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L'Etat cherche des acquéreurs

L’échéance d’appel d’offres pour la privatisation de cinq hôtels publics au Togo est repoussée au 28 décembre 2009, écrit vendredi L’Union.
Les établissements concernés sont l’hôtel de la Paix à Lomé, l’hôtel 30 Août à Kpalimé, le Roc Hôtel d’Atakpamé, l’hôtel Central de Sokodé et l’hôtel Kara à Kara.
Si les quatre derniers établissements sont peu ou prou fonctionnels, avec la précision que l’Hôtel 30 Août de Kpalimé a récemment augmenté des tarifs après des travaux de rénovation, l’Hôtel de la Paix (situé en bord de mer) est en ruine. L’acquéreur devra procéder à une rénovation lourde ou à la destruction pure et simple du bâtiment.
Mais alors que l’Etat cherche des repreneurs, un groupe privé espagnol serait sur le point de lancer la construction d’un complexe hôtelier de luxe en bord de mer, à côté de l’hôtel Sarakawa. Par ailleurs, le « 2 février » a été vendu à une société libyenne qui est en train de le rénover. Dans ce contexte, l’hôtel de la Paix pourra-t-il séduire des investisseurs. Réponse vers le 30 décembre à l’ouverture des offres.
Voici une sélection d’articles publiés par l’Union
Verbatim
Faure peut se frotter les mains
Dans les états-majors des partis politiques légalement constitués, le scrutin présidentiel de février 2010 est le seul ordre du jour à toutes les réunions. Ceux qui sont en mesure de présenter leur propre candidat, en dehors du parti au pouvoir le Rpt – il faut reconnaître qu’une élection est une affaire de gros sous- concentrent leur stratégie de campagne autour de leur homme.
Malheureusement, nous ne sommes qu’en précampagne et visiblement les gens se mélangent les pétales.
Depuis la déclaration de l’UFC réclamant la modification du mode de scrutin d’un tour à deux, plusieurs réactions ont suivi. En occurrence celles de Agbéyomé Kodjo et de Kofi Gnamgname. Pour le premier, il est tard de faire cette réclamation à deux mois de la date fatidique et pour le second les autres opposants manquent de stratégie. Seulement contre toute attente, ils étaient tous les deux présents, au-devant, à la marche de protestation le samedi dernier autour des leaders de l’Ufc et du Car.
Face à cette attitude taxée d’hypocrisie politicienne au sein de l’opinion, personne ne comprend plus la politique pratiquée sur la terre de nos aïeux. D’autant plus que ce sont les mêmes qui ont refusé de soutenir la candidature de Gilchrist Olympio qui s’est autoproclamé candidat unique, légitime et légal de l’opposition.
Au départ, ils ont fait savoir aux populations que l’objectif commun pour eux tous en 2010 est de s’unir pour bouter dehors le candidat de la majorité présidentielle, sans nul doute Faure Gnassingbé. Au moment de se décider pour faire réellement ce front, ils prennent la ligne parallèle pour se positionner chacun de son côté. D’ailleurs, la manière de se dénoncer et de ne pas s’accepter mutuellement est aberremment criarde. Passons.
Après la marche du samedi 28 novembre dernier, certains avaient cru que l’opposition allait finalement sortir la fumée blanche. C’est compter sans la détermination du groupe de ces "chiens politiques", pardon, politiciens, de se camper sur leur position qui nous rappelle la candidature unique du CODII avec Edem Kodjo face à Feu Gnassingbé Eyadéma.
En son temps, on entendait dire : « si ce n’est pas moi, ça ne doit pas être Kodjo ! ». Et Kodjo démissionna sous leur délire. Bravo opposants de mon pays!
Aujourd’hui, Faure Gnassingbé, candidat poussé par la masse populaire en attendant son investiture par le Rpt, ne peut que se réjouir. Son chemin est tout tracé pour la victoire finale.


Dans sa stratégie pour l’année 2010
Le Togo plafonne son endettement public à 144 milliards FCfa
Le chiffre est donné par le Comité national de la dette publique. Ce plafond d’endettement du Togo pour 2010 comprend des décaissements sur des conventions déjà signées ou en cours de négociation pour un montant d’environ 76,6 milliards de francs Cfa et des tirages devant provenir de nouveaux emprunts à autoriser pour un montant d’environ 67,4 milliards de francs Cfa (décaissements sur prêts projets et programmes à rechercher). Et, par comparaison, le pays projette un endettement public de 147,5 milliards de francs Cfa et 126,3 milliards de francs Cfa, respectivement en 2011 et 2012.
Aujourd’hui, l’emprunt public se justifie car les effets négatifs de la suspension de la coopération, notamment avec les institutions de Bretton Woods, continuent de se ressentir. Les performances économiques enregistrées sont faibles et s’établissent à 2,2% en moyenne sur la période de 2002 à 2009. Un taux inférieur à celui de la croissance démographique estimé à 2,4%. Pour 2010, il est visé l’atteinte d’une croissance économique réelle de 2,6% et l’accroissement des recettes intérieures.
C’est ici qu’il faut lutter contre les circuits de détournement des deniers publics, devant le constat objectif qu’aucune aide extérieure n’est gratuite.
Quels que soient les beaux discours diplomatiques. Pas d’intérêt, pas d’action, enseigne le Droit. Il faut tendre vers la limitation maximale des aides. Surtout que le besoin de financement brut de l’Etat en 2010 ressortirait 256,2 milliards de francs Cfa, soit environ 16,32% du produit intérieur brut (PIB). Avec le montant des projets de développement financés sur ressources extérieures à 151,9 milliards de francs Cfa, l’amortissement de la dette publique à 63,9 milliards et le déficit budgétaire de base à 40,4 milliards de francs Cfa. Par projection, le besoin de financement brut est de 236,6 milliards en 2011 (soit 14,50% du PIB) et 197,2 milliards en 2012 (soit 11,68% du PIB).
Qu’à cela ne tienne, pour la couverture partielle du besoin, le gouvernement entend mobiliser fortement des capitaux non générateurs d’endettement (dons projets et programmes) à hauteur de 104 milliards de francs Cfa, soit 6,63% du PIB. D’où un besoin d’endettement net de 144 milliards, soit 9,17% du PIB.
Pour la couverture des besoins d’investissement prioritaires notamment la réhabilitation et la construction des infrastructures routières, le développement de l’agriculture et le renforcement des secteurs sociaux (éducation, santé), l’Exécutif envisage de recourir essentiellement aux ressources extérieurs (dons et prêts surtout concessionnels). Il n’est pas exclu de faire appel à l’épargne sur le marché sous régional.
Par le jeu de la dette, l’objectif est de pourvoir aux besoins de financement de l’Etat et de lui permettre d’honorer ses obligations de paiements futurs à long terme, au moindre coût possible tout en minimisant les risques y afférents.
En rappel, au 31 décembre 2008, le stock de la dette publique du Togo est évalué à 1.247,5 milliards de francs Cfa dont 688,4 milliards pour la dette extérieure et 559,1 milliards pour la dette intérieure. Soit respectivement 55,2% et 44,8% du stock total. Il représente 88,2% du PIB. Les recettes budgétaires ont été absorbées à hauteur de 25,8% par le service de la dette en 2008. L’encours de la dette extérieure est estimé à 750,7 milliards de francs Cfa en 2009.
Le service de la dette totale est passé de 54,13 milliards de francs Cfa en 2002 à 57,02 en 2008 ; il est estimé à 59,5 milliards à fin 2009. Avant 2006, le Togo a essentiellement vécu sur ses ressources propres. Toutefois, il a eu recours aux prêts et dons extérieurs et a accumulé d’importants arriérés de paiements intérieurs et extérieurs. Depuis 2006, il a entrepris la diversification de ses sources de financement en faisant recours au marché financier régional sur lequel il a mobilisé 36,3 milliards de francs Cfa en 2006 et 20 milliards en 2007 par émission d’emprunt obligataire.
Le Togo a aussi levé 10 milliards et 15 milliards de francs Cfa respectivement en 2008 et 2009 par émission de bons du trésor pour couvrir des besoins de trésorerie.
Par définition, le stock de la dette est l’encours de la dette qui prend en compte les intérêts échus. Quant au service de la dette, il est le principal remboursé ou à rembourser ainsi que les autres charges liées à l’emprunt (intérêts, commissions) payées ou à payer pendant une période donnée. Et l’encours de la dette est le montant à une date donnée des décaissements de dette non encore remboursés.


Berlin réduit la dette togolaise de 6 milliards Cfa

Après le Japon, la France, la Chine et le Club de Paris, c’est le gouvernement allemand qui vient d’effacer 9,148 millions d’euros (soit 6 milliards de francs Cfa), constituant une partie de la dette du Togo. L’accord fait suite aux négociations entamées avec le Fonds monétaire et qui ont abouti au point de décision de l’initiative des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) le 25 novembre 2008. Par ailleurs, l’Allemagne rééchelonne, pour le compte du Togo, une dette de 9,076 millions d’euros, soit 5,9 milliards de francs. Les documents ont été signés, mardi à Lomé, par le ministre de l’Economie et des finances Adji Otèth Ayassor et l’ambassadeur d’Allemagne Alexander Beckmann. Ce qui traduit, d’après le ministre Ayassor, «la volonté de l’Allemagne d’appuyer le Togo dans le processus PPTE».
Depuis la reprise de la coopération avec les partenaires, le Togo s’est imposé de gros efforts, notamment le programme de réforme économique et social. Le pays espère ainsi atteindre, début 2010, le point d’achèvement de l’initiative PPTE qui ouvre la voie à l’annulation de presque la totalité des dettes contractées. Les ressources issues de ces annulations pourront être orientées vers des investissements dans des secteurs porteurs de relance économique et de lutte contre la pauvreté.
Le moins que l’on puisse retenir, c’est que le diplomate allemand a affirmé que cette annulation était «une reconnaissance des efforts menés par le gouvernement en matière de bonne gouvernance et de promotion de la démocratie». Soulignant «l'engagement de son pays à soutenir les actions de développement du Togo».


Privatisation des hôtels publics
Le gouvernement joue la prolongation
Initialement fixée au 26 novembre dernier, l’échéance d’appel d’offres pour la privatisation de cinq hôtels publics est repoussée au 28 décembre 2009. L’ouverture des offres devant intervenir le 30 décembre 2009 conformément à la nouvelle pratique dans les marchés publics, c’est-à-dire en présence des soumissionnaires ou de leurs représentants.
C‘est la concrétisation de la politique de désengagement de l’Etat des secteurs de productions et de services. Cinq établissements publics hôteliers sont concernés : Hôtel de la Paix à Lomé, Hôtel 30 Août de Kpalimé, Roc Hôtel d’Atakpamé, Hôtel Central de Sokodé et Hôtel Kara à Kara.
Si les quatre derniers établissements sont peu ou prou fonctionnels, avec la précision que l’Hôtel 30 Août de Kpalimé a récemment augmenté des tarifs après des travaux de rénovation, l’Hôtel de la Paix (situé en bord de mer) est fermé à la clientèle depuis plusieurs années. Jadis fleuron de l’industrie hôtelière togolaise, aujourd’hui bâtiment fantôme, sa démolition était officiellement annoncée courant mai 2007. Il devait laisser la place à un nouvel établissement depuis lors, après un décret en conseil des ministres autorisant sa cession à la société Matrix Financial Ingenering.
Vivement qu’au moment où la réorganisation de l’industrie hôtelière nationale est classée dans les priorités, le projet initial ou son dérivé prenne corps. Il était accordé, pour un délai de deux ans et demi, le rachat du bâtiment avec le fonds de terre, sa démolition et la reconstruction d’un nouvel hôtel comprenant 230 chambres et 60 suites.
Et aussi régler le social avec des anciens employés qui ont récemment crié. «Nous avons été laissés pour compte depuis 10 ans. On nous a oubliés. Nous n'avons rien reçu, bénéficié d’aucun droit, …», expliquait le porte-parole des ex-salariés.



Pour opérer les révisions électorales
Déjà 4.900 opérateurs de saisie en faction
Après les 2.390 opérateurs de saisie de la zone 1, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) vient de publier l’identité des 2.510 nouvelles recrues pour les prochaines opérations de révision des listes électorales qu’on annonce «imminentes». Surtout que la première vague finit demain samedi les quatre jours de formation et de mise à niveau à elle consacrés. Il a été essentiellement question de connaître les composantes d’un kit électoral : l’ordinateur, le scanner d’empreinte digitale, l’appareil photo, la batterie, l’imprimante, etc.
Et de maîtriser leur utilisation. «Visiblement, cela ne pose pas de grand problème, car ce sont les anciens opérateurs de 2007 qui ont été majoritairement repris. Du moins ceux qui sont restés disponibles et ne sont pas frappés par l’interdiction du ministre de la Fonction publique, concernant les agents de l’Etat qui veulent postuler aux différents emplois temporaires de la CENI», explique un membre de l’institution en charge de l’organisation et de la supervision du scrutin présidentiel du 28 février 2010.
La présente formation –qui devra dès ce dimanche s’étendre à la seconde vague des opérateurs de saisie– est assurée par des formateurs eux-mêmes recyclés courant novembre pour l’encadrement des opérateurs de saisie. Et, à en croire le président de la CENI, Taffa Tabiou, la prochaine étape des tâches essentielles et préliminaires d’avant révision des listes électorales devra être la formation des Commissions électorales locales indépendantes (CELI), la supervision de l’installation et la formation des Comités de listes et cartes (CLC). Tout devra buter sur le déploiement du personnel de révision des listes électorales, ensemble avec le matériel de révision des listes électorales, après d’autres arrêts non négligeables comme la supervision de la formation et du déploiement des forces de l’ordre et de sécurité pour la révision des listes électorales, la réception et le contrôle du matériel de révision des listes électorales, l’affichage des listes électorales de 2007, …
A priori, la CENI ne veut pas rentrer dans les polémiques, quoique le retard soit patent sur la base du chronogramme définitif. Simplement, la nouvelle date de révision des listes sera connue ultérieurement. Et, par ricochet, la date du 28 février 2010 se retrouve dans le viseur des critiques. Si la mouvance présidentielle ne veut rien entrevoir par-là, l’opposition a commencé par s’en remettre à la CENI, «seule habilitée à se prononcer sur la question», selon l’expression de Kossi Amégnonan, président du groupe parlementaire CAR. Le gouvernement, lui, continue d’attendre l’équipe de Taffa Tabiou pour prendre le décret portant ouverture et clôture de la révision des listes électorales.
Au finish, tout devra aller vite. Aussi l’effort doit-il être déjà fait pour retrouver les cartes d’électeur de 2007. Faute de temps, il ne s’agira nullement d’un nouveau recensement électoral. Juste gérer les transferts de noms et enrôler les nouveaux électeurs, c’est-à-dire tous ceux qui sont nés en ou vers 1992, sans date précise. Dans un arrêt du 27 novembre dernier, le juge constitutionnel a ramené cette date au 1er janvier 1992…pour enregistrer le plus grand nombre.
Aux dernières nouvelles, la CENI échange demain samedi avec les responsables des partis politiques et les médias publics et privés.



Au vu du degré de pollution actuelle dans la Maritime
L’imminence d’une police de l’environnement
Toutes les analyses confirment le degré de pollution grandissant à Lomé et dans la région Maritime où 90% de sites industriels sont concentrés. Le phénomène devient inquiétant avec la négligence des impacts environnementaux dont l’étude est de plus en plus exigée des opérateurs. On y recense les mauvaises conditions d’élimination des denrées alimentaires avariées, des produits chimiques et autres produits périmés, des huiles et lubrifiants usagés, des déchets ménagers, d’hôpitaux et de laboratoires divers.
Ainsi, par des actes délibérés et des négligences, ces pollutions sont à l’origine de la dégradation du cadre de vie tant en milieu urbain que rural. Une véritable question de santé publique surtout pour des pauvres populations qui ne mesurent pas souvent la vraie portée des effets négatifs sur la qualité du milieu de vie.
Le gouvernement, lui, en a conscience. Et un Plan national d’action pour l’environnement (PNAE) avait permis de diagnostiquer les maux. Une politique nationale de gestion de l’environnement est adoptée ; elle a été renforcée par l’adoption de la loi du 30 mai 2008 portant loi-cadre sur l’environnement. Il s’agit par cette initiative de préserver et gérer durablement l’environnement, garantir aux citoyens un cadre de vie écologiquement sain et équilibré.
La création imminente de la police de l’environnement est un respect de l’article 136 de la loi-cadre. Selon une confidence à confirmer par le futur décret de création, cette police devra rechercher et constater les infractions notamment la pollution sonore, des eaux, atmosphérique, des sols, la pollution par les déchets, les utilisations abusives des ressources naturelles, les violations des plans d’aménagement urbain (à actualiser). Les agents commis peuvent effectuer, de manière inopinée, des missions de vérification rendues nécessaires par une situation donnée. Ils sont tenus d’engager contre les auteurs les actions et poursuites nécessaires prévues par la loi, sous peine de sanctions administratives et légales. En principe. Donc, pas de corruption ou d’escroquerie.
La police de l’environnement peut ainsi suspendre des travaux en cas d’infraction aux règles de la protection de l’environnement ou ouvrir une enquête sur les circonstances d’un incident, d’une avarie ou d’un accident. Sans préjudice des sanctions judiciaires, elle peut proposer le retrait ou l’annulation des certificats, permis ou autorisations déjà délivrés, ou la remise en état des biens et sites dégradés, pollués ou contaminés dans un délai fixé.
Plus est, avant d’opérer sur le terrain, les agents sont astreints au port de la carte professionnelle et au secret professionnel. Et, dit-on d’entrée de jeu, toute rébellion, tout outrage par geste ou par parole, toute injure, toute violence ou voies de fait à l’encontre des agents de police de l’environnement dans l’exercice de leurs fonctions sont punis suivant le code pénal et toute autre loi en vigueur. La dissimulation de documents, le refus de déclaration ou la présentation de fausses déclarations auxdits agents seront aussi punis. Toute plainte adressée à la police de l’environnement exigera une intervention dans les 72 heures qui suivent.




Football / CAN Angola 2010
L’Etat ne veut plus une piètre participation des Eperviers
Pour assurer une bonne préparation à l’équipe nationale togolaise, le gouvernement, face à la situation délétère qui prévaut à la Fédération togolaise de football (FTF), met en place trois comités pour renforcer la cohésion, la légitimité entre tous les acteurs et la transparence dans la gestion des affaires de cette Fédération.
Dans le cadre de la participation du Togo à la Coupe d’Afrique des Nations, Angola 2010, le gouvernement togolais a pris, mercredi, au cours du Conseil des ministres, un décret portant création d’un comité ad hoc de supervision, d’un comité d’organisation et d’un comité de mobilisation de fonds pour la CAN 2010.
«Ces différents comités qui ont pour mission d’assurer une bonne organisation et une préparation efficace de l’équipe nationale les Eperviers, sont créés en raison de la crise institutionnelle à laquelle fait face aujourd’hui la Fédération Togolaise de Football», précise le communiqué officiel qui n’ pas manqué de revenir sur la situation actuelle à la Fédération togolaise de football (FTF).
«En effet, les crises récurrentes au sein de la Fédération ont mis à rude épreuve les efforts déployés par le gouvernement pour une bonne prestation de notre équipe nationale durant les phases éliminatoires combinées Can/Coupe du monde 2010. La paralysie du bureau exécutif de la Fédération a conduit le gouvernement et la FIFA à élaborer de façon consensuelle une feuille de route pour une sortie de crise.
Le vote de défiance du congrès extraordinaire du 29 novembre 2009 contre le bureau exécutif actuel de la Fédération togolaise de football justifie la mise en place du Comité Ad’hoc interministériel et des Comités d’organisation et de mobilisation de fonds. Ces mesures prises par le gouvernement visent à renforcer la cohésion, la légitimité entre tous les acteurs et la transparence dans la gestion des affaires de la Fédération», justifie le gouvernement.
Le Comité Ad’hoc de supervision qui est composé du ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, du ministre des sports et des loisirs, du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, du ministre délégué auprès du Président de la République chargé du commerce et de la promotion du secteur privé et du président du comité national olympique togolais «aura pour principale mission de planifier les différentes taches pour l’organisation des activités dans le cadre de la participation de l’équipe nationale à la phase finale de la CAN 2010 en Angola, et de suivre la mobilisation des fonds».
Pour une bonne préparation
Malgré la crise, les acteurs du football ne sont pour autant écartés de l’organisation de la campagne angolaise. Ils sont confinés dans le comité d’organisation. C’est la 7ème fois que le Togo va participer à la Coupe d’Afrique des Nations. Mais pour cette fois-ci, les acteurs veulent faire en sorte que les Eperviers passent le cap du premier tour. Emmanuel Adebayor, le capitaine des Eperviers, lui, vise plus que le premier tour et fixe comme objectif d’aller gagner la Coupe. «Si c’est pour aller faire de la figuration, je préfère me concentrer avec mon club sur le championnat. Je sais que si je dis aux gens que je vais à la CAN pour gagner le trophée, on me prendrait pour un fou. Mais dans un coin de ma petite tête, c’est ce que je pense. Il y a quelques années, j’avais dit à mes parents que j’aurai la chance de participer à une Coupe du monde, ils ne m’ont pas cru. En 2006, le rêve s’est réalisé», a déclaré Adebayor.
Dans la ligne de mire du capitaine des Eperviers, c’est l’organisation qui est visée. Parce que si le Togo n’a jamais réussi à passer le premier tour, la faute est souvent à l’organisation toujours en déphasage avec le haut niveau. «Ce qui va être revu, c’est l’organisation. J’ai eu la chance de rencontrer le président de la République et le président de la Fédération, on en a parlé. Je leur ai fait part de nos souhaits pour bien préparer cette compétition. Puisque avant tout, c’est l’argent qu’il faut débourser. Je pense que s’ils ne sont pas prêts à le faire, en tant que citoyen togolais, je vais les aider. Et s’il faut que moi-même je le fasse, c’est avec plaisir. Puisque le Togo nous appartient à nous tous. Je pense qu’il faut aller au-delà de ce que l’Etat peut faire pour le football. Il faut que les citoyens apportent aussi leur contribution», ajouté l’attaquant de Manchester City.
La mise en place de ces structures par le gouvernement vient confirmer l’engagement de Faure Gnassingbé à faire en sorte que le Togo, qui se retrouve dans le Groupe B aux côtés du Ghana, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, soit dignement représenté à cette compétition africaine réservée aux 16 meilleures sélections.
© L’Union du 4 décembre 2009

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