Médias

Ismaël Lô en live ou en playback ?

Le Sénégalais Ismaël Lo se produira sur la scène de l’Hôtel Sarakawa mercredi, indique L’Union. C’est la première fois que l’artiste donne un concert au Togo, souligne le journal qui s’interroge pour savoir si le show sera en live ou en playback. Question importante car d’après L’Union, sa récente prestation à Accra n’a été qu’une « insipide prestation ».
Le bi-hebdomadaire consacre également une large place à l’actualité politique après les présidentielles du 4 mars et annonce que les résultats définitifs du scrutin devraient être publiés en fin de semaine par la Cour constitutionnelle.

Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Verbatim
François Boko voit clairement bleu
Qu’on l’aime ou pas, le Français, heu ! le Togolais, disons le Franco-togolais sans nationalité française, l’éminent juriste, avocat au barreau de Paris, ancien ministre de l’intérieur sous Feu Gnassingbé Eyadéma, ancien Directeur de Cabinet au ministère de la justice togolaise, Ex-Chef d’Escadron de la Gendarmerie togolaise, Me Akila Esso François Boko est un garçon brillant, intelligent. C’est l’impression qu’il nous a toujours donnée quand il était aux affaires au Togo. Pour preuve, il a raconté qu’il a créé l’émulation au ministère de l’intérieur en concoctant le meilleur programme de décentralisation du Togo et qui, malheureusement, est rangé dans les placards. Au même titre, au ministère de la justice, il a proposé une réforme judiciaire jamais initiée dans un pays africain. Là encore, personne ne l’a écouté. Peut-être même qu’il a eu à proposer les statuts de l’armée. Qui sait ?
Cependant, depuis que le « plus intelligent » des Togolais à l’étranger s’est mis à faire de la politique politicienne, il est plus qu’incompris. Sa nouvelle famille politique, je veux parler de l’opposition au régime du Rpt, est divisée sur ses prises de position. Tenez ! A la suite de la convocation d’une réunion des opposants présidentiables à Paris pour obtenir la candidature unique de l’opposition, l’échec a été de mise, justement parce que Boko n’a pas pu convaincre tout le monde. Le consensus n’a pas été trouvé, car, certains n’ont pas aimé la manière dont le « fugitif national » a mené les débats. Me Agboyibo a annoncé qu’il n’était pas au courant de l’ordre du jour et voilà pourquoi il a claqué la porte. Ce ne sont que de petits détails.
François Boko a montré quelques limites à l’annonce des résultats provisoires du scrutin présidentiel du 04 mars. Tout le monde pensait entendre « l’enfant prodige » maintenir sa position, selon laquelle : "Les Togolais de par le monde ont à l’esprit que sans candidature unique, point de salut pour ce processus électoral non pas parce que électoralement parlant, il faudrait accumuler les voix des uns et des autres pour gagner, mais parce que lorsqu’il s’agira de revendiquer la victoire, prendre le pouvoir, il ne faudrait pas que les divisions et l’instrumentalisation des uns et des autres conduisent à l’échec." comme il l’a dit quelques jours avant le scrutin. Question de faire savoir à l’opposition qu’elle doit se remettre au travail pour obtenir la vraie victoire. Au lieu de cela, il vocifère que la victoire de Faure est « un gangstérisme électoral.» et que lui-même "son programme de société" « l’alternance » a été une fois encore confisquée.
Dans sa hargne à en découdre avec le vainqueur, Me Boko s’en prend aux observateurs européens : «…l’observation n’a couvert que 10% des bureaux de vote. Les attentes étaient très fortes et les résultats obtenus sont en deçà des moyens investis. On a l’impression que des millions d’Euros provenant des contribuables européens ont servi à valider la fraude.» a-t-il raconté dans une interview dans libération.fr. Cela est étonnant, puisque lui-même participe souvent à des missions d’observations.
Et donc, il maîtrise parfaitement le fonctionnement de ces missions. Veut-il dire que la centaine d’observateurs européens pouvaient parcourir les 6000 bureaux de vote dans les 35 préfectures en un jour de vote ? Pour les millions d’euros, certainement qu’il va à ses missions bénévolement. Au cas contraire, il est dans une logique de vengeance. Et voit clairement bleu !

Election présidentielle du 4 mars
Les résultats définitifs au plus tard vendredi
De sources proches de la plus haute juridiction de l'Etat en matière constitutionnelle, celle-ci fait appel à la procédure d’urgence pour se prononcer sur les cinq recours liés au scrutin présidentiel du 4 mars 2010. Pour cette fin, tout est mis en œuvre depuis la fin de la semaine passée pour arriver à la proclamation des résultats définitifs, conséquence du sort qui devra être réservé aux saisines, au plus tard le vendredi prochain.
Même si on table aussi sur le jeudi. Une audience est annoncée pour ce mardi. Il n’y a pas eu de week-end pour la Cour constitutionnelle. En déclassant le recours tardif de la candidate Adjamagbo-Johnson pour forclusion, il ne restera que les plaintes de Yawovi Agboyibo, Faure Gnassingbé, Agbéyomé Kodjo et Bassabi Kagbara pour invalidation partielle ou totale des résultats provisoires prononcés le 6 mars par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
En rappel, Agbéyomé Kodjo demande «l’annulation pure et simple du scrutin», motif pris de la conclusion de la Mission d’observation de l’UE qui « a relevé pas moins de 27 points de litige, survenus tant dans la phase préparatoire du scrutin que dans le déroulement de celui-ci ; les contestations portées sur la base de constats d’irrégularités par certains membres de la CENI, lors des opérations de compilation des résultats».
Pour Yawovi Agboyibo, les preuves d’invalidation sont les associations qui ont soutenu Faure, la distribution de dons et libéralités, l’implication de certains préfets et l’absence d’authentification des bulletins de vote.
Bassabi Kagbara, lui, veut un recomptage des bulletins de Wawa, Amou, Ogou, Haho, Moyen-Mono, Est-Mono, Blitta, Sotouboua, Tchaoudjo, Tchamba, Dankpen, Bassar, Kozah, Binah, Doufelgou, Keran, Tandjouare, Oti, Kpendjal et Tone, «en raison du doute et de la présomption d’erreurs sur les résultats déclarés, les prétentions avant les votes de certains candidats sur l’issue du scrutin, les conditions de transferts des résultats des bureaux de vote vers les CELI qui sont caution à toutes manipulations des résultats du vote».
Faure Gnassingbé veut un score exact sur la base du rectificatif de la CELI Tchaoudjo (49.188 voix obtenues en lieu et place de 45.561, soit la différence de 3.627 suffrages), s’inquiète du nombre important des bulletins déclarés nuls dans les Lacs (4.237) et dans le Vo (5.665, soit 10% des suffrages exprimés), et demande l’annulation simple de tous les résultats dans les cas douteux lors de la centralisation des votes par la CELI Avé.
A la Cour des neuf magistrats de jouer !

Fabre & Cie en flagrance d’intoxication
Aucune requête à fin de constat n’est officiellement déposée
Passé la période des tergiversations d’un recours devant la Cour constitutionnelle pour contester les résultats provisoires consacrant la réélection de Faure Gnassingbé, le candidat de l’UFC/FRAC claironne depuis vendredi avoir déposé une requête à fin de constat devant le juge de la constitutionnalité de la loi. Alors même qu’aucun courrier de ce type n’est enregistré par le destinataire. Donc, de la pure intoxication pour, finalement, convaincre ses adeptes de ce que la Cour n’a pas dit le droit.
«Peut-être qu’ils ont remis ça à quelqu’un qui l’a jeté quelque part, ou bien ils ont déposé ça devant une Cour autre que la nôtre», nous répondait hier une source proche de l’Institution.
Déjà, le candidat a pu emballer ses indéfectibles. Selon lui, la commission installée au CESAL «était chargée notamment, de l’examen des irrégularités relevées dans certains bureaux de vote, à savoir les votes irréguliers par dérogation et par procuration, les votes multiples, les votes massifs de mineurs, des documents électoraux faisant état de nombre de votants plus élevé que le nombre des inscrits, toutes irrégularités pouvant être établies par procès-verbaux, à produire au soutien du recours qu’il se préparait à introduire. Cette action en violation de la loi, conduite par la gendarmerie sur les instructions du procureur de la République qui en assume la responsabilité, le prive de son droit légitime de recours devant la Cour Constitutionnelle».
Après avoir crié que le parti n’envisage pas de s’enfermer dans une démarche de contestation légale, que le parti voulait déposer un recours, qu’on ne compile pas toujours les résultats pour porter plainte et, finalement, que la saisie du matériel informatique par la gendarmerie empêchait le parti de déposer son recours dont le délai courait au moment de la descente policière. Passons !
Au fait, comment le parti dit «le mieux structuré» n’a qu’une seule copie des procès-verbaux qu’il compilait ? C'est à dire que les dirigeants eux-mêmes n’ont aucune copie sur eux, avant de faire le boucan. En restant dans leur délai, il était pourtant aisé de recourir à leurs mandataires dans les CELI (qui n’ont pas encore plié bagages) ou les délégués dans les bureaux de vote pour reconstituer les données si l’idée était d’exercer les recours. Au cas où personne dans le groupe n’ait été prévoyant. Visiblement, le reliquat de l’UFC qui gravite autour des honorables Jean-Pierre Fabre et Lawson P. Boèvi peine à trouver la bonne carburation pour maintenir sa logique.
La difficulté est tout de même contenue dans la fameuse requête à fin de constat. Juridiquement, la Haute juridiction peut n’accorder aucun effet à cette démarche en termes d’effets sur les résultats définitifs dans la mesure où il lui est juste demandé de constater et non de se prononcer. En matière du contentieux des élections, tout se lie aux contestations concernant les opérations de vote, la conformité des résultats proclamés par la CENI, les griefs du plaignant, le délai de recours, la validité du résultat d’ensemble du scrutin. Jusque-là, les lieutenants locaux de Fo Gil n’ont laissé aucune preuve devant la Cour. Passons au langage de développement à la base et aux réels pouvoirs à donner aux collectivités locales !

Après Homawoo Jean-Claude
Le reliquat de l’UFC va-t-il exclure Gilchrist Olympio ?
C’est la question légitime que l’on se pose au regard du commentaire qui est fait de la dernière intervention fracassante de Fo Gil. En retranchant les Amis de Fo Gil (AGO), le reliquat de l’Union des forces de changement (UFC) dit étudier le dossier par rapport à la bonne marche du parti.
Autrement, il faut tout faire pour préserver l’unité du parti, même si cela doit passer par l’obligation au président du parti de rentrer dans les rangs.
Les dernières positions de Fo Gil ne cessent d’entraver les actions de l’UFC dans le combat postélectoral, avoue un membre.
Le 10 mars dernier, le vice-président Patrick Lawson signait le communiqué d’exclusion de Jean-Claude Homawoo du parti pour «fautes disciplinaires lourdes», avec la précision que des dispositions sont prises pour procéder à son remplacement à la CENI. Et depuis ce 13 mars, le président Gilchrist Olympio envoie aux institutions saisies par la lettre du 11 mars, le courrier réponse en ces termes : «Je viens d’être informé du contenu de la lettre de l’UFC en date du 10 mars 2010 qui vous a été adressé à mon insu. Je voudrais, par la présente, vous dire qu’en ma qualité de Président national de l’UFC, je réitère la désignation par l’UFC et par moi-même de Me Homawoo Atsu Yao Fiagadzi Cosme Jean-Claude comme membre de la CENI au titre de l’UFC. Me Homawoo maintient sa position de Conseiller du bureau national de l’UFC et de conseiller spécial à mon cabinet».
C’est peut-être la haute trahison pour Fo Gil. Va-t-il partir avec son fidèle par le fait de Fabre & Cie ? Wait and see.

Le parti majoritaire dans les rues de Lomé
A victoire exceptionnelle, manif exceptionnelle

Avec moins de bruit, plus en nombre et dans le respect de l’ordre public, le Rassemblement du peuple togolais (RPT) est enfin sorti, le samedi 13 mars 2010, une bonne semaine après la proclamation provisoire des résultats de la présidentielle du 4 mars, pour fêter la victoire de leur candidat Faure Gnassingbé. Rien de commun avec les jacasseries ordinaires et quotidiennes.
Menés par le secrétaire général du parti, Solitoki Esso, des ministres du gouvernement, des députés de la majorité et d’autres cadres, les militants – plusieurs milliers de l’avis général de la presse et de la police – ont fait le parcours Place Colombe de la Paix-CICA Toyota-Ramco-Marché Le Togo-Bd du 13 Janvier-Plage de Lomé devant le palais de la Présidence. A la mesure du plébiscite de plus de 60% des voix recueillies par « Le Jeune », et saluées par ses pairs. L’occasion de féliciter les militants des efforts déployés, sur l’ensemble du pays, «pour permettre de sortir victorieux de cette compétition électorale», a transmis le secrétaire général au nom du candidat élu du parti. Mais surtout, et particulièrement, de s’étonner que la transparence du scrutin crée problème.
«De quoi nous accuse-t-on ? De l'excès de transparence? Quelle contradiction !», s’est étonné Solitoki Esso. «Vous n'organisez pas les élections, vous êtes critiqués et cela se comprend. Vous organisez les élections dans de très bonnes conditions de transparence, vous êtes critiqués. C'est le monde à l'envers», a déclaré le secrétaire général du Rassemblement du peuple togolais. Au sein du parti, et dans certains milieux, le constat est fait que 2007 et 2010 confèrent désormais au Togo un statut de «modèle dans le domaine électoral». «Rares sont les pays de la sous-région qui ont tout mis en œuvre comme notre pays pour traduire dans les faits la transparence des consultations électorales», a déclaré Solitoki Esso. Entre autres mesures ayant contribué à la transparence des votes : l’existence d’une Commission électorale nationale indépendante (CENI), la carte d'électeur infalsifiable et biométrique, la liste électorale biométrique, …le bulletin unique à souche numéroté pour garantir sa traçabilité. Bien que ce dernier n’ait pu permettre d’éviter les critiques et les contestations.
Nouveau défi dans 2 ans ou moins
La fête finie, place aux nouvelles responsabilités du parti majoritaire : «Cette victoire nous comble de joie, de satisfaction mais elle nous confère des responsabilités et des devoirs. Responsabilité de gérer dans l'intérêt de tous les Togolais les affaires de ce pays, qui est la propriété de tous. Devoirs de promouvoir un développement harmonieux et durable qui aura pour finalité l'homme. Devoirs de prendre les décisions, de les appliquer dans le respect et l'intérêt des autres», a admis M. Esso.
2007 et 2010 sont un acquis. Ils pourront l’être davantage aux prochaines élections législatives de 2012, théoriquement dans deux ans. Et la prise en compte des failles et des quelques ratées du processus électoral devra indubitablement rallier définitivement les partenaires à la cause du Togo. Tant les tâches sont encore énormes pour lesquelles les partenaires au développement sont plus qu’indispensables.
Et pour s’en tenir à une promesse réitérée du candidat vainqueur, le pays devra organiser ses élections locales en 2010. «Il y a une question qui me tient à cœur, nous avons le développement à la base, nous devons aussi promouvoir la démocratie à la base. Ici dans votre région des plateaux, dans votre préfecture et dans votre ville, vous devez avoir vos élus locaux qui prendront le relais de l’Etat pour ce développement à la base. C’est pour cela que je suis déterminé à organiser avant la fin de l’année, des élections locales pour que chaque citoyenne et chaque citoyen puisse participer à la démocratie et au développement», disait Faure Gnassingbé le 18 février dernier à Atakpamé lors du lancement de sa campagne électorale.
En 3 ans, entre 2007 et 2010, le parti majoritaire au parlement a grappillé quelques 300.000 voix supplémentaires. La percée de Faure Gnassingbé était visible dans les fiefs de l’opposition. C’est à 2012 de confirmer cette avancée sur terrain adverse. Et d’asseoir véritablement le RPT modernisé, l’une des plus vieilles formations politiques du continent qui tiennent encore.

Protestation contre la victoire annoncée de Faure
Les militants de l’UFC chargés contre la presse

On déraisonne finalement à l’Union des forces de changement (UFC). Pendant qu’ils crient qu’ils ont la solution pour «arracher leur victoire» de la présidentielle du 4 mars. On y a compris que le parti devait saisir la Cour constitutionnelle ou, tout au moins, présenter des preuves fiables de procès-verbaux des Commissions électorales locales indépendantes (CELI) que des représentants du parti étaient descendus jusqu’à Lomé présenter devant la presse. Rien de tout cela n’a été fait.
A défaut de lancer le MCA, Mouvement citoyen pour l’alternance, contre le palais de la présidence, les responsables du «seul parti de l’opposition» ont trouvé l’ultime chemin qui mène au trône : faire de la presse la cause de leur échec. Samedi en milieu de matinée, sur le Boulevard Houphouët-Boigny au niveau de Kpéhénou n°1, le collègue correspondant de l’Agence France Presse au Togo, Emile Kouton, en a fait les frais. A mille lieux de penser qu’il venait de faire la photo d’un militant pour illustrer son papier dans l’heure qui devait suivre, il se retrouve la minute d’après en face du quidam, puant l’alcool, chargé à blanc, qui se rua sur lui pour l’anéantir, aidé par une dizaine d’autres. Pendant qu’il demandait : « qui t’a dit de me photographier ? », il tentait en vain de lui arracher son appareil photo.
Le secours apporté par d’autres collègues journalistes fut vite anéanti, tant le groupe s’agrandissait. Devant la résistance d’Emile Kouton, ils se mettent à crier : «amener l’essence, on va le brûler !». Tant bien que mal, avec l’aide d’autres curieux devant leur domicile, les journalistes sont arrivés à s’extraire de la menace de ces jeunes que l’UFC avait mis devant son cortège de manifestation. Sans doute fier de leur soutien, et du fait que ces malheureux sont prompts à battre le pavé à des moments indus et sans aucune compréhension de la chose, le candidat malheureux à la présidentielle Jean-Pierre Fabre était au milieu de sa manifestation tout sourire. Aidé de ses amis du FRAC.
Définitivement, la presse, que l’UFC est de loin le parti à solliciter, est devenue sa cible. Les confrères de Nana FM, de Kanal FM et de Forum de la Semaine sont, depuis la proclamation des résultats provisoires, hésitants désormais à se rendre à des manifestations de l’UFC. S’ils ne sont pas recherchés. Ils ont commis le péché de diffuser en direct les résultats provisoires de la Commission électorale, pourtant proclamés devant la presse. Ou de ne pas faire l’option de défendre mordicus le parti dans ses élucubrations. Ils reçoivent des menaces de personnes qui affirment connaître leur domicile. «Vous croyez que c’est fini, ce n’est pas fini !», profèrent des appels anonymes. Entre-temps, c’est un confrère de Tingo-Tingo qui a été accepté au siège du parti, après qu’on ait consulté la personne ressource pour voir s’il n’a pas son nom sur la liste. En face de l’hôtel Palm Beach, un autre agité du parti a provoqué un Commandant de la FOSEP en ouvrant sur lui son sachet de pure water.
On n’y a pas cru, mais le Chargé de Communication du parti, Eric Dupuis, auquel les journalistes se sont plaints, samedi, des comportements des jeunes, a confirmé ce qui se dit en réunions : «Qu’est-ce que je peux faire pour vous? Nous avons arrêté un militaire avec le même badge de presse, c’est pour cela que les enfants agissent de la sorte », a-t-il donné comme réponse aux sollicitations des journalistes. Assez clair. Il ne restait plus qu’à quitter la manif pour épargner sa vie.
Que reste-t-il à Jean-Pierre Fabre pour prendre sa victoire ? Certainement, les journées « Togo Mort » qu’il compte décréter les prochains jours. Son intention est de mettre les fonctionnaires et les personnels parapublics à la maison. Selon ses grés. A la manière des chômeurs.

Pour améliorer les ressources de la Caisse de retraites du Togo
Six mesures sont envisagées par le gouvernement

Suivant le régime des pensions civiles et militaires, la Caisse de retraites du Togo (CRT) est principalement fondée sur le système de la répartition, en redistribuant en temps réel les cotisations des fonctionnaires en activité en faveur de ceux admis à la retraite. C’est l’une des sources de ses difficultés ressorties par des audits interne et externe.
Et depuis 2006, l’Etat vient en subvention. Face à la situation, celui-ci étudie des mesures d’amélioration des ressources de la CRT, en attendant un nouveau régime de protection et de sécurité sociale des agents et fonctionnaires de l’Etat et le nouveau régime de pension. Il s’agit de la réduction à quatre mois de traitement de base, au lieu de douze mois, de l’allocation de départ à la retraite, désormais supportée par le budget de l’Etat conformément aux recommandations du dialogue social ; de la cotisation obligatoire des fonctionnaires stagiaires et auxiliaires et la possibilité pour les agents permanents, contractuels et décisionnaires de l’Etat de constituer des provisions pour pension ; de la révision de certaines bonifications ; de la limitation à six enfants au maximum du droit à la majoration et aux allocations familiales ; de l’institution de majorations de retards encourus dans la validation des services et des études supérieures des fonctionnaires ainsi que dans le règlement des cotisations dues par les fonctionnaires en position de détachement ; et du financement des charges non contributives au moyen de ressources attribuées à la CRT.
En détails, le fonctionnaire bénéficiaire d’une pension perçoit, dans les trois mois suivant la date de son admission à la retraite, une allocation de départ à la retraite égale à quatre mois de traitement de base majoré de l’indemnité de sujétion. Pour la cotisation des agents permanents, contractuels et décisionnaires de l’Etat, la provision est destinée à régulariser la situation de l’intéressé vis-à-vis de la Caisse de retraites dès son intégration dans la Fonction publique. La pension d’ancienneté et la pension pour invalidité sont majorées de 10% en ce qui concerne les titulaires ayant élevé au moins trois enfants depuis leur naissance jusqu'à l’âge de 16 ans et de 5% par enfant au-delà du troisième sans que cette majoration puisse dépasser 25% du montant de la pension. Les titulaires de pensions bénéficient des allocations familiales servies aux fonctionnaires en activité ; le cumul de ces avantages est limité à quatre enfants. Pour un même enfant, les avantages ne sont donc pas cumulables entre eux.
La majoration pour enfant est attribuée au titulaire qui justifie avoir assumé la charge effective et permanente des enfants visés, par la production de tout document administratif établissant qu’ils ont été retenus pour l’octroi des prestations familiales. Le droit à la majoration pour enfant est acquis à la date d’admission à la retraite. Et, naturellement, les enfants conçus et nés après la cessation d’activité du fonctionnaire titulaire d’une pension n’ouvrent pas droit aux avantages.
En rappel, les audits interne et externe ont permis courant 2009 d’en savoir plus sur le déséquilibre financier de la CRT, notamment la dégradation du taux de dépendance en raison du gel des recrutements dans la Fonction publique qui consacre la vieillesse du système de répartition, le reversement partiel par l’Etat de certaines contributions comme l’abondement rétroactif, l’importance et l’indisponibilité des créances de la Caisse de retraites sur l’Etat et, par conséquent, l’absence d’une politique de placements, etc.

Panier de la ménagère
Les prix à la consommation en baisse de 0,2% en février

En hausse de 0,1% le mois précédent, le niveau général des prix à la consommation a enregistré une baisse de 0,2% en février 2010. Cette baisse provient essentiellement de la diminution de prix des fonctions de consommation « Produits alimentaires et boissons non alcoolisées » et «Boissons alcoolisées, tabacs et stupéfiants» qui ont enregistré respectivement une baisse de 0,9% et 3,4%. La baisse enregistré au niveau des produits alimentaires est due principalement à la diminution de prix des postes : « céréales non transformées », « Huile» et «légume frais » qui ont enregistré respectivement une baisse de 3,7% ; 7,2% et 6,1%, explique à L’Union la Direction générale de la statistique et de la comptabilité nationale.
Les produits qui ont enregistré une baisse sont : le maïs en grains crus (-3,0%), huile rouge (-7,8%) et ademè (-22,1%). Les produits qui ont enregistré une hausse sont : pain de blé en baguette (7,7%), manvi fumé (18,8%), gombo frais (22,1%) et tubercule d’igname (1,4%). En février 2010, le prix moyen au kilogramme du maïs en grains crus se situe à 165 francs Cfa contre 170 francs le mois précédent, indique la Direction de la statistique.
Calculé hors produits alimentaires, le niveau général des prix a enregistré une hausse de 0,2%. L’inflation sous–jacente (variation mensuelle de l’indice hors énergie, Hors "produits frais") quant à elle, a connu une baisse de 0,1%. L’analyse suivant la nomenclature des secteurs révèle que la baisse du niveau général des prix au cours de ce mois est à attribuer aux produits du secteur primaire qui ont enregistré une diminution de 1,1%.
Sur une échelle trimestrielle, le niveau des prix du mois de février 2010, comparé à celui de novembre 2009, est en hausse de 0,3%, tandis que, par rapport à février 2009 (glissement annuel), il a enregistré une baisse de 0,7%. Le taux d’inflation calculé sur la base de l’indice moyen des 12 derniers mois poursuit sa baisse depuis le mois d’avril 2009 et s’établit à 0,5% en février 2010 contre 1,1% le mois précédent. En novembre 2009, il est de 1,9% dans la zone UEMOA.

Culture
Musique : Ismaël Lô sur la scène du Sarakawa ce mercredi
Le Sénégalais Ismaël Lo se produira sur la scène de l’Hôtel Sarakawa ce mercredi 17 mars. C’est la première fois qu’il fera un spectacle au Togo. Il venait de faire un spectacle à Accra. L’ennui avec Ismaël Lô est qu’on ne sait si ce sera un concert en live ou en playback. Car lors de son dernier passage à Accra, Lô avait produit une insipide prestation.
Avec son harmonica et sa guitare, Iso Lô (c'est son surnom à Dakar) a donné au trépidant mbalax sénégalais un tempo plus cool, un son plus mélodique, proche parfois du rythm'n'blues. Personnage attachant, il parcourt désormais le monde depuis sa signature chez Polygram. Son tube "Tajabone" l'a fait connaître du grand public, lui qui n'était jusqu'alors connu que des férus de world music.
C'est au Niger, à Dongo Buti, patrie de sa mère d'origine Peul, que naît Ismaël Lô le 30 août 1956, où son père sénégalais, est alors en poste. Mais après le retour de la famille au Sénégal, Ismaël grandit à Rufisque près de Dakar. Son frère aîné écoute beaucoup de musique soul américaine, quant à Ismaël, il est plutôt sensible aux mélodies mandingues, ethnie la plus répandue en Afrique de l'Ouest. Mais dans la famille Lô, pas question de faire de la musique professionnellement. Ismaël passe tout de même beaucoup de temps à fabriquer des guitares et à en jouer avec ses cousins.
Il remplit vite les salles du Sénégal, et au cours d'une tournée en Gambie en compagnie de ses frères, il rencontre le Super Diamono de Dakar, célèbre orchestre qu'Ismaël admire depuis longtemps. Ils s'entendent à merveille et le groupe propose au chanteur d'intégrer la formation. Ismaël Lô, qui à ce moment là hésite encore entre une carrière de chanteur ou de peintre. Finalement, un an plus tard il rejoint le Super Diamono.
Celui que l'on surnomme le "Bob Dylan africain", signe en 1990 chez Barclay et sort un 6e album solo, "Ismaël Lô". Cet album "made in France" à dominante folk l'impose dans les charts européens en particulier grâce au titre "Tajabone".
En mai 1990, il remporte un gros succès au festival des musiques métisses d'Angoulême, et en 1991, il s'envole pour une tournée en Amérique du Nord.
Il sort également cette année-là, un album "Afrique Sunu", mais qui étrangement n'est pas diffusé en France, ainsi que "Khumbeul", qui sort en 1992 et n'est disponible qu'en cassette.
Radio France Internationale lui décerne le trophée RFI Sacem à l'occasion du concours Découvertes en octobre 1992.
C'est sous le label Mango Island, distribué par Polygram, que paraît en 1994, le dernier album d'Ismaël Lô, "Iso", surnom d'Ismaël depuis son enfance. Les douze titres de "Iso" mêlent les deux grands styles musicaux que l'on retrouve dans sa musique soit les mélodies tranquilles à la guitare ("Dibi dibi rek"), et le m'balax sénégalais ("Sénégambie"). On peut aussi citer un texte en français écrit par le parolier Etienne Roda-Gil ("La femme sans haine"). Cet album est applaudi par la critique en France et Ismaël Lô est désormais avec Youssou N'dour, une des figures emblématiques de la chanson sénégalaise parmi les plus connues et les plus appréciées en Europe.
En 1999, la chanson "Tajabone", issue de "Jammu Africa", retient l'attention de Pedro Almodovar qui l'utilise pour illustrer son dernier film "Tout sur ma mère".
Le 4 décembre 2002, il est fait Chevalier de la Légion d'honneur pour ses qualités artistiques, ses valeurs humaines et son action pour la Francophonie. Le Bob Dylan africain reçoit ses insignes au cours d'une cérémonie à l'ambassade de France de Dakar.

© L’Union du 16 mars 2010

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.