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Les finances publiques sont bien gérées

Pas d’autosatisfaction, mais des faits qui parlent d’eux-mêmes. Les finances publiques du Togo sont bien gérées. C’est le secrétariat permanent pour le suivi des politiques de réformes et des programmes financiers qui l’affirme à partir des conclusions publiées récemment par la Banque mondiale et le FMI. Les réformes annoncées ont été engagées. « Il y a eu très peu de pays qui, au bout de 2 ans à peine de mise en œuvre d’un programme avec le FMI, ont pu atteindre cette performance. Elle est flatteuse pour le Togo mais, en réalité, c’est un défi et un pari sur l’avenir », indique le rapport du Secrétariat publié cette semaine par L’Union.
Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Verbatim
Qu’est-ce qui intéresse nos politiciens ?
La conférence de Copenhague sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre s'est ouverte hier matin battant tous les records mondiaux de réunion internationale sur le climat avec près de 15.000 participants en provenance de 192 pays. 105 Chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus pour, peut-être, signer un accord historique pour redéfinir un nouveau texte des Nations unies sur le climat. Contrairement à la Conférence de Kyoto en 1997, la mobilisation, extrêmement importante, suscite de l’espoir pour le monde entier en général et pour l’Afrique, le continent qui paie le prix fort des bouleversements climatiques, en particulier.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s'est dit dimanche très optimiste pour Copenhague : "Nous trouverons un accord - et, je crois, l'accord sera signé par tous les pays membres de l'Onu, ce qui sera historique", a-t-il déclaré dans un entretien avec la presse. Qui dit mieux ? Les pays africains, particulièrement soudés pour une fois, n’entendent pas signer un accord à n’importe quel prix. Ils veulent faire entendre leur voix pour obtenir des occidentaux et des pays émergents fortement industrialisés des propositions concrètes afin de faire face à la catastrophe planétaire.
Evidemment, ils voudront que tous mettent en place un plan sérieux de réduction d’émission de gaz à effet de serre et surtout dégager un fond conséquent pour l’aide financière et technologique. A en croire certains experts environnementaux, pour réussir un plan d’urgence mondial conséquent, il faut mobiliser 10 milliards de dollars chaque année. Et la note doit être payée par les pays les plus pollueurs du monde réticents pour l’heure à signer quelque accord sur la pollution de l’environnement. Aujourd’hui, la donne est qu’il faut trouver pendant les quinze jours de discussions, une stratégie pour faire bouger ces puissances mondiales. Surtout que les négociations s'embourbaient considérablement ces dernières années du fait du refus de ces pays de se mettre aux pas. L'espoir de Ban-Ki Moon peut alors se justifier par le seul fait qu’ils aient répondu favorables à une participation à cette conférence. Je ne voudrai pas parler de Barack Obama des Etats-Unis qui est annoncé à Copenhague. D’autres signaux forts peuvent nous faire espérer également.
Cependant, j’ai mal pour mon pays. Pendant que le monde entier se mobilise sérieusement pour sortir la planète de cette évidence humanitaire, aucune déclaration, aucune action, aucun acte des grands politiques de chez nous. Sauf Faure et son gouvernement qui ont longtemps discuté du sujet et préparer un important document dans lequel se trouve la proposition de faire du Togo le pays pilote en Afrique. Ils pourront me répondre que ce n’est pas le plus important. Mais alors, au-delà de la politique pour le perchoir, qu’est-ce qui intéresse nos politiciens ?



Rencontre CENI / Partis politiques
La question du report a plané sur les débats
Quelle guéguerre nous réserve encore la politique togolaise en ce temps traditionnellement calculateur de l’élection présidentielle ? Murmurée jusque-là, la question du report du scrutin de 2010 a plané sur les débats entre la CENI et les politiques le 5 novembre dernier. Et la CENI aussi s’exprime publiquement. Qu’à cela ne tienne, les positions sont restées traditionnelles.
«Il y a des délais techniques qui sont incompressibles. La CENI ne peut pas nous dire qu’elle est tenue par des délais constitutionnels et réduire les opérations de révision à deux ou trois jours, selon les zones. Ce n’est pas possible. Si à un moment donné la CENI constate qu’on ne peut pas comprimer les délais et dépasser les délais constitutionnels, elle doit informer la classe politique qui va en discuter», vocifère Jean-Pierre Fabre de l’Union des forces de changement (UFC). Parlant déjà d’un accord politique. Une voie toute trouvée pour ouvrir la boîte de Pandore.
Le CAR, lui, ne peut pas dire autrement. «A partir du moment où, de manière technique, le travail ne tient pas dans le temps, il faudrait qu’ils anticipent avec le gouvernement et commencent par appréhender la manière dont ça doit se faire. Je comprends qu’ils doivent aller vite, mais il ne faut pas bâcler les formations, les sensibilisations parce qu’on croit qu’on est obligé de tenir dans un temps du 28 février. Nous nous réjouissons que les préoccupations que nous avions soulevées sont prises en compte par la CENI son travail, notamment la répartition des kits, des zones de recensement», démontre Jean Kissi du Comité d’action pour le renouveau (CAR).
Le parti présidentiel se veut tranquille et serein. Pour le moment. Mieux, il veut buter la date du 28 février avant de faire le constat. «On ne peut pas à l’étape envisager un quelconque report ; la CENI a été mandatée pour une mission bien déterminée à accomplir dans un temps bien déterminé. C’est le délai fixé par la Constitution. Notre souhait le plus ardent, c’est que tous les partis puissent aider la CENI pour qu’elle organise cette élection dans le délai prévu par la Constitution qui est la loi de tout le peuple togolais. Donc, il appartient à cette CENI de ne pas écouter les dilatoires et d’aller tout droit à l’essentiel. Le RPT est plus ou moins satisfait», grogne Bamnante Komikpime du Rassemblement du peuple togolais (RPT).
Et la CENI se positionne au milieu. «Nous avons le devoir de respecter le délai et, en même temps, nous avons le souci de bien organiser. Est-ce que c’est compatible ? Nous voudrions faire en sorte que ça le soit. Il ne nous revient pas de proposer un chronogramme au-delà du délai constitutionnel. Cela veut dire clairement ceci : la Constitution dit que l’élection doit se tenir au plus tard le 5 mars 2010. Si demain, la Constitution est revue et qu’on me dit que l’élection va se tenir en 2011 ou 2012, moi, je n’aurai pas d’état d’âme. Mais, pour le moment, on me dit que c’est au plus tard le 5 mars 2010», avance Taffa Tabiou. Autrement, on ne veut pas émettre trop d’hypothèses à l’avance.


Deuxième aménagement du calendrier électoral
C’est l’information principale apportée aux partis politiques par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dans une rencontre initiée le 5 décembre 2009, soit exactement 85 jours du scrutin présidentiel de 2010. La CENI veut ainsi lancer les opérations électorales, après les tergiversations imposées par l’absence, en temps voulu, de tous les noms devant composer les Comités des Listes et Cartes (CLC) et surtout le reconditionnement des kits d'enregistrement des électeurs qui n’avait vite commencé pour finir dans les délais imposés par le premier chronogramme officiel. Finalement, la révision des listes électorales commence ce 14 décembre dans la commune de Lomé et la préfecture du Golfe et s’achève le 10 janvier 2010 dans la zone 3.
Sans être un nouveau recensement de tous les électeurs, la révision des listes concerne les nouveaux électeurs qui étaient encore mineurs en 2007, ceux qui avaient omis de s’inscrire ou avaient été radiés pour diverses raisons, ceux qui ont retrouvé leur droit de vote ou ceux qui ont perdu leurs cartes de 2007. «Mais que les gens cherchent d’abord leurs cartes, ils les trouveront», martèle Taffa Tabiou.
Elle englobe aussi les transferts de ceux qui ont entre-temps changé de domicile et les radiations des défunts. Encore, par pur civisme, les citoyens se sentent tenus de signaler les cas de décès pour aboutir à un fichier réaliste.
En rappel, le premier calendrier électoral établi par le bureau controversé de Kolani Henri a subi une modification après le séminaire de mise à niveau des membres de la CENI à Notsè. De 48 activités au départ, le «chronogramme définitif» est conçu autour de 70 activités à accomplir. Avec le maintien de la date du 28 février 2010 pour la tenue du scrutin. Aujourd’hui, avec les tâches en amont, le nouveau calendrier aménagé se veut définitif.


Nouveau calendrier réaménagé avec le découpage géographique
Du 7 au 8 décembre 2009: simulation à la révision des listes électorales.
Du 10 au 13 décembre 2009 : formation des CELI, installation et formation des CLC.
Du 12 au 13 décembre 2009 : affichage des listes électorales dans la zone 1.
Du 14 au 23 décembre 2009 : affichage des listes électorales dans la commune de Lomé et la préfecture du Golfe.
Du 14 au 18 décembre 2009 : révision des listes électorales dans le reste de la zone 1.
Du 24 et 25 décembre : affichage des listes électorales dans la zone 2.
Du 27 au 31 décembre 2009 : révision des listes électorales dans la zone 2.
Du 4 et 5 janvier 2010 : affichage des listes électorales dans la zone 3.
Du 6 au 10 janvier 2010 : révision des listes électorales dans la zone 3.
Zone 1 : Lomé-Commune, Golfe, Avé, Zio, Lacs, Vo, Yoto, Haho, Moyen-Mono, Est-Mono et Agou.
Zone 2 : Danyi, Kloto, Amou, Wawa, Ogou, Blitta, Sotouboua, Tchamba et Tchaoudjo
Zone 3 : Assoli, Bassar, Dankpen, Binah, Kozah, Doufelgou, Kéran, Oti, Tandjouaré, Tône, Kpendjal.



Priorité renouvelée aux acquis de 2007
La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) ne manque l’occasion de rappeler que tout se fera sur la base de ce qui est acquis en 2007, avec la tenue satisfaisante des législatives. Et en rencontrant les partis politiques et les médias, le langage n’a pont changé. Selon Issifou Taffa Tabiou, la présente révision des listes électorales se situe dans la continuité du recensement de 2007. Aussi les cartes d’électeurs utilisées lors des législatives du 14 octobre 2007 seront-elles valables pour la présidentielle du 28 février prochain. Plus est, pour les commodités de l’opération de révision des listes électorales, le territoire est découpé en trois zones, en tenant compte de 1.275 kits d’enregistrement disponibles et des centres de recensement de 2007. L’institution d’organisation et de supervision de l’élection du 28 février 2010 dispose de 500.000 cartes d’électeurs auxquelles viendront s’ajouter 250.000 autres supplémentaires pour faire face aux différentes situations nécessitant la délivrance de nouvelles cartes.
L’audit du fichier électoral de 2007, indispensable au déclenchement du processus de révision de listes électorales, a été confié courant novembre à un cabinet étranger qui aurait conclu à son intégrité. Le rapport final n’est pas encore disponible.


Ce qui suivra la révision des listes
Dans une interview à notre confrère en ligne savoirnews.com, le président de la CENI dévoile la suite logique des événements. «Après la révision des listes électorales, il y a deux étapes possibles. L'étape suivante qui est visible, c'est l'entrée dans le processus proprement dit, notamment l'inscription des candidats, l'étude de leurs dossiers, la publication de la liste des candidats, la confection des bulletins de vote, la campagne électorale du scrutin et tout le reste.
Mais la révision des listes électorales proprement dite a une suite. C'est le traitement des données issues de la révision des listes électorales qui est un travail d'informatique. L'ensemble des données venues de la révision des listes électorales va être examiné par un procédé qui consiste à comparer les empreintes des uns et des autres et pouvoir déceler les éventuelles inscriptions multiples et les annuler. A la fin de cette activité, on publie les listes d'électeurs provisoires. S'ouvre alors une période de recours qui dure neuf jours. Après cette période, les listes définitives sont imprimées», signale Taffa Issifou Tabiou.
Visiblement, beaucoup d’exercices pour peu de temps. Vivement qu’on y soit. La CENI a besoin d’être accompagnée selon les mots de la mouvance présidentielle.



Implication de la dernière note du Fonds Monétaire International
Les finances publiques du Togo sont bien gérées
La note est signée par le Secrétariat permanent pour le suivi des politiques de réformes et des programmes financiers (SP-PRPF), une nouvelle structure rattachée au ministère de l’Economie et des Finances.
Titrée «Leçons à tirer de la décision du Conseil d’administration du FMI d’adopter la 3ème revue du programme du Togo sans tenir la réunion des administrateurs», elle s’adresse à cinq acteurs dans cette relation d’application et de suivi des douloureuses réformes économiques par l’Exécutif togolais et les institutions de Bretton Woods (FMI et Banque mondiale).
Ainsi, on peut intégralement lire que les membres du Conseil d’Administration du Fonds monétaire international (FMI), en décidant d’adopter le programme du Togo le 18 novembre 2009 sans tenir la réunion des administrateurs, donnent un signal fort à l’endroit :
1- des partenaires financiers internes et externes pour leur dire que les finances publiques du Togo sont bien gérées dans le cadre de la bonne gouvernance. Ainsi, ils peuvent avoir confiance au Togo et accompagner la dynamique en cours.
2- de la population togolaise pour lui dire que le Gouvernement gère bien les deniers publics dans l’intérêt de tous. Ainsi, tous doivent retrousser les manches pour d’autres succès.
3- des marchés financiers régionaux et internationaux pour dire qu’ils peuvent faire confiance au Togo et travailler avec les dirigeants sans crainte car le pays est bien géré.
4- du Gouvernement pour lui dire qu’il est dans la bonne direction en matière des réformes macroéconomiques et des finances publiques.
5- du Président de la République pour lui dire que sa politique pour faire du Togo un pays géré comme une Société Anonyme est bien appréciée et que les réformes doivent se poursuivre malgré les échéances électorales.
Le Gouvernement ne doit pas baisser la garde mais poursuivre résolument ses réformes afin de consolider les acquis en vue de l’atteinte du point d’achèvement en 2010.
Et de préciser qu’il y a eu très peu de pays qui, au bout de 2 ans à peine de mise en œuvre d’un programme avec le FMI, ont pu atteindre cette performance. Elle est flatteuse pour le Togo mais, en réalité, c’est un défi et un pari sur l’avenir. C’est pourquoi les autorités togolaises doivent tout faire pour relever ce défi en maintenant et en accélérant les réformes dans tous les domaines et dans toutes les administrations. La communauté internationale a montré sa volonté d’accompagner le Togo depuis avril 2008 par les différentes actions (annulation partielle de dettes, divers soutiens financiers, etc.). La balle est dans le camp des Togolais pour relever le défi du développement.




Relations Togo-Ghana
La commission mixte entre les deux pays réactivée à Lo

La Commission mixte permanente de coopération Ghana-Togo se réunit, depuis hier pendant deux jours à Lomé, en 3è session. Cette structure, qui sert de cadre d’examen et de discussions sur toutes les questions d’ordre bilatéral entre les deux pays, est devenue inactive depuis sa dernière session en mars 1992, apprend-on de source officielle. La nécessité de réactiver et de renforcer cette Commission mixte a été largement évoquée lors de la visite, en avril au Togo, de John Attah-Mills et, en août au Ghana, de Faure Gnassingbé. Signe d’un engagement renouvelé entre Faure et son voisin de l’Ouest en vue de renforcer et d’améliorer les relations cordiales entre le Togo et le Ghana.
A l’inverse de ce que l’on a pu penser – avec enthousiasme, passion et agitation –, le président John Attah-Mills n’est pas arrivé aux commandes du Ghana pour raviver les vieilles tensions avec le Togo du temps de son ex-numéro un Jerry John Rawlings et feu Gnassingbé Eyadéma. Au terme d’une visite de 48 heures, Attah-Mills affirmait clairement, le 8 avril dernier à Lomé, qu’il se refusait de s’ingérer dans les affaires intérieures de son voisin, et excluait tout soutien à une quelconque des parties en jeu pour la présidentielle du 28 février 2010.
Outre les questions de sécurité et de commerce entre Faure Gnassingbé et son hôte, John Atta-Mills avait, en revanche, souhaité que les élections de février prochain se déroule dans la transparence, l’équité et sans violence. Et pour cause. Par deux fois, en 1993 et en 2005, le Ghana, tout comme le Bénin, a servi de «terre de refuge» pour des citoyens togolais victimes de violences ou de dégâts collatéraux d’un jeu politique fait de défiance, de provocations.
Au centre des discussions à Lomé, la réactivation de la Commission de démarcation de la frontière entre les deux pays. Elle se justifie, impérativement, par de récents rapports sur des incidents entre communautés au long d’une frontière commune visiblement mal définie, affirme-t-on du côté du ministère ghanéen des Affaires étrangères. Par ailleurs, la découverte de l’or noir dans les eaux du Ghana est venue soulever la nécessité d’une démarcation claire des frontières maritimes entre les deux pays voisins. Le commerce, la sécurité et d’autres sujets d’intérêt commun seront également en centre des discussions de la 3è session de la Commission mixte Ghana-Togo.
Il faut souligner que les diverses relations entre les voisins du Togo et du Ghana restent de longue date, marquées par la signature de nombreux accords qui constitue leur socle juridique, a indiqué le Premier ministre Gilbert Fossou Houngbo, à l’ouverture des travaux de la Commission hier. Il s’agit notamment de l’Accord du 7 août 1968 signé dans le domaine du transport, de l’Accord du 30 mars 1973 instituant la Grande Commission Permanente Mixte de Coopération Ghana- Togo, de l’Accord signé le 30 mars 1973 dans le domaine de la santé, et de l’Accord commercial signé le 15 septembre 1973.
La très forte délégation ghanéenne est conduite par le ministre des Affaires étrangères et de l’intégration régionale, Alhaji Mohammad Mumuni, et composée de ses collègues du Commerce et de l’industrie, de la Justice, de la Défense, de l’Education, et de la Culture. Les ministres de la Culture et de la chefferie, des Ressources en eau, du Travail et de l’habitat, du Tourisme, ainsi que des responsables des Douanes et de l’Immigration font également partie de la délégation.

En encadré
Quelques chiffres de la coopération

Le Togo effectue des opérations commerciales avec de nombreux pays parmi lesquels le Ghana demeure l’un de ses partenaires commerciaux privilégiés. Il est encourageant, note le Premier ministre Gilbert Houngbo, de relever qu’en termes d’exportation, le Ghana est le deuxième partenaire du Togo avec plus de 18 milliards de francs Cfa soit plus de 14% des exportations totales. En termes d’importation, le Ghana est le cinquième fournisseur du Togo avec plus de 14 milliards de francs soit près de 4% des importations totales. Ces données indiquent que les échanges commerciaux laissent entrevoir des avantages gagnant - gagnant entre le Ghana et le Togo, estime le Premier ministre.
Nos deux pays, sans nul doute, peuvent accroître leurs échanges et «nous sommes heureux de constater que l’encouragement et la promotion des échanges commerciaux entre le Ghana et le Togo constituent des points essentiels de l’ordre du jour de notre réunion».
En ce qui concerne la sécurité, le Premier ministre a fait observer que les contacts réguliers entre les services de sécurité des deux pays permettent de maîtriser le phénomène de la criminalité transfrontalière et de gérer au mieux le trafic illicite de la drogue et des armes légères et de petit calibre.



Des agents de l’ICAT en sit-in à Lomé
Les salaires sont désormais pris en compte par le budget
Avec 13 mois d’arriérés de salaires, 10 mois sans solde, 10 ans sans avancement sur les 20 ans de service, il y a de quoi mettre les agents de l’Institut de conseil et d’appui technique (ICAT) dans la rue. Ils étaient hier en sit-in devant les locaux du ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche à Lomé pour enclencher les procédures d’une grève. Outre ces doléances, les agents de l’ICAT dont le gros du travail se fait hors des bureaux climatisés, et plutôt dans la brousse, réclament des moyens de déplacement, essentiellement des engins deux roues pour ce qui les concerne.
La situation des arriérés de salaires s’est observée pour la première fois en 1999, indique un des agents à L’Union. A ce jour, ils en sont au treizième mois, pour plus de 500 agents sur l’ensemble du territoire national. Ce qui active la colère de ces agents, c’est visiblement le fait de ne voir aucune réaction positive de leur ministère de tutelle en ce qui concerne leur situation, selon le syndicat. Malgré des démarches effectuées au cabinet et ailleurs, insistent-ils. Ils sont encore plus furieux d’apprendre que le chef de l’Etat aurait donné des instructions à leur sujet qui n’ont pas été prises en compte.
Le ministre Kossivi Ewovor de l’Agriculture, joint au téléphone par L’Union, est plus serein que les grévistes. L’ICAT, explique-t-il, tourne essentiellement grâce à l’appui des partenaires étrangers. Un appui qui a manqué au cours de la longue période de suspension de la coopération internationale avec le Togo, d’où l’accumulation des arriérés de salaires. Sans se livrer à de fausses promesses face à la pression de ses agents, le ministre Ewovor affirme que la réponse à leur situation a été finalement prévue avec le budget 2010. Il s’agit notamment du règlement des salaires, qui ont été pris en compte de manière régulière, ainsi que la prévision d’achat d’engins. A bien comprendre le ministre de l’Agriculture, les 13 mois d’arriérés, eux, risquent d’être retenus comme une dette de l’Etat. Et donc à régler progressivement.
Avec la forte volonté des autorités de relancer le secteur agricole, produit de rente y compris, l’ICAT retrouve peu à peu de son utilité. Un nouveau directeur a été nommé, et les agents sont très présents aux côtés des producteurs de la filière café/cacao pour ressusciter un secteur qui avait fait la fierté des paysans de Kloto, de Danyi et des localités voisines. Vivement que les agents se retrouvent au plus tôt dans leurs droits.



Pour les besoins de liquidités dans l’Uemoa
Les places financières du Togo apportent 5,67 milliards de francs Cfa
La Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (Bceao) a procédé, valeur 7 décembre 2009, à une injection de liquidités d'un montant de 150.000 millions de francs Cfa, dans le cadre de ses adjudications régionales hebdomadaires. Cette opération arrive à échéance le 13 décembre 2009. L'appel d'offres a enregistré des soumissions de quinze établissements de crédit provenant de huit places de l'Union monétaire ouest africaine (Umoa) dont ceux du Togo qui y ont apporté 5,67 milliards de francs Cfa, a appris L’Union. Le taux marginal et le taux moyen pondéré issus de l'adjudication se sont établis respectivement à 3,2800% et 3,3057%.
Outre le Togo, les établissements de crédits du Bénin (86,043 milliards de francs Cfa), du Burkina Faso (25 milliards), de la Côte d’Ivoire (10,9 milliards), de la Guinée-Bissau (2,745 milliards), du Mali (1,882 milliard), du Niger (3 milliards) et du Sénégal avec 14,76 milliards de francs Cfa ont participé à l’opération
Tenant compte de l'évolution prévisible de la liquidité bancaire, la Banque centrale décide de lancer une nouvelle opération d'injection de liquidités à taux variable sur le guichet des appels d'offres à une semaine, d'un montant maximum porté à 170.000 millions de francs, avec comme date de valeur le 14 décembre 2009. Elle est assortie d'un taux minimum de souscription de 3,25%, annonce la Banque dans un communiqué signé 4 décembre 2009.
Elle rappelle, par ailleurs, le lancement depuis le 30 novembre 2009 d'un appel d'offres d'injection de liquidités à un mois à un taux fixe de 3,65%, avec comme date de valeur le 14 décembre 2009.
© L’Union du 8 décembre 2009

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