Médias

Le Mondial fait exploser les ventes de téléviseurs

Le Mondial a déclenché une ruée des consommateurs chez les vendeurs d’électroménager où l’on s’arrache les téléviseurs ou plasmas de toute taille. Et le prix - de 150.000 à 500.000 Fcfa – ne semble pas être un obstacle. C’est ce qu’a constaté L’Union dans son édition parue mardi.
Le journal note toutefois que les clients moins fortunés se rabattent sur le marché informel où ils peuvent trouver des téléviseurs venus du Nigeria ou des postes d’occasion importés de France.
Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Verbatim
Compte rendu fidèle
Les supporters du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (Frac) son restés sur leur soif samedi dernier après leur marche habituelle suivie de meeting à la plage. Ils avaient tout parié sur de bonnes informations que leur leader était sensé leur données suite à son périple européen.
Jean-Pierre Fabre et son groupe de frondeurs à l’Union des Forces de Changement (Ufc) soutenus par le Frac mobilisent leurs militants chaque samedi pour une marche de protestation contre la réélection du Président Faure Gnassingbé. Les résultats définitifs du scrutin présidentiel du 04 mars dernier ont crédité le candidat de l’Ufc de plus de 33 % des suffrages exprimés. Il arrive en deuxième position devant les cinq autres candidats. La pilule a été amère à avaler pour l’opposant. Dès lors, il a initié une série de manifestations dont deux plus importantes ; il s’agit des séances de prière à l’église méthodiste tous les mercredis et d’une marche tous les samedis.
Entre temps, Jean-Pierre Fabre a entamé des déplacements auprès des Chefs d’Etat de la sous-région pour leur expliquer la position de son groupe sur la situation politique au Togo engendrée par le scrutin. A son retour, il n’y a pas eu assez d’informations sur cette tournée africaine. D’aucuns, les jaloux des "acquis du Frac", avaient parlé d’un fiasco total. Car, les Chefs d’Etat voisins qui avaient déjà félicité le Président officiellement élu n’avaient pas reçu le Président de la plage. Sauf, Blaise Compaoré, facilitateur dans la crise togolaise, qui lui aurait demandé les preuves de sa victoire. Alors même que le Frac n’avait pas digéré le soutien du président burkinabè à Faure Gnassingbé. D’autres avaient brandi une victoire de l’opposition soutenant que Fabre aurait été reçu comme un Chef d’Etat, parce que l’on a reconnu sa victoire au scrutin.
De la même manière, le groupe de Fabre n’a pas apprécié les félicitations adressées par l’Union européenne au vainqueur. Aigri, il a annoncé que le Frac n’a pas besoin de la communauté internationale pour réussir sa lutte. Et que la mobilisation populaire était suffisante. Voilà que leur leader se rend en Europe pour une tournée explicative nous a-t-on dit. Les mêmes jaloux annonçaient qu’il n’a pas été reçu. De retour au bercail, il a été accueilli depuis l’aéroport par ses militants à qui on a annoncé de bonnes informations sur le tour européen. Et surtout le soutien des européens au Frac.
Au meeting du samedi dernier, en tout et pour tout, Fabre a dit ceci : "A mon retour, j’entends les gens dire qu’en Europe, mes hôtes ne voulaient pas me recevoir. Si les yeux de nos ennemis me suivent partout où je vais, c’est qu’ils sont gênés par nos manifestations. S’ils sont des gens réfléchis, ils doivent savoir au moins qu’avant de voyager, l’on doit caler très bien ses rendez-vous. Qui court après l’esprit attrape la sottise. " Un compte rendu fidèle, n’est-ce pas ?

Budget général de l’Etat
Rapport d’exécution au 1er trimestre 2010
Des recettes en baisse et des dépenses en hausse

Le ministère de l’Economie et des Finances rend public l’état d’avancement du budget général de l’Etat tel qu’autorisé par le Parlement. Un engagement respecté depuis que le pays s’est inscrit dans un programme de réformes avec la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI).
Recettes de l’Etat
Elles s’élèvent au 31 mars à 77,9 milliards de francs Cfa pour une prévision de 85,9 milliards prévus par le programme appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC) du FMI pour le 1er trimestre 2010. Soit un taux de réalisation de 90,7%. Par rapport à la prévision annuelle au titre du ‘‘programme FEC’’, le taux d’exécution des recettes totales se fixe à 29,1%, d’où une augmentation de 21,53% par rapport au 1er trimestre 2009.
Pour les recettes budgétaires détaillées en recettes fiscales et non fiscales, on enregistre 77,7 milliards de francs Cfa pour 85,9 milliards prévus. Les recettes fiscales s’élèvent à 62,7 milliards de francs Cfa pour une prévision trimestrielle du FMI de 65,0 milliards, soit un taux de réalisation de 96,5%. En glissement annuel, on note une augmentation de 10,9%. Elles comprennent les impôts directs et indirects liquidés par l’administration des impôts, ainsi que les contributions indirectes liquidées par l’administration des douanes.
A fin mars, les recouvrements fiscaux ont atteint 30,3 milliards de francs Cfa pour 105,8 milliards prévus pour l’année 2010, d’où un taux d’exécution de 28,6% et un accroissement de 14,8% par rapport au niveau obtenu à la même période de l’année 2009. Et une réalisation de 89,0% par rapport au niveau prévu pour le 1er trimestre. Il s’agit des impôts directs et indirects pour des montants respectifs de 13,3 milliards de francs Cfa (81,8% de réalisation par rapport à la prévision du 1er trimestre) et 17,0 milliards de francs Cfa (95,6% de réalisation par rapport à la prévision du 1er trimestre).
Les contributions indirectes liquidées par les Douanes se chiffrent à 32,5 milliards de francs Cfa pour 129,0 milliards prévus pour l’année 2010, soit un taux d’exécution de 25,2%. Par rapport à la prévision trimestrielle (31,0 milliards), il y a une réalisation de 104,7%. Cette performance des Douanes, si elle se poursuit devrait permettre d’atteindre le niveau projeté pour l’année 2010.
Quant aux recettes non fiscales budgétaires, composées essentiellement des produits des participations financières, des recettes des services et des revenus du domaine, elles s’élèvent à 15,0 milliards de francs Cfa pour 20,9 milliards de francs de prévision trimestrielle. Autrement un taux d’exécution de 71,6%. Ici, on note une augmentation de 105,5% par rapport au 1er trimestre 2009. Cette performance s’explique par la réalisation de 11,8 milliards de francs Cfa au titre des redevances téléphoniques payées par la société Moov-Togo.
Au 31 mars 2010, les recettes non budgétaires composées essentiellement des recettes des comptes spéciaux ont atteint 0,3 milliard de francs Cfa pour une prévision nulle du programme. En glissement annuel, on note une baisse de 25,0%.
Dépenses courantes et prêts nets de l’Etat
Ils montent à 55,8 milliards de francs Cfa pour 50,5 milliards prévus par le ‘‘programme FEC’’ à fin mars, soit un taux d’exécution de 110,5%. Le taux d’exécution par rapport à la prévision annuelle s’élève à 22,7%. Par rapport au 1er trimestre 2009, on note une augmentation de 11,8% des dépenses courantes et prêts nets.
Les dépenses courantes budgétaires ont connu un niveau d’exécution de 53,8 milliards de francs Cfa pour une prévision annuelle du FMI de 246,0 milliards, soit un taux de réalisation de 21,9%. Elles comprennent les dépenses de personnel arrêtées à 17,5 milliards de francs Cfa pour un montant de 16,0 milliards prévus pour le 1er trimestre 2010, soit un taux d’exécution de 109,4%. Comparé au niveau annuel prévu, le taux est de 19,1%. Par rapport au 1er trimestre 2009, on note une diminution de 25,2%. Un suivi des dépenses de personnel s’impose afin d’éviter en fin d’année le dépassement constaté en 2009.
Les autres dépenses courantes se chiffrent à 34,4 milliards de francs Cfa, pour des prévisions annuelles et trimestrielles respectives de 126,6 milliards et 31,7 milliards, soit des taux d‘exécution de 27,2% par rapport à l’année et 108,5% par rapport à fin mars. On note une hausse de 38,2% par rapport au niveau atteint à fin mars 2009. Il s’agit essentiellement des dépenses de biens et services (matériel, communes diverses, entretien bâtiments…), de transferts et subventions (bourses et stages, subventions, secours, dette viagère, contributions diverses…).
Le dépassement constaté est imputable aux biens et services et, plus précisément, aux dépenses de matériel qui connaissent une exécution de 150,8% par rapport aux prévisions du programme FEC.
Les intérêts dus au titre de la dette publique remontent à 1,9 milliard de francs Cfa, pour une prévision annuelle de 16,5 milliards, d’où un taux d’exécution de 11,5%. La prévision à fin mars 2010 se chiffre à 2,8 milliards. Ces intérêts se repartissent sur la dette intérieure (0,6 milliard, pour 1,3 milliard prévu à fin mars) et la dette extérieure (1,3 milliard, pour 1,5 milliard prévu à fin mars).
Les prêts nets, eux, ont connu un niveau d’exécution de 2 milliards de francs Cfa pour une prévision nulle du programme. Ce montant correspond à une avance de l’Etat à la Compagnie Electrique du Bénin (CEB) prévue pour être remboursée en avril 2010.
Pour leur part, les dépenses courantes non budgétaires, dont le montant est nul à fin mars, sont constituées essentiellement des dépenses des comptes spéciaux et des dépenses courantes sur financement extérieur. Tout comme à fin mars 2009, les dépenses courantes sur financement extérieur sont nulles en raison de l’absence d’appui budgétaire au premier trimestre 2010. Ces dépenses sont prévues à hauteur de 11,1 milliards de francs Cfa.
Dépenses d’investissement
Elles connaissent un niveau d’exécution de 12,0 milliards de francs Cfa pour 14,8 milliards prévus par le FMI pour le 1er trimestre 2010. Par rapport à la prévision annuelle qui s’élève à 105,2 milliards de francs, le taux d’exécution à fin mars représente seulement 11,4% et 179,0% de hausse par rapport à fin mars 2009. Ce qui constitue une bonne performance. Toutefois, des efforts restent à faire pour atteindre le niveau prévu en fin d’année par le budget de l’Etat qui se chiffre à 203,2 milliards.
Les dépenses d’investissement comprennent les dépenses d’investissement sur financement externe et sur ressources propres. Les dépenses d’investissement ordonnancées sur ressources externes se chiffrent à 5,5 milliards de francs Cfa, pour une prévision trimestrielle de 4,6 milliards, soit un taux d‘exécution de 119,6%. Il s’agit des dépenses effectuées sur emprunts (emprunts liés aux projets) qui sont de 3,5 milliards pour une prévision annuelle de 27,1 milliards. Les dépenses d’investissement effectuées sur dons (dons projets) remontent à 2,0 milliards. En glissement annuel, les dépenses d’investissement ordonnancées sur ressources externes connaissent une augmentation de 400,0%. A fin mars, le montant total des dépenses d’investissement sur ressources internes s’élève à 6,5 milliards de francs Cfa pour une prévision de 10,2 milliards pour le trimestre, soit une réalisation de 64,1% et une hausse de 103,1% par rapport au premier trimestre 2009.
Dépenses par secteur de pauvreté
Il s’agit des dépenses effectuées au profit de la santé, de la protection sociale et des diverses catégories d’enseignement. Au premier trimestre 2010, on a les dépenses de personnel (le montant ordonnancé s’élève à 6,8 milliards pour un montant annuel de 37,8 milliards prévu et autorisé par le budget, soit un taux d’exécution de 17,9%), les dépenses de fonctionnement (le montant ordonnancé s’élève à 0,6 milliard pour un montant annuel de 3,5 milliards prévu au budget dont 2,9 milliards ont été autorisés, soit un taux d’exécution de 17,1%), les dépenses de transfert (le montant ordonnancé se chiffre à 9,1 milliards pour un montant annuel de 17,6 milliards prévu au budget dont 13,5 milliards ont été autorisés, soit un taux d’exécution de 51,7%) et les dépenses d’investissement (le montant ordonnancé s’élève à 0,3 milliard pour un montant annuel de 13,5 milliards prévu et autorisé, soit un taux d’exécution de 2,2%).
Opérations Financières consolidées de l’Etat
Le montant total des recettes hors dons diminué des dépenses totales et prêts nets (y compris les dépenses d’investissements) hors dépenses courantes et d’investissement financées sur ressources externes et hors intérêts dus sur la dette publique donne un solde budgétaire primaire intérieur (critère quantitatif clé du programme FEC) excédentaire de 17,5 milliards de francs Cfa pour une prévision trimestrielle de 27,9 milliards. Ce solde quoique excédentaire ne permet pas d’atteindre l’objectif fixé par le programme. Ceci pourrait s’expliquer par un niveau de recouvrement des recettes moindre que prévu par le programme (90,7%) malgré les performances des régies financières et un niveau d’exécution des dépenses supérieur aux prévisions (103,9%). Comparé au premier trimestre 2009, ce solde connaît une amélioration de 4,8 milliards.
Le solde global hors dons sur la base des ordonnancements s’élève à 10,1 milliards de francs.
On note des réductions nettes sur stock antérieur du Trésor d’un montant de 18,5 milliards pour une prévision annuelle de 58,0 milliards. Ces réductions au titre du stock antérieur correspondent essentiellement à des paiements effectués en 2010 pendant la période complémentaire pour des dépenses prévues au budget 2009, ordonnancées et exécutées en 2009 et un remboursement de 11,5 milliards au titre des moins values dues aux sociétés pétrolières par l’Etat. Ces paiements de la période complémentaire expliquent en grande partie la baisse des dépôts constatés dans les comptes du Trésor à la BCEAO entre janvier et mars 2010.
Le solde global base encaissements/décaissements se chiffre à -8,3 milliards de francs. Ce qui correspond à un financement positif de 8,3 milliards décomposé principalement comme suit :
- un financement intérieur bancaire d’un montant de 18,8 milliards pour une prévision annuelle de 35,4 milliards et trimestrielle de 18,6 milliards. Ce financement bancaire se décompose en une diminution des dépôts à la BCEAO de 10,2 milliards, un remboursement du découvert consolidé à la BCEAO de 0,6 milliard, une avance accordée par les banques commerciales pour un montant 9,4 milliards dont 8,5 milliards au titre des prêts UTB et BTCI pour l’apurement de la dette vis-à-vis des sociétés pétrolières et une augmentation des dépôts de 0,8 milliard dans les banques commerciales. La baisse des dépôts constatée à la BCEAO s’explique en grande partie par les paiements effectués au cours de la période complémentaire au titre des dépenses ordonnancées en 2009.
- un désengagement vis-à-vis du système non bancaire (financement intérieur non bancaire) dont le montant s’élève à 4,7 milliards. Il s’agit de l’amortissement de l’emprunt obligataire de 2006.
- un financement extérieur net négatif de 1,0 milliard pour une prévision annuelle de 49,0 milliards. Il s’agit essentiellement de l’amortissement au titre du principal de la dette extérieure (-6,9 milliards) et des emprunts et dons pour des montants respectifs de 3,5 milliards et 2 milliards de francs Cfa.

Dans la tourmente du ciment togolais
L’ATC réclame les comptes de la Caisse de péréquation
Nous écrivions dans notre parution du 18 mai que le gouvernement a dû faire le constat que le ciment togolais n’est toujours pas totalement disponible sur le territoire malgré les deux cimenteries du pays. Au point qu’il envisagerait d’interdire simplement toute exportation du ciment vers l’extérieur jusqu’au règlement du problème. Aujourd’hui, l’Association togolaise des consommateurs (ATC) réclame expressément cette solution, car « Cimtogo et Wacem ont plus privilégié la demande extérieure au détriment de la consommation locale ». Et ce à défaut de mettre à la disposition de la population une production suffisante, en plus de la pénurie artificielle créée par certains distributeurs à Lomé et à l’intérieur du pays. Plus est, « que le prix du ciment soit revu à la baisse car les arguments qui avaient été évoqués pour sa révision à la hausse en 2008 ne sont pas fondés », estime l’Association de défense des droits du consommateur lors d’un point de presse ce 12 juin à Lomé.
L’autre situation incomprise de l’ATC est la Caisse de péréquation. « L’ATC demande à l’Etat à travers les ministères en charge des Mines, du Commerce et de l’Economie de rendre compte à la population de l’usage faite de la Caisse de Péréquation dont le montant, dépassant les 4,32 milliards de francs Cfa, a été prélevé durant 15 ans de production auprès des consommateurs qui payent aux cimentiers, sans le savoir, 240F sur chaque paquet de ciment acheté, soit 4800F par tonne. C’est cet argent qui alimente la Caisse de Péréquation dans le secteur du ciment », révèle-t-on. Et là, il ne s’agit que d’un petit calcul ; les indiscrétions avançant plutôt un montant de plus de 10 milliards pour les 15 ans.
Dans la réalité, cette Caisse sert à stabiliser les prix du ciment sur tout le territoire. Autrement, pas de différence dans les prix du paquet de ciment d’une localité à l’autre, au motif des frais de transport. La même pratique s’opère par exemple au niveau des produits de la Brasserie. Mais, la fluctuation des prix du carburant n’a jamais agi sur le prix du ciment.
Au nom de la bonne gouvernance et de la transparence, « l’Etat devrait expliquer aux consommateurs pourquoi avoir confié depuis plusieurs années à des privés la gestion de ce fonds public prélevé auprès des contribuables ». Une anomalie dans les finances publiques. A défaut, une suppression pure et simple de cette Caisse est réclamée. Au demeurant, un appel est lancé aux députés pour une enquête parlementaire sur la Caisse de péréquation.
Rappelons que, officiellement, les sociétés West African Cement (Wacem) et Scantogo-Mines du groupe HeidlbergCement Africa (Cimtogo) font chacune, par semaine, 22.000 tonnes. Début mai, il leur a été demandé de porter la livraison nationale de 80% à 90% pour Fortia, de 50% à 80% pour Cimtogo.

Pour recentrer la mission de la Togolaise des Eaux
L’eau potable et les eaux usées domestiques désormais codifiées
Une semaine après avoir adopté le Code de l’eau créant le cadre juridique institutionnel de l’accès à l’eau et à l’assainissement, les députés togolais valident ce mardi le projet de loi portant organisation des services publics de l’eau potable et de l’assainissement collectif des eaux usées domestiques. L’une des finalités est de recentrer la mission de la Togolaise des Eaux (TdE) pour en faire une société fermière d’exploitation. Des anomalies existent. La TdE agissait notamment dans le cadre du contrat d’exploitation entré en vigueur le 1er janvier 2004 en tant que concessionnaire alors que son contrat, en réalité, est un contrat d’exploitant fermier. Ce qui ne répond pas aux standards internationaux de délégation de gestion.
Plus est, il s’agit de distinguer les activités d’exploitation de celles de gestion du patrimoine et des actes pris pour améliorer la gestion de la TdE. Déjà en 1990, le gouvernement s’est doté d’un nouveau cadre juridique par la loi du 4 décembre. Et il a signé avec la TdE deux contrats de performance (en mars 1991 et en novembre 1996) qui n’ont pas été bien appliqués. En mai 2003, un contrat d’exploitation est conclu entre l’Etat et la TdE. Puis, l’Assemblée nationale vota la loi portant création du Fonds de développement du secteur de l’eau potable et de l’assainissement (FODESEPA) qui n’est pas opérationnel par défaut de textes d’application. Ensuite, il n’y a pas eu une distinction des responsabilités dans la gestion du Fonds par rapport à celle de la TdE ; ce qui n’offrait pas de garanties suffisantes aux bailleurs de fonds.
L’autre irrégularité est l’isolement du sous-secteur de l’assainissement collectif des eaux usées domestiques qui risque d’aggraver son état de «parent pauvre». Or, dans le cadre de l’atteinte des OMD, des bailleurs de fonds exigent plutôt son association à l’eau potable pour rendre tout projet d’eau potable éligible à leurs financements.
Le Togo veut ainsi accrocher d’éventuels investisseurs. La future loi permettra de renouer avec les standards internationaux de délégation de gestion, de concentrer la TdE sur l’activité d’exploitation en respectant le cahier de charges quant aux performances de qualité de service attendues d’elle, d’avoir une société nationale du patrimoine de l’eau potable et de l’assainissement collectif des eaux usées en milieu urbain qui aura entre autres la mission exclusive d’appliquer la politique nationale de l’eau potable et de l’assainissement collectif des eaux usées domestiques.
Par définition, les eaux usées domestiques proviennent de l’utilisation de l’eau potable dans les ménages.

En appliquant les recommandations du cabinet Deloitte
Houngbo veut atteindre 3 millions de tonnes de phosphate en 2013

Le phosphate togolais ne fait plus le renom du pays, classé quatrième producteur mondial dans les années 80 avec un minimum de 3 millions de tonnes. Seuls les Etats-Unis, la Chine ou encore le Maroc pouvaient alors prétendre surclasser le Togo. Depuis près d’une dizaine d’années, en effet, l’ancien poumon de l’économie togolaise traverse une crise aux conséquences assez néfastes tant pour le pays que pour le personnel. Toutes les tentatives de redressement de la situation ont été sans succès. Les approches de privatisation et de recherche de financement étranger n’ont pas pour autant permis de sortir l’ancien Office togolais des phosphates (OTP) de sa précarité. La nouvelle trouvaille est de l’ériger en société nationale et de remettre sa destinée entre les mains de gestionnaires nationaux efficaces.
Depuis sa création en mai 2007, la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT) n’a pu faire le miracle. La production annuelle refuse de franchir le million de tonnes, le tiers du boom phosphatier. Il ne peut en être autrement avec un outil de production tombé en ruines. Et pourtant, le Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo reste confiant de remettre le Togo à la place qui était la sienne : porter la production de 1,6 million de tonnes en 2011 à 2,5 millions de tonnes en 2012 et à 3 millions de tonnes en 2013. La clé est d’appliquer les réformes «qui prévoient des investissements de plus de 80 milliards de francs Cfa pour renouveler l’outil de production et le renforcement des capacités humaines à tous les niveaux» de la Société nouvelle des phosphates du Togo (SNPT), annonçait le Premier ministre, le 4 juin dernier, aux élus du peuples.
Pour l’année 2010, il est prévu un investissement de 25 milliards de francs, d’après une source de la direction de la société SNPT. Un rapport d’audit du cabinet Deloitte, sur l’exercice 2008, recommandait huit actions majeures. Il s’agissait, entre autres, de valoriser les actifs apportés à la SNPT, de mettre en œuvre un inventaire physique des actifs de la SNPT, OTP et IFG, d’identifier et mettre en œuvre les régularisations juridiques et fiscales nécessaires notamment la délivrance d’un permis d’exploitation, la libération du capital minimum, la conclusion d’une convention d’investissement, de réaliser un audit organisationnel, de former le personnel, surtout les comptables et les financiers… C’est le plan de développement – d’un coût de 85 millions de dollars – à valider par la direction de la SNPT et à adopter par l’Exécutif comme outil stratégique de développement du secteur phosphatier. Avec pour objectif de porter graduellement la production à 2,5 millions de tonnes en 2012.
Des mesures ont été ainsi prises dès le début du deuxième trimestre 2008. Le personnel est transféré en août 2008 à la SNPT avec l’étude sur l’opportunité d’en conserver ou non l’ensemble (600 personnes sont finalement licenciées dans la foulée en application du plan social). Les contrats de vente long terme qui existaient entre la SNPT et ses clients ont été résiliés car, ne tenant pas compte de l’évolution du prix du phosphate sur le marché international. L’examen des comptes fournisseurs a révélé plusieurs anomalies, d’où l’annulation immédiate des commandes et prestations non fournies jusqu’à hauteur de 8 milliards de francs Il est résilié les contrats des auteurs de surfacturations abusives. Et les coûts des prestations des transitaires, transporteurs, assureurs et autres sont fortement revus à la baisse. Ce qui a permis d’afficher, au 31 décembre 2008, un excédent brut d’exploitation de 23,58 milliards de francs Cfa contre -455 millions en 2007 et un bénéfice net de 24 milliards de francs Cfa contre une perte de 1,2 milliard en 2007.
Depuis 2009, les nouvelles mesures prioritaires ont été d’acquérir de matériels et pièces de première urgence, de renégocier de nouveaux contrats pour l’approvisionnement en fuel et lubrifiants à des prix plus compétitifs, de planifier des achats en lieu et place des achats d’urgence, de réhabiliter en partie le port de chargement, de créer une commission pour la supervision de la procédure d’approbation des marchés… Un système de sélection du fournisseur sur le rapport qualité/prix est instauré, et des clauses de surestaries (pénalités facturées par le client à la SNPT lorsque les délais de chargement sont anormalement longs) ont été réaménagées dans les nouveaux contrats.
A terme, le secteur des phosphates, autrefois fleuron de l’économie togolaise avec 40% des recettes d’exportation, devrait retrouver sa santé.

Sur les marchés de Lomé
L’huile rouge et le gari chutent de prix
Pendant que la tomate fraîche persiste à monter de prix, l’on observe, sur les marchés de la capitale, une chute dans les prix de l’huile rouge et de la farine de manioc (ou gari) au cours du mois de mai, d’après les observations de la Direction générale de la statistique et de la comptabilité nationale. Depuis février, en effet, l’huile rouge de palme (ou zomi) est en chute constante, passant de 835 francs à 829 francs en mars, puis à 802 francs en avril et à 771 francs le litre en mai.
La farine de manioc fait une chute de plus de 100 francs, à 304 francs le kilogramme en mai contre 408 francs le mois précédent. Elle était vendue à 409 et à 402 respectivement en février et mars. Quand au chinchard congelé (akpala congelé), toujours dans la même tendance, il est passé bien en dessous de 1000 francs le kilogramme depuis le début de l’année au prix de 966 francs, alors que son prix au kilo avait toujours flotté entre 1019 et 1046 francs.
En revanche, la tomate fraîche locale (aklikonvi) maintient sa tendance haussière. Elle était vendue à 956 francs le kilogramme en février, à 984 francs en mars, puis à 987 francs en avril. En mai, le prix au kilo a carrément franchi la barre des 1000 francs pour se pointer à 1 049. Inquiétant, commentent les bonnes femmes. La logique semble similaire pour le haricot rouge, à deux mois des premières récoltes principalement dans la préfecture de Zio. Après une chute à 520 francs le kilo en mars, le haricot rouge remonte, à petit pas, passant à 551 francs en mai. Bien que moins cher par rapport au rouge, le haricot blanc ne fait pas vraiment exception à la règle : à 440 francs en mai, il est bien plus cher que les 383, 428 ou les 401 francs le kilo de février, mars ou avril.

Pour des besoins de liquidités dans l’UMOA
Le Togo injecte 1,7 milliard Cfa dans le marché
Les établissements de crédit du Togo ont injecté des liquidités à hauteur de 1,7 milliard de francs Cfa sur le marché de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa), répondant ainsi à un appel d’offres de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao). Au total 14 établissements de crédit provenant de 7 places de l'Umoa ont répondu à l’appel d’offre. La place béninoise en a apporté jusqu’à 56 milliards de francs, suivie du Burkina (34 milliards). L’opération de la Bceao, valeur 14 juin 2010, d’un montant total de 110.000 millions de francs Cfa, se situe dans le cadre de ses adjudications régionales hebdomadaires. Elle arrive à échéance le 20 juin 2010. Le taux marginal et le taux moyen pondéré issus de l'adjudication se sont établis respectivement à 3,2850% et 3,2978%.
Tenant compte de l'évolution prévisible de la liquidité bancaire, la Banque Centrale décide de lancer deux nouvelles opérations d'injection de liquidités : une opération sur le guichet des appels d'offres à une semaine à taux variables, d'un montant maximum inchangé de 110.000 millions, avec comme date de valeur le 21 juin 2010 ; une opération d'une maturité de 28 jours à taux variables, d'un montant maximum porté à 90.000 millions, avec comme date de valeur le 38 juin 2010. La date limite de dépôt des soumissions est fixée au 22 juin 2010. Cette opération arrivera à échéance le 25 juillet 2010, indique la Banque centrale. Ces deux opérations sont assorties d'un taux minimum de soumission de 3,2500%.

Banque et Développement durable
Le Forum international sur la problématique du développement s’ouvre ce matin à Lomé
Revisiter ce qui a été fait en matière de lutte contre la pauvreté au cours des 50 dernières années, et mettre en exergue aussi bien des erreurs que des facteurs de succès ; échanger sur les perspectives économiques africaines et notamment sur des voies et moyens susceptibles de permettre une meilleure exploitation des potentialités actuelles : tels sont les objectifs que vise le Forum international sur la problématique du développement qui s’est ouvre ce mardi matin au siège de la Banque Ouest-africaine de Développement (BOAD) à Lomé.
La première édition de ce forum dont le thème est : "Développement durable et promotion de grands projets structurants dans l’UEMOA : réalisations et défis" survient pendant la période de célébration des 50 ans des indépendances de bon nombre de pays africains et particulièrement de sept pays de la zone de l’Union Economique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA), n’a pas laissé indifférent M. Abdoulaye Bio-Tchané, président de la Banque qui a proposé que la première édition du forum soit en relation avec cette célébration, selon M. Maxime Akpaca, Directeur de la Stratégie et des Etudes, chargé de l’organisation dudit forum.

«Pour la haute Direction de la Banque, cette célébration devrait constituer une opportunité historique pour évaluer les résultats enregistrés depuis cinquante (50) ans d’indépendance, et de dégager des perspectives, afin qu’elles puissent être celles de l’émergence du continent africain», a indiqué M. Maxime Akpaca dans N° 008 de Synergie, le bulletin trimestriel d’information de la BOAD
Le forum qui se tient s’étale sur la journée d’aujourd’hui et celle de demain devrait enregistrer la participation des personnes ressources internes et externes à la Banque. Ainsi Jean-Michel Severino, Directeur général sortant de l’Agence Française de Développement (AFD), Soumana Sako, ancien Premier ministre du Mali, Pierre-Claver Damiba, ancien Président de la BOAD, Aminiata Traoré, ancien Ministre et alter mondialiste et d’autres personnalités auront à passer des communications.

«Les travaux du forum qui prend fin demain devraient permettre de mieux apprécier certains aspects de ce qui peut être fait, en matière économique et plus particulièrement en matière de financement de projets, pour que dans les cinquante prochaines années, on assiste à un décollage économique des pays de l’UEMOA et plus généralement de l’Afrique», a en outre ajouté M. Maxime Akpaca.

Mondial 2010
Le marché des téléviseurs en explosion
Depuis un mois l’appareil électroménager le plus demandé est le poste téléviseur et si vous demandez à un consommateur pourquoi ce choix il vous dira qu’il ne veut pas rater un seul match du mondial Afrique du Sud 2010.
Quelques jours après le début du mondial c’est toujours la ruée vers les postes téléviseurs. Malgré une fine pluie sur Lomé en ce début de matinée du lundi 14 juin, ils étaient encore nombreux pour négocier un poste téléviseur au quartier commercial de Déckon. «Nous sommes en promotion. Il y a des téléviseurs qui coûtent même 20.000 FCFA, histoire de permettre à tout le monde de suivre chez lui le mondial. Le marché aurait été plus prospère si le Togo était qualifié», confie Loïc, vendeur d’appareil électroménager à Déckon.
Les marques Japonaises ont le vent en poupe : peu importe qu’elles soient d’occasions ou neuves. Les postes téléviseurs sont de toutes les tailles et l’on peut dire qu’il y en a pour toutes les bourses. A Déckon, on discute longuement le prix pour enfin tomber d’accord. Ceux qui ont plus de moyens se rendent dans les magasins comme M. Kangni Théophile qui veut suivre tranquillement le mondial. « Ce poste téléviseur je l’achète pour les enfants et leur maman. Je veux éviter qu’ils viennent m’embêter avec les feuilletons pendant qu’une équipe africaine serait en train de jouer», dit-il. Dans les magasins les prix ne se négocient pas : ils sont affichés et la palme revient aux écrans plasma. Et, ils ne sont pas faits pour décourager les amoureux du foot ! Ici les prix oscillent 150.000 et 500.000 F CFA.
D’autres catégories de clients qui ne bénéficient pas de ces opportunités s’orientent dans le marché informel pour se procurer, soit des postes neufs de télévision venus du Nigeria ou des postes d’occasion venus de la France.
C’est le cas d’Akuété, un conducteur de taxi moto. Il vient d’acheter un poste téléviseur, flambant neuf, made in Nigeria avec le fruit d’un an d’économie. « Lorsque la FIFA a décidé d’attribuer l’organisation de la coupe du monde à l’Afrique du Sud, j’ai juré que je n’irais pas chez le voisin ou dans un espace public pour voir les matchs. Aujourd’hui j’ai ma propre télévision et je vais pouvoir profiter du mondial avec ma petite famille », affirme t-il tout souriant.
«Je n’ai pas les moyens financiers nécessaires d’aller acheter un poste té­lé­vi­seur dans une bou­tique de la place. Mais compte tenu de l’im­por­tance de l’évè­ne­ment, je tiens à tout prix à me pro­cu­rer un poste té­lé­vi­seur dans l’in­for­mel, puisqu’il est à ma bourse dans ce marché », raconte Guillaume, enseignant.
D’autres n’ont pas éga­le­ment hé­si­té d’aller ache­ter chez les dé­pan­neurs, des postes en souf­france qui sont ré­pa­rés et remis en vente à un prix plus ac­ces­sible.
«Pour suivre le mondial avec mes moyens très li­mi­tés, j’ai pré­fé­ré ache­ter un poste té­lé­vi­seur d’oc­ca­sion chez le dé­pan­neur de mon coin. Ça m’a coûté tout juste 10.000fcfa», indique, Peter, un cordonnier.
Dans les ateliers de dépannage, l’essentiel du travail est à la répa­ra­tion des postes téléviseurs. Et de­vant ces ateliers d’autres postes sont ex­po­sés avec les éti­quettes à vendre.
«Ce sont des postes venus du port au­to­nome que nous ré­pa­rons et revendons. Vous savez, tout le monde n’a pas les moyens financiers d’aller dans les ma­ga­sins», explique, un dé­pan­neur sis au quartier Atikoumé.
Pour la première fois que la coupe du monde se tient en Afrique, certaines personnes ont aussi prévu de garder en souvenir les rencontres les plus intéressantes. En plus du traditionnel poste téléviseur, on a prévu un enregistreur pour éterniser les plus belles images de ce mondial.


© L’Union du 15 juin 2010

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