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Le Burkina, premier client du Port de Lomé

« Parmi les pays du Sahel, le Burkina Faso est le plus important à utiliser le Port de Lomé (PAL) avec près de 500.000 tonnes, dont 400.000 tonnes à l’import contre 90.000 tonnes à l’export en 2008 », écrit vendredi L’Union qui indique que le Niger et le Mali occupent respectivement la 2e et 3e place.
Le journal note que certaines importations en transit au PAL accusent une forte baisse. C’est le cas pour les hydrocarbures (-58%) ou les véhicules (-47%).
La raison pourrait être une forte reprise d’activité au Port d’Abidjan.

Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Verbatim
Un congrès contre une réunion clandestine

Jamais une formation politique au Togo ne s’est livrée à un spectacle aussi aberrant pour le contrôle du parti comme le fait aujourd’hui l’Union des Forces de Changement (Ufc).
Depuis l’ouverture démocratique en 1990, plusieurs partis politiques se sont constitués et exercent librement leurs activités sur toute l’étendue du territoire national avec diverses fortunes. Ils ont installé leurs antennes dans les régions, les préfectures, les communes, les villages et les quartiers selon le désir de chacun, le poids politique de la formation et les moyens financiers à disposition.
Comme tel, on note des divergences de vues sur divers aspects de la politique du parti, surtout en ce qui concerne sa directive dans le concert national. En cela, des cadres se mettent parfois en brouille entre eux. On note souvent des défections. Et certains quittent carrément leur ancienne formation pour en créer une autre. Jamais cette scène de deux congrès pour le même parti politique de l’Ufc.
Les cas les plus tangibles de dissidence se retrouvent au sein du plus vieux parti politique, le Rassemblement du Peuple Togolais (Rpt, parti au pouvoir). Maître Yawovi Agboyibo, ancien député sous le parti unique a créé le Comité d’action pour le renouveau (Car) ; Edem Kodjo, rédacteur du livre vert du Rpt a créé la Convergence Patriotique Panafricaine (Cpp, précédemment Utd) ; Dahuku Péré, ex-membre du comité central du Rpt a créé l’Alliance ; son ami Agbéyomé Kodjo est parti créé l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (Obuts, dissout), etc.
Dans la majorité des cas, les dissidents n’attendent pas les congrès statutaires ou ordinaires de leur parti pour rompre définitivement avec leur mentor.
Malheureusement, le plus organisé, le mieux implanté et le plus important des partis d’opposition, l’Ufc, se livre une bataille de leadership qui divise fondamentalement la formation et met à nu les scissions qui couvaient depuis des lustres. Il a suffi qu’une chute malencontreuse écarte le candidat désigné du parti pour le scrutin présidentiel de mars 2010, M. Gilchrist Olympio pour voir cette formation se scinder en deux. Le candidat de substitution Jean-Pierre Fabre s’est toute suite donné des ailes pour s’approprier la commande du parti avec le soutien de plusieurs cadres. C’est ainsi qu’il a cherché à organiser un congrès pour recomposer le staff du parti en éloignant le Président national.
Finalement on assistera à une réunion clandestine qui sortit une liste des membres du nouveau bureau que le ministère en charge de l’Administration territoriale a rejeté. Car, estime-t-on, illégal, d’autant plus que le Président national a reçu l’autorisation d’organiser un congrès. Ce qui se passa hier jeudi à l’Hôtel Ibis à Lomé. Evidemment, le nouveau bureau qui en est sorti a toute la légitimité.
Ce qui reste à Jean-Pierre et à sa bande sera de créer une nouvelle formation politique. A l’instar des dissidents normaux…

Pour une meilleure coordination des rôles
Les dates clés du 4ème Recensement général dévoilées
C’est à l’occasion de la première réunion du Conseil national du recensement (CNR) présidée par Dédé Ahoefa Ekoué, Ministre chargée de la Planification, du développement et de l’aménagement du territoire, ce 10 août à Lomé. Ainsi, la formation des contrôleurs dans les chefs-lieux des régions va du 20 septembre au 1er octobre 2010, la formation des chefs d’équipes et agents recenseurs dans les chefs-lieux des préfectures du 14 au 29 octobre, la numérotation des bâtiments du 4 au 5 novembre, le dénombrement de la population et de l’habitat du 6 au 19 novembre. Les résultats provisoires devront intervenir le 20 janvier 2011, les résultats définitifs entre août et octobre 2011, l’enquête post-censitaire entre le 8 et le 21 janvier, la publication des résultats définitifs entre août et octobre. Et l’analyse entre janvier et juin 2012. Environ 10.000 agents sont mobilisés.
Le CNR a pour mission d’assurer la réussite de l’opération de recensement. Le 4ème Recensement général de la population et de l’habitat (4èmeRGPH, institué par décret du 21 juillet 2008) reste une opération exhaustive qui concerne toute la population résidente sur l’ensemble du territoire national, quels que soient leur nationalité, âge ou sexe, y compris les militaires dans les casernes et les membres des missions diplomatiques togolaises accréditées à l’étranger et leurs familles, selon l’exposé de Kokou Yao N’Guissan, Coordonnateur national du 4ème RGPH. Dans le 4ème RGPH, il est interdit de saisir les noms des personnes interviewées.
« Les données du recensement sont importants pour planifier le développement et mieux organiser les investissements pour un accès de nos populations aux services de base. Elles aident au découpage électoral et à maîtriser les structures de la population », a précisé la ministre Dédé Ahoefa Ekoué. Et d’ajouter qu’il s’agit aujourd’hui de passer en revue les actions clés à mettre en œuvre et les pré requis, d’étudier le montage financier et identifier les actions à entreprendre pour une mobilisation réussie des ressources internes et externes, de convenir des contributions stratégiques à apporter par les institutions membres du CNR, et de discuter des meilleures modalités pour un suivi et appui actif du CNR et du comité technique de recensement.
Des fonds, on en a besoin pour ce 4ème RGPH organisé après 29 ans de pause. Alors que l’ONU recommande un RGPH tous les dix ans. Le budget réévalué à la hausse par rapport aux reports du dénombrement (de 30 à 36 mois) s’élève à 3.375.198.000 francs Cfa, non compris l’apport en nature du gouvernement togolais qui se chiffre à 545 millions (locaux, personnel, et équipements). En contribution numéraire, le gouvernement y met 36% (1,006 milliard), l’Union européenne 47%, l’UNFPA (8%), le PNUD (5%), la Chine (3%) et l’UNICEF (1%). Sur les 3.375.198.000 francs Cfa, le projet dispose de 2.810.198.000 francs Cfa. Il reste donc à arracher, entre août 2010 et janvier 2011, le gap additionnel de 565 millions francs Cfa. Et, pour la cause, le projet cible déjà de grandes sociétés de place (Port autonome de Lomé, LONATO, CIMTOGO, Togotélécom, Moov, Togocel, etc.).

En attendant la ratification de la Charte africaine de la statistique
La Stratégie nationale de développement de la statistique en bonne voie

Nous écrivions dans notre parution n°310 du 20 juillet qu’il faille sortir la Stratégie Nationale de Développement de la Statistique (SNDS) des tiroirs, depuis qu’elle a été validée le 3 décembre 2008. Ce qui est fait avec la communication en conseil des ministres de Dédé Ahoefa Ekoué, Ministre chargée de la Planification, du développement et de l’aménagement du territoire. La SNDS a prévu des réformes institutionnelles et organisationnelles importantes pour arrimer le Togo aux autres pays de l’UEMOA, sur le plan statistique. De quoi résoudre les dysfonctionnements de la statistique nationale et arrêter les différences de chiffres dans les données officielles du Togo.
Le document quinquennal (2009-2013) retrace le diagnostic du système statistique national, sa nouvelle vision, les nouveaux axes stratégiques et le plan d’action budgétisé. Concrètement, l’on devra aller à un système performant, crédible et efficace qui fait autorité, à une culture statistique.
On apprend que, dans les autres pays de la sous région, la mise en œuvre de la SNDS a permis de faire un meilleur suivi évaluation des programmes de réduction de la pauvreté et une meilleure amélioration de la visibilité de la gouvernance économique et sociale. En février 2004 au Maroc, la table ronde sur la Gestion axée sur les résultats (GAR) a poussé les pays en développement à disposer de système d’informations statistiques fiables. Donc l’élaboration d’une SNDS. L’Union africaine, elle, a adopté le 4 février 2009 la Charte africaine de la statistique pour remédier à un déficit préjudiciable. Les données de qualité étant quasiment inexistantes. C’est l’Occident qui devient le fournisseur de ces données. Le Togo a autorisé ce 4 août le Parlement à ratifier ladite Charte.
Au Togo, la mise en œuvre de la SNDS devra déboucher sur l’existence d’une loi statistique, la mis en place du Conseil National de la Statistique (CNS) pour la coordination des activités, la formalisation du dialogue utilisateur/producteur, la création de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED), etc. Auparavant, pour son financement, il faut trouver au total 16.790.725.000 francs Cfa, ainsi répartis : 11.028.763.000 francs Cfa entre 2009 et 2010, 3.590.109.000 francs Cfa en 2011, 1.128.134.000 francs Cfa en 2012, et 1.043.719.000 francs Cfa en 2013. Le Togo contribue à 10% et les bailleurs de fonds à 90%. Et, à ce jour, il reste à décrocher chez ceux-ci 12,15 milliards de francs Cfa, mis à part les 1,35 milliard de l’Etat. Il est déjà acquis les 3,375 milliards servant au coût réévalué du 4ème Recensement général de la population et de l’habitat (4èmeRGPH).

En échanges extérieurs
Le Burkina, 1er profiteur régional du Togo

Parmi les pays du Sahel, le Burkina Faso est le plus important à utiliser le port de Lomé avec près de 500.000 tonnes, dont 400.000 tonnes à l’import contre 90.000 tonnes à l’export en 2008. Il reste le seul exportateur de transit, mais le trafic d’export est en forte baisse en 2008, ce qui est probablement dû au retour à la paix en Côte d’Ivoire.
Le Niger est deuxième avec 195.000 tonnes essentiellement à l’import, avec une croissance moyenne de près de 10%, dont celle des imports de textiles (+38%) et de matériaux de construction (+26%) sur la période 2003-2008. Mais d’autres imports sont en baisse, notamment les hydrocarbures (-58%), les véhicules (-47%) et le riz (-30%). Les exports du Niger sont minimes.
Le Mali est troisième avec des imports de 83.000 tonnes, mais en baisse annuelle moyenne de -7% sur cette même période. Les baisses sont fortes pour les véhicules (-70%) et les produits pétroliers (-58%) ; seuls le riz et le sucre sont en hausse avec de petits volumes. Le coton n’est plus exporté par Lomé en 2008, cet export du Mali étant passé de 80.000 tonnes à zéro dans la même période.

Corridor Lomé-Cinkassé-Ouagadougou
Des perceptions licites et illicites "bon marché"
L’Union nationale des transporteurs routiers du Togo (UNATROT) a fourni plusieurs états des perceptions licites et illicites sur les axes Lomé-Ouagadougou et Lomé-Niamey. Les résultats sont édifiants, bien que le problème semble moindre au Togo qu’ailleurs dans la région. Sur le corridor Lomé-Cinkassé-Ouagadougou, les perceptions sont moins nombreuses au Togo (8 postes) qu’au Burkina (14 postes), soit un total de 22 postes de prélèvements. En plus, les montants sont bien moins élevés au Togo, dont 25.000 FCFA avec reçus et 15.000 sans reçus. Ces prélèvements sont bien inférieurs à ceux prélevés sur la route en territoire burkinabé où ils sont respectivement de 28.130 FCFA et 34.500 FCFA sur une distance de moitié de celle au Togo.
Avec un total de faux frais de route de 103.130 FCFA pour 2100 km aller-retour, ce corridor jusqu’à Ouagadougou est jugé « bon marché » si on le compare avec celui qui va jusqu’à Niamey.

Commission Vérité, Justice et Réconciliation
Prêt pour les dépositions à partir du 29 août !
De sources proches de l’une des huit (8) antennes régionales de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR), déjà opérationnelles, les dépositions devront démarrer le 29 août 2010. Et ce pour trois mois. Le temps, pour les équipes desdites antennes, est actuellement consacré aux contacts tous azimuts avec les autorités des localités couvertes : préfet, maire, chefs traditionnels, police, gendarmerie, comités de développement, associations ou organisations, etc. De même, les deux prochaines semaines sont mises en œuvre pour accentuer la communication au plan local et débloquer les fonds nécessaires. Les dépositions sont donc enregistrées à Lomé, Tsévie, Aného, Kpalimé, Atakpamé, Sokodé, Kara et Dapaong.
Suivant le chronogramme de départ, la phase des auditions (en séances publiques ou à huis clos) s’en suivra. Elle chevauchera avec les investigations prévues jusqu’en mars 2011. Et la Commission devra déposer son rapport final et ses recommandations entre avril et mai 2011, si et seulement si les moyens financiers suivent le même rythme. Les investigations, elles, permettront de vérifier ce qui est dit dans les dépositions.
En attendant, un site Web (www.cvjr-togo.org) et une ligne verte (800 12 12) sont mis à contribution.
« C'est un grand défi dont nous ne viendrons à bout que si la volonté des uns et des autres, ouvre notre tabernacle intérieur à l'amour du prochain et au pardon, avec foi et confiance. La Réconciliation est un défi national que nous relèverons si nous opérons les changements nécessaires. Si nous changeons de mentalité, si nous changeons notre manière de regarder, de voir et de traiter l'autre, si la violence, le vandalisme, le viol et les tueries ne sont plus systématiquement érigés en seuls arguments électoraux, alors nous aurons donné une chance au changement qui doit précéder la Réconciliation.», n’avait cessé de répéter Mgr Nicodème Barrigah-Benissan, Président de la CVJR, comme un leitmotiv dans son périple d’installation des antennes régionales.

Avec l’adoption du DSRP Complet
Le Conseil national de lutte contre la pauvreté prend peu à peu forme

Le Document de stratégie de réduction de la pauvreté ayant été adopté (DSRP-Complet), le gouvernement se prépare aussitôt à entamer son application pratique. Histoire de rattraper le retard lié à son élaboration. Dans les hautes sphères du pouvoir, il se prépare un décret pour la mise en place et le fonctionnement effectif d’un Conseil national des politiques de développement et de lutte contre la pauvreté (CNPDLP), le cadre institutionnel indispensable au pilotage du DSRP.
Le CNPDLP devra, en effet, constituer la version finale des différents comités et groupe techniques ayant travaillé, depuis 2001, à l’élaboration du Document de stratégie. Il sera le mécanisme institutionnel – entre-temps recommandé à la Conférence des partenaires à Bruxelles en septembre 2008 –, impliquant tous les acteurs, pour le pilotage de l’ensemble du DSRP en vue d’une meilleure visibilité et d’une meilleure coordination des actions à mener pour le développement du pays.
Il lui reviendra d’organiser et de maintenir le dialogue entre les acteurs du développement – entendre gouvernement, société civile, secteur privé, collectivités locales, partenaires techniques et financiers – sur la mise en œuvre des politiques de développement et de lutte contre la pauvreté et d’identifier les nouveaux défis à relever.
A mi-parcours, et de façon périodique, ce Conseil national pourra procéder à la revue de la mise en œuvre du DSRP, ainsi que de tous les programmes économiques et financiers conclus par le gouvernement avec les partenaires techniques et financiers, précise-t-on. Et, comme toute structure du genre, le Conseil national des politiques de développement et de lutte contre la pauvreté sera appelé à formuler des recommandations sur la mise en œuvre du DSRP et de donner des orientations sur les programmes de développement et de lutte contre la pauvreté.
Ayant fait siens les soucis de développement du Togo, après une longue traversée de désert, il se murmure que le CNPDLP pourrait être président par le Premier ministre en personne, chef du gouvernement. A ses côtés, ses ministres immédiats chargés des questions de développement et financières. Mais on y voit également des représentants des organisations syndicales et de la société civile, ceux du secteur privé, et probablement des partenaires techniques et financiers.
Pour un fonctionnement plus efficient, il sera prévu des organes spécifiques, avec des rôles spécifiques au regard des questions touchant au développement et à la réduction de la pauvreté. Au niveau régional, le Conseil national des politiques de développement et de lutte contre la pauvreté devra être doté de démembrements.

Congrès extraordinaire de l’UFC
L’UFC a bu la friction jusqu’à la lie

La principale formation de l’opposition togolaise a bu la friction jusqu’à la lie. On avait pensé entre-temps que, réfléchis qu’ils sont, le camp Gilchrist Olympio et le camp Jean-Pierre Fabre allaient éviter des congrès séparés. Et remettre les différends à plat par un dialogue. Nenni !
Guidés par l’ambition de ravir le leadership à l’éternel président de l’Union des forces de changement (Ufc), le clan Fabre, Patrick Lawson et autres Eric Dupuy se sont exposés, mardi, à des tirs de gaz lacrymogènes à Lomé pour un congrès extraordinaire que l’autorité publique estimait illégal parce que non convoqué par le président «régulier». Et pourtant, rien n’urgeait que ce congrès-là, quoique extraordinaire qu’il fût, soit tenu un 10 août 2010. Surtout que, comme annoncé à l’avance, il devait expéditivement destitué le leader du parti pour des «dérives» supposées qu’il affirme n’avoir jamais commises. Mardi, le lieu du congrès et le siège du parti bouclés par la police et la gendarmerie, on finit par perdre leurs traces. Pour apprendre dans la soirée que les travaux d’un congrès extraordinaire, tenu dans la clandestinité, ont élu Jean-Pierre Fabre président national de l’UFC, en remplacement de M. Olympio qui attendait encore son congrès dans les 48 heures. Où va-t-on dans cet empressement ?
Qui est le président de l’UFC ?
Le nouveau président Fabre était encore dans la «clandestinité» quand le congrès extraordinaire reconnu par l’autorité publique s’est tenu jeudi à l’Hôtel Ibis Lomé-Centre, sous la présidence de celui qu’il venait de destituer. Dans la salle, le quorum était atteint. Sinon presque : il ne manquait que quelques délégués fédéraux, selon les dires des organisateurs. Même si, physiquement, on n’était guère en mesure d’identifier les délégués par rapport à leur localité, ils ont répondu à l’appel, conformément à leurs textes. A l’opposé d’un congrès dans un lieu secret dont personne ne peut témoigner de sa tenue effective. Si ce ne sont ceux qui l’ont annoncé à la presse.
La question se pose à présent de savoir qui considérer comme président légitime de la principale force de l’opposition. Pour l’autorité publique, c’est indubitablement Gilchrist Olympio. Elle a vite fait de rejeter les nouveaux textes adoptés en lieu secret par le clan Fabre. Et d’encadrer, et de répondre aux invitations du clan Olympio. Il est désormais clair que les deux congrès séparés ont scellé la division au sein de l’Union des forces de changement.
Mais il est tout autant clair qu’il ne peut y avoir un seul parti, du même nom, avec deux présidents. L’un doit être forcément illégal. Ou usurpateur. Puisqu’ils voulaient trancher la décision d’entrer ou de ne pas entrer dans le gouvernement de Faure-Houngbo par deux congrès séparés, l’autorité publique sait à présent avec qui traiter. Comment identifier les marcheurs de samedi. Et qui réprimer à la fin.
A qui la faute ?
Les frondeurs de l’UFC reprochaient à leur leader charismatique – par qui ils ont passé toute leur vie politique à jurer – d’avoir violé les textes en acceptant de faire entrer le parti dans le nouveau gouvernement de Houngbo nommé fin mai. Fort de leur radicalisme béat, ils n’ont trouvé aussitôt que de suspendre leur premier responsable. Sans d’autres formalités. Et pourtant, M. Olympio affirme n’avoir commis aucune faute grave, sinon signé une «Paix des braves» avec le pouvoir, pour qu’on soit à violer les textes pour pouvoir l’exclure.
Le Bureau national – qui a prononcé son exclusion provisoire – n’est pas l’organe de décision du Parti, a-t-il expliqué hier à l’ouverture de son congrès. «Il n’est que l’organe d’exécution et de suivi des décisions du Congrès National de l’UFC, et en tant que tel ne peut en aucun cas se substituer à ce dernier où les autres organes du Parti dont les fédérations ont voix au chapitre (articles 14 et 16)».
De leur côté, poursuit M. Olympio, les Règlements Intérieurs de l’UFC stipulent qu’ils ne considèrent valides que les seules réunions du Bureau National incluant le Président National ou en cas d’empêchement son représentant (article 15), ce qui n’était nullement le cas de la fameuse réunion du 28 mai 2010. Sur le plan des prérogatives, «Le Président du Bureau National est le Premier Responsable du Parti. Il signe tous les actes et, après avis des autres membres du Bureau, les décisions qui engagent le Parti. Il représente l’UNION DES FORCES DU CHANGEMENT (U.F.C.) dans tous les actes de la vie civile. Il préside les assemblées et les réunions du Conseil Exécutif National et du Congrès National convoqués extraordinairement. Il coordonne les activités au sein du Bureau National».
«Après avoir entendu de vos propres oreilles et avec toute votre attention chacun des mots de ce article fondamental, permettez-nous de vous demander sincèrement : En quoi la signature de l’accord politique de « la Paix des braves » est-elle une violation des statuts en vigueur de l’UFC ou un dépassement des pouvoirs qu’il nous confère ? N’avons-nous pas pris avis des membres du bureau national et des fédérations du Parti avant une telle signature?», s’est-il interrogé hier.
La réponse n’était sûrement pas dans les deux congrès séparés. Mais très probablement dans le fait que chacun crée et dirige son propre parti.
A la fin, les congressistes ont unanimement exclu, pour extrême gravité des actes posés, les sieurs Patrick Lawson, Jean-Pierre Fabre, Eric Dupuy et les dames Isabelle Améganvi et Mana Sokpoli.

Panier de la ménagère au Togo
Le niveau des prix augmente de 1,6% en juillet

Le niveau général des prix à la consommation a enregistré une hausse de 1,6% en juillet 2010, une seconde hausse consécutive par rapport à juin où les prix avaient déjà enregistré une hausse de 1,4%. D’après la Direction générale de la Statistique et de la comptabilité nationale, la hausse du niveau général des prix au mois de juillet 2010 est due à l’augmentation des prix des fonctions de consommation «Produits alimentaires et boissons non alcoolisées», «Boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants», «Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles» et «Transport» qui ont enregistré respectivement une hausse de 1,1%, 3,8%, 1,8% et 8,4%. La fonction de consommation «Transport» est celle qui a entraîné la plus grande contribution à la hausse de l’indice, suivie de «Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles» puis de «Produits alimentaires et boissons non alcoolisées».
Concernant la fonction de consommation «Transport», la hausse observée est à attribuée au poste «transport routier de passagers» qui a enregistré une augmentation de 12,6%. Pour ce qui est de la fonction de consommation «Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles», l’augmentation provient du poste “combustibles solides et autres“ qui a enregistré une hausse de 11,2%. Au niveau des produits alimentaires et boissons non alcoolisées, la hausse observée est principalement due à l’augmentation de prix des postes «poissons et autres produits séchés ou fumés», «huiles» et «tubercules et plantain» qui ont enregistré respectivement une hausse de 2,6%, 11,1% et 6,4%.
Les produits qui ont eu une forte contribution à la hausse de l’indice sont : riz brisé importé (13,4%), Hareng (Manvi) fumé (41,5%) huile végétale (12,2%), oignon frais rond (9%), igname (6%), charbon de bois (11,3%), taxi de ville (18,1%) et taxi moto (12,2%). Les produits qui ont enregistré une baisse sont : maïs en grains crus (-6,7%), gombo frais (-16,4%) piment rouge frais (-12,9%).
Calculé hors produits alimentaires, le niveau général des prix a connu une hausse de 1,7%. L’inflation sous–jacente (variation mensuelle de l’indice hors énergie, hors "produits frais") a connu une hausse de 1,2%. L’analyse suivant la provenance, montre que l’augmentation du niveau général des prix est à attribuer principalement à la hausse de 3,6% de prix des produits importés, souligne la Direction générale de la Statistique.
Le niveau des prix du mois de juillet 2010 comparé à celui d’avril 2010 (évolution trimestrielle), est en hausse de 1,2%, et par rapport à juillet 2009 (glissement annuel), il a enregistré une hausse de 1,6%. Le taux d’inflation calculé sur la base des indices moyens des douze derniers mois s’est établi à 1,9% en juillet 2010 contre 2,1% le mois précédent. En juin 2010, il est de 0,1% dans la zone UEMOA.

Investissement agricole et sécurité alimentaire
L’UE appuie le budget togolais de 5,4 milliards Cfa

Dans le cadre des appuis budgétaires de l’Union européenne à la mise en œuvre du DSRP – Document stratégique de réduction de la pauvreté –, une enveloppe de 8,2 millions d’euros, soit environ 5,37 milliards de francs Cfa, a été approuvée en faveur du Togo. La convention, signée lundi à Lomé, «représente une mesure exceptionnelle qui s’inscrit dans les interventions en réponse à la flambée des prix agricoles et alimentaires de 2008», indique la délégation de l’UE dans un communiqué. Il est attendu qu’elle contribue particulièrement au Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) à travers l’accroissement de la part des dépenses publiques allouées au secteur agricole, tout en soutenant la stabilisation macroéconomique et l’amélioration de la gestion des finances publiques.
L’occasion pour la ministre Dédé Ahouéfa Ekoué, chargée auprès de la présidence de la Planification, du développement et de l’aménagement du territoire, ordonnatrice nationale du Fonds européen de développement (Fed), de souligner l’excellence des relations de coopération avec l’UE et rappeler un processus qui devra permettre au pays de disposer de ressources supplémentaires en vue d’atténuer les effets sur les populations de la flambée des prix des produits pétroliers et des denrées alimentaires.
Le montant de l’enveloppe est attendu au 4è trimestre de cette année, à verser en une seule tranche directement au Trésor public. A condition, plus spécifiquement, de tenir, avant son décaissement, une revue satisfaisante sur la mise en œuvre du PNIASA et sur le secteur agricole.

Elevage
Ces poulets, appréciés malgré…
Pour tout africain, il n'est de véritable poulet que le poulet de brousse, celui qui court dans les villages aux alentours des habitations. Seul ce petit poulet à la chair ferme et goûteuse est digne de figurer au menu. Si l'on mange des poulets industriels "mou et gras", c'est uniquement parce qu'ils sont moins chers et qu'il faut bien se remplir le ventre ! S'ils les poulets «bicyclettes» ont une place dans les coeurs, ils n'en ont guère dans les activités des paysans. Elever des poulets n'est pas considéré comme un véritable travail. Rares sont, en brousse, ceux qui vivent des revenus de cet élevage! S'il joue un rôle économique peu important, le poulet tient une place importante dans la société. Il ne peut être utile au village lorsque, pour régler un problème, chacun doit apporter un poulet. Présent lors des grands événements familiaux, le poulet fait aussi partie des cérémonies rituelles. Quelques fois, pour exorciser un malade, on enduit son corps et celui d'une poule d'un produit ancestral dans l'espoir que la bête, lâchée dans la brousse, emmène avec elle les mauvais esprits qui hantent le malade. A chaque couleur de poulet correspond une fonction spécifique. C'est aussi un cadeau qui permet de se faire bien voir et de régler des amendes pour réparer une faute.
Un élevage anarchique
Surtout dans les villages, chaque famille possède ainsi quelques volatiles pour répondre aux demandes sociales. De quelques-uns à une trentaine, suivant les gens et les périodes, ce sont surtout des poulets, parfois quelques pintades ou des canards. Mais, il n'est donc pas question de dépenser de l'argent pour ces volailles. Les animaux sont livrés à eux-mêmes. Pour se nourrir, ils se contentent des insectes qu'ils picorent en brousse ou des grains échappés des greniers. Les plus heureux ont droit aux déchets de cuisine ! Parfois, les poussins bénéficient des termites ramassées par les enfants. Tout juste si on leur donne à boire, même pendant les fortes chaleurs. Komlan D., un paysan, résume bien l'attitude générale des agriculteurs : «je ne sais pas combien j'ai exactement de poulets, trente, cinquante... Je ne les nourris pas, ils trouvent bien à manger dans le bois à côté et le long du ruisseau, surtout quand mon épouse prépare le manioc. De temps en temps je leur lance quelques grains de maïs, histoire de les familiariser avec moi».
Leur hébergement est aussi précaire que leur alimentation. Les poulaillers en bancos ou en paille, très sommaires, sont rarement entretenus. Exigus et mal aérés, ils ont pour seul objectif de mettre les volailles à l'abri des prédateurs, serpents et éperviers, pendant la nuit. Les oeufs sont rarement ramassés, les couvées peu surveillées. Ce manque de soins explique, en grande partie, les hécatombes dont sont souvent victimes ces volailles. La liste des maladies qui les affectent est longue. La coccidiose, la pseudo peste aviaire, le choléra et la peste aviaire sont parmi les plus fréquentes. En saison sèche, les animaux souffrent particulièrement. Il n'est pas rare, en cas d'épidémie, de voir toutes les poules d'un même village mourir en même temps. On accuse alors un mauvais sort qu'il faudra conjurer...
Une absence de modernisation
Les paysans restent peu sensibles aux incitations des services vétérinaires à vacciner leurs poules. Le paysan n'accepte pas toujours de payer pour faire traiter ses poulets, même si la somme est réduite. Ils sont pour la plupart indifférents aux pertes qu'ils subissent. Les élevages familiaux continuent à végéter. Les poulets assurent seulement l'"argent de poche", pour boire les jours de marché, acheter savon ou vêtements ou subvenir aux achats des femmes et des enfants. Certains refusent même de se séparer de leurs animaux, tel ce paysan qui affirme «je ne veux pas vendre mes poulets, ils font partie de l'héritage que je laisse à ma famille. De temps en temps, on en tue un pour un étranger de passage ou quand mes enfants viennent ». Aussi les bonnes femmes qui sillonnent les campagnes ont-elles parfois du mal à trouver ces poulets tant apprécié.
En ville, c'est une viande de fin de semaine. En brousse, le poulet demeure un plat de fête qu'on ne mange qu'exceptionnellement quelques fois dans l'année. Durant les grandes fêtes chrétiennes - particulièrement à Noël - ou musulmanes, les poulets affluent sur les marchés de brousse où ils s'arrachent à prix d’or. A cette préférence des poulets « bicyclettes » sont liés des prix très fluctuants. De 1500 F CFA sur les marchés des grandes villes du Togo, ces petits poulets se vendent, lorsque la demande est forte, jusqu'à 2000 ou 3000 F CFA.
Mêmes plus chers que les poulets élevés en batterie et les poulets congelés bradés à bas prix, ces poulets "fermiers" gardent cependant la préférence des consommateurs. Un peu mieux aimés et bien "élevés" par les villageois, ces poulets, qui mériteraient un label de qualité, pourraient leur rapporter gros. Là où les poulets congelés n'ont plus droit de cité, ils n'ont pas de véritables concurrents.

L’année internationale de la jeunesse
Le dialogue et la compréhension mutuelle
Ils sont les adultes de demain, les futurs dirigeants et protecteurs de ce monde, les jeunes ont un rôle particulier à jouer en cette nouvelle décennie.
Pourtant, leur avenir est hypothéqué par les graves crises sociale, politique et économique.
En effet, selon l’ONU, 87 % des jeunes de 15 à 24 ans vivent dans des pays en développement. La crise économique mondiale a un effet disproportionné sur les jeunes : ils perdent leur emploi, doivent se battre pour trouver un emploi même faiblement rémunéré et voient leurs possibilités de faire des études réduites. Cependant, un monde meilleur est envisageable si une attention particulière est accordée à la jeunesse. «L’énergie propre à la jeunesse peut rallumer une économie qui vacille», a cité Ban Ki-Moon, Secrétaire Général de l’Onu. Ce 12 août coïncide avec le lancement de l’année internationale de la jeunesse. Une année qui prône le dialogue et la compréhension culturelle.
Les Nations Unies et les organisations de jeunes qui sont ses partenaires vont œuvrer pour le dialogue et la compréhension entre générations, entre cultures et entre religions. « Au moment où nous lançons cette Année internationale, nous devons reconnaître et célébrer ce que la jeunesse peut apporter à l’avènement d’un monde plus sûr et plus juste. Efforçons-nous de faire une place aux jeunes dans les processus de décision, les politiques et les programmes qui préparent leur avenir et le nôtre », a conclu Ban Ki-Moon.
Pour rappeler l’importance du bon développement physique et psychologique des jeunes, l’Assemblée Générale des Nations Unies a choisi de dédier un jour particulier aux grands enfants ayant entre 15 et 24 ans. C’est pourquoi en 1999, le 12 Août a été instauré comme étant La Journée Internationale de la Jeunesse.
En l’honneur de ce jour, tous les gouvernements du monde se sont engagés à avoir une réflexion particulière sur l’évolution des jeunes de leur pays, afin de mettre en place des programmes en faveur de la jeunesse concernant l’éducation, la prévention contre la malnutrition, la délinquance, la pauvreté, la drogue et les violences. Cette journée permet aussi la mise en place de partenariats, d’actions promotionnelles envers les associations pour les jeunes et d’appels de fonds pour soutenir les initiatives pour la jeunesse

© L’Union du 13 août 2010

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