L’âge de la maturité

Le classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières (RSF), publié en milieu de semaine, permet d’établir la situation relative de 180 pays au regard notamment de leurs performances en matière de pluralisme, d’indépendance des médias, de respect de la sécurité et de la liberté des journalistes.

En tête de l’édition 2015 du classement figurent comme souvent, trois pays nordiques, la Finlande, la Norvège et le Danemark. 

A l’autre bout du spectre, les situations les pires sont relevées au Turkménistan, en Corée du Nord et en Erythrée.

Selon RSF, on assiste à une détérioration globale en 2014. Éprouvée par les conflits, la menace accrue d’acteurs non étatiques, les exactions commises lors de manifestations et par la crise économique et financière, la liberté de la presse régresse sur les cinq continents.

Les indicateurs retenus par Reporters sans frontières sont sans appel. 2014 est l’année d’une régression brutale pour la liberté de l’information. Les deux tiers des 180 pays figurant au Classement mondial 2015 affichent de moins bonnes performances, en valeur absolue, que dans l’édition précédente. 

Selon le classement, Le Togo perd 4 places par rapport à l’année précédente et se retrouve en 80e position mondiale sur 180 pays.

Ce qui n’est pas mal mais sans doute pas le reflet exact de la réalité.

On ignore les paramètres pris en compte par RSF pour établir son classement, mais force est de constater que la liberté de la presse est plus que jamais une réalité au Togo.

Les nombreux journaux, radios, chaînes de télévision et sites internet peuvent écrire ce qu’ils veulent, ce dont ils ne se privent pas avec parfois des excès comme la propagation de rumeurs et la publication de fausses informations. Ces écarts avec la déontologie ne conduisent pas les journalistes en prison et les amendes sont rares.

C’est dire que le Togo, en matière de liberté de la presse, a largement atteint l’âge de maturité.