Médias

L’adultère se féminise

« Beaucoup d’esprits accordent une certaine tolérance lorsque c’est l’homme qui trompe sa femme dans le foyer. Le nouveau phénomène qui s’incruste profondément de nos jours est l’infidélité des femmes mariées », écrit mardi L’Union qui publie une longue enquête sur le sujet.
Pour ce journal, des femmes n’hésitent plus à rompre la monotonie de leur couple en se tapant un amant. Il ressort que leur infidélité révèle juste une envie de voir ailleurs …

Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Verbatim
Le train en marche
En dépit des vagues troublantes qui secouent son bateau, le Président national réélu de l’Union des forces de changement (Ufc), le "vieux, comme l’appellent affectueusement ses partisans", Gilchrist Olympio veut aller vite dans sa logique. La semaine dernière, il a publié un communiqué au nom du Comité de suivi de l’accord de gouvernement Rpt-Ufc dont il est le Président.
En effet, il s’agit de la première réunion de ce comité instauré de commun accord par le régime en place Rpt et la principale formation de l’opposition Ufc ayant permis à ce parti de se frotter pour la première fois depuis sa création à l’exercice du pouvoir. Gilchrist Olympio s’est engagé à participer au gouvernement avec ses quelques cadres qui lui sont restés fidèles afin de contribuer efficacement à l’administration du pays. C’est ainsi que sept membres ont été faits ministres avec un ministre d’Etat. En cela, d’autres membres de l’Ufc pourront devenir Directeurs de cabinet ou Secrétaires généraux de ministère. Il est prévu également la nomination d’ambassadeurs, de préfets et de Directeurs généraux dans l’Administration au sein de cette formation politique. Le tout pour rendre effective la gestion consensuelle du pouvoir prônée par le Chef de l’Etat, le phare de ses promesses électorales.
Au cours de cette première réunion, huit points essentiels ont été retenus dans la feuille de route du comité de suivi.
Il s’agit de renforcer le cadre électoral en tenant compte des observations de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne relevées en mars dernier après le scrutin présidentiel. Le redécoupage électoral sera discuté sur la base du Recensement général de la population et de l’habitat engagé en vue des prochaines échéances électorales dont surtout les élections locales qui permettra d’installer un Sénat.
De commun accord, les membres présents ont accordé aussi leur violon pour revoir le régime politique au Togo, les conditions d’éligibilité, la durée et la limitation du mandat présidentiel. Malgré les efforts d’impartialité dans les décisions prises ces dernières années, la Cour Constitutionnelle va faire l’objet d’un remaniement selon la volonté des deux partis.
Cette première réunion du comité de suivi a donc jeté les bases des réformes institutionnelles et constitutionnelles prévues par l’Accord politique global signé par la majorité des partis politiques d’opposition et la majorité présidentielle. En estimant que le train est désormais mis en marche, il ne faudra que prier pour un aboutissement heureux et sage des décisions à prendre "dans l’intérêt supérieur de la Nation."

Cadre juridique et judiciaire des affaires
Le Togo manque un pilier essentiel du droit OHADA
La sécurité juridique et judiciaire des activités économiques est une condition indispensable pour l’investissement et le développement des affaires, sous forme d’un cadre juridique stable, transparent et adapté au monde des affaires modernes. Le Togo dispose d’un cadre juridique avec les actes uniques de l'Organisation pour l'harmonisation du droit des affaires en Afrique (OHADA). Mais la sécurité juridique procurée par la modernisation et l’uniformisation du droit ne suffit pas. Encore faut-il assurer la sécurité judiciaire de leur application qui ne peut être garantie que par des juridictions bien rôdées au droit des affaires, maniant des procédures adaptées à la rapidité des solutions, à la protection des droits des créanciers et à la sauvegarde des entreprises en difficulté.
Le problème principal de la sécurité juridique et judiciaire au Togo est le fonctionnement du système judiciaire, et non pas le cadre législatif.
L’OHADA prévoit la création et le fonctionnement dans les Etats membres de registres de commerce et de crédit mobilier (RCCM) où sont inscrits les actes relatifs à la création des sociétés et à leur modification ainsi que ceux portant sur les sûretés (crédit mobilier). Au Togo, cette fonction est assurée par le greffe du tribunal de commerce. Les litiges portant sur le droit des affaires sont portés devant les chambres commerciales des tribunaux de première instance et d’appel. Mais une caractéristique essentielle du droit des affaires n’est pas appliquée au Togo : le contrôle de l’application et de l’interprétation des normes uniformes par la Cour commune de justice et d’arbitrage (CCJA), la juridiction suprême unique de cassation de l’OHADA. Cette disposition doit garantir une plus grande impartialité par des juges qui sont soustraits à leurs chancelleries nationales et disposent d’une rémunération qui les met davantage à l’abri de la corruption. Elle contribue également à créer une jurisprudence pour tous les pays membres dont les cours de première instance et d’appel pourront s’inspirer. Malheureusement, le Togo ne respecte pas cette disposition importante du droit OHADA. Sa cour suprême ne se déclare pas incompétente quand des affaires sont portées en cassation devant elle, mais ne rend pas non plus de sentence, ce qui serait contraire au Traité de l’OHADA. Il en résulte une situation de blocage préjudiciable au bon fonctionnement de la justice en matière commerciale au Togo.
Vivement que le Programme national de modernisation de la justice en cours aboutisse à accorder une importance particulière aux juridictions commerciales, à mettre fin à la situation de blocage et à bien préparer la position togolaise pour l’acte unique portant droit de travail. En rappel, le Togo a accueilli fin juillet 2010 la réunion du conseil des ministres de l’OHADA. Le pays assure la présidence tournante de l’Organisation.

Dans la fiscalité des entreprises au Togo
La contre productivité de la taxe sur les salaires de 7%
Le constat est dressé par rapport à un pays caractérisé par un taux de chômage élevé où la création d’emploi constitue une priorité. La situation de l'emploi au Togo étant caractérisée par une précarité croissante, une forte contraction du marché du travail, le caractère de plus en plus informel de l’emploi et un taux de chômage (sous emploi y compris) estimé à plus de 30% en 2006, selon les données de l’enquête QUIBB. Aujourd’hui, le Togo et le Bénin sont les seuls pays de l’Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA) où une taxe sur les salaires de 7% est encore prélevée. Les autres pays de l’UEMOA appliquent une taxe d’apprentissage et de formation professionnelle d’environ 2% affectée à un fonds spécial. Au Togo, seulement une partie de la taxe (environ 1% sur les 7%) est affectée à la formation professionnelle. Les autres sont de nature fiscale.
Aussi une récente étude diagnostique de la Banque mondiale recommande-t-elle de ramener la taxe sur les salaires à 2% et la transformer entièrement en taxe d’apprentissage et à la formation professionnelle continue, à gérer par le Fonds national d’apprentissage, de formation et de perfectionnement professionnels (FNAFPP). Les entreprises de la zone franche ainsi que les entreprises éligibles au Code des investissements devraient également être soumises à cette taxe de 2% pour favoriser le développement des ressources humaines dont elles ont besoin au même titre que les autres entreprises.
La fiscalité des entreprises fait partie de l’indicateur « Payer les impôts » du classement Doing Business de la Banque mondiale qui mesure autant le taux d’imposition que la lourdeur des procédures (nombre de paiements annuels et temps passé à préparer et effectuer les paiements). L’entreprise formelle togolaise est assujettie à des fiscalités directe et indirecte. Dans le premier lot, on y retrouve l’impôt sur les sociétés (IS, 30% du bénéfice imposable pour les sociétés industrielles et 33% pour les autres jusqu’en 2009, ramenés à 27% et 30% à partir de la loi de finances 2010) ou l’impôt minimum forfaitaire selon un barème basé sur le chiffre d’affaires, la taxe sur les salaires (7%), la taxe foncière, la taxe professionnelle. En fiscalité indirecte, on y range la taxe sur la valeur ajoutée (TVA, 18%), la taxe sur les activités financières (TAF, 10%), les droits de consommation, y compris le droit d’accises sur les produits pétroliers (DAPP).
L’impôt sur les sociétés était à un niveau nettement trop élevé jusqu’en 2008. Avec les baisses de 2009 et 2010, le pays s’aligne ainsi sur les autres pays de la sous région. Par ailleurs, la loi de finances 2010 introduit une possibilité intéressante d’amortissement accéléré pour l’investissement qui a pour effet de réduire encore davantage l’assiette de l’IS, et donc son montant. Le Togo se rapproche d’un niveau d’imposition raisonnable qui lui permet de généraliser le régime commun, au moins pour la grande partie des entreprises, et de se dispenser des exonérations difficiles à maîtriser telles que prévues dans les codes des investissements « ancien régime ».
Quant à la taxe professionnelle, son calcul se compose de deux éléments : le chiffre d’affaires global de l’entreprise hors TVA et la valeur locative des terrains, locaux, etc. servant à l’exercice des activités de l’entreprise, y compris les installations de toute nature passibles de la taxe foncière. Dans sa forme actuelle, cette taxe est également un impôt anti-économique (comme la taxe sur les salaires) dans la mesure où elle taxe l’outil de production des entreprises. Plus est, elle est un impôt qui fait double emploi avec d’autres impôts et taxes basés sur les mêmes assiettes, à savoir la TVA et la taxe foncière. Elle va donc à l’encontre de la simplification souhaitable du système fiscal. La principale justification de la taxe professionnelle est historique : elle remplace l’ancienne patente affectée aux collectivités locales. Mais au Togo, seule une partie de la taxe professionnelle est actuellement affectée aux collectivités locales, l’autre partie va au budget général et aux primes des agents des impôts. Un certain pourcentage alimente un fonds de « primes » versées au personnel de la Direction générale des impôts. Le principe des primes n’est pas à remettre en cause, mais elles devraient être basées sur la performance des services par rapport à des objectifs annuels, au lieu de représenter simplement un pourcentage fixe d’un impôt existant.

Les inconvénients de la taxe professionnelle unique
Pour les micro-entreprises, la loi des finances 2000 a introduit un impôt synthétique dénommé taxe professionnelle unique (TPU) qui représente et libère du paiement de quatre catégories d’impôts : l’impôt sur le revenu (IR), la taxe professionnelle (TP), la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), la taxe sur les salaires (TS). La TPU remplace l’ancien système du forfait. Initialement prévu uniquement pour les personnes physiques, elle a été étendue par la loi des finances 2006 aux personnes morales, y compris les sociétés unipersonnelles prévues par l’acte unique OHADA sur les sociétés. La TPU constitue une avancée indéniable dans le contexte des efforts du gouvernement de « formaliser » progressivement le secteur informel, mais elle continue à présenter de sérieux inconvénients. En effet, l’assiette de la TPU est représentée par le chiffre d’affaires « présumé » du contribuable et est établie de manière contradictoire. Autrement dit, ce mode d’imposition donne lieu à des « négociations » entre l’agent des impôts et le petit contribuable dont le résultat n’est pas toujours favorable ni au contribuable ni au Trésor public. Ce mode de détermination de l’assiette de la TPU, en dehors des paiements informels qu’il peut occasionner, a d’autres inconvénients : il ne présente pas de visibilité pour le micro entrepreneur qui n’est jamais sûr de sa charge fiscale jusqu’au terme de la procédure contradictoire ; il est peu rentable pour l’administration fiscale si on rapproche le temps passé par les agents des impôts à établir et « négocier » les assiettes d’imposition avec le produit de cet impôt.
Pourtant, il existe des propositions depuis plus d’une décennie pour un système d’assiette « indiciaire » qui ne présenterait pas ces inconvénients et remplacerait l’assiette du chiffre d’affaires actuellement estimée par une base de coefficients visuels comme la nature de l’activité, le quartier et la rue (centre-ville/périphérie, rue goudronnée ou non), la taille et l’état du bâtiment professionnel (surface, en dur ou non). Mais il ne faudrait pas s’attendre à ce que l’initiative d’une telle réforme vienne de la base de la Direction générale des impôts, d’autant plus que le montant de la taxe professionnelle collectée représente actuellement la base de la prime versée aux agents des impôts.
L’impulsion devra venir de la Direction ou alors de l’extérieur des services (par exemple du ministère des Finances et/ou du ministère chargé du développement du secteur privé) si l’objectif d’une plus grande formalisation du secteur informel et du développement des PME représente effectivement une priorité pour le gouvernement. Rappelons que, dans le but d’assister les petites entreprises qui auraient fait le choix du formel, le Togo a institué en 2004 un cadre juridique pour la création des Centres de gestion agréés (CGA). La loi des finances 2006 a prévu une incitation sous forme d’un abattement de 10% pour le calcul de l’impôt pour les entreprises ayant adhéré à un CGA et passibles de l’impôt sur le revenu dans le cadre d’un régime d’imposition au bénéfice réel.

L’autre défi commercial pour la SNPT
Sortir le phosphate togolais du risque d’un seul négociant
Actuellement, la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT) exporte son phosphate marchand essentiellement vers les marchés africain, asiatique et américain. Toutefois, environ 60 à 70% des ventes se font par l’intermédiaire d’un seul négociant, ce qui réduit les possibilités d’obtenir des prix élevés pour une majeure partie de ses exportations lorsque les cours mondiaux sont élevés. Par exemple, en 2008, les ventes au travers de cet agent n’ont rapporté en moyenne que 160 dollars US par tonne alors que le cours moyen mondial variait entre 250 et 350 dollars US par tonne. Dans la même année, les deux clients de la SNPT représentaient 29% des ventes. Cette forte concentration de clients constitue un risque commercial significatif. Cette situation d’aujourd’hui contraste fortement avec celle des années 90, quand les exportations de l’ex-OTP étaient réparties sur un plus grand nombre de clients importants dont certains ont depuis lors été perdus à cause des problèmes de régularité de fourniture.
Un important utilisateur actuel de phosphate de la SNPT (l’usine de transformation de Foskor en Afrique du Sud) les mélange avec du phosphate marchand de sa propre mine. Les ventes de phosphate du Togo aux pays occidentaux, surtout vers l’Europe, se sont ralenties fortement, en partie à cause des problèmes techniques des mines mais aussi du fait des considérations environnementales portant sur leur haute teneur en cadmium (métal blanc aux propriétés voisines de celles du zinc, utilisé en alliage).
En réalité, cette forte teneur en cadmium ne place pas le Togo dans une position de faiblesse du fait que la majorité de ses concurrents a le même problème. Toutefois, pour le moyen et long terme, le Togo devrait s’attacher à réduire la teneur en cadmium de son phosphate pour retrouver un avantage concurrentiel par rapport aux autres exportateurs (ou au moins rester au même niveau que ses concurrents qui poursuivront la même stratégie).
Jusqu’en 2007, les prix à l’exportation du phosphate togolais ont varié modérément, entre un maximum de 44 dollars US la tonne en 1999 et un minimum de 31 dollars US la tonne en 1994-1995. Les prix ont changé dramatiquement en 2008, atteignant des sommets de 350 dollars US la tonne et une moyenne de 163 dollars US la tonne. Ceci a permis aux recettes d’exportation de la SNPT de rebondir et d’atteindre 112 millions de dollars US, malgré un volume de production des plus bas. Par la suite, les cours du phosphate sont fortement retombés, d’abord autour de 130 dollars US la tonne et, par la suite, aux environs de 90 dollars US la tonne à mi-2009, reflétant une faible demande et une offre abondante. Le Togo peut encore espérer un prix moyen de 100 dollars US la tonne les années suivantes. Avec de tels prix, la SNPT peut encore tabler sur une certaine marge bénéficiaire, même avec des volumes de production et d’exportation bas.
Toutefois, s’il y avait une baisse prolongée des cours sensiblement en dessous de 90-100 dollars US la tonne, les résultats de la SNPT souffriraient fortement si la compagnie n’augmente pas rapidement sa production pour couvrir ses frais fixes élevés. Cette faiblesse de la SNPT est aggravée par le fait que la société n’est pas diversifiée en aval dans la transformation en acide phosphorique et engrais, contrairement à la majorité de ses concurrents (Maroc, Tunisie, Sénégal). La compétition sur les marchés mondiaux risque d’être à l’avenir encore davantage déterminé par l’aval.

Pour l’accueil des navires porte-conteneurs
Plus de 130 milliards Cfa investis pour réhabiliter le Port de Lomé

En vue d’accroître sa capacité d’accueil, notamment des gros navires porte-conteneurs, plus de 140 milliards de francs Cfa sont en train d’être investis au Port autonome de Lomé (PAL), avec pour objectif de porter le trafic conteneurs à 1,2 million à partir de 2012, a appris de source officielle.
Un projet d’extension vient d’être approuvé par le gouvernement togolais pour la construction d’une darse de 1 500 mètres pour l’accueil de gros navires, a expliqué à L’UNION le directeur commercial du PAL, Kwamé Wili Néné. D’un coût estimé à 180 millions d’euros, (117,9 milliards de francs Cfa), le projet est piloté par deux entreprises dont GETMA qui disposent seulement de quelques semaines pour démarrer les travaux. L’enquête environnementale a été bouclée et approuvée par les autorités, ainsi que la levée topographique. Les travaux vont démarrer avec l’érection des épis, indique-t-on.
En attendant la construction d’un troisième quai, probablement par le groupe Bolloré, la darse – qui est un quai interne dirigé de l’intérieur du port vers l’hôtel Sarakawa – devra booster la capacité d’accueil du port de Lomé, en visant notamment les porte-conteneurs à destination de la sous région. "Ceux qui vont construire la darse auront le devoir d’apporter le trafic pour rentabiliser l’investissement, d’autant qu’ils auront une concession sur 25 ans avant de céder l’ouvrage au Port de Lomé", a indiqué Wili Néné. L’objectif est de presque quadrupler le trafic conteneurs, le portant de 350.000 actuellement à 1,2 million dans deux ans. «Notre ambition, c’est de jouer pleinement notre rôle en tant qu’un maillon de l’économie togolaise», ajoute M. Néné, en précisant que plus de 80% du trafic national passe par le port de Lomé.
Jouer pleinement l’intégration
Le groupe Bolloré, qui se partage la manutention avec Manuport (filiale de GETMA), vient lui aussi d’acquérir, en juillet, une grue mobile portuaire de 103 tonnes et un ensemble d’équipement d’un coût total de 20 milliards de francs Cfa annoncé à la presse. Cette grue vient s’ajouter à deux autres de Manuport acquises en 2009 à 4 milliards de francs. Le port de Lomé, sur un prêt de la Banque ouest africaine de développement (Boad), s’apprête à réceptionner dans deux semaines un nouveau remorqueur d’une valeur de 5 milliards de francs, a souligné M. Néné. "Nous voulons faire de notre port un point de transbordement pour la sous région", avait déclaré le Premier ministre Gilbert Houngbo, lors de son passage devant les députés de l’Assemblée nationale début juin. L’autre ambition, compète le directeur commercial du PAL, «c’est d’être un outil d’intégration, un point de passage pour les pays enclavés».
Bien qu’ayant profité au départ de la crise ivoirienne, les autorités togolaises font valoir aujourd’hui une amélioration de la qualité du service. "Il ne faut pas qu’on mette l’augmentation de notre tonnage sur la Côte d’Ivoire, ce serait comme si nous ne faisons pas de services ou du marketing. Quand bien même il y a eu la crise en Côte d’Ivoire, nous avons notre qualité de service et nous menons régulièrement des missions auprès des pays du Sahel que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger", s’est défendu Kwamé Wili Néné. Tout en précisant qu’avec des papiers en règle, l’opérateur peut aujourd’hui sortir sa marchandise en 48 heures du port de Lomé. Un scanner mobile opérationnel depuis 2003 permet de visualiser en 2 ou 3 minutes le contenu d’un véhicule ou d’un conteneur à travers une image radioscopique sans avoir à effectuer une inspection physique. Le conteneur est en outre facturé en termes de nombre de pieds, et non par poids. Un atout. Bien mieux, le PAL se réclame le seul qui organise le convoi des marchandises en transit.
L’autre atout majeur dont dispose le port de Lomé est son tirant d’eau de 14 mètres. "Le port de Lomé est celui qui a une profondeur dans la sous région. Les navires lourdement chargés sont obligés de venir décharger certaines marchandises ici avant de continuer leur route. Ils repassent par ici avant le départ pour l’Europe", se réjouit M. Néné. De 5 millions en 2005, le tonnage est porté en 2010 à 7,3 millions de tonnes. "Mais il en faut encore plus", ajouté-t-il, estimant que l’installation prochaine d’un portique devra contribuer à accélérer le rythme du traitement des marchandises qui est aujourd’hui de 25 à 30 conteneurs par heures.
Un port sec à Blitta ou Cinkassé
Les impératifs de développement, la hausse du tonnage, l’augmentation de la démographie et une demande de plus en plus forte contraignent finalement les responsables du port de Lomé à vite prévoir la congestion des lieux. C’est alors qu’on imagine la réalisation d’un port sec à l’intérieur du pays, essentiellement pour l’accueil du trafic à destination des pays de l’hinterland. Il était question au départ de Blitta. Mais, dans le souci de rassembler le site de transit et les formalités au même endroit, et de les rapprocher des destinataires, on pense en dernier lieu à Cinkassé, sur la frontière avec le Burkina Faso.
En outre, le site d’Adétikopé, sur les parcelles de l’ancienne société Déragal, est visé pour le stockage de véhicules d’occasion et de conteneurs. «Nous voulons tout faire pour que le Port autonome de Lomé soit moins congestionné. L’espace devient très exigu», fait remarquer Kwamé Wili Néné. En rappel, les superficies couvertes d’entreposage comprennent d’importantes capacités de plus de 110.000 mètres carrés dans l’enceinte portuaire et plus de 100.000 mètres carrés à l’extérieur.
Les terre-pleins couvrent une superficie de plus de 200.000 mètres carrés et plus de 600.000 mètres carrés de parcs sont disponibles pour le stockage des véhicules d’occasion.

Sur les marchés de Lomé
L’huile végétale locale industrielle se fait désirer
Elle n’a cessé de croître de prix, l’huile végétale locale industrielle. Les chiffres réunis par la direction générale de la Statistique et de la comptabilité nationale se situent, en juillet 2010, à 767 francs le litre. Ils étaient partis de 658 francs en avril, pour 665 francs puis 683 en juin, avant de faire un bond. En juillet de 2009, le litre de l’huile végétale locale industrielle s’est vendu à 640 francs. On n’évoque plus le cas de la tomate fraîche locale (aklikonvi), toujours de plus en plus chère, et inquiétante, à 1.116 francs le kilogramme en juillet. Il y a un an, à la même période, elle s’est vendue à 971 francs le kilo. Cette année, cette tomate était encore à 987 francs en avril, avant de passer subitement à 1.049 francs, puis à 1.091 francs en juin. Une pente que semble arpenter la viande de bœuf fraîche avec os. Sur les marchés de la capitale, le kilogramme se négocie à 1.925 francs. Contre 1.900 francs en glissement annuel. D’avril à juillet, le kilogramme de cette viande a gagné 58 francs. On craint le pire pour août pour cause de Ramadan.
En revanche, la saison oblige, le maïs en grains crus s’est négocié en juillet à 168 francs le kilogramme. Ce prix a décru de 189 francs en avril pour 180 francs en juin. Il y a un an, le kilogramme était plus cher de 56 francs. De même, le kilogramme du chinchard (akpala) fumé a perdu 308 francs en glissement trimestriel pour se vendre à 1.461 francs en juillet. Plus encore, il est moins cher par rapport à juillet de l’année dernière où il était à 1.718 francs.
Entre ces deux tendances, il y a de ces prix qui flottent, vont, et viennent. A l’instar du chinchard congélé, vendu à 992 francs en juillet, d’après la direction générale de la Statistique. Ce prix a du mal à décoller : 1.046 francs le kilo en avril, 966 francs en mai, 1.004 francs en juin. Pour enfin chuter de nouveau. Il était encore peu cher il y a un an, à 982 francs le kilo. Parcours à peu près identique pour le charbon de bois qui oscille entre 123 et 113 francs le kilo, contre 107 francs en glissement annuel par rapport.

Sur le marché interbancaire
Les Financial Bank Bénin et Togo se passent un demi milliard
Les opérations interbancaires sur le marché de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa) ont enregistré, entre autres, un prêt 0,5 milliard de francs Cfa, concédé par Financial Bank Bénin à son homologue du Togo au cours de la période du 11 au 17 août 2010. Le prêt est à maturité d’une semaine au taux de 6,0%. La date de valeur est le 13 août 2010, avec pour échéance 20 août.
Globalement, les opérations interbancaires sur le marché de l’Umoa au cours de la même période se montent à 40,200 milliards de francs, constituées à 20,100 milliards de francs par des prêts et autant par des emprunts. La plus forte opération de prêt provient de la SGBBE du Bénin vers la SGBS, à maturité d’une semaine au taux de 4,00%. La date de valeur est le 12 août, avec pour échéance le 16 août.

Culture
Biens à caractère éducatif, scientifique et culturel
A quand l’application de l’accord de Florence ?

Grand émoi dans la communauté des libraires et les acteurs du livre togolais à l’approche de la rentrée scolaire 2010-2011 : les douanes togolaises continuent d’appliquer les droits de douane et autres impositions aux objets de caractère éducatif, scientifique ou culturel, notamment les livres scolaires. Près de deux ans après sa ratification par le Parlement, on tarde encore à l’appliquer l’Accord de Florence sur la circulation des biens culturels et les parents d’élèves et les étudiants vont devoir encore acheter plus cher les livres.
Pourtant, selon l’esprit de cette convention de Florence, signée un peu tardivement par le Togo, les Etats contractants s’engagent à accorder les devises et [ou] les licences nécessaires à l'importation des objets à l’instar des livres et publications destinés aux bibliothèques et collections d'institutions publiques se consacrant à l'enseignement, la recherche ou la culture et tout autre bien à caractère éducatif, scientifique et culturel. Les Etats parties de l’Accord devront prendre également des mesures pour faciliter les dédouanements et autres mesures administratives en ce qui concerne les importations de ces biens culturels.
La conséquence immédiate de cet accord est la réduction des prix des biens de caractère éducatif, scientifique ou culturel ainsi que l’augmentation de la consommation. Normalement, l’Accord de Florence devrait entrer en vigueur six mois après sa ratification par le parlement. Les livres devraient coûter beaucoup moins cher au Togo et pourquoi pas abonder plus qu’actuellement.
La situation est «incompréhensible », dit un libraire réputé de la place qui voit ces plans d’importations fortement compromis.
A qui la faute ?
La situation est d’autant plus incompréhensible que l’Assemblée nationale togolaise a rapidement ratifié l’adhésion du Togo à l’Accord de Florence signé par le gouvernement en décembre 2008. Renseignement pris chez les douaniers, le ministre de l’économie et des finances n’a pas donné l’autorisation d’application de l’Accord de Florence. En effet, après ratification par le parlement, le ministère des finances devrait prendre un décret d’application suivi d’une note circulaire autorisant les douanes togolaises à ne pas imposer les biens cités dans l’Accord. Mais depuis, le décret est devenu un serpent de mer.
Au ministère des arts et de la culture, c’est la direction du livre qui est le service chargé de l’application de l’Accord de Florence. Selon Robert Azankpe, le directeur du Livre, «un comité interministériel regroupant les ministères de la culture et des arts, de l’économie et des finances, et du commerce, doit s’occuper de la mise en œuvre de la politique d’application». «Ce comité sera chargé d’étudier l’impact de l’application de l’accord sur l’économie du Togo et les possibilités de son application en ce qui concerne par exemple les taux à appliquer sur les taxes», a-t-il déclaré à l’Union au téléphone. « Il faut par exemple éviter que certaines personnes profitent de cet accord pour faire des affaires lucratives et « s’enrichir au détriment de l’Etat », a-t-il ajouté.
Mais comment comprendre que près deux dans après la ratification par le parlement, le fameux comité interministériel n’est-il pas encore mis en place ? Incompréhensible ! Lourdeur administrative ou manque de fonds ? Qui n’a pas fait correctement son travail dans cet embrouillamini administratif ?
Car, si le fameux décret d’application n’est pas signé par le ministre des finances, c’est que le ministère en charge de la culture peine à constituer le comité interministériel, puisqu’il est le principal concerné dans cette affaire. La politique du livre n’est quand même pas du ressort du ministère des finances !
Pour rappel, le ministère de la culture est un jeune ministère, créé seulement en 2003 et le nouveau ministre de la culture et des arts, Me Ahmadou Yacoubou, n’a pas encore de cabinet.

Quelle est la part de ces biens dans le budget de l’Etat ?
On comprend aisément avec le directeur du livre, M. Azankpe, qu’il faille étudier les possibilités de mise en œuvre de l’accord. Ces possibilités se trouvent d’ailleurs dans les annexes de l’Accord de Florence et le protocole de Nairobi de 1976 qui lui est rattaché et qui va plus loin en imposant la suppression des taxes à l'exportation, proposant en option la suppression des taxes aux intrants. Tout ceci dans l’optique de favoriser les éditions nationales fortement concurrencées par celles du Nord.
En revanche, l’étude de la mise en œuvre de cet accord, ne doit pas dispenser de poser la question légitime de savoir quelle est la part réelle dans le budget de l’Etat des impositions sur les objets de caractère éducatif, scientifique et culturel pour que leur suppression porte préjudice à l’économie togolaise ? Presque nulle.
Et pourtant le Togo est le seul pays où l’on continue encore à appliquer la TVA sur les livres. C'est encore le seul pays où les éditeurs parlent de survie, de stock de pénurie, alors que le réseau de lecture publique soutenu par la France y est très actif. C’est aussi le pays où l’édition y vit une situation des plus dramatiques.
Le Togo vit une situation paradoxale. Depuis 2008, le gouvernement a rendu la scolarité gratuite et l’Etat consacre des efforts pour promotion de l’éducation. Difficile de comprendre que la politique de l’éducation puisse réussir sans les livres. Or l’accès aux livres est facilité par l’Accord de Florence.
On a ici trop souvent l’habitude de signer les conventions et de ne pas les appliquer, alors que des gens sont formés et envoyés en mission aux frais de l’Etat pour cela. Il va falloir que les resquilleurs se mettent au travail rapidement pour la concrétisation de l’Accord de Florence…pour le bien de l’Education et de la Culture au Togo.

Quand l’adultère se féminise

Beaucoup d’esprits accordent une certaine tolérance lorsque c’est l’homme qui trompe sa femme dans le foyer. Le nouveau phénomène qui s’incruste profondément de nos jours est l’infidélité des femmes mariées. Les feuilletons télévisés, les films et autres technologies subliminales ouvrent la voie à l’adultère, quand la morale des scénarios est mal interprétée par le téléspectateur

Une fois que la femme se marie, elle est d’ores et déjà mise dans un cadre saint, hors de tout vagabondage sexuel. Si la cause principale des divorces était l’adultère des hommes, cette infidélité des femmes mariées en est vecteur le plus bouleversant. Le réseau de la prostitution des femmes mariées est très vaste, mais discret. Certaines d’entre elles vivent dans des conditions acceptables, et pourtant elles vendent leur charme au plus offrant.
Belle et séduisante, B. est la seconde épouse de son mari, un homme d’affaire, mère de trois enfants. A ses dires, le mariage est une protection pour toute femme, même pour les prostituées. Pire, ces femmes se livrent à la prostitution diurne. : « Comme le font mes collègues, je fais généralement ce métier pendant la journée. C’est à ce moment que nous pouvons tout faire avant le retour de nos maris. Quant aux clients, ils savent généralement que nous sommes mariées et se sentent obligés de nous respecter. Ce qui est sûr, ils nous traitent mieux que les prostituées célibataires », révèle-t-elle. 
 Aujourd’hui, les femmes mariées parlent de recherche de leur épanouissement personnel. Le mariage ne semble plus être un obstacle à entretenir des relations extraconjugales. Les données semblent avoir changé, les femmes n’hésitent plus à crier haut leur envie de plaire, elles assument de plus en plus leurs désirs et plaisirs. «Il n’y a rien de pire pour une femme que de ne pas être désirée par son partenaire ».
Ce sont là des propos tenus par une dame après avoir flirté avec un homme qui lui demandait une direction. 
L’infidélité peut être le signe d’une crise conjugale, une crise existentielle ou un vice qu’on désire assouvir. Des femmes n’hésitent plus à rompre la monotonie de leur couple en se tapant un amant. Il ressort que leur infidélité révèle juste une envie de voir ailleurs, et non la fin de l’amour pour le conjoint. Certaines expliquent que leurs maris ne manifestent plus aucun désir pour elle et qu’elles ont tenté d’améliorer la situation en vain.
Aussi pour se sentir toujours femmes, elles se trouvent un amant. L’infidélité des épouses peut aussi provenir de diverses influences, il est difficile de dresser le profil type de l’adultérine de la « trompeuse ». De la cupidité à l’influence d’une amie peu portée sur la moralité, la tentation dérive de beaucoup de chose. 

Des hommes sans vergogne
D’après une source, certains hommes épris de cette vie, veulent avoir à faire avec des femmes mariées. Car, les femmes mariées ne harcèlent pas au téléphone comme le font les célibataires. «Certaines filles de joie veulent souvent être des copines titulaires à cause des bonnes relations que la plupart de leurs clients entretiennent avec elles. Quant à nous, nous n’avons pas envie d’être dérangées. Une fois que nous franchissons le seuil de notre porte, nous nous occupons de nos maris. C’est pourquoi, nous avons des puces de travail. Une fois la journée finie, nous changeons immédiatement de puce. Et je vous conseille d’en faire autant», nous confie une femme de joie.

Les femmes mariées sont moins chères et non exigeantes, selon un témoignage, voilà une raison pour la quelle chacune d’entre elles y trouve son compte : «Les affaires sont passables, je peux même dire assez bien. C’est avec ses sous que nous payons nos tontines, nos frais de baptême et toutes autres petites choses », nous dit une autre dame qui trouve ce nouveau boulot bénéfique et moins fatiguant. En tout cas, elle préfère exercer ce métier en attendant de trouver un poste de secrétaire de direction qui est son profil de formation. 
L’extrême avidité d’argent, des luxes qui pourtant ne sont pas forcement nécessaire pour une vie pleine de bonheur est la cause de l’infidélité de ses femmes, mères de famille. Elles se sont mariées pour le meilleur sans le pire.

© L’Union du 24 août 2010

Pour que ce site Web fonctionne correctement et pour améliorer votre expérience d'utilisateur, nous utilisons des cookies. Retrouvez plus d'informations dans notre Gestion des cookies.

  • Les cookies nécessaires activent les fonctionnalités de base. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.