Médias

Les députés UFC ne manquent pas de carburant

On s’en souvient, mardi dernier les députés de l’UFC (opposition) ont boycotté la rentrée parlementaire pour protester contre la réélection du président Faure Gnassingbé qu’ils jugent frauduleuse. Ces élus du peuple ont voulu ainsi manifester leur mécontentement. Mais L’Union, paru vendredi, révèle que ces mêmes députés se sont déplacés discrètement à l’Assemblée, juste après la cérémonie d’ouverture, pour aller chercher leur per diem à la questure.
« Comme quoi, il faut savoir ne pas mélanger les torchons et les serviettes », écrit le journal.

Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Verbatim
Où sont passées les associations de presse ?
Chaque année, l’Association Reporters sans frontières (Rsf) de Robert Ménard publie son rapport annuel sur l’état de la presse dans le monde entier. Des points sont octroyés aux pays par rapport au respect de la liberté de presse englobant le droit d’informer, la liberté d’être informé pour informer, la liberté de circulation…bref, le droit d’exercer le métier de journaliste. Sans inquiétude.
Les dirigeants des pays où la liberté de presse est bafouée passent immédiatement dans la liste rouge des prédateurs de la presse. Il suffit de relever qu’un journaliste est embastillé, qu’un praticien du journalisme est menacé verbalement ou physiquement ou subit des pressions de tous genres susceptibles d’entraver son travail, ou encore d’entendre un responsable politique d’un régime quelconque s’en prendre ouvertement à un homme de la presse pour que le monde entier soit alarmé. C’est la voie idéale pour éviter aux journalistes des assassinats sommaires, des emprisonnements arbitraires, des condamnations infondées, des exils forcés ou des saisis irraisonnables.
Au Togo, depuis la libéralisation du secteur de la communication, les associations de presse ont toujours montré une solidarité vis-à-vis des pouvoirs publics lorsqu’un journaliste est en danger. Comme un seul homme, les organisations de presse s’insurgent contre le régime en place considéré comme une menace permanente pour la presse. Elles organisent parfois des journées sans presse, se mettent dans la rue pour protester contre les réactions épidermiques des tenants du pouvoir togolais.
Le week-end dernier, le candidat de l’Union des Forces du Changement (Ufc), Jean-Pierre Fabre et les responsables du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (Frac) s’en sont énergiquement pris aux journaux Forum de la Semaine et Chronique de la Semaine ainsi qu’à leurs premiers responsables Dimas Dzikodo et Dominique Alizou par des menaces ouvertes. Ils ont commis le crime de lèse-majesté en demandant aux responsables du Frac de fournir les preuves qui soutiennent leur prétendue victoire au scrutin du 04 mars 2010 qu’ils réclament à tort et à travers par des marches de protestation hebdomadaires. "Ceux qui racontent des choses à la radio doivent savoir qu’ils ne sont pas plus intelligents que les autres. Je leur dis de faire attention." "Nous mettons les journalistes en garde. C’est la dernière fois qu’on vous le dit. On ne va plus le répéter. " a lancé Jean-Pierre Fabre, entre autres. Pendant ce temps, la foule scandait : "Dimas Dzikodo, tu mourras !" "Dimas Dzikodo, nous te tuerons ! " C’est dire que le message est bien passé et que le plan ainsi dressé sera mis en application. Il suffit que les journalistes se retrouvent malencontreusement devant un parterre de jeunes surexcités pour que leur sort soit réglé. Un prédateur n’est-il pas né ?
Devant cette menace ouverte, l’on n’a pas encore eu des réactions fermes, des associations, des organisations, des institutions sensées protégées la liberté de presse dans notre pays. Imaginons que ce soit le Secrétaire général du Rpt ou un responsable du régime en place qui agissait de la sorte ; ma foi, le tollé sera général. Doit-on penser que les associations de presse prennent parti pour l’opposition ? Et que les opposants ne constituent jamais une menace pour la presse ? La preuve est devant nous.

Entre «boycott » et « mission » pendant les séances
De l’absence de nos députés au travail
Avec la dernière illustration, voire confusion des causes, des députés issus de l’Union des forces de changement (UFC) de choisir de ne pas se répondre à la séance d’ouverture de la première session ordinaire de l’année, il urge de marquer un arrêt sur la ponctualité et le taux de présence de nos élus. L’argent du contribuable servant à les prendre en charge, du palais à la maison.
Tout en ne voulant pas parler de boycott des travaux du parlement (pour la cause des avantages !), les élus de l’UFC ont peiné à convaincre de leur argument. Boycott, non, mais on veut donner sa position en disant juste qu’il n’est plus possible au Togo de choisir librement ses dirigeants. «…en attendant l’évaluation de toutes les conséquences juridiques et politiques de la situation actuelle, le Groupe parlementaire UFC, pour marquer sa condamnation, décide de ne pas prendre part à la cérémonie d’ouverture». En 2007, ils ont été pourtant bien élus avec les mêmes règles du jeu. Plus est, on veut protester contre le fait que le député ne peut pas continuer par faire des lois qui ne sont pas respectées. Et dire qu’ils ont pris, ensemble avec les autres, trois ans sans initier une loi, même la plus ridicule. Passons. En clair, c’est une dérive que de vouloir marquer un coup médiatique qui n’a pas son effet. En quoi une absence décrétée d’un député peut-il obliger à revoir les scores issus d’un président présidentiel dans lequel l’attribution des voix n’est point altérée ?
Les quatre infortunés du Comité d’action pour le renouveau (CAR), eux, ont agi avant de chercher la cause. Ridiculise ! On apprendra que Amégnonan Kossi & Cie n’ont pas voulu être abreuvés par le RPT. C’est leur droit.
Au même moment, la formule officielle au palais des congrès dit que les absents du Rassemblement du peuple togolais (RPT, majorité) étaient en mission. Formule classique !
Voilà qui repose, au finish, le tableau de présence de nos élus. Circoncisons le constat à l’actuelle législature. Depuis 2007, beaucoup de députés (toutes tendances confondues) ne sont jamais à l’heure. Du coup, aucune séance n’a pu commencer à l’heure annoncée dans la convocation. Certains sont abonnés à se donner toujours deux à trois heures de retard. D’autres, au même moment, sont retrouvés en ville en train de concrétiser leur business. D’autres encore sont à l’extérieur du pays, en mission officiellement privée. Au point qu’on peut aisément croire à un laisser-aller dans la ponctualité et l’assiduité. Aujourd’hui, on va fermer la page de ceux qui sont sur la voie de ne jamais prendre la parole en cinq ans de jouissance des droits et privilèges.
Que disent les textes existants ?
Le règlement intérieur adopté en 2007 pose la règle de l’obligation de présence sans poser les garde-fous pour les plénières. Seul le quorum est incontournable. C’est selon. Car, entre les lignes, on retrouve une perte d’indemnité journalière. Suivant l’article 41, la présence aux réunions des commissions est obligatoire. Toutefois, en cas d'empêchement, un membre d'une commission peut déléguer ses pouvoirs, par écrit, à un autre membre de la commission. Nul ne peut recevoir plus d'une délégation de vote. Et l’alinéa 3 précise : «Tout membre d'une commission ayant manqué au cours d'une session à trois réunions sans justifications valables adressées au président de la commission, est rappelé à l'ordre par le président de la commission. En cas de récidive, le membre de la commission perd, pour chaque jour d'absence, son indemnité journalière de session telle que prévue à l'article 3 de l'annexe à la loi organique N°001/96 du 02 février 1996 portant détermination et fixation de l'indemnité parlementaire et des autres avantages à incidence financière dus aux députés. La sanction est prononcée par le bureau de l'Assemblée nationale sur rapport du président de la commission».
En termes de séances plénières (article 51), la présence des députés est toujours obligatoire. Et tout député ayant enregistré plus de trois absences, sans justifications valables au cours de la même session, s'expose aux sanctions prévues à l'article 41. Les procurations ne sont pas prises en compte. On ne peut délibérer que si la majorité des 81 députés est présente. Dans le cas contraire, la séance est suspendue ; elle ne peut reprendre moins d'une heure après.
Seulement, même au sein des commissions, les sanctions prévues ne sont nullement appliquées. Conséquence : les élus ne fléchissent pas sur leurs avantages. Même si, parallèlement, on ne se gêne de déposer une proposition de loi. Même la plus mauvaise.

Des députés de l’UFC étaient au palais pour leur carburant, plutôt
Après leur show au siège du parti pour annoncer leur absence à la rentrée parlementaire du mardi après-midi, des députés de l’UFC se sont déplacés au Palais des congrès, siège de l’Assemblée nationale. Pas pour observer une désapprobation de ce qui était une décision unanime. Ils ont plutôt contourné la salle de réunion pour monter vers la questure et chercher le carburant. Et paf, retour à la maison. Comme quoi, il faut savoir ne pas mélanger les torchons et les serviettes. Et apprendre à profiter de ses droits, n’en déplaise aux jaloux.
En rappel, nos députés ne manquent pas de prendre les « heures supplémentaires ». Ils ont aussi la prime de réception, c’est-à-dire qu’il leur est garanti quelque chose pour accueillir dans l’hospitalité togolaise les gens qui débarquent comme ça à la maison. En 2010, le montant est monté à 200.000 francs Cfa par mois. Ceci devrait également permettre de soulager les frères de l’électorat à chaque fois que le député retourne à sa base. Combien sont-ils à ne pas y aller la nuit et quitter au premier cri du coq ? Aux bas frais, le député est supporte à 750.000 francs Cfa le mois. Avant tout ajout. Pendant ce temps, le personnel administratif veut mieux rêver.

Amégnonan Kossi : « Peut-être que l’UFC dit que les élections sont régulières »
Voilà qui risque de corser la méfiance entre les deux partis de l’opposition parlementaire. Mieux, la colère va monter dans les rangs de l’Union des forces de changement (UFC). Et le président du groupe parlementaire du Comité d’action pour le renouveau (CAR) risque d’être dans la ligne de mire des marchants professionnels du FRAC des samedis. Voici à coup sûr le crime à ne pas commettre en ce moment où les lieutenants locaux de Fo Gil interdisent aux critiques d’exiger d’eux les preuves de la victoire de leur «président élu». «Non, il faut être clair. Nous avons introduit un recours en annulation du scrutin. C’est la position du CAR en tenant compte de la violation d’un certain nombre d’articles du code électoral. Ce que défend l’UFC et que je crois savoir est que peut-être les élections sont régulières et qu’elle (UFC) est gagnante. C’est deux choses différentes. Nous nous disons que les élections ont été irrégulières et peut-être que l’UFC dit que les élections sont régulières», dixit l’honorable Amégnonan qui ne voulait pas donner l’impression d’être l’appendice de l’UFC dans les raisons qui ont fait bouder la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire.

Encore que cela soit compris ainsi par les amis d’infortune !

Nouvel ultimatum contre les surcharges
Transporteurs et policiers se renvoient le racket
Cette fois-ci sera-t-elle la bonne ? Question légitime au regard du dernier ultimatum de la police nationale contre les surcharges érigées en règle de transport par les conducteurs, sous l’œil vigilant des syndicats. La réunion de contact du 6 avril 2010 a été directe entre les deux corps de la sécurité routière. Une semaine est donnée pour peaufiner la sensibilisation. «A partir de mardi, les forces de sécurité vont descendre sur les routes pour sévir contre ceux-là qui continueront à faire de la surcharge», a averti le Col. Matéindou Mompion, directeur général de la police nationale. Aux syndicats des transporteurs d’approfondir la sensibilisation en interne dans ce délai afin que les chauffeurs qui continuent, malgré les incessants rappels à l’ordre, cessent un comportement irresponsable.
Les syndicats, eux aussi, ont été francs avec les responsables de la police. «Il est question aujourd’hui que tous les chauffeurs respectent les dispositions de l’arrêté interministériel portant organisation des gares routières. Il est rigoureusement interdit de surcharger son véhicule en passagers et en marchandises», lance Mathias Hlomador, l’un des responsables syndicaux. Et de nous confier hier au téléphone : «tant que les policiers qu’on va envoyer sur les routes ne vont pas faire leur travail normalement, le problème va continuer».
Autrement, les transporteurs trouvent le bouc émissaire dans la surcharge. Et, pour des policiers, la recherche de la clémence envers des conducteurs amène à aller au racket. Pour aller vite, selon l’expression dans le milieu du transport.
Pour l’heure, les sanctions encourues ne sont pas officiellement déterminées. Mais les syndicats de transporteurs veulent voir, pour un début, des véhicules envoyés en fourrière pour un temps relativement long pour arriver à des verbalisations.
En rappel, il y a un an, l’alerte a été identique. Un communiqué du ministre de la Sécurité et de la protection civile, daté du 17 mars 2009, faisait le constat que les surcharges se sont érigées en règle par les taxis motos et les taxis autos. «Les conducteurs de taxis motos transportent souvent plus d’une personne, voire trois ou quatre dont des enfants avec divers effets. Il en va de même des véhicules de transport en commun qui sont la plupart du temps très surchargés», précisait le texte de Atcha Titikpina. Déjà, on parlait des «instructions fermes à donner aux forces de sécurité pour réprimer sévèrement tout contrevenant au code de la route». En 2009, plus de 400 cas d’accidents de circulation ont été enregistrés.

Miss Togo 2010 sur la ligne de départ le 12 avril
Lancée ce 8 avril 2010 à Lomé, la seizième édition de l’élection Miss Togo reste fidèle à son chronogramme en cinq points : ouverture et clôture des candidatures respectivement le 12 avril et le 31 mai, les élections préfectorales entre le 6 et le 27 juin, les élections régionales les 9, 10, 17, 24 et 31 juillet successivement à Dapaong pour les Savanes, à Kara pour la Kara, à Sokodé pour la Centrale, à Kpalimé pour les Plateaux et à Lomé pour la Maritime. La grande finale se pointe au 28 août 2010, avec une mise au vert des finalistes de 16 jours.
En 2010, le Comité Miss Togo va passer de l’eau potable pour tous (thème du mandat 2009) à la scolarisation de la jeune fille. Il s’agit là de percer de nouveau un chantier déjà entamé par l’Autorité étatique. C’est l’autre sens du chois de la «plus belle fille togolaise». Courant 2009, Damienne Zinsou-Sessou s’est efforcée d’offrir ici et là la possibilité aux populations choisies d’utiliser l’eau potable. Elle n’aura jamais tous les moyens pour venir à bout d’un fléau social choisi au bout d’un an de mandat. Parallèlement aux œuvres humanitaires.
Les conditions, elles, n’ont pas changé : être de nationalité togolaise, célibataire sans enfant, ni précédemment mariée ; avoir entre 18 et 25 ans ; être d’une bonne moralité et avoir une excellente réputation ; avoir une taille minimale de 1,70m ; parler couramment le français.
Au bout de la chaîne, une voiture d’une valeur de 10 millions de francs Cfa, de l’offre en numéraire, un séjour en Europe, de la coiffure, de la peinture, de l’assurance et autres, en termes de gains pour l’heureuse élue.

Pour le 3e appui budgétaire de la Banque mondiale
Le Togo espère décrocher 7,336 milliards Cfa en mai

Le 27 mai 2010 devait se tenir le prochain Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale à Washington, occasion pour les administrateurs d’approuver, entre autres, le troisième don, en appui budgétaire en faveur du Togo. De sources proches de la Banque, le montant se situerait autour de 16,3 millions de dollars, soit environ 7,336 milliards de francs Cfa. Légèrement en deçà des 20 millions de dollars accordés au pays pour le deuxième appui en avril 2009.
En prélude à ce décaissement, une mission de la Banque mondiale a clôt, le 2 avril, des discussions de quatre jours avec les services compétents du gouvernement. à Lomé. Les grands axes du Troisième Don pour la relance économique et la gouvernance (DREG 3) seront soumis à l’appréciation du Conseil d’administration de la Banque aux de son approbation.
De manière schématique, le DREG 3 vise à appuyer les reformes entreprises par le gouvernement dans le but d’améliorer la gouvernance, la transparence et l’efficacité dans la gestion des finances publiques. Un clin d’œil est fait aux reformes dans les secteurs clés des phosphates, du coton et de l’énergie. Le programme va également aider à la préparation, à l’exécution et au contrôle du budget 2010. Tout comme pour le DREG 2, il sera attendu une publication sur une base trimestrielle des rapports d’exécution du budget, le contrôle budgétaire confiée à l’Inspection générale, l’amélioration de la passation des marchés publics. On s’attend également à voir la Compagnie énergie électrique du Togo (CEET) améliorer ses services de manière à couvrir les besoins en énergie du pays. Un contrôle assez rigide de ce programme est confié au Secrétariat permanent de Suivi des programmes et réformes.
L’économie du pays, qui sortait à peine d’une longue crise, a été durement touchée par une séries de chocs exogènes, à savoir la résurgence d’une crise alimentaire mondiale, l’explosion des prix du brut, et les inondations qui ont affecté les infrastructures de transport clés (axes routiers et ponts) et les cultures. Alors qu’il était presque autosuffisant, la cherté des produits alimentaires a exposé le pays à une tension dans la première moitié de 2008, qui a érodé les revenus des ménages, particulièrement pour les citadins, remarque la Banque mondiale, La récession générale a impacté sur la croissance du PIB qui a atteint 2,5% en 2009, alors qu’elle était prévue d’atteindre 4%.

Besoin de liquidités
Le Togo injecte 3 milliards Cfa dans le marché de l’Uemoa

La Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (BCEAO) a procédé, valeur 6 avril 2010, à une injection de liquidités d'un montant de 106,812 milliards de francs Cfa, dans le cadre de ses adjudications régionales hebdomadaires. Le Togo y a participé à hauteur de 3,1 milliards de francs, selon le tableau d’adjudication publié par la Banque centrale. Cette opération arrive à échéance le 11 avril 2010. L'appel d'offres a enregistré des soumissions de douze établissements de crédit provenant de sept places de l'Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA). Le taux marginal et le taux moyen pondéré issus de l'adjudication se sont situés respectivement à 3,2500% et 3,2580%.
Le Burkina Faso, avec 26,5 milliards de francs et le Sénégal (9,362 milliards), suivi du Mali (4,0 milliards) ont été les plus gros soumissionnaires. Les établissements de crédits de la Côte d’Ivoire n’ont pas du tout participé à l’opération.
L'Institut d'émission affirme avoir également procédé, valeur 6 avril 2010, à une injection de liquidités à vingt-sept jours d'un montant de 70.866 millions, au taux fixe de 3,6500%. L'échéance de cette adjudication est fixée au 2 mai 2010. Tenant compte de l'évolution prévisible de la liquidité bancaire, la Banque Centrale décide de lancer une nouvelle opération d'injection de liquidités sur le guichet des appels d'offres à une semaine à taux variables, d'un montant maximum de 110.000 millions, avec comme date de valeur le 12 avril 2010. Elle est assortie d'un taux minimum de soumission de 3,2500%.

Mariage civil : la sécurité des femmes
Choisir son conjoint, l'épouser devant le maire, opter pour la monogamie : la conception du mariage change, même au village. Des couples se marient ainsi civilement pour avoir des papiers d'identité et sécuriser les femmes.
Lorsqu'ils se remémorent cette journée d’août 2005, Monsieur et Madame Tsèfi, assis sur le banc ont le sourire aux lèvres et les yeux qui pétillent. Ce jour-là, ce sexagénaire s’est "officiellement" marié à celle avec qui il partage sa vie depuis trois décennies. . En effet, à partir de cet instant, plusieurs couples du village de Tutu sont passés devant monsieur le maire pour célébrer leur union civile y compris les vieillards. Quelques heures durant, les anciens ont ainsi revécu l'époque de leur jeunesse, celle de leur mariage coutumier avec leur première femme, suivie pour la plupart d'une seconde et souvent d'une troisième. 
Appuyé sur sa canne, l'un des vieux, explique pourquoi, à leur âge, ils ont pris cette décision inhabituelle.
En début d'année 2004, raconte-t-il, une jeune femme donnée à un vieil homme subit un triste sort peu après le décès de ce dernier. Elle se trouve alors en butte à sa belle-famille qui la dépouille de tout car elle n'a aucun papier prouvant ses droits sur l'héritage de son mari. Cet exemple les a fait réfléchir.
"Avant, explique Georges, nous pensions que c'était les fonctionnaires et les gens des villes qui faisaient le mariage civil et que nous, nous ne pouvions pas le faire." D'ailleurs, rares étaient ceux qui avaient les papiers d'état-civil nécessaires, surtout parmi les femmes. Un gros handicap pour toutes les démarches administratives qui étaient interminables, voire impossibles. "Nous nous sommes dit qu'il fallait donner l'exemple à nos enfants. C'est pourquoi nous nous sommes mariés", poursuit-il. 
Mais ces mariages civils sont aussi le fruit d'une évolution dans leur conception du mariage. "Quand je me suis marié, il y a 30 ans, affirme Agbessi, c'est la famille qui m'a donné ma femme. Je la connaissais car elle était du village mais je ne savais pas qu'elle serait ma femme." "Aujourd'hui, nous ne pouvons pas chercher des filles ou des garçons pour nos enfants. Maintenant on se rencontre, on s’entend et on est d'accord pour vivre ensemble. C'est mieux", renchérit-il.

Pourtant, ils constatent que les divorces sont plus fréquents qu'auparavant lorsque l'entourage familial, concerné au premier chef par ces unions, faisait tout pour réconcilier les époux.
Sur le banc en face, les femmes, la tête enveloppée dans un foulard les écoutent silencieuses et attentives. Les hommes quittent l'ombre de l'arbre pour aller inspecter leurs champs revigorés dans la nuit par une pluie bienfaisante.
Alors, entre femmes, les langues se délient. Ces mères parlent sans acrimonie, mais non sans douleur, de leur vie d'épouse. De leur angoisse lorsqu'on les a données très jeunes à des inconnus, parfois vieux et impotents, de leur peine à quitter, malgré elles, leur famille. "Avant, si on te donnait, c'était vraiment dur. Mais tu ne pouvais rien faire, rien qu'endurer toutes ces souffrances", dit Essi, la cinquantaine, que son père avait attribuée, dès le jour de sa naissance, à son meilleur ami déjà âgé. Car ces femmes n'avaient aucun droit. Essi en parle encore au présent : "Quand tu veux aller au marché, tu dois demander la permission. Le mari dit quand tu dois revenir. Si tu arrives en retard, tu te fais bastonner et tu restes des mois sans aller au marché.
Et tu peux rester des années sans voir tes parents, s'il ne te donne pas l'autorisation. Même si tu fuis et que tu arrives chez toi, tes parents te chassent car tu appartiens à ton mari". 
Toutes ont leur mot à dire sur les humiliations subies, les punitions qu'elles ont dû supporter sans broncher, leur solitude si pesante. L'une d'elles ose évoquer aussi, sous l'œil amusé de ses amies, les rapports sexuels auxquels elles étaient contraintes : "Ils ne demandent pas notre consentement. Quelquefois, ils nous attachent sur le lit, nous frappent...".
Heureusement, leur condition s'est améliorée. "Avant, résume Essi, l'homme ne pouvait pas concevoir que la femme pouvait l'aider pour la bonne marche de la maison." Aujourd'hui, elles se sentent plus libres et aussi plus responsables du bien-être de leur famille. Toutes, elles font du petit commerce pour gagner un peu d'argent et... beaucoup d'indépendance. 
Le jour de leur mariage civil, racontent-elles, proches du fou rire, "elles se sentaient comme des demoiselles", mais surtout, elles ont ressenti un grand soulagement : "Avec un certificat de mariage, nous nous sentons plus sécurisées.
Avant, si ton mari veut te chasser, il te jette dehors avec tes habits et c'est fini. Maintenant, il y a une procédure à suivre". De même, lors du décès du mari, la famille ne peut plus dépouiller son épouse de tous ses biens.

Ces séries nigérianes qui envoûtent

Le Nigeria n'exporte pas que son pétrole. Il inonde ses voisins de séries « religieuses » que diffusent les télévisions confessionnelles. Superstition, violences et pasteurs sauveurs d'âmes…
Dans certaines maisons, les après-midi et les soirées ressemblent parfois à des jours de retransmission des matchs des Eperviers. Autour du petit écran dès 21h et 13h30 pour la rediffusion, les togolaises sont captivées par les télé-dramatiques venues du Nigeria. « Je me suis accrochée à ce film parce qu'il me donne beaucoup d'idées pour prévenir les envoûtements ou la sorcellerie dont je suis souvent victime», avoue Lydia A., une veuve, fidèle téléspectatrice de la série. Tous les épisodes sont construits sur le même modèle : superstitions, croyances à l'origine mystique de tout décès ou malheur, puis intervention salvatrice du pasteur qui « délivre » du mauvais sort… Les chaînes de télé appartenant à des Eglises dites du « Réveil » font leurs choux gras de ces films dont les femmes, principales adeptes de ces sectes, raffolent ! Ces Eglises charismatiques protestantes d'origine américaine se sont particulièrement développées à la faveur de la pauvreté. 
Dans de nombreux foyers, les hommes se plaignent de l'intrusion de ces films. «
On ne sait plus suivre autre chose à la maison », dit un homme qui aimerait avoir les moyens d'acheter un deuxième poste de télé pour éviter les disputes avec les fanatiques de ces émissions. « Ma femme reste scotchée devant la télé jusqu'au-delà de minuit, et moi je suis contraint d'aller vite au lit pour éviter de suivre ces hérésies », renchérit un mari. Diffusés la journée et encore le soir, ces séries accaparent aussi les jeunes. « Peuvent-ils encore avoir le temps de revoir leurs notes d'école et faire leurs devoirs à domicile ? », s’ interroge M. Laurent, un enseignant du secondaire à Lome.

Musique
Maître Agboti Yawo Mawuénam de retour au Togo ?
Le roi du sogo, Me Yawo Agboti Mawuéna est ardemment désiré dans son pays, à en core Jean-Claude Lawson-Dick, joueur et l’un des managers de King Mensah. Vingt ans après son dernier album, « Ablodé Agbadja » (liberté totale), sorti au début des soubresauts démocratiques, le chanteur togolais a disparu de la scène musicale. Après avoir traîné sa bosse au Ghana où sa musique fait le tour des dancings club et des boites, notamment dans la Volta Region, en Allemagne et aux Etats-Unis, Agboti Yawo hésite à descendre sur sa terre nationale. Annoncé pour mort par la rumeur mais toujours solide et vivace comme sa musique, le retour du chanteur est souhaité sinon vivement désiré. Reste à savoir dans quel cadre. Certains voudraient bien le voir sur scène à l’occasion du jubilé du cinquantième anniversaire tandis que d’autres le souhaitent le voir pour un concert.

Aux mécènes togolais, au ministère de la culture et au gouvernement de trouver les moyens pour faire revivre au public togolais ce vieux briscard de chanson togolaise. Sans chanson, quelle que soit le bord politique, réunit quand même l’ensemble des mélomanes.
Arrivé sur la scène dans les années 1970, passé par l’animation politique, Yawo Agboti est auteur de nombreux titres tels que Sogo Party, Azan Boko, Chérie Je t’aime, C’est ma go, Tsona, Lonlon, Aware pa.
© L’Union du 9 avril 2010

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