Médias

Le soutien d’Olympio se fait attendre

L’Union, paru vendredi, revient sur l’annonce du report du scrutin. « Déjà, du côté du pouvoir, même si des caciques ne veulent pas applaudir, d’aucuns saluent la détermination de Faure Gnassingbé à maintenir le consensus et à écouter les autres partenaires politiques. Dans l’opposition, on critique au motif que les quatre jours supplémentaires ne suffiront pas à «tout parfaire». Ici, on ne sera jamais satisfait », écrit le journal qui s’intéresse également aux relations entre Jean-Pierre Fabre et Gilchrist Olympio. L’UFC regrette le peu d’empressement de l’opposant historique à soutenir M. Fabre, note L’Union.

Voici une série d’articles publiés par L’Union
Verbatim
Me Agboyibo ne veut pas de maître
Me Yawovi Agbiyibo a claqué la porte de la réunion des opposants au régime de Faure Gnassingbé à Paris sous instigation de Me François Boko. L’information a été donnée mercredi par plusieurs de mes confrères de la presse privée. Il s’agit d’un fait réel qui s’est passé dans le cabinet de l’ancien ministre togolais devenu avocat au barreau de Paris. Pendant que ce dernier a réuni les principaux challengers à l’élection présidentielle du 28 février prochain au Togo pour dégager un candidat unique contre Faure Gnassingbé, Me Agboyibo s’est étonné de la façon dont le problème a été posé. Déçu, il a quitté calmement la salle.
En effet, l’ancien ministre de l’intérieur de Feu Gnassingbé Eyadéma a invité individuellement chaque candidat retenu par la Cour Constitutionnelle au scrutin à l’exception de Nicolas Lawson et Kagbara Bassabi – évidemment Faure Gnassingbé aussi puisque la réunion est organisée contre lui- sans ordre du jour indiqué. Plusieurs observations se dégagent de cette étrange convocation.
Tout d’abord que représente François Boko pour se prévaloir conciliateur des candidats à une élection présidentielle dans notre pays ? Certainement qu’au-delà de ses articles incendiaires non significatifs qui lui donnent de la sympathie auprès des populations qui le méconnaissent, il a réussi à infiltrer un puissant réseau qui le cautionne dans son plan de déstabilisation de notre pays.
Ensuite, pourquoi n’a-t-il pas donné l’ordre du jour à ses invités ? Avait-il peur d’éventuels refus ? Probablement, Me Agboyibo et Brigitte Adjamagbo ne s’y rendraient pas. Car, les mêmes discussions sont en cours sur place à Lomé.
Et puis, pourquoi n’a-t-il pas laissé le choix aux candidats de se prononcer sur la candidature unique avant de leur flanquer sa proposition. Connaissant pertinemment la position de ces derniers par rapport à une candidature unique autour de Jean-Pierre Fabre, il les a convoqués exprès pour les rendre responsables de la division de l’opposition aux yeux de l’opinion. Cela est accentué par la mise en scène d’un accord arrangé avec la création du Front républicain pour le changement et l’alternance où Kofi Yamgnane qui n’est pas candidat est porte-parole de la campagne et Agbéyomé Kodjo en est le directeur. Visiblement les autres cadres de l’Ufc ne seront que des spectateurs dans la course à la Présidence du parti auquel ils ont tout donné. Suivez le guide !
Le coup a réussi. Toutefois, Me Boko se trompe de combat. Ce n’est pas Me Yawovi Agboyibo avec son charisme qui va laisser cette place à Jean-Pierre Fabre qui représente en réalité l’aile dure, la branche militaire de l’Ufc. Depuis qu’il est candidat de substitution, Jean-Pierre Fabre tente en vain de changer de comportement alors que ses réflexes dans le ton sont restés intacts.
S’il faut être pragmatique, il faut reconnaître que celui là ne peut pas représenter l’opposition. La réaction de Me Agboyibo est tout à fait logique et légitime. Il l’a clamé en disant qu’ « il a été piégé.» En réalité, il ne veut pas de maître pour lui imposer un candidat pendant qu’il continuait de concerter sa base.

Pour des raisons liées au fichier électoral
Le scrutin présidentiel reporté au jeudi 4 mars

Selon une décision du président Faure Gnassingbé prise hier lundi, l’élection présidentielle initialement prévue le 28 février est repoussé de quatre jours, soit au jeudi 4 mars prochain. La campagne électorale s’ouvre du coup le mardi 16 février et s’achève le 2 mars 2010. La principale raison est le raffinement du fichier électoral, objet de controverses depuis les dernières révisions électorales. Le sujet était évoqué dans le récent raid à Ouaga pour ce qu’il convient d’appeler la dernière chance pour régler le scrutin lui-même. Après plusieurs heures de discussions chez le facilitateur, les représentants du RPT (au pouvoir) et de l’opposition (UFC et CAR) n’étaient pas parvenus à trouver un accord sur la révision du fichier électoral en vue de l'élection présidentielle.
Outre la révision des listes, certains partis d’opposition réclamaient l'authentification des bulletins de vote, la suppression du vote par anticipation et un meilleur encadrement des votes par procuration. L’opposition demandait aussi au facilitateur Blaise Compaoré d’intercéder auprès des autorités togolaises pour repousser la date du scrutin.
Et à Solitoki Esso, le secrétaire général du RPT, de répondre : «Nous tenons à ce que les élections aient absolument lieu le 28 février 2010». M. Compaoré avait, lui, annoncé poursuivre la réflexion directement avec le président togolais. Ce qui a produit l’effet du jour. Seulement, au-delà de tout, il faut avoir un regard pour les textes constitutionnels. Autrement, on ne peut dépasser la date du 5 mars selon les calculs faits par le juge constitutionnel si ce n’est par un accord politique qui règle du coup le vide dans les textes.
Déjà, du côté du pouvoir, même si des caciques ne veulent pas applaudir, d’aucuns saluent la détermination de Faure Gnassingbé à maintenir le consensus et à écouter les autres partenaires politiques. Dans l’opposition, on critique au motif que les quatre jours supplémentaires ne suffiront pas à «tout parfaire». Ici, on ne sera jamais satisfait.

Pour réclamer la crédibilité de la réunion de Paris
L’UFC & Cie pleure le manque de soutien de Gilchrist

Fortement médiatisé, surtout en France, par le duo d’infortune François Boko et Kofi Yamgnane, le guet-apens de Paris pour forcer la main à quatre des six candidats de l’opposition n’a rien donné. Même si on annonce la création d’un Front pour s’aligner derrière le candidat de recours de l’Union des forces de changement (UFC). La réunion de Paris se solde par un échec. En claquant très tôt la porte avant la candidate Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson de la CDPA, Yawovi Agboyibo, candidat du CAR, dénonçait «la manière cavalière» de la rencontre de Paris.
Dans tous les cas, cela a été plus un marché de dupes. On aura simplement compris que l’ancien ministre de l’Intérieur du président Gnassingbé Eyadema a voulu donner un coup politique au parti au pouvoir. Il serait aisé de soutenir des contestations violentes au lendemain du scrutin. Lui qui n’a pas réussi son coup en avril 2005, à la veille de l’élection du 24 avril. Agboyibo, dans une rencontre avec la presse, n’a pas compris François Boko et parle d’un soutien sans voile de Gilchrist en sa faveur.
Le franco-togolais, lui, cherche matière pour rebondir dans le déroulement du scrutin présidentiel après le rejet légal de sa candidature par la Cour constitutionnelle pour cause de double date de naissance et du non respect de la condition de résidence de 12 mois sur le territoire national avant la date de l’élection. Formellement, il peut se contenter du titre de porte-parole du candidat de l’UFC ; ce qui ne contente pas d’ores et déjà des membres du parti de Gilchrist Olympio.
Justement, après la manœuvre, on veut pousser le fils de l’indépendance à tout soutenir. Son silence, voire son refus à se prononcer publiquement en faveur du candidat Fabre ou à appeler les militants à voter pour celui-ci est toujours mal ressenti par certains. Des voix et des presses veulent l’y obliger, mais l’homme reste imperturbable. Jusqu’à présent. Fo Gil n’a pas fini de digérer ce qui s’appelle un coup de poignard du clan Fabre.
Le plus incompris reste la position de Kodjo Agbéyomé, promu directeur de campagne par l’accord de Paris. L’OBUTS ne partageant pas jusque-ici l’appel de Fabre à être le porte-flambeau de toute l’opposition. Son leader affirmait, il y a juste une semaine, avoir «mille raisons» de s’effacer devant Gilchrist Olympio, «mais je n’ai pas les mêmes raisons pour m’effacer devant Jean-Pierre Fabre». «L’UFC d’aujourd’hui n’est pas l’UFC d’hier ; tout se joue sur la personne», persistait Agbéyomé Kodjo.
Qu’à cela ne tienne, la géante banderole annonçant sa marche personnelle vers la présidence doit s’effacer. Que devient son beau programme d’action gouvernemental ? Pour l’heure, il pleure avec l’UFC l’attitude silencieuse du vrai patron de l’UFC. «… en nous rendant à cette rencontre, notre volonté de créer les conditions d’une candidature unique autour du parti le mieux implanté, demeure sincère si tant est que son Président National la soutienne. Fort du souci de la clarté du débat politique, nous souhaiterons que le Président National de l’Union des Forces du Changement (UFC), M. Gilchrist Olympio, maître d’œuvre incontestable de la popularité de cette formation politique puisse se prononcer. En conséquence, nous considérons qu’une déclaration de M. Gilchrist Olympio, s’avère indispensable pour rassurer la base électorale de l’ensemble des forces démocratiques, ce qui nous confortera dans notre démarche, conférant ainsi à la campagne à mener toute sa symbolique et sa force», écrit-il dans un communiqué signé le 10 février à Paris.
En réalité, c’est la manière intelligente et concertée qui a manqué à Paris. Ce qui repose le problème des bases primaires à obtenir avant d’asseoir une candidature unique de l’opposition qui ne se réalise point au forceps. Surtout qu’aucun document sérieux et commun n’ait été paraphé par les candidats concernés dans les nombreuses randonnées opérées depuis lors à Lomé. «La proposition qui est faite ne tenait plus compte des candidats. On nous proposait Jean-Pierre Fabre de l’UFC et Kofi Yamgnane de Sursaut-Togo et on nous demandait tout simplement d’avaliser (…) Nous n’avons pas compris pourquoi on voulait nous l’imposer (Yamgnane, ndlr) à tout prix», révèle Raymond Awokou, le porte-parole de la candidate Adjamagbo-Johnson.

Faure peut boire tranquillement son petit lait

Extrait d’un article publié par notre confrère burkinabé, au lendemain de la réunion de Ouaga, et titré « Il n’ya pas eu de miracle à Ouaga ».
Sans doute les acteurs politiques togolais repartent-ils de Ouagadougou un peu plus rassurés. Cela grâce à l’entregent du facilitateur qui aura certainement su jouer la carte de l’apaisement. A présent, l’opposition n’a pas autre chose de mieux à faire que de se préparer à affronter les élections en reconnaissant que des avancées significatives ont été déjà enregistrées dans le processus de réconciliation nationale au Togo.
Il est toujours plus facile de critiquer l’autre et de s’oublier soi-même. Avant de s’en prendre au pouvoir, l‘opposition togolaise devrait commencer par réaliser la profondeur du mal qui la ronge, et qui amoindrit considérablement ses chances d’opérer le changement.
Sa légendaire désunion est son plus grand péché. Mais, de fait, désire-t-elle réellement le changement ? On peut en douter. Car, au moment où de plus en plus d’oppositions africaines prennent conscience du nécessaire regroupement autour d’un candidat unique pour affronter les grands challenges, et agissent dans ce sens, l’opposition du Togo continue, plus que jamais, d’être une constellation de partis manquant de sérieux et d’organisation, et dont les premiers responsables ont chacun un ego surdimensionné. Chaque dirigeant de l’opposition préfère être tête de rat que queue de lion. Dans ces conditions, une candidature unique contre l’infernale machine du RPT ne sera jamais autre chose qu’une ligne d’horizon. Faure Gnassingbé peut donc boire tranquillement son petit lait.
Par Cheick Beldh’or SIGUE
Le Pays

Malgré la clarté de la loi fondamentale
Yamgnane attaque la décision de la Cour constitutionnelle

Alors même qu’on pensait plus à un effet d’annonce, le franco-togolais a effectivement écrit pour attaquer une décision de la Cour constitutionnelle. Comme si dans sa France d’adoption, il est permis d’attaquer le verdict du Conseil constitutionnel malgré tout ce qu’on peut retrouver à y dire. Deux jours après la publication de la liste définitive des candidats au scrutin présidentiel, Kofi Yamgnane qu’on dit entouré de grands juristes adresse une requête estimant que la compétence de la Cour n’est pas d’invalider sa candidature mais de la faire publier. Il n’arrive toujours pas à mesurer l’efficacité des vérifications administratives opérées par les autorités togolaises pour détecter sa double naissance. Kofi allègue que la Cour est incompétente pour statuer sur les dossiers de candidature à l’élection présidentielle au regard de l’article 175 de la loi électorale, qu’elle doit se borner à publier la liste transmise par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Autrement, pour Kofi, l’enregistrement et la transmission du dossier de candidature par la CENI emporte présomption légale de sa régularité et le défaut de publication de la candidature par le juge constitutionnel est par lui-même créateur d’un contentieux de candidature qui, à l’épreuve de la loi, doit être résolu par la publication pure et simple de la candidature en cause au journal officiel.
Dans sa décision réponse datée du 11 février 2010, la Cour rappelle que l’article 173 du code électoral institue la procédure administrative qui permet à la CENI d’enregistrer les dossiers de candidature des postulants à l’élection présidentielle et au ministère de l’Administration territoriale de procéder aux vérifications administratives nécessaires. «La transmission à la Cour de l’ensemble des dossiers de candidature et du rapport des vérifications administratives a pour objet de permettre à celle-ci de procéder à leur examen en vue d’établir par décision la liste des candidats présidentielle conformément à l’article 175 du code électoral», écrit la Cour. Et de rappeler à Kofi que, conformément à l’article 106 de la Constitution, «les décisions de la Cour constitutionnelle ne sont susceptibles d’aucun recours». Elle ne peut connaître de cette requête. Plus est, Kofi n’a pas qualité de candidat à l’élection pour saisir la Cour.
Au-delà, cette incongruité du candidat recalé démontre à suffisance que les politiques doivent apprendre à connaître les textes du pays qu’ils prétendent gouverner. Kofi a perdu les pédales et justifie l’appréhension faite de lui selon laquelle l’homme est identifiable par son inconstance dans les propos et actes. Pour rappel, Kofi, au début de sa mésaventure, fait dire par ses amis des médias français qu’un recours allait être déposé contre le rejet de sa candidature. Avant que des conseils ne lui soient donnés sur le caractère inattaquable des décisions de la Cour. Dès le 3 février, des rectificatifs sont apportés à la première annonce. Kofi ne s’attaque plus à la Cour mais au ministre Pascal Bodjona. Puis, paf, il écrit à la Cour le 4 février pour se contredire. Tant pis !

En participant au 7ème Forum sur l’investissement en Afrique
Faure promeut un Commonwealth aussi francophone
C’est le message de fin lancé par le président togolais à l’Afrique, au Commonwealth et au 7ème Forum sur l’investissement en Afrique tenu à Accra du 8 au 10 février 2010. En présence d’une forte délégation togolaise d’opérateurs économiques et de chefs d’entreprises publiques et privées et des chefs d’Etat namibien, ghanéen et togolais. Faure Gnassingbé en a appelé à la mise en commun des ressources en Afrique pour lutter contre la lenteur dans les investissements. Et surtout après la crise économique et financière internationale qui a pour effet d’avoir provoqué un recul de l’aide publique au développement, le ralentissement du commerce et une baisse des investissements au profit du continent noir.
Les possibilités du commerce et de l’investissement au niveau intra-africain n’ont jusque-là jamais été pleinement exploitées comme le montre la faible proportion des échanges commerciaux intra-africains par rapport au commerce global de l’Afrique. «Entre les pays d’Asie par exemple, le commerce extérieur reçoit environ 40% de leur commerce total alors que, entre Africains, nous ne commerçons que pour 10%. Il en est de meme pour les investissements, les investissements intra-asitiques s’élèvent à 30% du total de leurs investissements alors que l’Afrique n’en est qu’à 13%», martèle Faure sur la base des données du CNUCED. Et d’ajouter que, jusqu’à présent, l’Afrique a toujours compté sur les investissements venus de l’extérieur de sorte qu’elle n’a principalement conclu des accords d’investissement qu’avec des pays et des régions situés hors du continent. «Cette tendance se justifie par le fait que, jusqu’à récemment, les pays africains n’étaient pas en mesure de mobiliser suffisamment des ressources financières pour investir dans nos pays».
Autre constat : la faiblesse de l’investissement direct intra-régional est également due à l’absence d’une bonne infrastructure de transport et de communication, le manque de main-d’œuvre qualifiée, la faiblesse des liens et relations économiques existants entre les investisseurs dans la même région, etc. Plus est, il faut rassurer l’investisseur sur la gestion de ses apports. Investir en Africains devant réduire, au finish, la dépendance des pays développés qui posent des conditions parfois difficiles. Et il faut surmonter des fondamentaux comme l’assainissement du cadre macroéconomique qui passe par la bonne gestion des finances publiques, continuer la consolidation des réformes visant à améliorer le climat des affaires en ayant à l’esprit que ce qui importe pour les entreprises étrangères est aussi bon pour les entreprises nationales et régionales, selon les mots du président togolais. Faure Gnassingbé a, pour la circonstance, crevé l’autre abcès : tirer le meilleur profit des organisations régionales dont l’ambition est de renforcer l’intégration. Pour ce faire, il faudra transférer certaines compétences nationales aux organisations régionales. Les intérêts internes ne doivent plus trop primer sur les intérêts régionaux.
Aujourd’hui, l’investissement intra-régional est concentré dans les parties développées du continent, notamment en Afrique australe et du Nord, pour cause de la faible technologie et des problèmes liés au capital humain. Mais il y a espoir, car l’investissement intra-africain entre 2000 et 2004 a été estimé à 2 milliards de dollars par an en moyenne, soit 13% de l’apport total de l’investissement direct de l’étranger. En 2007, la moyenne est passée à 6 milliards de dollars. Et la première place revient aux échanges en termes des services qui représentent 36% des transactions intra-africaines ; le secteur manufacturier occupe 30% et le secteur primaire 26%. Mais l’investissement direct en provenance de la Chine et de l’Inde continue d’attirer prioritairement les Africains.

Le Forum sur l’investissement en Afrique reste une initiative du Commonwealth Business Council (CBC), en partenariat avec le Ghana Investment Promotion Center (GIPC). Outre le Togo, 30 pays et plus de 500 hommes d’affaires étaient représentés à Accra qui se voulait une plate forme de promotion des secteurs de l’énergie, de l’agriculture, des infrastructures et des produits manufacturés. Le CBC est un cadre des investisseurs africains pour se connaître davantage. Le Togo est allé vendre son port autonome, sa zone franche et son climat des affaires qui reste à améliorer selon le dernier rapport de Doing Business.

Etat du ré-engagement de la Banque mondiale
Près de 90 milliards d’appui budgétaire au Togo

La Banque mondiale et le Fonds monétaire international (Fmi) sont d’avis que le Togo, sorti d’une longue crise sociopolitique, a engagé d’énormes efforts ces dernières années pour redresser son économie et mettre de l’ordre dans ses finances publiques. Ce qui justifie la mobilisation par la Banque de ressources exceptionnelles – près de 200 millions de dollars soit près de 90 milliards de francs Cfa –, entièrement sous forme de dons, en vue de régler le problème des arriérés de paiement de sa dette. Ces propos sont du Ghanéen Joseph Baah-Dwomoh, le représentant résident de la Banque, en fin de 4 ans de mission au Togo.
Malgré la crise que le pays a connue, il est resté en règle du paiement de ses dettes vis-à-vis de la Banque. Mais ces efforts vont connaître un terme en 2001-2002, par manque de ressources. Et les arriérés se sont accumulés. En 2006 commence un programme d’apurement des arriérés avec la Banque mondiale, qui va se concrétiser à la reprise de la coopération financière fin 2007. «En ce qui concerne les opérations proprement dites que nous avons financées, beaucoup d’efforts ont été engagés pour contribuer à améliorer la gouvernance économique et la transparence, à travers des appuis budgétaires pour la relance économique», a déclaré Joseph Baah-Dwomoh mardi à la presse à la représentation de la Banque à Lomé.
Ces appuis budgétaires se sont élevés à environ 175 millions de dollars en 2008 (dont environ 150 millions avaient servi à apurer les arriérés dus par le Togo) ; et 20 millions en 2009. Un autre appui budgétaire de 20 millions de dollars pour 2010 est en cours de préparation. En contrepartie, le Togo avait l’obligation de résultat dans la mise en œuvre de réformes dans des secteurs clés de l’économie (phosphate, coton, banque, passation des marchés, gestion des dépenses publiques, gestion financière de l’Etat, etc.).
Par ailleurs, la Banque mondiale, ensemble avec d’autres bailleurs, a soutenu les efforts déployés par le Togo dans le cadre du processus PPTE et qui ont permis au pays d’atteindre le Point de Décision en novembre dernier, et de bénéficier d’une certaine réduction partielle de sa dette multilatérale (Japon : 17 milliards, Suisse : 73 milliards, la France, etc.), indique le représentant. «Ces efforts se poursuivent, et nous espérons que le Togo va arriver bientôt au Point d’achèvement pour enfin avoir une annulation de cette dette, ce qui lui enlèvera un poids et donnera un grand souffle à son économie», assure Joseph Baah-Dwomoh.
Pour l’heure, le Togo doit près de 700 millions de dollars, environ 315 milliards de francs Cfa, à la Banque mondiale, auxquels s’ajoute la dette bilatérale et multilatérale. L’atteinte du Point d’achèvement fin janvier dernier par la Côte d’Ivoire lui a valu 900 milliards de francs de dette annulée. Le Togo pourrait atteindre ce point entre juillet et novembre, indique-t-on. Encore faut-il que le Document de réduction de la pauvreté (DSRP complet) soit appliqué à la lettre. Et que d’éventuels incidents liés au scrutin du 28 février ne viennent remettre le processus en cause.

Présidentielle du 28 février
Les forces de l’ordre se renforcent pour la protection des enfants

La protection des enfants, par respect de leurs droits, est devenue une préoccupation même en période électorale. Le sujet – les droits et la protection des enfants en période électorale – vient de faire l’objet de la formation cette semaine de mille quatre cent (1425) nouvelles recrues de la police et de la gendarmerie nationales.
Organisée par le gouvernement et l’UNICEF en collaboration avec WAO Afrique, la formation vient renforcer les capacités des membres des forces de l’ordre et de sécurité togolaises dans la mise en œuvre des accords internationaux sur la protection des droits de l’enfant dont le Togo est signataire. Elle s’inscrit ainsi dans l’optique d’une élection présidentielle dénuée de violences et respectueuse des droits humains, notamment des droits des enfants. Le scrutin présidentiel du 28 février, de loin l’enjeu le plus important de ces dernières années, attire l’attention de la communication internationale qui milite pour la «promotion d’un climat de paix et de respect lors des échéances», d’après l’UNICEF.
Les nouvelles recrues qui viennent d’être formées seront déployées dans les 80 points de dispatching des Forces de Sécurité pour les Elections Présidentielles (FOSEP 2010). Elles constituent un maillot fort pour la prévention et le suivi des violations de droits de l’enfant pendant et après les élections du 28 Février prochain.
On estime au Togo que près de la moitié de la population est âgée de moins de 18 ans et la vulnérabilité de cette tranche de la population l’expose à un risque plus accru de violences, d’abus et d’exploitation, surtout en période de crises, d’où l’importance de mesures de renforcement des capacités des acteurs impliqués telle que cette formation, bouclée hier, sur les droits et la protection des enfants en période électorale.

Pour le déploiement des observateurs
Les Etats-Unis mettent la main à la poche
Aux élections législatives anticipées de 2007, l’Ambassade des Etats Unis au Togo avait contribué au panier commun d’appui au processus électoral avec une enveloppe de 100.000 dollars, l’équivalent d’environ 40 millions de francs Cfa. Un accord intervenu, mardi à Lomé, entre Patricia Hawkins, ambassadeur des Etats-Unis au Togo et Mme Rosine Sori-Coulibaly, représentante résidente du PNUD, a porté l’enveloppe à 150.000 dollars, soit environ 70 millions de francs, pour le prochain scrutin présidentiel..Cette subvention, dont la gestion est confiée au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), va servir notamment à couvrir la formation et le déploiement de 240 observateurs nationaux et internationaux en matière de droits de l’homme. Les observateurs des droits de l'homme seront actifs aussi bien à Lomé que dans les villes et villages qui ont connu les violences durant les cycles électoraux passés, notamment Atakpamé et Aného.
Elle permettra, également, de soutenir les efforts du PNUD et du bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme au Togo dans la promotion des droits de l’homme, la prévention et la résolution des conflits, à travers la diffusion d’un code de bonne conduite des candidats et des partis politiques. L’organisation d’une campagne de sensibilisation, le développement et la publication de supports et la mise en œuvre de programmes destinés à encourager le dialogue entre les acteurs politiques, sont autant d’autres volets couverts par cet accord. «Ce nouveau partenariat traduit la vision commune des Etats Unis et des Nations Unies en matière de démocratie, de promotion et de protection des droits de l’homme, de paix et de cohésion sociale au Togo», ont indiqué Mmes Hawkins et Sori-Coulibaly.
La subvention américaine vient s’ajouter à celle octroyée par l’Union européenne au mois de décembre dernier. Un montant non remboursable de 9 millions d’euros (soit près de 6 milliards de francs Cfa) pour l’organisation d’une «élection présidentielle libre, équitable, transparente et paisible, conformément aux standards internationaux et le renforcement des capacités des acteurs nationaux, dans la perspective des scrutins futurs».

L’organisation de l’élection présidentielle au Togo bénéficie de l’appui des partenaires au développement du Togo, notamment l’Union européenne, les Etats Unis, la France, l’Allemagne et le PNUD qui a en charge la gestion des ressources.

Santé
La JEM, au chevet de l’Institut d’Hygiène
L’association Jeunesse en Mouvement (JEM) de Mey Gnassingbé a apporté une assistance matérielle d’une valeur de 11millions de cfa à l’Institut d’Hygiène ce 10 février 2010.
«Nous avons pensé aider cet institut en mettent à sa disposition un matériel très important dans l’accomplissement de ses tâches quotidiennes », a articulé le représentant de la JEM, M. Tcha-Katanga Wiyao.
Composé pour l’essentiel de tubes à essai pour des prélèvements sanguins et des analyses, ce geste vient complèter la liste des actions sociales de cette association au Togo. «Le gouvernement ne saurait assez remercier la JEM pour son appui permanent au secteur de la santé », s’est enthousiasmé le directeur de la santé Kokou Essohanam Biyao.
La JEM a dans un passé récent fait don d’ambulance à l’hôpital de Danyi et s’est surtout occupée des sinistrés des inondations qu’a connues le Togo.
Pour la Directrice de l’Institut d’Hygiène, Dr. Banla Abiba, ces tubes à essai sont très précieux pour sa structure car dit-elle : «pour une seule analyse nous sommes parfois obligés d’utiliser jusqu’à 10 tubes ce qui nous revient un peu cher. Ce don traduit un peu la réponse à nos besoins primordiaux». 
L’association Jeunesse en Mouvement est créée en 2004 par Mey Gnassingbé et intervient dans le social.

Réduction de la pauvreté dans le Yoto
Faure Gnassingbé soutient le développement à la base

Mme Victoire Tomégah Dogbé, ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du développement à la base et directeur de cabinet du président de la République, a remis le 11 février à des populations à la base de la préfecture de Yoto, des dons composés notamment du matériel agricole estimés à 32 millions de fcfa. Ces bénéficiaires (2250 au total) organisés en 52 groupements, ont reçu entre autres des moulins à manioc, des charettes, des concasseurs, des mangeoires pour ovins, des égréneuses de maïs, autant de gestes personnels du chef de l’Etat Faure Gnassingbé qui était ainsi que la ministre Olivia Amédjogbé de l’enseignement technique et professionnel présent à Gboto (12km de Tabligbo) où a eu lieu la cérémonie.
Outre ce don d’équipement de production, des micros crédits vont continuer à être alloués à ces populations à la base, a déclaré Victoire Tomégah Dogbé.
Au Togo, l’incidence de la pauvreté est de 74,3% en milieu rural et 36,8% en milieu urbain. Une situation inquiètante qui a amené le gouvernement togolais à lancer en décembre 2008, un vaste projet national dénommé «Projet de Soutien aux Activités Economiques des Groupements (PSAEG)». Lequel projet a ciblé dans sa phase pilote, cent groupements ruraux dans toutes les préfectures du Togo. À l’heure actuelle presque tous les groupements agricoles ont été appuyés sur divers plans.
Le chef de l’Etat, a de son côté, prodigué de sages conseils aux populations, les invitant à accompagner le processus de développement du pays entamé depuis 2005. «Les élections ne doivent plus faire l’objet de violences dans notre pays. Nous devons aux lendemains des présidentielles penser à renforcer l’état de nos routes ou de nos hôpitaux », a conclu Faure Gnassingbé.

Kpalimé a un nouveau marché

La ville de Kpalimé (120km de Lomé) a depuis le 10 février un nouveau marché central. Inauguré et financé par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, le marché central de Kpalimé devient la plaque tournante d’une zone commerciale vitale de la région des plateaux et surcroit de la préfecture de Kpalimé.
Évalué à 440 millions de Fcfa, il est étendu sur une surface de 09 hectares et est esentiellement composé de hangars de ventes jumelés (28 cabines de ventes chacun) et ayant à son milieu un passage de 2 mètres de largeur. Il est prévu la construction de boutiques tout autour de ce marché ainsi que des magasins de stockages de marchandises. Il sera ultérieurement prévu des hangars pour le bétail, pour la volaille, un marché des arts, un abattoir, des postes de gendarmerie et de police.
«Vous conviendrez avec moi, qu’il est rare de rencontrer en Afrique des hangars sonorisés, où les laborieuses revendeuses peuvent suivre les nouvelles à la radio, recevoir des informations ou même écouter simplement de la musique », a déclaré le maître de l’œuvre, l’architecte Isacc DOSSEH.
Une grande ambiance était entretenue par les populations de Kloto en liesse massées sur la place du marché qui ont reçu avec plaisir ce nouveau cadeau de Faure Gnassingbé.

© L’Union du 12 février 2009

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