus faciles.
Si pour certains, le calvaire ne dure que depuis trois jours, il y en a pour qui il dure depuis près de deux semaines. C'est le cas de Juliette O., mère d'une fillette de quatre mois pour qui c'est le calvaire depuis quelques semaines. «Je ne sais plus quand j'aurai de l'eau courante. Je suis obligée de laisser certains robinets ouverts en permanence pour que je puisse entendre l'eau couler quand cela s'impose», renchérit-elle. Installée au quartier Légbanou, la jeune mère ne sait vraiment plus à quel saint se vouer. «Au début, il n'y avait que des coupures intempestives mais depuis un mois environ, on fait de longs jours sans eau».
Pour le moment, les habitants se rabattent sur les forages, les bouteilles ou les sachets d'eau minérale ou les puits en fonction de leur bourse. Bien qu'un puits ait été construit dans la maison où elle réside, Viviane n'en utilise plus depuis quelques années. «Au départ, j'utilisais l'eau du puits pour le bain de toute la famille. Mais, j'ai cessé de laver ma fille avec cette eau parce que cela lui donnait des boutons. Et quant on perçait ces boutons, des asticots en sortaient», justifie-t-elle, encore parcourue par un frisson à ce souvenir. Maintenant, ajoute-t-elle, l'eau du puits est essentiellement utilisée pour les toilettes et les tâches domestiques. A défaut d'avoir de l'eau potable en réserve, «je préfère ne pas me laver que d’avoir affaire à des asticots», dit-elle, un peu confuse

20 février
La justice sociale pour une stabilité nationale et la prospérité mondiale
La Journée mondiale de la justice sociale – observée pour la première fois en 2009 et depuis chaque année le 20 février – remonte au Sommet Mondial des Nations Unies pour le Développement Social tenu à Copenhague (Danemark) en 1995. Lors du sommet, 118 autres pays ont promis de contribuer à la justice sociale en s’engageant à réduire la pauvreté, à créer des emplois et le plein emploi, et à œuvrer en faveur de l’équité, de la justice, des droits de la personne, de la santé et de la sécurité des collectivités, tous des éléments indispensables à l’ordre public. 
la célébration de cette journée chaque année offre donc l’occasion occasion aux gouvernants de se rappeler des engagements pris à l’égard de la justice sociale.
La justice sociale signifie un monde prospère pour tous. Cela inclut l’égalité d’accès pour tous aux soins de santé, à l’éducation, à des logements abordables et à des emplois sécuritaires et convenables. Elle signifie aussi «une société égalitaire» où chacun peut exercer pleinement ses droits et contribuer au même titre que les autres. 
La justice sociale signifie une société civile où les intérêts des familles et des simples travailleurs du Canada devraient primer sur ceux des entreprises.
Cela inclut le respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme qui garantit le droit à des conditions de travail justes et favorables et le droit de former des syndicats et de s’y joindre. 
Ce ne sont là que quelques-uns des engagements que les dirigeants du monde ont signés en 1995, mais au moment où nous célébrons la Journée mondiale de la justice sociale, la réalité est que l’action est plus éloquente que la parole. Dans les pays capitalistes les gouvernements considèrent les profits des entreprises plus importants que les droits des ouvriers, la création d’emplois et la protection des pensions. La politique d’immigration sépare les familles au lieu de favoriser leur réunification. La façon de traiter les travailleurs migrants comme des produits jetables est une gifle aux droits de la personne qui ne sont entre autre que des centaines de milliers d’hommes et de femmes dont la contribution est indispensable à la société.

« La justice sociale est plus qu’un impératif éthique, c’est le fondement de la stabilité nationale et de la prospérité mondiale. L’égalité des chances, la solidarité, le respect des droits de l’homme sont essentiels pour libérer complètement le potentiel productif des nations et des peuples», a souligné M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'ONU dans son discours de circonstance.

Culture
A Paraître
Le roman de l’indépendance d’Atsutsé Agbobli
L’essai posthume d’Atsutsé Agbobli paraîtra cette année pour clore le cinquantenaire de l’indépendance. L’ancien ministre de la communication d’Edem Kodjo et ancien directeur du journal Afric Hebdo, mort dans des circonstances non encore élucidées en 2008, écrivait plusieurs ouvrages, dont une trilogie sur le destin de l’Afrique, sur le Togo et l’Afrique avant sa disparition. Il avait presque terminé Le roman de l’indépendance. Historien de formation, Atsutsé Agbobli s’était rendu célèbre avec la publication de Sylvanus Olympio, un essai sur le père de l’indépendance du Togo. Avant la parution de cet essai, la plupart des ouvrages n’étaient pas très tendres avec le premier président. Agbobli fut le premier à évoquer la dimension de la personnalité de M. Olympio , avec une objectivité toute scientifique.
Ce premier essai fut réédité sous le titre de Sylvanus Olympio, le père de l’indépendance du Togo. Cette dernière édition, revue, n’a pas eu la même portée que la première. Atsutsé Agbobli était l’un des rares intellectuels togolais à s’atteler à l’écriture. Contrairement à de nombreux hommes politiques du Togo, l’ancien président du MODENA, panafricaniste convaincu, avait commencé la rédaction de ses mémoires ; malheureusement, le public ne pourra pas avoir accès à cet essai très inachevé.

© L’Union N°370 du 18 février 2011

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