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Issa Hayatou n’a rien à faire du Togo

Si les autorités togolaises sont déçues par la CAF - et c’est un euphémisme – elles ne sont pas les seules. Pour l’éditorialiste de L’Union, « Aux premières heures de cet évènement tragique (l’attaque contre le bus des Eperviers, ndlr), ni la Caf, ni la Fifa n’ont eu de compassion pour mon pays ». Un constat terrible s’impose, écrit le journal : « Tout porte à croire que le Togo ne représente rien pour ces messieurs de la CAF ». L’Union cible en particulier Issa Hayatou, le patron de la Confédération.
Voici une sélection d’articles publiés par L’Union

Verbatim
Le staff de la Caf m’a déçu
Pendant que les Togolais pleurent leurs morts de Cabinda, les responsables de la Confédération Africaine de Football (Caf) dont le Président Issa Hayatou jubilent d’organiser dans de très bonnes conditions la Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2010.
En effet, pendant qu’ils se rendaient à leur lieu de campement pour le compte de la plus prisée des compétitions footballistiques africaines, les deux bus de l’équipe nationale togolaise, les Eperviers du Togo, ont été mitraillés par un groupe de rebelles cabindais. Dans ce guet-apens horrible, neuf compatriotes dont trois ont été grièvement blessés. Le lendemain, deux membres de la délégation togolaise ont succombé à leurs blessures. Il s’agit du chargé de la communication de la Fédération Togolaise de Football (Ftf) Stan Oclo’o et de l’entraineur adjoint des Eperviers Abalo Amélété. Dans la douleur et la consternation, le peuple togolais n’a d’yeux que pour pleurer ses morts alors que la compétition suit son cours normal. Avec la bénédiction de la bande à Issa Hayatou.
Aux premières heures de cet évènement tragique, ni la Caf, ni la Fifa n’avait eu de compassion pour mon pays. Pour preuve, l’étonnante condamnation du directeur de la communication de la Caf, le nigérian Habuba Souleymane, du mode de transport emprunté par les Eperviers. «Les règlements de la CAF sont clairs. Les équipes doivent emprunter l'avion plutôt que le bus. Je ne sais pas ce qui a pris le Togo de voyager en car. La seule chose que l'on puisse dire, c'est que l'incident n'a pas eu lieu dans la ville de Cabinda. On a des officiers de sécurité autour des stades et des hôtels. La CAN continue», a-t-il déclaré. Alors qu’aucun article des textes de la Caf ne comporte cette disposition.
Mieux, ce sont les bus de la Caf et des chauffeurs angolais qui amenaient l’équipe togolaise vers Cabinda. Et de surcroit avec des escortes angolais. Quel mépris !
A mon entendement, Issa Hayatou que le Togo a toujours soutenu dans ses tractations pour se maintenir à la tête de la Caf depuis plus de vingt ans et que personnellement j’apprécie pour son rôle dans le développement du football en Afrique, aurait eu une réaction beaucoup plus diplomatique et nettement responsable pour apaiser les cœurs et renforcer l’unité de la compétition, sa compétition. Je ne veux pas être discourtois à son endroit comme mon compatriote qui disait dimanche soir à l’atterrissage de l’avion présidentiel en provenance de Cabinda, je cite : « Issa Hayatou sait qu’il n’a plus besoin de nous pour son poste à la Caf… »
La faute à qui si les premiers responsables de la Caf se sont mal pris vis-à-vis du Togo? A notre petite taille et à notre poids léger dans cette compétition qui est une affaire de gros sous. Imaginons un instant que c’est le Cameroun ou la Côte d’Ivoire ou l’Egypte et dans les moindres mesures l’Angola, pays organisateur qui subissait cet affront. Le langage des responsables de la Caf changerait ; ils auraient un comportement plus décent, une approche plus humaine. Tout simplement parce que ces pays apportent beaucoup à la Caf, sponsors, spectateurs, annonceurs, etc. le tout se résumant à de gros sous. Finalement, tout porte à croire que le Togo ne représente rien pour ces messieurs. J’en suis déçu.

Attribution de commissaires aux comptes
4 nouvelles entreprises publiques passent à vérification

Le gouvernement togolais entame la liste d’attente de neuf entreprises dégagée après la dernière attribution des commissaires aux comptes. De quoi poursuivre la redynamisation des entreprises publiques et organismes autonomes bénéficiaires des subventions de l’Etat et des projets financés par des organismes internationaux dont la gestion incombe à l’Etat. Selon le rapport du Comité ad hoc mis par le Secrétariat permanent pour le suivi des Politiques de Réformes et des Programmes Financiers (SP-PRPF), en date du 24 décembre 2009, quatre nouvelles entreprises publiques ont leurs commissaires aux comptes. Il s’agit des Centres hospitaliers régionaux de Lomé Commune et de Tsévié attribués à PKF, de l’Institut national d’hygiène qui revient à SAFECO et du Centre hospitalier régional de Sokodé confié au cabinet Tate & Associés.
L’attribution est faite par consultation restreinte pour les entreprises n’ayant pas été attribuées. Elle a tenu compte non seulement des critères de performance des cabinets et de la répartition issue de l’appel à candidatures du 26 janvier 2009 dont les contrats de mission de la réalisation du commissariat aux comptes des entreprises publiques sont en cours de signature mais aussi des résultats du dernier appel à candidatures du 14 août 2009. Seuls les cabinets n’ayant pas atteint la limite des trois entreprises après les appels à candidature du 26 janvier et du 14 août 2009 étaient éligibles.
Selon la méthode, le cabinet est éligible si son score technique minimum obtenu est supérieur ou égal à 75 sur 100 points. L’obtention de la meilleure note permet de gagner une entreprise tout en tenant compte de l’équité. Cependant un cabinet peut soumissionner pour plusieurs entreprises mais ne peut pas gagner plus de trois entreprises ou établissements publics, organismes ou fonds d’Etat, en maintenant les acquis des anciennes attributions du 26 janvier 2009. Ainsi, PKF gagne, par la nouvelle attribution, deux entreprises après le LNBTP. Les cabinets SAFECO et Tate & Associés en gagnent une, chacun, après respectivement le CNTCT et l’ITRA, l’ODEF et le CNLS.

En rappel, le nouveau commissaire aux comptes aura pour mission d’assurer la vérification des comptes de l’entreprise selon les règles de l’art, de participer à la réunion d’arrêté des comptes de la société par le Conseil de surveillance, de présenter un rapport de commissariat aux comptes au Conseil de Surveillance à l’occasion des réunions d’approbation des comptes de la société et, plus généralement, de prendre les dispositions pour informer à temps le Conseil de Surveillance de tout événement de nature à porter atteinte au patrimoine de l’entreprise.
Indépendant, il doit tenir un registre de ses diligences professionnelles pour porter les indications de nature à permettre le contrôle ultérieur des travaux par lui accomplis, constituer un dossier contenant tous les documents reçus de l’entreprise ou de l’organisme contrôlé ainsi que les notes et les feuilles de travail établies (à conserver durant dix ans). Plus est s’assurer de manière permanente de la fiabilité du système de contrôle interne et procéder annuellement aux investigations nécessaires en vue d’apprécier notamment les procédures administratives, financières et comptables en vigueur au sein de l’entreprise ou de l’organisme. Les modalités d’établissement des budgets de fonctionnement et d’investissement ainsi que celles afférentes à la passation des marchés font obligatoirement partie des procédures à examiner. Il doit en outre s’assurer que les bilans et comptes de résultat sont réguliers et sincères.
Reste donc à attribuer, pour épuiser la liste d’attente, le Centre National de Transfusion Sanguine, le CHR-Dapaong, INFA de Tové, le Centre National d’Appareillage Orthopédique et le Central Régional d’Action Culturelle.

Présidentielle de 2010
Faure Gnassingbé devient candidat ce mardi
Cela ne souffrira d’aucun doute. Le président de la République sortant devra être investi ce 12 janvier 2010 par son parti, le Rassemblement du peuple togolais, à l’issue de sa convention nationale et à trois jours du deadline de la clôture des candidatures pour la présidentielle du 28 février. Jusqu’ici, le locataire du palais de la Marina n’a pas répondu aux multiples sollicitations qui le positionnent déjà comme le candidat idéal du «Togo nouveau», de la «jeunesse dynamique» et de l’immense «majorité silencieuse».
La démonstration de force a été renouvelée ce week-end par le Mouvement des jeunes pour la popularisation de la bonne gouvernance (MJPG) pour la «reconduction» de l’actuel président du RPT dans ses fonctions de chef de l’Etat à l’issue de la présidentielle. Déjà le 28 novembre dernier, le MJPG avait investi le candidat Faure.
Pour leur part, les candidatures se succèdent. Après la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) qui engage Mme Adjamagbo-Johnson, le Parti démocratique panafricain (PDP) investit son président, Bassabi Kagbara. Pendant ce temps, l’UFC et ses affidés jouissent de la rue avant de se décider. Tout devra s’éclaircir le vendredi prochain à minuit.

GDSF, le nouveau soutien à peine voilé pour Faure
«Nous ne sommes pas là ce matin pour vous dire de voter tel ou tel candidat (…) Nous avons de très bonnes relations avec tous les partis comme le CAR, la CDPA, l’UFC, le PDR, le RPT, etc. Et nous ne faisons pas l’éloge de l’actuel président de la République qui doit être au-dessus de la mêlée». Cette déclaration du Secrétaire général du Groupe des Démocrates Sans Frontières (GDSF) n’a pas empêché d’entrevoir une nouvelle organisation en soutien au candidat Faure Gnassingbé à mois de deux mois de l’élection présidentielle.

Même si Prince Noël Hanvi veut plus se contenter d’annoncer la naissance de la branche togolaise de son association. La déclaration liminaire n’a pas manqué de repasser les acquis de l’actuel Président de la République. Sans souvent citer son nom. N’empêche.
«Il s’agit de soutenir notre pays partout où nous serons, de stimuler encore plus la conscience de nos frères et sœurs restés au pays et, enfin, d’appuyer toutes les présomptueuses et encourageantes réformes entreprises dans le pays par notre charismatique et pragmatique président, son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé», affirme d’entrée le GDSF lors de la conférence de presse du 8 janvier 2010. Et de poursuivre que, indubitablement, notre président a besoin de notre service et volontariat en ce moment précis de l’histoire de notre pays et nous en appelons à l’amour de nos frères et sœurs pour aider à changer le cours de notre histoire dans la réconciliation, dans la paix et dans le développement.

«Et notre vie en sera plus riche, notre nation plus forte et un jour, pas très loin d’ici, nous nous souviendrons que c’était un moment où notre propre histoire et celle de notre pays avaient convergé, et que notre président dans un dynamisme de son jeune âge déploya toutes ses potentialités pour faire du Togo une grande nation».
Le GDSF ne s’est pas privé de revenir sur le dernier discours du chef de l’Etat à la Nation. «Les deux mesures, à savoir la célébration dans la sobriété du 13 janvier 1963 et le rapatriement des restes de feu Olympio peuvent être interprétées comme des mesures électoralistes, mais elles ne doivent pas nous empêcher outre mesure de nous rappeler qu’elles ont été ou qu’elles avaient été dans notre pays et dans le temps, sources de conflits sur fond de tribalisme et de régionalisme», avance M. Hanvi. Plus est, il rêve d’un trophée de bonne conduite pour le Togo ; ce qui devra passer par une élection présidentielle belle à travers un code de bonne conduite c’est-à-dire, démocratique, pacifique, aux résultats acceptés de tous. «Nous voulons rappeler à nos compatriotes que nous ne devons pas nous contenter des positions figées radicales. Nous devons bien au contraire nous adapter toutes les circonstances du nouveau siècle et de démontrer que notre volonté de bâtir un Togo véritablement pacifié, libre et démocratique ne saurait en aucune façon être mise en doute», conseille-t-il.
L’organisation est née le 9 février 2009 à New-York dans le quartier de Bronx dans un élan de sursaut patriotique de Togolais vivant au Canada, en Chine, en Italie et aux Etats-Unis. Elle veut apporter ses énergies physiques, morales, intellectuelles, voire spirituelles à la pais et à l’essor du Togo.

Après avoir ratifié le Traité révisé
Un décret crée une commission nationale de l’OHADA
Le décret est signé le 10 décembre 20089 par le premier ministre Gilbert Houngbo. La Commission nationale de l’organisation en Afrique du droit des affaires est chargée de l’étude et du suivi des questions relatives à la coopération et à l’intégration en matière du droit des affaires. Elle assure le traitement, la mise en œuvre et le suivi des actes et décisions relatifs à l’harmonisation du droit des affaires, l’étude des avant-projets d’actes uniformes ou de règlements et la formulation d’observations pour le compte du gouvernement, la promotion de la formation des utilisateurs du droit des affaires, la collecte, la centralisation, la diffusion de l’information juridique appropriée et la vulgarisation du droit des affaires harmonisé, l’organisation et le suivi de la mise en conformité de la législation nationale par rapport au droit des affaires harmonisé.

Plus est, la formulation au gouvernement d’observations sur les difficultés constatées dans l’application du traité, des règlements et des actes uniformes, l’étude sur l’opportunité de saisir la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA) pour avis consultatif.
La Commission nationale dont les ressources proviennent de l’Etat à travers le budget général, de l’OHADA, des bailleurs, des dons et legs, rassemble des représentants de l’Exécutif (ministères de la Justice, de l’Economie et des finances, du Travail et de la sécurité sociale, du Commerce, de l’industrie, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, des Transports), de l’Ordre des avocats, de la Chambre des notaires, des huissiers de justice et des commissaires-priseurs, de l’Ordre des experts-comptables, de la faculté de droit des deux universités du Togo, de la BCEAO, de l’association professionnel des banques, de la Chambre de commerce, du Patronat et de l’association togolaise des consommateurs.
Jusque-là, c’est l’arrêté du 11 février 1998 qui règle la nomination des membres de la Commission nationale sur l’harmonisation en Afrique du droit des affaires.
Rappelons que le projet de loi autorisant la ratification du Traité portant révision du Traité relatif à l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) est adopté le 14 décembre 2009 par le parlement togolais, après son adoption en conseil des ministres le 30 septembre 2009. Il s’est agi de régler les insuffisances apparues dans l’organisation et le fonctionnement de l’OHADA, en vue de doter l’organisation d’une haute instance politique capable de lui insuffler une dynamique nouvelle, réviser certaines dispositions du préambule et du Traité donnant prétexte à l’interprétation erronée selon laquelle l’OHADA est «une organisation fermée des pays africains francophones ou de la zone franc» alors que celle-ci est ouverte à toute l’Afrique. Plus est, les règles et les institutions sont adaptées aux exigences d’une plus grande efficacité, notamment les dispositions relatives aux langues de travail, au nombre de juges, etc. Ainsi, le français, l’anglais, l’espagnol et le portugais sont retenus comme langues de travail de l’OHADA. Tous les arbitres de la Cour commune de justice et d’arbitrage, dans l’exercice de leurs fonctions, jouissent des mêmes privilèges et immunités diplomatiques que les fonctionnaires de l’OHADA. Les immunités et privilèges peuvent être levés par le Conseil des ministres, selon les circonstances.
En outre, les juges ne peuvent être poursuivis en dehors de l’exercice de leurs fonctions qu’avec l’autorisation de la Cour.
Saisie par la voie du recours en cassation, la Cour se prononce sur les décisions rendues par les juridictions d’appel des Etats parties dans toutes les affaires soulevant des questions relatives à l’application des actes uniformes et des règlements prévus au Traité à l’exception des décisions appliquant des sanctions pénales. L’incompétence manifeste de la Cour peut être soulevée d’office ou par toute partie au litige in limine litis.

Un séminaire de formation du 26 au 28 janvier à Lomé
Le Cabinet CH Consulting, en partenariat avec L'Ordre National des Experts Comptables et Comptables Agréés (ONECCA - TOGO) et le SCAC - Togo, organise du 26 au 28 janvier 2010 à Lomé un atelier de formation et de sensibilisation sur le Risque Pénal dans la mise en œuvre de la Législation OHADA. Autour du thème : «Le Risque Pénal dans la gestion Comptable et financière: Responsabilité du praticien et des autres acteurs dans le cadre de la législation OHADA».
Il sera animé par un collège de praticiens, magistrats et universitaires spécialistes du droit OHADA et donne le ton à une série d'opérations de promotion du Droit communautaire des Affaires, programmée dans le cadre de l'année de la présidence du Conseil des Ministres de l'OHADA par le Togo.

Facile accessibilité des zones de culture
Le programme « 50 km de piste par préfecture » reprend
L’ambitieux programme de doter chacune des préfectures du Togo d’au moins 50 kilomètres de piste rurale va se poursuivre. Sinon s’achever en 2010. L’objectif du départ était de boucler les travaux en 2009. Visiblement, le timing était trop serré pour les entrepreneurs. Le projet de budget 2010, récemment approuvé par l’Assemblée nationale, a donc prévu une dotation importante aux fins d’achever le programme « Réhabilitation de 50 km de piste par préfecture ».
Sur le budget des travaux, seulement une tranche initiale de 30% des marchés avait été versée aux entrepreneurs. Officiellement, ce retard dans l’exécution des travaux de réhabilitation est attribué au non payement à temps des redevances des sociétés de téléphonie mobile Moov et Togocel.
En mi décembre 2009, le ministre Gilbert Bawara souhaitait que les fonds soient rapidement mis à la disposition des entrepreneurs (en début d’année 2010) qui interviennent dans les zones de café/cacao pour que ceux-ci n’y trouvent pas l’argument de faire retarder les travaux. Tout en fustigeant des comportements peu sérieux des entreprises et des cabinets de contrôle. «Sur le plan de la qualité, les bureaux d’étude et de contrôle qui seraient défaillants dans le contrôle scrupuleux des travaux sont considérés comme des complices éventuels des insuffisances qui seraient constatées. Il y a des défauts qui étaient constatés et qui ne sont pas dûment relevés par les bureaux de contrôle et donc je les tiens comme des complices des entreprises. Il faut que ce soit très clair. On attend des bureaux de contrôle qu’ils fassent leur travail scrupuleusement, et éventuellement qu’ils fassent les observations nécessaires et à temps utile pour que les entreprises puissent corriger les défauts lorsqu’ils sont constatés en cours de réalisation. Si pour une raison ou une autre, des défauts ne sont pas relevés, ou qu’ils sont relevés mais pas corrigés ou dissimilés, je considère que les bureaux de contrôle sont complices.
Quant à vous, les entreprises de réalisation de ces travaux, je pense que le cahier de charges est très clair. Dans notre pays, des pluies viennent parfois nous créer des surprises et ravagent les travaux que nous avons réalisés. Mais ne comptez pas sur les pluies pour être des recours : vous réalisez mal les travaux et vous vous dites que comme la pluie viendra tout ravager, on va dire que c’est la pluie qui a détruit les travaux, alors que les travaux ont été mal faits. Ça ne vous sera pas d’un secours. Essayez de travailler en citoyens honnêtes et en entreprises compétentes. Si, du côté du gouvernement, nous essayons d’assurer une promotion de l’entreprenariat national, de faire en sorte que vous puissiez contribuer aux appels d’offre qui sont lancés, il vous appartient de votre côté de démontrer que vous voulez vraiment apporter votre part et le faire dans des conditions très honnêtes», disait-il. Et d’ajouter : «Il m’est arrivé de constater que les entreprises, sur le terrain, ont mobilisé les populations, parfois comme des ouvriers sur leurs chantiers, ont effectué les travaux et ont détalé sans satisfaire pleinement les gens qui ont été recrutés comme contractuels sur le terrain.

Je vous encourage, dans les localités où vous travaillez, à vous appuyer sur la main d’œuvre locale pour que les bénéficiaires des ouvrages que vous allez réaliser se sentent impliqués et concernés. De même, travailler avec les autorités locales, qu’elles soient les chefs traditionnels, les chefs de canton, les chefs religieux, les ONG, les associations, pour les responsabiliser concernant l’entretien et le maintien des ouvrages qui vont être réalisés. C’est leur bien ; elles ont le devoir et la responsabilité d’en assurer le bon usage et l’entretien. En contrepartie, assurez-vous que ces gens soient payés convenablement. Travaillez en bonne intelligence avec les populations».

Sécurité alimentaire
La subvention de l’ANSAT est évoquée
L’Agence nationale pour la sécurité alimentaire au Togo (Ansat) se trouve dans le viseur des élus du peuple. Thème débattu : la subvention par l’Etat de cette agence. Chaque année, l’agence bénéficie du même niveau d’appui de l’Exécutif, niveau d’appui souvent mentionné dans le budget de l’Etat, au point d’accrocher la curiosité des députés.
Le raisonnement est simple : en vendant du maïs et autres produits, l’Ansat exercice du commerce, donc supposée réaliser des bénéfices. La réponse des émissaires du gouvernement à la Commission des lois du parlement, à l’examen de la loi de finances en décembre, fait paraît que la structure chargée de la sécurité alimentaire fait presque dans l’humanitaire. Tout comme les années précédentes, l’Ansat a acquis fin 2009 le maïs à 18.000 francs Cfa le sac de 40 kilos. Pour le revendre à 16.000 francs, soit une perte sèche de 2.000 francs par sac. A refinancer pour lui permettre de retourner vers les paysans pour la saison suivante.
Un argument qui n’a pas convaincu les élus : «Dans tous les cas, le maïs et l’engrais étant vendus et non distribués gratuitement, les recettes correspondantes devraient permettre de diminuer progressivement le niveau des subventions», ont-ils simplement estimé.

Taux de pression fiscale dans l’UEMOA
Le Togo vise la barre de 17% recommandée
En dépit des résultats en dents de scie, le Togo est convaincu d’atteindre le taux recommandé de 17% de pression fiscale au sein de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). Ce ratio, explique le ministère des Finances, a évolué, passant de 15,4% en 2006 à 16,1% en 2007. Il se situe à 14,8% en 2008 pour une norme communautaire d’au moins 17%. «Les efforts vont se poursuivre vers l’élargissement de l’assiette fiscale pour atteindre à terme cet objectif», promet-on. En rappel, pour une nouvelle fois, le projet de loi de finance pour l’année fiscale 2010 vise, entre autres, le renforcement de la fiscalité intérieure en vue d’en améliorer le rendement et l’efficacité, en respectant les contraintes liées à la transition fiscale de l’Uemoa.
Le taux de pression fiscale est l’un des huit critères de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité entre les Etats membres de l’Uemoa adopté le 29 janvier 2003. Les huit critères sont rangés en critères de premier rang et en critères de second rang.. Dans les critères de premier rang, par exemple, le solde budgétaire de base sur PIB doit être supérieur ou égal à 0%. Au Togo, il a évolué en dents de scie, passant de -0,6% à -0,9% puis à -0,7% de 2006 à 2008. Le taux d’inflation annuel moyen doit être inférieur ou égal à 3%. Il est passé de 2,2% en 2006 à 8,7% en 2008 au Togo.
En critères de second rang – dont le taux de pression fiscale –, le ratio masse salariale sur recettes fiscales est passé de 33,1% en 2006 à 32,8% en 2007, pour s’établir à 33,3% en 2008. Pendant que la norme communautaire était fixée à 35%.
Jusqu’alors, le Togo, tout comme d’autres pays, peine à respecter les critères de convergence de l’Union. Mais on reste convaincus qu’avec les réformes entreprises ces dernières années, l’objectif est vite atteint.

Relance de l’agriculture
Les paysans togolais en forum à partir de jeudi
Les paysans togolais participeront du 14 au 16 janvier à un grand forum à Kpalimé (environ 119 km au sud-ouest du Togo) sous le thème «le forum national du paysan togolais, un espace d’expression démocratique pour un développement durable ».
L’attention sera plus portée sur le bilan un an après le forum de Kara et sur les perspectives. Cette rencontre à laquelle participeront également des experts du ministère de l'agriculture se veut un cadre de concertations et d’échanges entre paysans d’une part, et paysans et responsables du ministère de l’agriculture d’autre part. Plusieurs sujets seront développés au cours de cette grande rencontre visant à mettre en place de nouvelles stratégies pour la nouvelle campagne agricole. Pôle de relance du secteur de l'agriculture au Togo, ce rendez vous doit permettre aux acteurs du monde paysan de redéfinir les rôles pouvant concourir à la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement au Togo. Il fera par ailleurs une situation sur l'accès durable aux ressources productives et aux marchés. «C’est un cadre qui permet aux autorités et aux producteurs de discuter des contraintes ou des préoccupations des paysans», a affirmé le ministre de l’agriculture, Messan Kossi Ewovor.
Le Togo faisait face à une menace de crise alimentaire après des années successives d’inondations dont l’impact a été particulièrement catastrophique pour les campagnes agricoles 2007-2008 et 2008-2009. En janvier 2009, les autorités togolaises ont soumis aux partenaires au développement - lors d’une table ronde qui a réuni les deux parties à Kara - un document de stratégie visant à relancer ce secteur. Le document de stratégie de relance du secteur agricole vise notamment l’amélioration du cadre institutionnel, une meilleure structuration du monde paysan et l’accès durable aux ressources productives et aux marchés.
Au total, 14 actions couvrant tous les domaines du développement sont recensées dans le plan d’actions d’urgence pour un coût total de 92,546 milliards de Fcfa.
Mais, en vue d’apporter une réponse rapide à la problématique de sécurité alimentaire, les autorités togolaises ont ciblé dans ce document, les sous-secteurs vitaux de la production végétale et animale. Ainsi, cinq projets d’intervention rapide ont été soumis au financement des partenaires pour un montant de 32,309 milliards de Fcfa.
En février 2009, plus de 800 paysans étaient réunis à Kara pour une première fois afin de penser à l’avenir de leur secteur. Ce fut un évènement national qui a vu la participation du chef de l’Etat Faure Gnassingbé qui, à la fin des travaux a honoré le monde paysan en élevant dix producteurs agricoles à la distinction des officiers de mérites agricoles pour leur labeur en faveur de l'agriculture .Deux cent autres prix ont été décernés aux meilleurs producteurs et groupements oeuvrant dans l'agriculture, l'élevage et la pêche.
Les paysans participant au forum s’étaient à leur tour engagés à relancer l'agriculture togolaise. Ainsi, se sont-ils engagés lors de la campagne 2009-2010 à porter la production du maïs de 600. 000 à 720. 000 tonnes, le sorgho de 275. 000 à 288. 000 tonnes et du riz paddy de 100. 000 à 120. 000 tonnes. Des objectifs largement dépassés puisque la production céréalière du Togo oscille aujourd’hui entre 850.000 et 900.000 tonnes.

Développement à la base :
Faure Gnassingbé offre son soutien à l’Ogou et le Zio
Le président de la République Faure Gnassingbé s’était rendu samedi dernier dans les cantons d’Akparé et d’Adoubenou dans la préfecture de l’Ogou, de Gape Centre, Gape Kpodzi et de Bolou dans la préfecture du Zio, pour apporter son soutien aux populations rurales, notamment les groupements agricoles. Le chef de l’Etat a offert à groupements des équipements afin de développer d’avantage leurs activités. Le déplacement du chef de l’Etat se situe dans le cadre du programme d’interventions du ministère en charge du développement à la base qui s’est fixé comme objectif de soutenir les populations en matière d’équipements et de réhabilitation d’infrastructures socio-sanitaires. Beaucoup de réalisations ont été faites depuis presqu’un an à travers plusieurs localités du Togo, notamment pendant l’année 2009.
Pour la première sortie de cette année, le ministère a donc ciblé les localités de l’Ogou et du Zio. Le lot de matériel remis à ces organisations paysannes est constitué entre autres de houes, coupe-coupe, pelles, brouettes, dabas, moulins, motos-pompes, égreneuses, moulin à manioc, pulvérisateurs, bottes, gants, marmites métalliques ; bassines en aluminium, pulvérisateurs. Ce lot de matériels est estimé à 55 millions CFA. Une grande partie de ce lot de matériel a été remis à Akparé et Adoubenou.
En plus de la remise officielle d’équipements, le ministère en charge du développement à la base à eu à réceptionner des bâtiments scolaires réfectionnés. Il s’agit de la réhabilitation d’un bâtiment scolaire de quatre classes avec direction scolaire au Lycée de Gapé-Centre de près de 10 millions Cfa, et celle du CEG d’un coût estimé 14,5 millions. Les bâtiments scolaires sont équipés de tables bancs et bureaux des enseignants.
La réception des populations
Dans toutes les localités, le Président Faure Gnassingbé avait eu un accueil grandiose de la part des populations qui se sont déplacées massivement pour l’occasion. Le président a souhaité que les organisations travaillent dans l’unité et la solidarité. A Akparé, les populations visiblement enchantées de la visite du président –chose rare dans l’histoire du Togo sauf pendant les campagnes électorales-, l’ont assuré de leur soutien à la présidentielle. De nombreuses personnes interrogées ont dit leur satisfaction quant aux matériels fournis et aux efforts de paix et de réconciliation du chef de l’Etat. Ce dernier a déclaré poursuivre son œuvre de réconciliation nationale, c’est pourquoi demande-t-il, à la formation du prochain gouvernement, quelque soit l’issue de la présidentielle, l’équipe dirigeante devra être composé des membres représentatifs et compétents de tous les partis. « Le Togo a besoin des bras de tous ses fils », a-t-il martelé à l’applaudissement des populations.
Les malheureux événements du Cabinda ont malheureusement terni le déplacement du chef de l’Etat, qui très attristé par le sort des Eperviers, n’a pas manqué de demander des prières aux populations et d’appeler à plus de bon sens politique de la part des populations. Dans ce pays où les Eperviers sont malheureusement tombés dans une guerre fratricide, le président a invité les populations à prendre exemple sur les méfaits de la guerre. «Là-bas, des gens ne sont pas d’accord sur la situation politique et ont pris des armes contre le gouvernement. Ici, il faut que les désaccords se résolvent par la voix du dialogue ». Partout le président a réitéré le même message. «Les esprits ne doivent pas s’échauffer pendant la campagne», a-t-il suggéré. Avis sage donc aux gens de l’autre bord, un peu trop surexcités ces temps-ci.

© L’Union du 12 janvier 2010

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