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Les fonctionnaires doivent s'adapter aux changements

« Depuis 2005, le Togo a adopté le langage des réformes douloureuses à entreprendre pour aller vers la démocratie. Malgré tout, des réticences sont notées ici et là pour conserver les acquis du passé », écrit vendredi L'Union. Pour le journal, l'administration ne fait pas preuve d'une grande volonté pour se métamorphoser. «Il urge de frapper sur les consciences des commis de l'Etat et des bénéficiaires du service public offert », estime l'Union.

##S_B##Voici une sélection d'articles publiés vendredi par L'Union

Verbatim

Programme de société

Entre février et mars 2010, le corps électoral togolais sera convoqué aux élections présidentielles pour la cinquième fois de l'histoire démocratique du pays. A quelques mois de ces échéances, les différents partis politiques intéressés par le perchoir affûtent leurs armes pour faire succéder leur candidat au jeune Faure Gnassingbé. Répétition peut être, mais les candidats traditionnels se sont déjà annoncés : Gilchrist Olympio pour l'Union des Forces du Changement (UFC), Me Yawovi Agboyibo pour le Comité d'Action pour le Renouveau (CAR), Nicolas Lawson pour le Parti pour le Renouveau et la Rédemption (PRR). De nouveaux visages font leur entrée dans le cercle : Agbéyomé Kodjo du parti OBUTS, Koffi Yamgnane de l'association Sursaut-Togo, l'indépendant Hospice Coco. Et l'on attend les probables candidatures de Faure Gnassinbgé pour le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) et de Dahuku Péré du parti l'Alliance et d'autres encore. D'autant plus que la liste ne sera pas bloquée. En y regardant de près, on peut être tenté de dire qu'on prend les mêmes et on recommence…le même exercice.

Contrairement aux autres fois, il y aura beaucoup plus de candidats à cette élection présidentielle. La démocratie togolaise évolue ainsi avec le temps et chacun nourrit des ambitions intenses pour le développement du pays. Et l'on pense que c'est au perchoir qu'on est capable d'apporter sa contribution à l'édifice national. Pour l'heure personne ne se sent concernée par les souffrances des populations et l'état de délabrement avancé des infrastructures. Il revient à ceux qui sont au pouvoir de s'occuper des malheurs actuels du pays. Quand on accèdera à la magistrature suprême, on avancera des idées pour sortir tout le monde de la pauvreté. C'est ainsi que, dès les premières annonces, j'ai essayé de collecter les programmes de société des candidats afin de les comparer pour me rendre compte de l'ingéniosité de mes dirigeants. Blague ! J'ai lu de gros mots qui se résument en tout en quelques deux petites phrases : « Ils ont pillé le pays pendant des décennies, violé vos droits les plus élémentaires ; ils n'ont plus rien à vous démontrer » et « Nous, nous venons avec une nouvelle manière de gérer le pays avec beaucoup de démocratie et de bonne gouvernance». Ne cherchez pas loin ! Pour le moment, c'est le programme de société des candidats aux élections présidentielles de 2010 au Togo. On attend de consulter ceux des autres pour se prononcer.   

Conséquence de la décision de la Cour constitutionnelle

GF2D, REFAMP/T, CDPA, PDR et CPP retrouvent la CENI

A chacun sa Cour constitutionnelle, pour l'UFC ! Le secrétaire général de l'Union des forces de changement (UFC) fait sa lecture de la récente décision de la Cour constitutionnelle. A défaut de se dire débouté sur la déduction (difficile à prouver) selon laquelle le RPT s'octroie déjà une attribution majoritaire des sièges de la CENI (12 sur 17), Jean-Pierre Fabre se fait l'interprète du juge. «S'agissant de la répartition des postes revenant à la société civile et aux partis extraparlementaires, si l'on veut se référer à l'APG, si le consensus doit prévaloir, il faut que cela soit réparti à raison de 2 par parti (2 pour le RPT, 2 pour l'UFC et 2 pour le CAR)». Allusion faite aux 6 membres à répartir entre la société civile et l'opposition extraparlementaire, avant de préciser à la fin que tout dépend de la compréhension du RPT par rapport au verdict de la Cour. Heureusement ! Et c'est cette concession qu'on veut rêver, sans la démonstration du juge dans sa décision n°C-003/09 du 9 juillet 2009.

Plus clairement, pour la Cour, sur la question de l'attribution inégale des sièges à la CENI, l'interprétation faite par l'UFC ne saurait emporter la conviction de la Cour ; l'article 15, de ce chef, n'est pas contraire à la Constitution et le défaut de qualité de voix délibérative implique l'égalité de voix et donc l'absence de voix prépondérante. Ici, la référence à l'APG est faite pour évoquer la légitimité souvent brandie par le parti de Gilchrist Olympio depuis les législatives de 2007. Le respect du principe de l'égalité devant la loi, en ce qui concerne la loi électorale, voudrait que tous les partis politiques régulièrement constitués soient représentés à la CENI, dit la Cour ; «qu'à défaut, les partis représentés à l'Assemblée ne le soient que conformément à leur représentativité (…) Si les partis politiques représentés à l'Assemblée sont les plus représentatifs, cela n'exclut pas que des partis politiques non représentés à l'Assemblée soient aussi représentatifs». Sur environ 99 partis au Togo, l'APG n'a été signé que par 6 partis. Il en est de même de la légitimation des organisations de la société civile (OSC) signataires de l'APG.

L'autre référence à l'APG par la Cour vise à prévenir la difficile applicabilité des concepts «partis extraparlementaires» et «société civile» dans l'identification de leurs membres à élire par l'Assemblée nationale. Ce que l'UFC a bien senti, sur la seule base de la clarté de la loi. Seulement, «en ignorant les partis extraparlementaires dans la composition de la CENI, la loi méconnaîtrait une part non négligeable des partis politiques reconnus», dit le juge. Contrairement aux desiderata de l'UFC. Et la Cour conclut : «la clarté et l'intelligibilité de la loi et par voie de conséquence son applicabilité impose que les partis politiques extraparlementaires soient limités aux seuls partis politiques signataires de l'Accord politique global (APG), lequel reflète le consensus national». L'application de l'article 15 du code électoral doit prendre en compte les signataires de l'APG qui a établi un consensus national sur les questions d'intérêt national.

Ce qui veut dire, en expression familiale et pour éviter de mettre le parlement en difficulté au moment d'opérer son choix, que le GF2D et le REFAMPT-TOGO restent les organisations de la société civile. Et que les partis extraparlementaires sont le PDR de Zarifou Ayéva, la CDPA de Léopold Gnininvi et la CPP de Cornélius Aïdam. Là, ils choisiront, chacun, un délégué. Il revient aux deux entités des OSC de s'entendre pour dégager trois représentants à la CENI. Entre les lignes, la Cour constitutionnelle ne veut pas bousculer le calme et la confiance nés de la signature historique de l'APG le 20 août 2006. Même si cela peut paraître injuste que des candidats n'aient pas de délégué dans la CENI. Nullement, il n'est fait mention d'une équitable représentation.

Car, dit-on, le principe d'égalité suppose que des personnes se trouvant dans une situation identique ont droit à un traitement identique. Le principe d'égalité ne s'oppose ni à ce que le législateur règle de façon différente des situations différentes, ni à ce qu'il déroge à l'égalité pour des raisons d'intérêt général, pourvu que, dans l'un et l'autre cas, la différence de traitement qui en résulta soit en rapport direct avec l'objet de la loi qui l'établit.

En somme, l'UFC devra se résoudre à cohabiter avec ceux qu'elle a déjà catégorisés comme des partis satellites du pouvoir et du RPT. A moins que, miraculeusement, le spectre de la prochaine visite au Togo du facilitateur Blaise Compaoré ne fasse rejouer le gouvernement et la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction.

Dans la fièvre des réformes entreprises

Gérer autrement le secteur public togolais

Depuis 2005, le Togo a adopté le langage des réformes douloureuses à entreprendre pour aller vers la démocratie. Malgré tout, des réticences sont notées ici et là pour conserver les acquis du passé. L'administration publique en est l'un des terreaux fertiles. Au point qu'il urge de frapper sur les consciences des commis de l'Etat et des bénéficiaires du service public offert.  

C'est le sens du séminaire de formation des décideurs de l'administration publique togolaise (Secrétaires Généraux et Directeurs de Cabinets des ministères) sur les réformes, tenu à Notsè du 6 au 9 juillet 2009. Organisée par le Secrétariat Permanent pour le suivi des Politiques de Réformes et des Programmes Financiers, cette session visait à améliorer chez les participants l'efficacité et la productivité de l'administration publique à travers la sensibilisation de leurs collaborateurs sur la nécessité d'accepter les réformes.

Ce séminaire s'inscrit dans un vaste programme de réformes économiques engagées par le gouvernement en vue de promouvoir une croissance soutenue et un développement économique durable. Il vise à faire accepter ces réformes et vaincre les résistances aux changements. Trois volets ont soutenu le séminaire : le survol des différentes réformes intervenues dans les administrations publiques de certains pays depuis le début des années 80, le «reengineering» des processus dans le secteur public et la stratégie d'amélioration de la qualité des services dans le secteur public.

A en croire l'animateur principal du séminaire, l'administration publique est confrontée aujourd'hui à l'urgence d'une réforme c'est-à-dire comment gérer autrement le secteur public et faire passer les réformes dans une optique de compétitivité. Aussi pour le Secrétaire Permanent pour le suivi des Politiques de Réformes et des Programmes Financiers, Mongo Aharh-Kpessou, il est aujourd'hui impérieux d'améliorer les pratiques, les habitudes et les comportements dans le public pour assurer une croissance soutenue et un développement économique durable du pays. Et de poursuivre : «l'époque où l'usager-bénéficiaire devait se contenter et se satisfaire des services qui lui sont fournis, quelle que soit la qualité, est dépassée». La raréfaction des ressources, l'apparition de nouveaux besoins, de nouveaux défis et enjeux, de nouvelles réalités et perspectives et l'évolution d'une nouvelle dynamique révèlent la nécessité de gérer autrement le secteur public en mettant l'accent sur la qualité de la relation entre l'administration publique et les usagers.

Au finish, il urge pour les Secrétaires Généraux et Directeurs de Cabinets des ministères de travailler d'arrache-pied en tant que défenseurs des réformes, en améliorant l'efficacité et la productivité de leurs services respectifs et en offrant au Togolais anonyme des services de qualité à moindre coût. En attendant, l'Exécutif crie sa disponibilité à tout faciliter.

Pour cause de transparence

48 contrats publics déjà étudiés en 2009

Le Comité d'étude et de contrôle des projets de marchés (CECPM) a rendu publics fin mai les 48 contrats étudiés depuis le début de l'année et déjà attribués. Rarement, une même société déroche plusieurs marchés à la fois. A la lecture, ADAISSO & FILS arrache courant avril 2009 deux contrats relatifs aux travaux d'entretien ou de réhabilitation de 50 km de pistes rurales par préfecture (lot 1 Ogou et lot 11 Tchamba), GER prend également deux contrats de même objet (lot 14 Assoli et lot 15 Bassar). Seule la société CECO BTP s'adjuge trois marchés de même type dans la Kozah, à Blitta et le reprofilage lourd et léger avec rechargement systématique et construction d'ouvrages d'art. Au rang des autres attributaires, on peut citer MIDNIGHT SUN, ENTTP, MADAS, SAMED, DESTIN, NECCTO Sarl, KYM, ECOB Sarl, ENCO-TP, GTACO, GELLOQ-TOGO Sarl, REC, E3TP, etc. Pour entre autres des projets de fourniture de matériels et matières d'Œuvre pour l'organisation des examens du CAP, BAC I-Session 2009, des réparations localisées sur les routes nationales Lomé-Cinkasse, Lomé-Aného, Lomé-Kpalimé, des travaux d'entretien routier par point à temps et des travaux d'entretien routier par grosses réparations sur la Nationale n°1 dans la traversée de la faille d'Alédjo (4,5 km).

Les modes d'attribution vont des appels d'offres nationaux aux appels d'offres restreints. Et pour la cause, aucun recours n'est fait au gré à gré conformément aux recommandations des bailleurs de fonds qui y voient une façon clairement détournée de privilégier des amis qui n'ont toujours pas les ressources matérielles et humaines pour exécuter les travaux obtenus sur la base de promesses financières. Le rapport analytique sur la passation des marchés (CPAR 2003) –finalement accepté en 2008 par le par le pouvoir de Faure Gnassingbé– avait mal jugé le recours excessif au gré à gré. En exemple, un tableau officiel de 35 contrats (allant de la fourniture de produits aux services de consultation en passant par les travaux de construction, de réhabilitation et de création d'ouvrages) en 2008 fait un décompte de 12 gré à gré (vite signés), 15 consultations restreintes et 5 appels d'offres. La concurrence étant mise à rude épreuve ou simplement supprimée.

La présente démarche répond à l'autre exigence qui veut que les contrats publiés financés par l'argent public soient mis sur la place publique. Et qu'ils soient faciles d'accès aux soumissionnaires pour d'éventuelles réclamations ou demandes d'explication. En clair, on peut connaître la cause du rejet de son dossier de souscription pour se corriger dès le prochain appel d'offres. La preuve en est faite depuis quelques mois avec des publications d'avis dans le quotidien officiel, avec mention de la date d'ouverture des plis en présence des soumissionnaires ou de leurs représentants.

En rappel, la dernière nouveauté dans le champ des contrats publics est la création par mesure législative de trois organes distincts en remplacement de la seule Commission nationale des marchés qui jouait à la fois les fonctions de passation des marchés, de contrôle et de régulation.

Désormais, l'organe de passation est responsable du processus de passation et de gestion des marchés publics et délégations de service public, l'organe de contrôle des marchés publics et délégations de service public est chargé du contrôle de la régularité des procédures de passation et d'exécution des marchés et délégations de service public et l'Autorité de Régulation des marchés publics définit des politiques en matière des marchés publics et de délégations de service public et des stratégies de renforcement des capacités.

Santé publique et lutte contre le VIH

Le Fonds mondial avance 13 milliards au Togo

Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme a accordé au Togo une subvention VIH/sida de 20 millions d'euros, environ 13,1 milliards de francs Cfa, au titre de la première partie d'une subvention nationale sur cinq ans qui permettra au pays de renforcer le traitement et les soins aux personnes vivant avec le VIH. La cérémonie de signature de la convention s'est déroulée hier à l'hôtel Mercure Sarakawa de Lomé entre le Professeur Michel Kazatchkine, directeur exécutif du Fonds mondial et le ministre de la Santé Komlan Mally.

Le montant total de la subvention s'élève à 72 millions d'euros, environ 47,16 milliards de francs Cfa, sur cinq ans et sera mise en Œuvre conjointement par le ministre de la Santé et PSI (Population Services International). La deuxième composante de la subvention, qui doit être signée avec PSI avant la fin du mois, sera axée sur la baisse de la transmission des maladies sexuellement transmissibles et du VIH parmi les populations vulnérables, indique le Fonds. Elle prévoit des campagnes de communication sur le changement de comportement, du conseil et des tests et la mise en Œuvre de services de santé sexuelle et génésique.

La détermination du Togo

L'accord de subvention intervenu hier est qualifié de la série 8 entre le Fonds et le Togo. Bien que le pays ait bénéficié de financements du Fonds mondial à deux reprises, ses demandes suivantes avaient été rejetées. En contrepartie, le Fonds mondial avait mis en place un accord de continuité des services pour que les personnes sous ARV ne souffrent d'une interruption de traitement. Mais, c'est la détermination du Togo, et l'implication personnelle du chef de l'Etat – qui est allé jusqu'aux Nations Unies pour défendre le dossier – qui vont hisser le pays et faire entendre raison aux partenaires.

Même privé de l'essentiel des ressources, le Togo est arrivé à freiner la croissance de la prévalence, et ramener le taux à 3,3 pour cent depuis 2006, sur une population de 6 millions d'habitants, parmi lesquels 130.000 vivent avec le VIH/sida. En novembre, les autorités décrétaient la gratuité des soins aux antirétroviraux (ARV). Une mesure qui devait bénéficier à près de 25.000 personnes qui développent réellement la maladie, dont 8.000 avaient déjà accès aux ARV.

D'importantes ressources ont été consenties sur fonds propres afin d'éviter à la centrale d'achat (CAMEG) une rupture de stocks. «Cet accord est à l'image de la détermination du Togo dans la lutte contre l'épidémie du sida», s'est exclamé le Professeur Kazatchkine. Avant d'ajouter : «Après avoir relevé de nombreux défis, le succès du Togo lors de la série 8 est un remarquable exemple de ce qu'il est possible de réaliser lorsqu'un pays et ses partenaires locaux et internationaux joignent leurs efforts pour atteindre un objectif commun». «Nous sommes tous fiers du succès de la proposition VIH du Togo et du fait que, pour cette série de financement, les négociations avec le Togo pour cette subvention aient été parmi les premières à aboutir», a conclu Michel Kazatchkine.

Le Fonds mondial est la principale source de financement internationale des programmes de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, avec des promesses fermes d'un montant de 16 milliards de dollars US et des engagements d'un montant de 10,3 milliards de dollars US en faveur de programmes présents dans 140 pays. À ce jour, le Fonds mondial a permis de sauver 4 millions de vies en fournissant un traitement contre le VIH à 2,3 millions de personnes, un traitement antituberculeux à 5,4 millions de personnes et 88 millions de moustiquaires pour lutter contre le paludisme.

Lutte contre l'érosion côtière

L'Uemoa lance un programme de 96 milliards Cfa

L'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) a annoncé, mardi, le lancement d'un programme régional de 5 ans financé à hauteur de 96 milliards de francs Cfa (plus de 146 millions d'euros) pour lutter contre l'érosion des côtes maritimes en Afrique de l'ouest. «L'Uemoa a lancé cette année un programme régional de lutte contre l'érosion du littoral en Afrique de l'ouest. C'est un programme de cinq ans que nous finançons pour la période 2009-2015», a déclaré le directeur de l'Eau et de l'environnement à la Commission de l'Uemoa à Ougadougou, Malick Diallo.

Ce programme touche cinq des huit pays membres de l'Uemoa ayant accès à la mer, à savoir le Bénin, la Côte d'Ivoire, la Guinée Bissau, le Sénégal et le Togo. Cinq autres pays ouest-africains non membres de l'Uemoa sont aussi concernés : Mauritanie, Guinée, Gambie, Sierra Leone et Libéria. Selon M. Diallo, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) mène actuellement pour 653 millions de francs une étude de suivi du tracé des côtes devant aboutir à l'élaboration du schéma directeur du littoral d'Afrique de l'ouest. Une étude qui permettra de savoir comment la mer à avancé sur le continent et quelles sont les zones les plus sensibles à l'érosion côtière. Elle permettra aussi d'avoir une photographie complète du littoral de la région, explique Malick Diallo.

Parallèlement à cette étude, l'Uemoa prévoit investir quelque 4 milliards de francs en 2009 pour la mise en place d'un observatoire régional de suivi de l'érosion côtière et de mener des "actions d'urgence" de protection de la berge ouest du Lac Togo (entre le Togo et le Bénin). Elle a également accordé une bonification de 2,17 milliards de francs au Bénin dans le cadre de son "programme national de lute contre l'érosion du littoral".

Promotion de l'agriculture togolaise

Un forum pour les bailleurs de fonds

Les 29 et 30 juillet prochain se tiendra à l'hôtel Mercure Sarakawa sous l'égide de la CEDEAO et du NEPAD un  forum sur l'investissement dans l'agriculture au Togo a annoncé le ministre Kossi Ewovor de l'agriculture, de la pêche et de l'élevage le 14 juillet à la presse. Des projets de relance de ce secteur, évalués à 900 milliards de FCFA seront soumis par le Togo  aux 150 partenaires au développement qui seront présents à Lomé pour la circonstance. Il sera plus précisément question de chercher à valoriser les cultures de rente comme le coton, le café, le cacao par les intrants ou l'encadrement des agriculteurs et faire du secteur agricole où on peut investir.  Il faut remettre sur le tapis la question de financement de l'agriculture parce que les partenaires qui étaient réticents hier, sont prêts à accompagner le Togo aujourd'hui selon le ministre. Cette assise se penchera aussi sur les résultats à long terme (jusqu'à 2020) de la croissance et de la réduction de la pauvreté au Togo au titre de l'agenda du Programme National d'Investissement Agricole (PNIA), en les comparant aux objectifs du Programme Détaillé de Développement Agricole en Afrique (PDDAA) et de l'OMD1. En vue d'établir une compréhension commune du cadre stratégique plus large qui pourrait guider les efforts actuels et futurs dans le cadre de l'agenda du DSRP/PNIA. Le gouvernement togolais nourrit beaucoup d'espoirs en cette prochaine table ronde.

Le premier résultat escompté est l'examen et la discussion de l'évaluation des progrès réalisés par le Togo (la relance du secteur céréalier, la réfection des pistes, la maitrise de l'eau et la gestion des épizooties), ainsi que les perspectives en termes d'atteinte des objectifs de croissance et de réduction de la pauvreté.

Les autorités togolaises attendent  également signer une convention (COMPAC) sur le PDDAA au Togo, qui est un document consensuel indiquant les engagements pris par le gouvernement du Togo, les producteurs, le secteur privé et les partenaires au développement en termes d'actions à prendre pour assurer une mise en Œuvre réussie de l'agenda DSRP/PNIA. Parmi eux, se trouvent les engagements de politique sectorielle et budgétaires, les engagements d'investissements et d'aide au développement et les engagements de dialogue politique et de revue mutuelle.          

Et enfin, le  troisième et dernier résultat, définirait les mesures institutionnelles pour assurer la coordination et la revue des progrès réalisés dans la mise en Œuvre et la performance des actions et engagements spécifiés dans le pacte. Les mécanismes de dialogue et de revue seront totalement cohérents avec les procédures et les modalités spécifiés dans la déclaration de Paris.

Le programme détaillé de développement agricole en Afrique (PDDAA) est au centre des efforts déployés par les gouvernements africains à l'initiative de l'UA/NEPAD  pour accélérer la croissance et éliminer la pauvreté et la faim dans les pays africains à atteindre un niveau plus élevé de croissance économique grâce au développement mené par l'agriculture pour éliminer la faim, réduire la pauvreté et l'insécurité alimentaire et permettre le développement des exportations. En tant que programme de l'Union africaine, il émane des gouvernements africains qui se l'approprient pleinement et le gèrent. Bien qu'il couvre tout le continent, il fait partie intégrante des efforts déployés au niveau national pour promouvoir la croissance du secteur agricole et le développement économique. Il ne s'agit pas d'un ensemble de programmes universels à mettre en Œuvre individuellement par les pays. Il doit plutôt être compris comme cadre commun, qui se reflète dans un ensemble de principes et d'objectifs clés définis par les Chefs d'Etats et de gouvernement, dans plusieurs documents et déclarations, dans le but de guider les stratégies et programmes d'investissement nationaux et de faciliter une plus grande cohérence et une plus grande harmonisation des initiatives de développement.

La CEDEAO, communauté chargée de mettre en Œuvre le NEPAD en Afrique de l'Ouest s'est inspirée des orientations du PDDAA/NEPAD pour élaborer sa politique agricole (ECOWAP) adoptée en janvier 2005. L'ambition de l'ECOWAP est d'assurer la sécurité alimentaire d'une population estimée aujourd'hui à 230 millions et amenée à doubler d'ici à 2030 en s'appuyant prioritairement sur le potentiel de production et d'échanges de la région. Elle doit  assurer des revenus décents aux producteurs et permettre une structuration efficace des filières agro-alimentaires, tout en reposant sur des systèmes productifs durables.

Culture

Charl'Ozzo, découverte musicale au CCF ce soir

Avec ta taille filiforme, Charl'Ozzo ressemble plutôt à un  charmant des planches des défilés d'Afrique. Une voix au timbre charmeur, l'élégance d'un top model doublé d'un don pour la scène, voici réunis les ingrédients pour le phénomène musical de ces vacances, pour un premier vrai test scénique ce vendredi soir au Centre culturel français, à l'occasion de la sortie de son premier opus.

Titré «Sé » (destin en ewé-mina), c'est un album d'un savoureux bonheur, un savant dosage de rythmes africains et occidentaux, mêlant musiques classique et africaine,  permettant aux instruments (guitare, piano, batterie, djembé) de donner  des sonorités épurées.

Cela donne un genre assez particulier à la world music, assez pudique que l'artiste même appelle l'afro groove et qui témoigne d'un long travail d'orfèvre sur la voix, la langue et les instruments. Cela donne des morceaux d'une belle facture. Chantées en ewé ou en français, les chansons sont d'une composition parfaite. Avec lui, les soirées de Lomé seront encore plus galantes.  

Musique Rap

Olibig, un premier album enfin

Auteur depuis dix ans qu'il écume la scène rap avec  trois singles à l'instar de « Praise the Lord », « Olibig » et « Mise en garde », le chanteur Olibig vient de sortir enfin un premier opus nomme « Conscience ». Un album de 12 titres qui marque l'aboutissement d'un long travail en amont, fait de difficultés pécuniaires, celles d'un artiste pour éditer une Œuvre. Ceci étant, c'est un album qui vient enrichir la scène rap, juste par son par sa verve langagière et de bonnes sonorités.

Les morceaux marquent l'engagement de l'auteur à dénoncer certains travers sociaux. Tout en échappant à une imprécation sans fin, le chateur chante également des morceaux d'amour. Le titre «J'ai des problèmes », en feat avec Bal 2 Rhime, exprime à lui le ras-le-bol de l'artiste pour la condition de l'Afrique. «J'appuie sur la détente de mon flow / Pour faire comprendre que le mal de l'Afrique est plus qu'un fléau ». Ces deux vers résument à souhait l'esprit de cette chanson.

© L'Union du 17 juillet 2009

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