Médias

Les déboires ghanéens de Nicolas Lawson

Le leader du Parti pour le renouveau et la rédemption (PRR) – ex-candidat à la présidentielle – Nicolas Lawson, a été interpellé par la police ghanéenne mercredi dernier au motif d'avoir escroqué une commerçante ghanéenne vivant à Accra par l'intermédiaire de sociétés écran. Le politicien s'est fait coincer à Téma par les enquêteurs.

C'est L'Union qui publie mardi cette information. Le journal rappelle que M. Lawson était coutumier des déclarations farfelues comme celle-ci : «Il suicidaire et vain pour nos dirigeants et nos peuples en Afrique de croire que nous  pouvons compter sur des aides extérieures pour régler nos  redoutables problèmes». Voici une sélection d'articles publiés par L'Union

Verbatim

Peuple inondé

L'abondance des pluies sur la côte ouest africaine cette année a causé beaucoup de dégâts matériels comme humains. En Côte d'Ivoire et au Bénin, on a dénombré des morts. Dans l'ensemble, les déplacés se comptés par milliers et les maladies tropicales se sont développées de façon drastique.

Au Togo, les autorités politiques et administratives se sont jetées à la marre pour venir en aide aux sinistrés avec des vivres, des couvertures, des habits et autres produits de premières nécessités dont les médicaments. C'est le bis repetita de la situation de l'année dernière. Dans les coulisses, on a fait savoir qu'il y a plus de campés que de sinistrés. Du coup, les besoins se sont accrus et les sites de campement sont devenus très restreints pour accueillir les ayants droit. Sans en connaître les réalités, mes concitoyens s'en prennent aux autorités en charge de la distribution et de la protection des sinistrés.  Je ne suis pas dans le secret des dieux pour connaître exactement ce qui se passe sauf m'en tenir aux rapports des ministres de la Santé, de la Sécurité et des Affaires Sociales présentés à la représentation nationale. Cependant, je peux faire quelques observations.

Devant les phénomènes de pollution, de l'érosion côtière et de la dévastation de la végétation qui sont les sources directes du changement climatique dont les populations sont victimes aujourd'hui, une prise de conscience accrue s'avère importante.

Primo, il faut que les inondations soient désormais intégrées dans la vie quotidienne comme un phénomène récurrent. Ainsi, les citoyens sachant qu'ils vivent dans une région basse par rapport au niveau de la mer, ne doivent plus être surpris de la montée des eaux due aux pluies diluviennes.

Secundo, il faudrait avoir une attitude citoyenne responsable qui voudrait qu'on respecte l'environnement. Sur ce point, chacun doit éviter de verser des déchets dans les quelques rigoles qui nous restent, s'abstenir de couper à tout bout de champ les arbres,  s'empêcher de construire sur des sites déclarés dangereux pour la construction ou zones marécageuses.

Tertio, les autorités doivent mener une réflexion sous-régionale sur l'aménagement et l'assainissement, l'urbanisme et l'habitat. L'idée sera de remettre en cause tout le système de construction de nos villes, donc une refondation profonde, afin de canaliser les eaux.  

En attendant, que chacun essaie de mûrir davantage les idées pour atténuer cette nouvelle souffrance des populations au lieu de se verser dans les critiques qui ne résolvent rien.                        

Pour abus de confiance, faux et usage de faux

Nicolas Lawson arrêté par la police ghanéenne

Pour avoir abusé d'une commerçante ghanéenne, et détourné ses activités, le leader du Parti pour le renouveau et la rédemption (PRR) – ex-candidat à la présidentielle et toujours très remonté contre la politique togolaise –, Nicolas Lawson, a été interpellé par la police ghanéenne le mercredi dernier. En mars, il déclarait sa candidature pour 2010, après ses échecs de 2003 (0,2% des voix)  et 2005 (retrait quelques jours avant le scrutin). Sans douter un instant qu'il serait dans le collimateur de la police ghanéenne.

D'après les informations qui sont parvenues à la rédaction de L'Union – et maintes fois recoupées –, le bouillant opposant togolais gérait les affaires d'une dame ghanéenne à Accra. Une paisible citoyenne mais qui a le malheur d'être une analphabète. A un moment, dame ghanéenne, privée des comptes de son commerce pour une longue période, avait la sensation d'être flouée et escroquée.

Tout naturellement, elle demande au gérant de Nicolas de lui présenter des comptes. Ce que l'homme à la Bible a tout fait d'éviter. C'est faire insulte à l'intelligence de madame qui préparait déjà un coup. Guettant les déplacements de Nicolas Lawson sur le Ghana, il le fait boucler par la police à Téma, ville portuaire à 28 km à l'Est d'Accra.

Des sources plus informées évoquent, avec certitude, la création par notre compatriote d'une société écran, qui fait justement écran à celle de la Ghanéenne. Et c'est cette société écran qui gère l'entièreté du commerce de la dame. Sauf que c'est au profit de Nicolas Lawson. Connu pour ses aptitudes en matière d'affaires – qu'il rappelle souvent à qui feint de l'ignorer – le candidat malheureux à la présidentielle togolaise a élargi le commerce, notamment à la fourniture de matériel tels que les treillis.

En clair, jusque-là, l'opposant le plus remonté contre les autres de l'arène politique togolaise n'a fait que détourner en douce les actifs commerciaux d'autrui. Ce que la police ghanéenne devrait prouver afin de déterminer les suites à réserver à ce dossier. En ayant à l'idée que l'opposant s'est déjà déclaré candidat pour février-mars 2010.

D'ici là, il nous aura manqué, Nicolas Lawson, pour ses idées lumineuses. Ses propos sur les aides extérieures ont de quoi surprendre plus d'un Togolais. Le leader du PRR (parti non représenté au parlement) estimait en septembre dernier qu'il est «suicidaire et vain pour nos dirigeants et nos peuples en Afrique de croire que nous  pouvons compter sur des aides extérieures pour régler nos  redoutables problèmes».

Une déclaration faite alors que les autorités togolaises venaient de participer à Bruxelles à une conférence avec les partenaires au développement. Des partenaires qui ont décidé de se réengager rapidement avec le Togo. "Nous avons toujours été floués et pillés et il faut beaucoup de naïveté ou de l'impudence pour continuer à faire croire à notre peuple qu'il sera sauvé par le concours des aides extérieures", affirmait M. Lawson.

Le plus lumineux, c'est que le leader du PRR voulait faire de son pays un hub, à l'image des pays émergeants d'Asie et des monarchies du Golfe persique, des projets estimés à des centaines de milliards de francs Cfa. Beaucoup se sont demandés où ils pouvaient se procurer autant de ressources si l'on ne faisait pas recours aux aides extérieures ou aux prêts. A moins que ses tours d'hommes d'affaires…

Coopération Sud-Sud

Faure accueille ses pairs de la ZACOP à Kara

Préparé par les experts des Etats membres, pendant deux jours, et les ministres des Affaires étrangères hier, le 3ème Conseil des Chefs d'Etat et de gouvernements de la Zone de l'Alliance de Co-Prospérité (ZACOP) réunit ce mardi en fin de matinée à Kara, autour de Faure Gnassingbé, les présidents Boni Yayi du Bénin, John Evans Atta-Mills du Ghana et El Hadj Umaru Musa Yar'Adua du Nigeria. A la clé, quatre domaines spéciaux d'intervention sont retenus par les chefs d'Etat : énergie, eau, sécurité alimentaire et sécurité.

Et, au finish, ceux-ci devront adopter la création d'un fonds de solidarité et d'appui à la ZACOP, entériner les différentes nominations du Secrétaire exécutif et des Secrétaires généraux qui sont les points focaux de l'organisation dans les pays membres et arrêter le budget de fonctionnement de l'Unité de Soutien Technique de la ZACOP. En clair, ce sommet vise à doter ladite organisation des structures de financement pouvant lui permettre d'aborder véritablement la phase opérationnelle de sa mission. Pour ce faire, il sera soumis pour adoption le projet de Protocole au Mémorandum d'Entente relatif à la Zone de l'Alliance de Co-Prospérité portant statut de l'Unité de Soutien Technique, la formule de contribution des Etats membres, l'organisation et le logo de la ZACOP.

Initialement prévu pour être abrité par le Togo en 2008, le présent sommet de la ZACOP a été déplacé, du moins dans sa forme réduite aux experts, au Ghana sur la demande de l'ex-président John Kufuor, en fin de mandat. En rappel, la Zone de l'Alliance de Co-Prospérité a été créée le 13 février 2007 lors du conseil constitutif à Cotonou. Au Togo, ZACOP est représentée par M. Agba Essowèdéou, anciennement Secrétaire général du ministère des Finances, en qualité de Secrétaire Exécutif Adjoint.

Lutte contre les changements climatiques

Le Togo étudie un Plan d'action national d'adaptation

Le Togo s'est résolument engagé dans la lutte contre les changements climatiques. Ce en prescrivant, à travers ses textes législatifs et réglementaires, la protection de l'environnement ainsi que des ressources forestières contre toute forme de dégradation, de pollution ou de destruction ainsi que la prévision des mesures incitatives au profit des acteurs impliqués dans ces luttes. L'engagement du Togo a été réaffirmé en ratifiant, le 8 mars 1995, la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.

Une étude de vulnérabilité à cet effet a montré, entre autres, la probable diminution de la disponibilité en eau, de longues périodes d'étiage des cours d'eau, l'élévation de l'évapotranspiration qui affectera la quantité et la répartition spatiale et temporelle du ruissellement d'eau de surface. Au plan agricole, les scénarii prévoient le raccourcissement de la saison des pluies, le décalage des saisons et la prolifération des mauvaises herbes (adventices) et des ravageurs avec une baisse des rendements de l'ordre de 5 à 10% et la perte de la qualité des récoltes.

L'étude révèle par ailleurs la montée du niveau de la mer entraînant l'intrusion des eaux salines dans la lagune et dans les zones des embouchures de la Volta et du Mono ayant comme conséquences la salinisation des eaux des fleuves et des nappes phréatiques. L'érosion côtière sera accentuée avec le retrait de la côte à une vitesse pouvant atteindre 10 mètre par an par endroit.

Face à ces réalités, des mesures d'adaptation, principalement à l'endroit des populations les plus pauvres, et donc vulnérables, ont été proposées. Et ensuite retenues comme projets dans le Plan d'action national d'adaptation (PANA) présenté, le 24 juin en conseil des ministres, par le ministre Kossivi Ayikoé de l'Environnement et des ressources forestières. Sur un ensemble de sept projets, on note celui du renforcement du dispositif de protection du littoral contre l'érosion côtière dans la partie Est du port autonome de Lomé. Mais aussi, et prioritairement, le projet d'adaptation des systèmes de production agricoles dans trois régions par la mise en place des techniques culturales intégrant les changements climatiques et l'amélioration de l'information agro-météorologique.

Le Plan d'action national d'adaptation, initié par le Fonds environnemental mondial (FEM), a pour objectif de permettre aux Pays les moins avancés (PMA) – aux capacités et moyens d'actions limités – d'actualiser leurs études de vulnérabilité aux effets néfastes des changements climatiques et de proposer des actions urgentes à entreprendre pour amener les populations à s'adapter. S'il est soumis, il donnera droit à une allocation de fonds de 3,5 millions de dollars, soit 1,75 milliard de francs Cfa, au Togo, prioritairement pour développer et mettre en Œuvre le projet d'adaptation des systèmes de production agricoles dans les trois régions.

Il est une évidence, sur le plan scientifique et humain, que les changements climatiques sont un phénomène réel, aux impacts négatifs récurrents et sources de perturbations économiques et écologiques, dégradant les conditions de vie des populations, soutient le ministre Ayikoé. Le Togo ne peut faire exception à ces perturbations.

Economie

Ouverture d'un Centre d'information

Le secteur privé désormais priorité de la BOAD

D'essence une banque beaucoup plus portée sur le financement de projets de développement dans l'espace UEMOA, la Banque ouest africaine de développement (BOAD) veut désormais mettre le paquet sur le secteur privé de la zone, qui bénéficie déjà de 30% de ses actions. C'est la raison de la création d'un Centre d'information, inauguré vendredi au sein de la banque à Lomé par Abdoulaye Bio-Tchané en personne, et qui est entièrement dédié au secteur privé.

A la BOAD, l'on se défend de s'être toujours intéressés au secteur privé. Parce que, explique-t-on, ce secteur joue un rôle moteur dans le processus de développement économique de nos Etats. «La création de ce Centre d'information revêt un caractère significatif en ce qu'elle traduit la volonté maintes fois exprimée de la BOAD d'être plus proche du secteur privé», a déclaré le président de l'institution ouest africaine, Abdoulaye Bio-Tchané, en introduction à la cérémonie d'inauguration. «L'ouverture d'un centre d'information dédié au secteur privé au siège de la Banque s'inscrit dans l'option faite par la BOAD d'accompagner ce secteur, non seulement en lui apportant des concours financiers, mais en le dotant également des outils nécessaires à son éclosion et à son développement», a ajouté M. Bio-Tchané.

L'idée du Centre, nous indique-t-on à la banque, s'inscrit dans la droite ligne des orientations du Plan stratégique 2009-2013 visant à faire de la BOAD un partenaire privilégié des entreprises, leader des financements innovants. Il a pour mission essentielle de diffuser l'information sur la Banque en général, et surtout sur ses conditions compétitives de financement ainsi que sur les produits financiers innovants tels que les partenariats publics privés, ou les mandats de syndication que la banque a mis en place en faveur des entreprises.

Au 31 décembre 2008, la BOAD affirme avoir octroyé 90 lignes de financement à 36 Institutions financières nationales (IFN) – beaucoup plus concernées par le financement du secteur privé – et à 4 organismes de promotion des Petites et moyennes entreprises (PME) pour un montant de 106,7 milliards de francs Cfa, destinés aux micro-entreprises, PME et grandes entreprises. Pour renforcer sa coopération avec les IFN et se donner les moyens de soutenir davantage les PME, la BOAD a pris des participations au capital social de 43 IFN et organismes de promotion des PME des pays de l'UEMOA pour un montant de 26,1 milliards de francs à la même date.

Les projets de PME et micro-entreprises que les IFN ont refinancés sur les ressources mises à leur disposition par la BOAD concernent des activités de production, de transformation et de distribution de biens et services promues par les opérateurs économiques privés. En gros, sur 1 400 milliards de francs décaissés à ce jour par la Banque, près de 30% sont allés vers le secteur privé.

Renforcement des capacités

VLISCO forme les professionnels de la mode

Pour renforcer les capacités des tailleurs, couturiers et stylistes spécialisés dans la couture des pagnes VLISCO, la Vlisco African Company (VAC-Togo) a organisé une journée de formation à 50 professionnels de la mode le 20 juillet à l'hôtel Mercure Sarakawa sous l'égide du styliste ivoirien Gilles TOURE. «La société VLISCO souhaite accroître sa visibilité en se donnant pour mission de devenir la marque de mode haut de gamme numéro 1 chez les consommateurs africains », a affirmé le Directeur Général M. Fabrice RUIZ.

Cette formation permettra aux participants de découvrir entre vautres et de perfectionner les nouvelles techniques de coupe, de broderie, d'utilisation de strasse et cde paillette, de savoir placer les coutures, de mieux connaitre les tissus, de sélectionner les matières et les couleurs des vêtements, de proposer des dessins dans des tissus qui sont compatibles et qui auront le tombé désiré.  Aussi, devra- t-elle amener  les bénéficiaires à surveiller les tendance de la mode et analyser les phénomènes de société en se tenant informé en permanence de l'évolution des formes, des couleurs et des tendances de la mode, selon le responsable marketing et communication M. Yves KOLAGBE.

Les objectifs visés par l'initiateur de cette journée de formation sont atteints puisque pour la plupart des couturiers présents ont constaté qu'ils avaient beaucoup à apprendre de leur métier. Pour le styliste Gilles TOURE, « la mode évolue et tend à devenir un réel métier. Et, il est très important de perfectionner son talent par des stages et des formations ». la formation s'est terminée par une remise d'attestation aux participants.

Enquête

Le monde des affaires à Déckon

Accueil des clients, les projets de voyage d'affaires au Nigeria, Doubaï,  Hong Kong ou en Chine, les rendez-vous d'affaires, les commandes de marchandises à livrer aux partenaires commerciaux ou aux entreprises qui en expriment le besoin, des coups de fil pour se positionner par rapport à un avis d'appel d'offres, figurent parmi les multiples cahiers de charges auxquels chaque « affairiste » se consacre à Déckon.

Le commerce formel et informel font bon ménage mais se livrent parfois à une rude concurrence pour attirer et fidéliser la clientèle. On va chercher dans l'informel ce qu'on ne parvient pas à trouver dans le formel (piles, toners, ordinateurs, imprimantes, pièces de véhicules, etc.). On prend dans le circuit formel ce qui s'y écoule difficilement pour le vendre dans l'informel. Un travail vite fait et bien fait, parfois. Les prix sont majorés mais pas exagérément, sauf quand le bien est très rare. Mais il ne faut pas vouloir trop gagner sinon c'est chez l'autre qu'on ira chercher. Certains sont bien organisés : papier à en-tête, facturier, cachets fabriqués au marché noir et téléphone portable en poche, ils sont de véritables entreprises en déplacement.

L'idée de ne rien perdre de la journée préoccupe à tel point certains qui, pour arracher un marché initialement réservé à un autre soumissionnaire, n'hésitent pas à faire usage des dessous-de-table pour s'en approprier.                 Les activités sont diversifiées dans ce monde du business. Vendeurs ambulants de produits manufacturés et produits locaux, « hommes d'affaires » du secteur informel, vendeurs de cartes de recharge téléphoniques, garages, vendeurs de carburant, boulangeries, charges de batteries, restaurants, magasins de denrées alimentaires et de produits cosmétiques, etc., se partagent les espaces bâtis, mis en location pour les commerçants et entreprises qui les acquièrent en bail. Des pancartes sont accrochées, soit à un mur, soit à un tronc d'arbre, soit encore fixées à même le sol, pour indiquer la nature des produits ou le type de services proposés.                                

Les affaires se sont intensifiées avec la vente des téléphones portables. C'est dans ce marché que la quasi-totalité des téléphones portables est réparée. La plupart du temps, on joue sur l'absence de vigilance et sur l'ignorance du  propriétaire pour retirer de l'appareil ce qui est en bon état et le remplacer par des pièces usagées, en fin de vie. C'est le centre commercial informel ; brigands, faussaires et autres mafieux arpentent les coulisses de ces établissements pour escroquer ou subtiliser aux usagers de quoi subsister. Et, portables, télévisions, radios, ordinateurs dérobés se retrouvent aisément dans ce milieu.

A cette liste «d'hommes d'affaires» viennent s'ajouter les vendeurs de pièces détachées et les réparateurs d'engins à deux roues. Une boulangerie, des magasins de prêt à porter, quelques ateliers de couture et de coiffure, réparateurs d'appareils électroménagers, pharmacie, des institutions bancaires, les compagnies de téléphonie mobile et d'assurances résistent à la tendance dominatrice des deux secteurs. Dans ce secteur, sont rendus fonctionnels quelques cybercafés, bars restaurants, boîtes de nuit, hôtels, bazars, etc., qui apportent une animation pittoresque la nuit au boulevard du 13 janvier après la fermeture des commerces.

Culture

Vient de paraître

L'horizon des sciences en Afrique

L'Universitaire togolais Yaovi Akakpo, enseignant à l'Université de Lomé, vient faire paraître aux Editions Peter Lang (Collection « Publications Universitaires Européennes », un essai intitulé L'horizon des sciences en Afrique. Selon l'auteur, « il s'agit de partager avec ses lecteurs une manière de voir les choses : on ne peut pas penser le destin scientifique de l'Afrique sans considérer que nos sociétés sont emballées dans une dynamique planétaire de la marche, une dynamique historique, une dynamique culturelle. Le voyageur qui s'engage dans une longue marche se donne toujours un horizon. C'est un point ouvert qui lui sert de repère et le détermine. Le voyageur se donne aussi un horizon en fonction de ses propres aptitudes/capacités dynamiques. »

A une question de Togocultures pour savoir l'état de la science en Afrique, M Akakpovi répond que : « Malgré la réalité de pôles scientifiques émergents encourageants (Afrique du Sud, quelques pays de l'Afrique du Nord, Nigeria, Kenya….), les problèmes auxquels la science africaine reste confrontée sont légion. Beaucoup de pays n'ont même pas de politique nationale de la recherche clairement définie. La question n'est pas simplement de savoir comment se porte la science africaine. Il s'agit plutôt de faire le choix de la science et de la technologie en tant que choix politique et stratégique, économique et culturel. »

Yaovi Akakpo a fait ses études supérieures en philosophie à l'Université du Bénin et à l'Université de Dakar. Titulaire d'un doctorat de 3ème cycle et d'un doctorat d'état, il est maître de conférences dans le système CAMES. Il enseigne la logique, la méthodologie et l'épistémologie à l'Université de Lomé, où il est le responsable des formations doctorales en philosophie et le directeur du Laboratoire d'Histoire, Philosophie et Sociologie des Sciences et Technologies. Il est auteur de plusieurs travaux sur les sciences et les technologies.

Musique/Diaspora

Brice Kapel revient avec Coloricocolive, un nouvel album  

C'est du grand art, ce DVD titré Coloricocolive, où le spectateur découvre un Brice Kapel en live déployant son talent exquis de conteur, danseur, musicien et chanteur.  

 Tout part d'un simple conte, une histoire où il est question d'accéder à Coloricocola (titre de l'album éponyme sorti en 2003), un lieu distant de 200 000 kilomètres, par tous les moyens de locomotion : bateau, train et avion (avion de papier). Seulement, le public ne franchira les portes de ce monde pour faire la fête qu'à travers la musique du corps qu'est la danse, et la chanson. Chaque fois que le public danse, chante avec Brice, ses choristes et ses musiciens, du moins à chaque chanson, il gagne 20 000 kilomètres. Un concert transformé en jeux interactifs. Le public fait la moitié du concert.

Le concert démarre à l'arrivée de l'artiste conteur - musicien, un pagne noué autour du cou, à l'instar de ces milliers d'enfants de la côte ouest africaine au réveil ou au coucher. Tout doucement, la berceuse Djédjé vi nyé (Mon enfant bien aimé, en mina), qui a nourri l'enfance des enfants togolais ghanéens et béninois du Golfe de Guinée envahit la salle …. La métamorphose s'opère à chaque chanson, la musique, acoustique souvent, invite à la danse. La maîtrise parfaite du langage des signes, de la danse, sur la route de Coloricocola permet aux publics de gérer ses joies et peines. L'originalité de la musique, l'harmonie des couleurs, et la gestuelle millimétrée des choristes insufflent du rêve à tous les enfants acteurs, danseurs et chanteurs du moment.

La scénographie se dessine au fur et à mesure, juste avec la lumière qui fait alterner les moments nuageux, les jeux d'ombres parfaits. Tout semble flotter dans les airs, le public vole par-dessus les étoiles, l'univers cotonneux défile et une belle lune magique dessine les contours du nouveau monde où le rêve est à la portée de tous. Le temps s'arrête, le temps de ce concert de près de 2h.

A des moments Brice Kapel passe par le détournement des objets, la guitare devient Mami Nagan (la maison de production du DVD) et danse avec l'artiste, les bâtons sont transformés en instruments de musique. La clef de ce monde d'ivresse, de rêves est donnée au public dès le début du concert pour qu'il ne soit pas largué dans l'eau, oublié dans la forêt ou perdu dans les airs.

La qualité de la musique, l'interactivité entre les artistes et le public, les jeux exquis de lumière, la danse et le travail harmonieux de l'équipe séduisent tout amateur de musique. Les enfants de moins de deux enfants se surprennent à danser en suivant ce DVD. Le travail de Brice Kapel est un travail de bonne facture. Le bonus explique mieux la démarche et permet à tous ceux qui ne comprennent pas la musique d'entrer dans l'univers de Brice Kapel et de son groupe.

Brice  Kapel sera en concert du 13 au 16 août au Festival Bimbadaboum à Génève à Génève, du13 octobre au 13 novembre en Tournée Alliance Française aux USA, le 18 novembre au Palais des sports  à Dijon ; le 2 décembre à Hordain.

DVD Coloricocolive, Prod Mami Nagan, novembre 2008 Coloricocola, CD sorti en 2003, Polydor - Universalis

© L'Union du 21 juillet 2009

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