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L’exemple ghanéen

Et pourquoi ne pas règlementer la transhumance politique au Togo ? Question posée mardi par l’Union.
« (…) La situation créée entre l’UFC et l’ANC, avec les démissions par-ci et les exclusions par-là, est un cas qui n’était nullement prévu dans les textes (…) », souligne le journal qui préconise de s’inspirer de l’exemple ghanéen.
« Le pays a instauré dans ses textes que le député perd, sans autre forme de procès, son titre dès lors qu’il n’est plus du parti pour lequel l’électorat lui a fait confiance », indique l’Union.

Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Démission de députés à l’Assemblée nationale
La Cour Constitutionnelle valide le remplacement des 9 députés Ufc
Véritablement, il faut avoir les nerfs solides pour rester dans le nouveau feuilleton politique togolais. Le jeudi dernier, à l’Assemblée nationale, c’est la forme des neuf lettres de démission qui a mis le désordre à l’institution. Rapidement, beaucoup (et nous-mêmes) avaient conclu à un document non soutenable. Face à l’absence de signature et de date, le député Ouro-Akpo Tchagnao avait bondi pour vouloir en découdre (maladroitement !) avec le président de l’Assemblée, Abass Bonfoh. Aucun des députés concernés ne reconnaissant avoir envoyé de courrier de démission au Parlement, en dépit de la précision du président de l’Assemblée disant avoir été saisi par des lettres individuelles de démission. On en était là quand tout le monde se posait la question de savoir pourquoi neuf (9) députés, alors même qu’on sait que ce sont vingt (20) députés issus de l’Union des forces de changement (UFC) qui ont rejoint, en corps et en esprit, la cause de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre. Jusque-là, on ne voyait qu’un écrit de ceux qui étaient candidats de l’UFC pour demander «avec fermeté aux députés démissionnaires du parti de renoncer à leur mandat pour ne pas trahir la confiance des électeurs et de laisser la place aux suivants sur les listes ». Dans cette logique, on devrait donc balayer les vingt affidés de l’ancien secrétaire général de l’UFC.
Dans la foulée, voulant en savoir davantage, L’UNION apprend dire dans l’entourage du leader de l’UFC qu’un récent engagement aurait été signé il y a quelques semaines, au moment de décrocher la signature de Gilchrist qui entérine les démissions. Il se raconte que c’est là que des membres fondateurs de l’ANC ont dû se plier à l’exigence de leur ancien mentor, à titre de contrepartie : prendre un engagement de perte volontaire et automatique du titre de député pour des raisons de « convenance politique ». Ce qui justifie qu’on ne peut étendre cet engagement aux autres qui n’en ont pas pris. Dans les rangs de l’ANC, sans convaincre, on ne veut pas confirmer la nouvelle. Il se dit simplement que le document brandi par Abass Bonfoh ne lui était pas destiné.
Voilà qui va encore faire monter les enchères dans les commentaires et interprétations. Surtout que, dans sa décision d’hier, le juge constitutionnel constate que les neuf ont « démissionné de leur mandat pour convenance politique ». Suivant le code électoral, en ses articles 191 et 192, et le règlement intérieur de l’Assemblée nationale (articles 6 et 7), il faut donc désigner les suivants car, « en cas de démission, de décès ou d’acceptation d’une fonction déclarée incompatible avec la fonction de députés, les sièges vacants sont occupés selon l’ordre de présentation aux électeurs ».
Quant au premier vice-président de l’ANC, Patrick Lawson, il doit se retrousser les manches en ne voulant rien abandonner. « Nous avons été élus par la population et il faut qu’en fin de mandat nous puissions lui rendre compte. Nous espérons que les gens ne nous provoqueront plus et si c’est encore le cas nous leur disons que nous sommes des voyous en cravate qui peuvent laisser leur cravate au vestiaire pour redevenir voyous », vociférait-il encore hier matin.

Polémiques entre UFC et ANC
Et si on réglait la transhumance par la loi !
Quoiqu’on dise, la situation créée entre l’UFC et l’ANC, avec les démissions par-ci et les exclusions par-là, est un cas qui n’était nullement prévu dans les textes. A ceci s’en est ajoutée la problématique de la morale en politique, un lieu de prédilection de la manipulation et des contorsions. Des fois à l’encontre de la logique, au nom du peuple. L’essentiel étant de se donner raison. Dans cet îlot d’incongruités où les plus faibles d’esprit n’ont pas leur place, il faut néanmoins anticiper pour régler certains cas litigieux avant leur survenance.
Le Ghana, parmi tant d’autres, l’a peut-être compris. Le pays a instauré dans ses textes que le député perd, sans autre forme de procès, son titre dès lors qu’il n’est plus du parti pour lequel l’électorat lui a fait confiance. Surtout sous les tropiques où il est facile « d’aller et venir, de sortir de tel parti pour rentrer dans tel autre », pour reprendre l’expression de Tchacondoh Ouro-Bossi, vice-président du Comité d’action pour le renouveau (CAR, opposition parlementaire). Le politique conclut qu’il faudra en arriver là avec ce qui se passe aujourd’hui où des chefs de parti font prendre des engagements à leurs candidats.
Des engagements purement moraux qui ne doivent pas être minimisés après tout. Cela aurait le mérite de fixer ceux qui veulent forcer le passage en formant un groupe parlementaire ANC et ceux qui transforment un engagement en une lettre non datée ni signée. Rappelons que le CAR avait déjà fait les frais d’une transhumance politique en 1994. Cela n’avait entraîné autant de conséquences. De façon générale, la transhumance ne saurait être limitée au seul fait de quitter son parti pour le RPT (au pouvoir).

Face à l’état actuel du secteur
Le Togo arrête sa politique routière pour 2011-2016
Bien qu’en état de délabrement avancé, le pouvoir togolais n’oublie pas que le réseau routier est un vecteur de développement national. Ajouté au domaine des transports. Aussi les deux départements ministériels ont confectionné la nouvelle politique sectorielle routière fiable qui doit servir de cadre pour toutes les décisions du prochain quinquennat (2011-2016). Le document a été validé le 19 novembre à Lomé. « Un point important de la politique concerne la mise en place de systèmes d’entretien routiers efficaces, notamment par le renforcement des capacités institutionnelles du ministère et de la direction générale des travaux publics, mais aussi du secteur privé intervenant dans le sous-secteur des infrastructures routières afin de mieux planifier et de contrôler les travaux routiers et l’entretien du réseau national, et par la mise en place de mécanismes de financement efficaces et durables », révélait le ministre des Travaux publics, Andjo Tchamdja.
Une prise de conscience et un challenge que le chef de la délégation de l’UE au Togo, Patrick Spirlet, rapproche des coûts élevés des transports. Sans oublier la question de la sécurité routière où, en 2009, la route a tué plus en Afrique avant le paludisme et le Sida. « En abaissant les coûts des transports, mais aussi en facilitant la libre circulation des personnes, des biens et services, le secteur des transports peut et doit contribuer à la croissance économique », lançait-il. Et, pour cause, une récente étude montre que le ratio du coût des transports sur la valeur des importations est supérieur à 13% au Togo alors qu’il n’est que de 8,6% pour l’ensemble des pays les moins développés et moins de 5% dans les pays développés. Des coûts qui peuvent s’expliquer par des tracasseries administratives, des règles de chargement des camions, le manque d’efficience du système de transit, etc.
Le diplomate européen décline des aspects d’une politique de transport routier. Primo, l’entretien du réseau existant car « il ne servirait à rien d’étendre ce réseau si les routes existantes ne sont pas correctement entretenues ». Une question en mutation au Togo qui a besoin d’une autonomie et d’une soutenabilité financière et de la participation d’un secteur privé de travaux publics dynamique « pour lequel l’Etat doit jouer son rôle de régulateur et de facilitateur ». Secundo, la charge à l’essieu où il faut appliquer les mesures adoptées par l’UEMOA et la CEDEAO. Tertio, l’inter-modalité où rail, route, air et transport maritime doivent pouvoir assurer les nécessaires complémentarités et synergies.
Mais avant tout ça, on sait d’où on part. Seulement 29% des routes nationales revêtues, 5% des routes nationales non revêtues et 4% des pistes rurales classées en bon état en 2008. Un état qui s’est progressivement détérioré après fin 2002, période à laquelle 92% du réseau revêtu et 62% du réseau non revêtu se trouvaient encore en assez bon état, selon le rappel du ministre Andjo Tchamdja.
En 2010, une étude conduite par la Banque mondiale précise que le Togo ne dispose que de 14% des routes en bon état et 16% passables. Le réseau routier comprend près de 4400 km de routes, pistes classées et voiries urbaines, dont 1720 km (soit 39%) sont revêtus. La plupart des voies urbaines ne sont pas revêtues et leur état est mauvais. Il y a en plus environ 6000 km de pistes rurales non classées dont l’état est très mauvais. Seules 32% des routes revêtues sont considérées en bon état, soit un linéaire de 545 km. Le corridor côtier de 56 km entre le Ghana et le Bénin est en mauvais état pour plus de la moitié. L’axe routier vers le nord de 650 km jusqu’à la frontière vers les pays enclavés est aussi en mauvais état pour plus des 2/3 de cet itinéraire. Au total, 70% du réseau est en mauvais état.
D’où la nécessité d’une diligence soutenue de la part des institutions des divers secteurs pour la mise en œuvre de la politique et la collaboration de tous les partenaires pour assurer son succès à travers la participation à son financement.
Rappelons que déjà, du 26 octobre au 6 novembre 2010, 25 cadres des Travaux publics (techniciens et ingénieurs de génie civil) provenant des cabinets d’ingénierie, des entreprises de construction BTP, du Laboratoire national des bâtiments et travaux publics (LNBTP) et de l’administration des TP étaient soumis à une formation sur le dimensionnement des chaussées et la conception et le calcul des ponts. De quoi changer les méthodes et les habitudes fortement décriées.

Economie
Sur les principaux marchés de Lomé
L’irrésistible ascension de « akpala » congelé et fumé
Rien ne semble plus arrêter le chinchard dans la montée au sommet des prix. Qu’il soit fumé ou congelé. Le fumé pointait en octobre à 1 707 francs Cfa le kilogramme sur les principaux marchés de Lomé, d’après les récents chiffres de la direction générale de la Statistique et de la comptabilité nationale transmis à L’UNION. Il était parti, il y a seulement trois mois, de 1 461 francs le kg. Pour pointer à 1 571 et 1 661 francs respectivement en août et septembre. En glissement annuel – à pareil moment en 2009 – l’écart n’était guère grand par rapport au 1 759 francs/kg d’octobre 2009. La tendance est tout aussi haussière pour la version congelée du chinchard, qui se livrait à moins de 1 000 francs – précisément à 990 francs le kilo – il y a trois mois. En octobre, d’après la direction de la Statistique, le kilogramme s’est livré à 1 110 francs, après l’étape des 1 044 et 1 076 francs en août et septembre. Les ménages attendent de voir ce que novembre, dans sa globalité, leur réserve.
Côté céréales, le maïs en grains crus, bien que ce soit relativement sa saison, se fait prier… pour la baisse. Le kilogramme s’est livré, en octobre, à 156 francs. Par une gymnastique, il a quitté 168 francs en juillet, pour se retrouver à 176 puis à 175 francs entre août et septembre. Tout compte fait, on le trouve en octobre moins onéreux que les 176 francs le kilo de la même période en 2009. La même attitude tient pour le mil, livré en octobre dernier à 273 francs le kilo sur les principaux marchés de la capitale. Il a observé un arrêt à 303 francs entre juillet et août, pour chuter à 290 francs en septembre. Il est, lui aussi, moins onéreux que les 288 francs d’octobre d’il y a un an.
Entre les deux tendances, la tomate fraîche locale dit « aklilonvi » se veut provocatrice. Elle a semblé donner de l’espoir aux ménages à 298 francs le kilogramme en septembre, après un pic de 1 116 francs en juillet. En octobre, elle est déjà recensée à 440 francs sur les marchés de Lomé. Les bonnes dames croisent les doigts pour que cette denrée ne vienne en rajouter aux 1 707 francs de « akpala » fumé, aux 1 110 de « akpala » congelé, aux 854 francs le litre de l’huile rouge de palme dit « zomi »… Déjà à un bon plat quotidien, la plupart des foyers togolais s’estiment heureux. Ce qui pousserait certains à se réfugier sous le régime du « gari » (farine de manioc), pointé à 314 francs le kilo en octobre. Et flottant entre 307 et 351 ces quatre derniers mois. Avec la quasi stabilité des haricot blanc (496 francs/kilo) et rouge (436 francs), et de l’huile végétale locale industrielle (752 francs le litre), l’on devrait pouvoir s’offrir un plat plus riche en azote.

Banques
Deux nouvelles agences et quatre nouveaux produits pour Financial Bank Togo
La Financial Bank sonne l’heure de son extension par l’ouverture de deux agences à Lomé depuis hier lundi 22 novembre, dont l’une sise à rue du Commerce au Grand Marché d’Adawlato et l’autre sise boulevard du Mono. Il s’agit de créer des agences de proximité pour se rapprocher à la fois de la clientèle du Grand Marché et de celle du Port autonome de Lomé et de la toute zone portuaire, laquelle clientèle se plaint de faire des déplacements parfois trop longs pour arriver à l’agence centrale de Financial Bank, sise avenue du 24 janvier.
L’ouverture des agences se fait également avec l’offre de quatre nouveaux produits qui font la différence avec les autres banques. Il s’agit de «Coinstar », un produit de transfert d’argent rapide au coût très bas, dont l’objectif est de faciliter le transfert d’argent des pays africains vers l’étranger, surtout la France où les gens ont l’habitude d’envoyer de l’argent », selon Mme Edzé Dogbo, chef d’agence Financial Bank Commerce. Le coin star semble en effet très moins cher. « Par exemple, pour un transfert de cinq cent mille francs Cfa, le client supporte seulement une charge de dix-sept mille francs », explique encore Mme Edzé Dogbo.
Le second produit est Oryx et se situe toujours dans le domaine du service de transfert d’argent rapide. « Oryx est un système de transfert d’argent que nous avons établi entre les différentes banques du Groupe Financial Bank. Nous l’avons fait pour faciliter les mises à dispositions de notre clientèle, surtout les commerçantes qui ont l’habitude de voyager dans ces pays-là », ajoute la chef d’agence. Dans ce cas précis, la clientèle n’aura plus à porter sur elle, souvent dans des conditions périlleuses, de la liquidité. Les banques du groupe sont présentes au Benin, au Gabon, au TCHAD, en Guinée, en Mauritanie et au Togo.
Le reste des produits est le Compte épargne crédit (CEC) et le compte épargne Dynamik 3 (CED3). Le CEC est un produit d’épargne contractuelle dont la disponibilité reste à vue. Il « s’adresse aux particuliers, artisans, commerçants, professionnels, principalement ceux du secteur informel », précise Mme Edzé Dogbo « En élaborant ce produit, nous avons en vue surtout les artisans qui n’ont pas souvent d’occasions pour fructifier leurs affaires, car travaillant dans un secteur quelque peu difficile et qui ont souvent recours aux microcrédits dont les taux d’intérêts sont prohibitifs».
Le montant minimum à l’ouverture du compte est fixé dans ce cas à 50 mille Cfa sans frais de gestion de compte. L’avantage lié à ce compte est que la « phase d’épargne est d’une durée minimum de 12 mois ; l’assiette retenue pour une demande de crédit correspond au maximum au montant des versements des 24 derniers mois et le montant du crédit sollicité est au maximum de 20 millions Cfa ». La Financial Bank pratique un taux d’intérêt de 3,5% net d’impôt pour un montant inférieur à 10 millions Cfa. Au-delà, le taux d’intérêt est de 4% hors taxes.
Le Compte Epargne Dynamik 3 (CED3) est quelque peu la révolution dans le domaine. Il est destiné à inciter la clientèle qui a souvent de l’argent et à peur d’aller vers les banques à cause des taux d’intérêts peu avantageux, à épargner à la Financial Bank. Le produit s’adresse à toutes les couches socioprofessionnelles sans limitation d’âge, à la fois les particuliers et le institutionnels.
Le montant à l’ouverture est de 50 mille Cfa, pour un plafond illimité, l’établissement ne percevant aucun frais de gestion. Il s’agit en réalité d’une épargne bloquée avec un taux d’intérêt progressif qui va de 4% hors taxe la première année, 4,50% hors taxe la seconde année et 5,50% hors taxe la troisième année. Les sommes déposées sont bloquées conformément au contrat et ne peuvent être retirées qu’à l’échéance de trois ans. Autre avantage lié à ce compte : « il permet de toucher un bonus en fin de contrat, le bonus est équivalent au montant le plus élevé servi en intérêt au cours d’une quinzaine de la fin de la deuxième année de contrat », a tenu à expliquer Mme….
Le CED3 est arrêté en intérêts tous les ans, les intérêts pouvant être capitalisés.
Le groupe Financial Bank est arrivé au Togo en 2005. FINANCIAL BANK TOGO a été créée en septembre 2004 et a démarré ses activités en mars 2005 après avoir repris une partie des actifs et passifs de la SNI (Société Nationale d’Investissement) dans le cadre du programme de privatisation des établissements publics au Togo. FINANCIAL BANK TOGO est une banque à capitaux privés fortement impliquée dans l’économie locale via son métier principal : la banque commerciale.

Projet d’électrification transfrontalière
Dayes et Wawa désormais éclairées
L’énergie est sans aucun doute l’un des principaux moteurs du développement rural. Ainsi, avec de l’électricité il peut y avoir une meilleure éducation, puisque les enfants ont de la lumière pour lire et étudier, de meilleurs établissements de santé, de meilleurs services de communication… et la liste pourrait encore s’allonger.
Dans leur croissance, les villes monopolisent les investissements en infrastructures et concentrent les activités économiques, favorisant ainsi l'exode rural. La modernisation des activités liées à l'agriculture et l'amélioration des services dans les campagnes devient nécessaire pour éviter l'explosion des centres urbains et pour assurer un développement équilibré du Togo. Pour cela, les préfectures de Dayes et de Wawa sont éclairées depuis le 19 novembre. «La manière éloquente de vous dire merci, c’est de venir l’électricité en mains», déclarait le chef de l’Etat Faure Gnassingbé devant les populations bénéficiaires. Et, pour rassurer ces populations qu’il est préoccupé par le manque d’infrastructures de base le président a promis dans son discours d’inauguration que l’eau potable sera également dans un bref délai à leur disposition.
Ce projet qui a reçu les appuis financiers à hauteur de 2,1milliards de Fcfa, de l’Union Européenne, de la CEB, de l’ECG et de la CEET est subdivisé en plusieurs phases. La phase 1 a pris en compte au Togo 21 villages : dans la préfecture de Wawa (kpéta-béna, Mimpassem, Maflo, Akloa, Tomégbé, Anonoé, Badou, Wébé) ; dans la préfecture de Dayes (Sassanou, Bogo, Dzogbégan, Apéyémé, Elavagnon, Dalo, Wétropé) ; dans la préfecture de l’Avé (Batoumé, Youkoutikpota, Ablamé).
Au total il a été construit dans ces localités, 63km de lignes moyenne tension de part et d’autre des deux frontières et 25km de lignes basse tension sur le territoire national. Dans chacune de ces localités un réseau d’éclairage public est mis en place avec au total 200 foyers lumineux. Rappelons que d’autres localités telles Nytoé, Zoukpé et Zolo avaient déjà fait l’objet de raccordement par ce même principe d’électrification transfrontalière.
«Les 1000 premières demandes de branchement seront effectuées au coût promotionnel de 14000Fcfa», a lancé le ministre de l’énergie et des mines, Noupokou Danmipi.
Les avantages sociaux
Ce projet d’électrification a des effets bénéfiques sur les conditions de vie des populations rurales. Etant donné le nombre important et le rôle essentiel que jouent les femmes dans les activités socio-économiques, la mise à disposition d'une énergie électrique suffisante et régulière peut contribuer à donner un élan nouveau aux activités comme le commerce de l'eau et des produits réfrigérés, la coiffure, etc. «c’est très difficile d’utiliser le séchoir parce que nous utilisons souvent le branchement communément appelé «toile d’araignée» et nous souffrons de la baisse de tension. Je crois que cette inquiétude fait maintenant partie du passé», se réjouit une dame, coiffeuse à Dzogbégan.
Les contraintes ménagères des femmes vont aussi être atténuées au bénéfice d'activités génératrices de revenus et qui bénéficieront de l'accès à l'électricité. D'une manière générale, le cadre de vie pour toutes ces populations est désormais agréable.
Dans ces préfectures, il a été identifié plusieurs établissements scolaires qui travaillent dans des conditions difficiles et précaires. La fourniture de l'électricité améliore t-elle aussi les conditions de travail dans ces formations scolaires. Par ailleurs, la disponibilité du courant électrique et l'éclairage public vont permettre de réduire l'insécurité. Aussi, l'électricité permettra d'améliorer de façon significative le fonctionnement normal et régulier des établissements de santé dont l'efficacité s'en trouvera renforcée.

L’élimination des violences à l’égard des femmes
Le milieu des affaires mis en avant
Femmes battues, violences conjugales, crimes d'honneur, mariages forcés: jeudi, à l'initiative de l'Onu, la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes sera organisée un peu partout dans le monde.
A l’occasion de l’édition de cette année, l’Onu salue la diversité et la multiplication des efforts déployés en vue de combattre ce grave problème qui est une préoccupation de tous. «Les associations de femmes ne sont plus les seules à agir », souligne Ban ki Moon dans son discours. De l’Amérique latine aux États-Unis, de l’Asie à l’Afrique, des hommes et des garçons, des jeunes et des personnes âgées, des musiciens, des célébrités et des sportifs, des membres des médias, des organisations publiques et privées et des citoyens ordinaires redoublent d’activité pour protéger les femmes et les filles et promouvoir l’autonomie et les droits de ces dernières.
L’accent est mis cette année sur le rôle que peut jouer le milieu des affaires – qu’il s’agisse de concevoir des projets, d’apporter un appui financier direct aux associations de lutte contre la violence ou d’adopter des principes de responsabilité sociale en entreprise. «Les principes d’autonomisation des femmes» définis par le Pacte mondial des Nations Unies et l’Unifem, mettent en évidence les coûts que subissent les entreprises du fait de la violence à l’égard des femmes et bénéficient maintenant du soutien de plus de 120 entreprises de premier plan, selon l’Onu.
Les actions des médias ont été aussi participatives. «Les organes de presse sont de plus en plus nombreux à informer le grand public des meurtres soi-disant commis au nom de l’honneur, du trafic de filles et de la violence sexuelle en période de conflit et à faire connaître les bienfaits, pour la société, de l’autonomie des femmes», a déclaré le SG de l’Onu en guise de reconnaissance envers le presse.
Mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, selon l’Onu. Il compte par ailleurs sur les foyers, les écoles et les bureaux, les camps de réfugiés et les situations de conflit, le milieu des affaires pour prévenir les nombreuses formes de violence dont les femmes et les filles continuent de pâtir.
«La violence à l’égard des femmes et des filles est inacceptable, dans quelque société que ce soit et l’impunité des auteurs de telles violences ne sera plus tolérée», a renchérit Ban Ki Moon.

© L’Union N° 345 du 23 novembre 2010

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