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Les togolais sont hyper stressés

L'hypertension artérielle touche 40 à 56% de la population urbaine au Togo et la tendance est à la hausse. C'est ce qu'affirme vendredi le Dr Goeh Akue Edem, cardiologue et Maître-assistant à l'Université de Lomé, dans un entretien au journal L'Union. En zone suburbaine et en zone rurale, le taux est bien plus bas, de l'ordre de 12 à 23% de la population.

Vivre en ville est donc un facteur de stress estime ce spécialiste. Voici une sélection d'articles publiés par L'Union

Pour lancer la présidentielle de 2010

L'opposition remet sa méthode, le pouvoir rassure

On ne pensait pas trop prédire en début de semaine en écrivant que la bataille de 2010 est résolument lancée. Plus la date du 28 février approchera, plus la tension va monter. C'est le moins dont on peut s'assurer, au regard de l'enjeu porté au fauteuil présidentiel. Et c'est le moment idéal pour sortir toutes les incantations et les contorsions à la réalité du terrain et des textes régissant le jeu électoral.

Déjà, le duo de fortune UFC-CAR remet sa méthode de menace par la marche programmée demain samedi pour, dit-on, «exiger le respect de l'article 2 du règlement intérieur de la CENI, le respect de l'esprit de consensus préconisé par l'APG et confirmé par les derniers accords de Ouaga, l'annulation du décret nommant Henri Lardja Kolani à la tête de la CENI, la présidence de la CENI à l'opposition, pour la première fois au Togo, en vue de l'organisation d'une élection juste et crédible, le retour au mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours». Qu'à cela ne tienne, on peut comprendre que le CAR qui n'est pas jusque-là coutumier au langage de la rue n'a pas le choix de bouder l'UFC. Puisqu'on veut toujours rêver de porter l'hypothétique candidat unique de l'opposition. Et il ne faut rien faire à moitié : le communiqué de la marche est signé du vice-président et surtout du candidat du CAR, Madji Agboyibo. Alors même que seul le président de l'UFC en a fait autant. C'est l'histoire du retour de l'ascenseur ou le clash annoncé.

Mais que vaut une marche de «militants et curieux» pendant que la machine électorale est fortement irréversible ? Seuls les mordus de Gilchrist Olympio croient en une annulation du décret du 18 septembre portant nomination du président de la CENI. De l'autre côté, il ne faut point donner d'importance à un mouvement politique qui non conscient de ses propres turpitudes.

A l'appui, on brandit la dernière désapprobation de rue de l'UFC contre l'élargissement du Cadre permanent de dialogue et de concertation (CPDC) à des formations «qui ne représentent rien sur l'échiquier politique national». Après le tapage, il a fallu revenir à de bons sentiments pour entériner à Ouaga ce que lesdites formations avaient déjà souhaité à Lomé, contre l'annulation des critères de résidence et du quitus fiscal. Au cours de la même illustration, il se souvient que Gilchrist Olympio disait tendre la main au pouvoir pour des discussions «en hommes responsables», selon ses mots. Au finish, il va falloir tester la capacité de mobilisation de foules…pour dépasser la fourchette de 2.000 et 3.000 têtes à la plage du Palm Beach le 21 juin dernier. Ce qui est certain, ils seront encore bien encadrés par la police et la gendarmerie.

Dès le soir, on continuera d'égrener les mêmes exigences car la rue n'aura rien apporté. Au vu des questions essentielles : pourquoi ne pas évoquer l'article 6 du même règlement de la CENI ? Quel est le contenu de l'accord secret dont on fait tant référence pour revendiquer la présidence de la CENI ? En abrégé, une marche symbolique de protestation selon l'économiste togolais Nadime Kalife, auteur de «Pourquoi le Togo va si mal?». Il parle d'inexpérience d'analyse angélique de l'opposition depuis les années 1990.

Au demeurant, le débat reste dans les antichambres politiques. Seuls des accords politiques peuvent faire mouvoir la loi et le bon sens. Illustration faite de la désignation des délégués de l'opposition extraparlementaire et de la société civile à la CENI par le parlement, contre l'avis de la Cour constitutionnelle.

Moins inquiète, la même opinion ne veut pas comprendre le communiqué réponse du ministre de la Sécurité qui joue néanmoins son rôle, en voulant plus rassurer les populations. «Le ministre de la Sécurité invite tous les acteurs à la retenue et à la modération. Par ailleurs, il rassure la population que toutes les dispositions sécuritaires sont en train d'être prises pour le bon déroulement du processus en cours, dans le calme et la sérénité», écrit Atcha Titikpina.

Après avoir, poursuit-il, en sa qualité de responsable de l'ordre public, de la sécurité des personnes et de leurs biens, écouté avec regret à propos de l'élection du président de la CENI, une déclaration du député Jean-Pierre Fabre, reprise ensuite par le CAR et l'UFC, qui fait état d'un nouveau coup de force du régime RPT qui présage de l'envergure des fraudes en préparation avec leurs conséquences dramatiques de violences, de tueries et de massacres. «Ces prévisions pessimistes et effrontées sont inquiétantes et d'une gravité extrême qui sont de nature à appeler et à légitimer l'usage de la violence, de tueries et de massacres à un moment où aucun indicateur sérieux ne saurait laisser penser à une telle situation».

Au-delà de tout, il faudra se battre pour mieux connaître les populations de l'arrière-pays qui n'ont toujours pas la même compréhension des mots «changement» et «renouveau» galvaudés dans la capitale.

 

 

 

 

Polémiques autour de la CENI

Le MTDLDH inquiet de « l'intransigeance » des acteurs politiques

Le Mouvement Togolais pour la Défense des Libertés et des Droits de l'Homme (MTDLDH) s'est dit mercredi inquiet de «l'intransigeance et de l'adversité des acteurs politiques au début du processus électoral», suite à la situation qui prévaut à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) depuis que le président de l'institution d'organisation et de supervision de la présidentielle de 2010 est connu.

Le climat politique est quelque peu tendu ces derniers jours suite au refus de l'Union des Forces de Changement (UFC) de Gilchrist Olympio et du Comité d'Action pour le Renouveau (CAR) de Me Dodji Apévon de rejoindre la CENI pour protester contre la procédure de vote ayant consacré Henri Lardja Kolani. Malgré tout le souhait de la majorité présidentielle qui continue de réserver aux deux partis de l'opposition les postes de vice-président et de rapporteur de la CENI.

«La classe politique doit éviter que les élections soient ballottées entre les exigences politiques contradictoires et les intérêts personnels pour mettre l'intérêt général au centre du processus électoral, pour un scrutin démocratique et sans violence», a indiqué Claude Vondoly, le président du MTDLDH, dans un entretien à l'agence Savoir news.

Pour le MTDLDH, la présidentielle de février 2010 «ne doit plus être source de conflit». «Elle devrait être une occasion de renforcer la cohésion et la réconciliation nationale au regard des violations des droits de l'homme qui avaient émaillé le scrutin de 2005», a souligné M.Vondoly.

Créé en août 2000, le Mouvement Togolais pour la Défense des Libertés et des Droits de l'Homme (MTDLDH) est l'une des grandes organisations de défense des droits de l'homme au Togo. Très actif sur le terrain, il a mené ces dernières années plusieurs actions de plaidoyer et de lobbying.

 

 

 

Fourniture améliorée de l'énergie électrique

Le Gazoduc en novembre 2009, la Centrale de Lomé en mars 2010

C'est le constat fait ce 22 septembre 2009 par le ministre des Mines et de l'Energie Damipi Noupokou après avoir visité la station de comptage et de régulation du gaz naturel du Projet Gazoduc de l'Afrique de l'ouest et de la Centrale thermique de Lomé (CTL) en construction dans la zone portuaire. Selon les maîtres d'ouvrages, les deux installations qui seront bientôt achevées fourniront du courant électrique à moindre coût à la Compagnie énergie électrique du Togo (CEET) et la Communauté électrique du Bénin (CEB).

Et les techniciens de rassurer que le projet Gazoduc de l'Afrique de l'ouest sera opérationnel en novembre 2009 et la centrale thermique de Lomé au plus tard fin mars 2009. Dans le premier cas, il s'est agi d'installer le système de drainage du gaz à partir des pipelines situés dans la mer pour leur redistribution au plan national, surtout aux grandes industries, par l'opérateur Sotogaz. Quant à la CTL, c'est l'opérateur privé américain ContourGlobal qui construit la centrale de 100 MW, constituée de six blocs équipés de moteurs Wärtsilä 18V50DF de 16.6 MW de puissance unitaire, capables de fonctionner en brûlant aussi bien du gaz naturel (réduisant ainsi le coût de production) que du fuel lourd ou du gazole. Le coût des travaux est estimé à 146 millions de dollars américains, financés par l'agence américaine Overseas Private Investment Corporation (OPIC), avait indiqué le gouvernement.

La CTL donnera au Togo une autonomie énergétique vis-à-vis de ses fournisseurs habituels, le Ghana et la Côte d'Ivoire (35%). «Dès le démarrage, nous pourrons envisager la sortie définitive et sûre du délestage», a déclaré à l'époque le ministre des Mines et de l'énergie. Auparavant, devant l'urgence et à court terme, une autre centrale thermique de moindre capacité (20 Mégawatts) avait été érigée. D'un coût total de 7 milliards de francs Cfa, sur fonds propres de l'Etat, les quatorze groupes en conteneur assemblés par la société française SDMO avaient été préférés, au plus fort de la crise énergétique à la mi-2007, à la location qui reviendrait plus chère. Cette Centrale, opérationnelle depuis un an déjà, couvre 15% des besoins du pays.

Les besoins du Togo en électricité se montent à près de 133 MW aux heures de grandes consommations.

ContourGlobal ayant réalisé le projet sur ses propres financements, l'Etat, à travers la Compagnie énergie électrique du Togo (CEET), s'engage à acheter l'énergie et la mettre à la disposition des clients de la société publique.

Ce projet est le premier investissement étranger significatif depuis plus 15 dans le secteur de l'énergie et s'inscrit dans le cadre des priorités données par le chef de l'Etat à son gouvernement. Fondée en 2005, ContourGlobal, adossée au Fonds Capital Group (3,5 milliards de dollars), gère des centrales dans plusieurs pays dont la Colombie, le Brésil, les Etats-Unis, l'Ukraine et le Rwanda.

En rappel, entre-temps, le Togo veut s'essayer à l'éolienne. Il a lancé courant juin 2009 un projet pilote de production indépendante d'électricité à partir de l'énergie éolienne, dans le cadre de la politique de développement du secteur de l'électricité et de la promotion des énergies renouvelables comme solution durable au déficit énergétique adopté en novembre 2000. L'expérience vise à doter Lomé d'un parc éolien de puissance 10 MW à 25 MW.

 

 

 

D'après le dernier constat du FMI

Le gouvernement maintient des finances publiques saines

 

«Le Togo a résolument poursuivi la mise en Œuvre de son programme économique appuyé par la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance en dépit des difficultés posées par la récession mondiale. Tous les objectifs budgétaires clés ont été atteints et d'importants progrès ont été réalisés dans la mise en Œuvre des mesures structurelles du programme du gouvernement.

Grâce à la discipline dans l'exécution budgétaire, le gouvernement a maintenu les finances publiques saines malgré les pressions économiques et a évité d'accumuler des arriérés intérieurs». Le constat a été faire mardi à Lomé par Marshall Mills, chef d'une mission du Fonds monétaire international (FMI) qui a séjourné à Lomé du 9 au 22 septembre 2009 en vue de conduire la troisième revue du programme économique du gouvernement appuyé par un accord de la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance (FRPC).

Néanmoins, note la mission dans un communiqué de presse, la récession mondiale a eu un effet défavorable sur les perspectives à court terme de l'économie togolaise, de même que sur les perspectives des services commerciaux, des investissements directs étrangers et de certaines exportations. Ce qui a eu pour conséquent de freiner la croissance pour l'économie qui se situerait à environ 2,5 pourcent en 2009 et 2010. Un taux de croissance légèrement au-dessus de celui de 2 pourcent observé en 2007 et 2008 caractérisant une timide reprise. «Toutefois, le potentiel de croissance du Togo, estimé à 4 pourcent, n'est toujours pas atteint», remarque la mission. Par ailleurs, le taux d'inflation a chuté grâce aux cours plus bas du pétrole sur le marché mondial et à une bonne production agricole interne.

«Grâce au renforcement de ses finances publiques, le Togo dispose maintenant d'un espace budgétaire pour mitiger l'impact de la récession mondiale. Un relâchement modéré de la politique budgétaire conviendrait s'il est temporaire, mesuré et consacré à des dépenses productives. Il permettrait de pallier les effets de la récession mondiale», conseille Marshall Mills.

Avant d'ajouter que l'augmentation des dépenses sera alors consacrée aux investissements dans les infrastructures, les secteurs sociaux, ainsi qu'à l'apurement d'un montant accru des arriérés intérieurs en liquide. Des mesures inscrites au budget 2009 et dans le projet de budget 2010. Pour atteindre ces objectifs, les autorités ont renforcé leur capacité d'exécuter une augmentation des dépenses d'investissement.

«A moyen terme, l'engagement continu d'avoir des finances publiques saines et de poursuivre les reformes économiques demeure fondamental pour atteindre les objectifs d'une forte croissance et de réduction de la pauvreté. La nécessité d'avoir une dette publique soutenable exige encore des restrictions après la stimulation budgétaire à court terme en 2010», rappelle le Fonds monétaire. Les dépenses publiques doivent continuer à se tourner vers les secteurs prioritaires (la santé, l'éducation, l'agriculture et les infrastructures) indiqués dans la stratégie de réduction de la pauvreté des autorités.

L'engagement des autorités à compléter les reformes structurelles – dans les secteurs tels que les banques, le phosphate et les télécommunications- va aussi renforcer la croissance à moyen terme, indique-t-on.

La nouvelle situation économique du Togo fera notamment l'objet de discussions au Conseil d'administration du FMI en décembre.

 

Pour le dernier trimestre 2009

La BOAD renforce le financement des petits projets

 

La Banque ouest africaine de développement (Boad), commune aux huit Etats membres de l'Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), tenait mardi, dans ses locaux à Lomé, la 74è session ordinaire de son Conseil d'administration président par son président Abdoulaye Bio-Tchané. A trois mois de la fin de l'année, la réunion a dû examiner et approuver les directives générales pour la préparation du budget de l'exercice 2010, ainsi que l'actualisation des perspectives financiers 2009-2013 de l'institution. En revanche, la tendance, après l'inauguration en juillet de son centre dédié au secteur privé, est «d'accroître la capacité des institutions nationales de financer les petites projets» au sein de l'Union, a expliqué mardi à la presse Abdoulaye Bio-Thané, précisant que c'est une réponse à ces 93% de personnes qui n'ont pas accès au crédit bancaire.

Sur plus de 61,4 milliards de francs Cfa de crédit approuvés par les administrateurs, pour plus d'une dizaine de projets dans les pays membres, environ 11 milliards de francs seront consacrés aux institutions financières nationales, dont Cauris Croissance II et Diamond Bank Bénin. Par ailleurs, la réflexion est actuellement menée au sein de la Boad pour la mise en place d'un guichet pour le financement des collectivités locales. Bien avant, la Banque priorise de plus en plus l'accès au crédit des petits porteurs notamment du monde agricole.

Ce qui justifie la participation au Fonds agricole africain, pour 2,5 milliards de francs, une réponse supplémentaire, estime M. Bil-Tchané, à la crise alimentaire et pour la modernisation de l'agriculture.

Les autres décaissements portent sur des projets d'infrastructures routières au Burkina Faso, au Niger et au Bénin, le secteur minier, la téléphonie mobile, l'industrie et les assurances. Sur fonds propres, la Banque compte jouer la proximité avec en projet l'aménagement de la Place Anani Santos (ancienne Place Fréau) à Lomé, ainsi que de la plage, et la réhabilitation des artères de la capitale, soit un total de plus de 500 millions de francs.

L'approbation des 61,4 milliards de francs de décaissement «porte pour cette année 2009 le niveau de nos concours à 227,8 milliards de francs Cfa pour 32 projets financiers», a déclaré Abdoulaye Bio-Thané. Avant d'ajouter : «Nous sommes en ligne avec les objectifs fixés dans le Plan stratégique 2009-2013 de la Banque qui sont de doubler les engagements de la Banque année après année» au bénéfice des populations. En rappel, le total des décaissements était de 103,8 milliards de francs pour 24 projets en 2008, soit une progression de 2,75% par rapport à 2007, a expliqué le président de la Boad.

Le volume croissant des décaissements au fil des ans atteste d'une bonne santé de la Banque ouest africaine de développement en dépit de la crise financière internationale qui couve depuis près de 18 mois. «Nous avons une institution solide, une institution qui regorge des capacités insoupçonnables», a affirmé Abdoulaye bio-Tchané, confiant. Le prochain conseil d'administration ordinaire de la Boad est prévu en décembre.

 

 

 

 

Interview exclusive

5è Journée mondiale du cŒur

 L'hypertension artérielle atteint 56% de la population urbaine togolaise

 

Pour la 5è fois, le monde célèbre ce 25 septembre 2009 la Journée mondiale du cŒur. Occasion de parler des maladies de cet organe vital du corps humain. Pour la cause, L'Union s'est approché de Dr Goeh Akue Edem, Cardiologue et Maître-assistant à l'Université de Lomé pour nationaliser le discours.

 

L'Union : Dites-nous, Docteur, ce que nous devons savoir succinctement de notre cŒur, cet organe vital et complexe.

Dr Goeh Akue Edem :

Le cŒur est un muscle creux formé de quatre cavités regroupées deux à deux. Il s'agit de deux oreillettes et de deux ventricules. Chaque oreillette est séparée du ventricule correspondant par un système anti-reflux appelé valves, notamment la valve mitrale à gauche et la valve tricuspide à droite.

Les oreillettes et les ventricules sont séparés par des cloisons : la cloison interauriculaire et la cloison interventriculaire. Ces différentes séparations permettent de  distinguer le cŒur gauche et le cŒur droit. 

Le cŒur est constitué de trois tuniques : il s'agit du muscle cardiaque lui-même (le myocarde), de la partie qui tapisse l'intérieur des cavités cardiaques (l'endocarde) et des feuillets qui entourent l'extérieur des cavités cardiaques (le péricarde). 

Le cŒur propulse dans notre corps environ 5 litres de sang par minute, qui transportent l'oxygène dont l'homme a besoin pour vivre. 

Le cŒur fonctionne selon un automatisme propre assuré par un tissu spécial très différencié, le tissu nodal, qui comprend des centres de commande hiérarchisés, des relais et des fibres terminales spécifiques. Enfin, il existe des vaisseaux sanguins qui partent du cŒur et transporte du sang oxygéné aux différents organes de notre corps (ce sont nos artères) et d'autres qui transportent du sang chargé de gaz carbonique des organes de notre corps vers le cŒur (ce sont nos veines)

 

Y-a-t-il une ou des raisons particulières dans la fixation du 25 septembre comme journée mondiale du cŒur, et pourquoi une telle journée ?

L'environnement sanitaire mondial actuel est marqué par une tendance à la réduction des maladies endémiques et épidémiques en rapport avec les progrès scientifiques réalisés ces vingt dernières années dans tous les domaines mais particulièrement en médecine.

Toutefois, dans le même temps et le même espace, l'homme subit l'énorme poids et pression de nouvelles menaces sanitaires liés à l'émergence des maladies nouvelles en rapport avec le mal développement.

Parmi celles-ci, nous citerons essentiellement les maladies du cŒur et des vaisseaux avec leurs facteurs de risque que sont le tabagisme, l'excès de graisses alimentaires dans le sang, l'excès de poids ou obésité, le diabète de type 2, la sédentarité et le stress. A ceci viennent s'ajouter l'analphabétisme,  la promiscuité, le bas niveau socio-économique de la population. Enfin, dans notre milieu, ces maladies chroniques ne constituent une réelle préoccupation que lorsqu'elles  deviennent invalidantes.

La prévalence de ces maladies émergentes, le jeune âge de la population décimée, les moyens insuffisants disponibles dans le cadre de leur prévention, plaident pour des actions immédiates dont le fer de lance reste l'information, l'éducation et la sensibilisation de la population.

A l'occasion de la Journée Mondiale du Coeur, la Fédération Mondiale du Coeur, à travers les associations locales et nationales, met l'accent sur l'information et la prévention des maladies cardiovasculaires. Au Togo, le relais est pris en partie par l'Association Togolaise de Lutte contre les Maladies Cardiovasculaires (ATLMCV), association type Loi 1901 à but non lucratif, en matière de campagnes d'information et de sensibilisation de masse.

La date du 25 septembre 2004 a été choisie à la faveur d'un concours de calendrier correspondant à la première campagne intensive d'information et de sensibilisation au cours de laquelle la Fédération Mondiale du Coeur avait averti tous les acteurs du monde entier que les enfants souffrant de surcharges pondérales couraient trois à cinq fois plus de risques d'être victimes de crises cardiaques ou d'accidents vasculaires cérébraux avant l'âge de 65 ans.

 

Quelles sont les principales maladies recensées au sein de la population togolaise ?

La population togolaise ne présente aucun profil particulier sur le plan des maladies cardiovasculaires par rapport à la population de la sous-région Ouest-Africaine. En effet, toute anomalie dans la structure du coeur, tout dérèglement dans son fonctionnement, peut constituer le point de départ d'une maladie cardiovasculaire.

Les maladies cardiovasculaires rencontrées peuvent être classées par rapport à la chronologie de leur survenue, à la partie de la tunique atteinte, à l'automatisme du cŒur et à leur cause.

Primo, certaines maladies du cŒur apparaissent dès le premier jour de la naissance. L'enfant naît avec sa maladie cardiovasculaire. Il s'agit d'une maladie cardiovasculaire congénitale. D'autres maladies du cŒur apparaissent plus tard dans la première enfance, dans l'adolescence ou à l'âge adulte.

Il s'agit d'une maladie cardiovasculaire acquise.

Secundo, chaque tunique du cŒur peut être atteinte : inflammation et infection de l'enveloppe externe du  cŒur (péricardite), inflammation du muscle cardiaque (myocardite) ou lésions de gravité variable du muscle cardiaque (angine de poitrine, infarctus du myocarde), infection au niveau d'une ou de plusieurs valves,  responsables de délabrements valvulaires uniques ou multiples (endocardites, polyvalvulopathies). Chaque tunique du cŒur peut être atteinte soit isolement, soit simultanément (pancardite).

Tertio, le fonctionnement normal du cŒur se fait selon des séquences bien rythmées et structurées si bien que, souvent, nous n'avons pas une conscience des battements de notre cŒur. Cette conscience apparaît à chaque fois que notre cŒur bat de façon désordonnée ou irrégulière. Il peut aussi s'agir de circonstance au cours de laquelle les battements cardiaques sont  devenus  plus forts, plus lents ou plus rapides que d'habitude.

Quarto, les maladies cardiovasculaires sont de causes variées. On distingue les maladies congénitales qui peuvent être liées à une anomalie de rotation des cavités cardiaques au cours de la formation des tuniques du cŒur, entre la 5ème et la 20ème semaine de la grossesse. Le cŒur peut donc se retrouver à droite (dextrocardie). Certaines cavités peuvent rester non fermées ou mal fermées avec la persistance d'une communication anormale entre elles. Ces anomalies peuvent être dues à des médicaments toxiques (talidomide), à des infections virales (rubéole) ou à une intoxication alcoolique au cours de la grossesse.

Et, en deuxième lieu, les maladies acquises. Chez l'adolescent, il peut s'agir d'une atteinte des valves du coeur suite à une angine de gorge et à un rhumatisme articulaire aigu. Chez l'adolescent, puis chez l'adulte, il peut s'agir d'une atteinte du péricarde de causes infectieuses, virales ou parasitaires. Nous insisterons sur l'incidence de plus en plus élevée de l'atteinte du péricarde en rapport avec l'augmentation de la prévalence des infections par le VIH.

Chez l'adulte, il peut s'agir de lésions du myocarde de cause dégénérative (liée à l'âge), de causes parasitaires,  virales,  toxique (intoxication alcoolique chronique).

Parmi les maladies des vaisseaux, un chapitre spécial devra être consacré à l'hypertension artérielle (élévation permanente et anormales des chiffres de la pression artérielle au dessus de la valeur seuil admise).

D'autres maladies des artères  peuvent être citées notamment les artériopathies oblitérantes des membres inférieurs dues à une obstruction des artères des membres inférieurs par des plaques d'origine athéromateuse (excès de cholestérol).

Les maladies des veines existent aussi. Il s'agit de phlébites (obstruction d'une veine par un caillot sanguin) et de varices des membres inférieurs pour ne citer que celles là.

 

Disposez-vous des statistiques fiables des cas de mal du cŒur rencontrées au Togo ?

Bien sûr. De nombreuses études ont été réalisées et d'autres sont en cours dans nos structures et formations sanitaires, afin d'obtenir des statistiques fiables montrant les tendances réelles de la pathologie cardiovasculaire au Togo. De toutes les études réalisées, l'hypertension artérielle reste la première affection rencontrée atteignant 40 à 56% de la population urbaine et la tendance est à la hausse.

En zone suburbaine et en zone rurale, l'hypertension artérielle se rencontre chez 12 à 23% de la population. Viennent ensuite les atteintes des valves cardiaques et les infections du péricarde.

Les lésions du muscle cardiaque sont de plus en plus fréquentes avec des cas d'angine de poitrine typique et d'infarctus du myocarde survenant chez des sujets jeunes, cadres d'entreprises, dans un contexte de stress.

 

Qu'entreprennent les structures médicales et paramédicales nationales et internationales pour résorber le problème ?

Toutes les structures médicales et paramédicales nationales et internationales sont constamment mobilisées face à l'ampleur de la pandémie constituée par la progression des maladies cardiovasculaires dans le monde.

Il existe au Togo un Programme National de Lutte Contre les Maladies Cardiovasculaires qui a déjà effectué des tournées de formation de formateurs destinées aux médecins dans un premier temps, puis aux Assistants Médicaux dans un second temps, et ce dans tous les Districts Sanitaires du pays. Ces actions devront être renforcées dans l'avenir afin d'informer et d'éduquer la population cible, en particulier la population active, celle-là même qui développe une tendance à faire l'hypertension artérielle et ses complications en particulier les accidents vasculaires cérébraux. Ce programme doit pouvoir doter chaque District Sanitaire, dans un avenir proche, de tensiomètres en nombre suffisant eu d'un électrocardiographe, appareil qui permet d'enregistrer l'activité du cŒur et qui facilite donc le diagnostic des troubles du rythme par exemple.

 

Comment peut-on éviter ces difficultés dans notre pays ?

Il faudra que l'ensemble de la population s'implique. Chaque citoyen doit s'informer et informer les autres. Il faudra respecter les mesures d'hygiène de vie saine avec une modification du mode de vie. L'alimentation doit être équilibrée et consommée en quantité raisonnable. Il faudra une surveillance périodique au moins annuelle de son cŒur et de sa tension artérielle.

 

Un mot à l'endroit des patients et des non-malades.

Les maladies du cŒur et des vaisseaux existent dans notre pays et nous devons en parler afin qu'une prise de conscience et une action conséquente puisse être adoptée aussi bien individuellement que collectivement.

Nous devons protéger nos enfants d'un environnement qui conduit à des maladies cardiovasculaires en leur inculquant de bonnes habitudes alimentaires impliquant une réduction de la consommation excessive de sel de cuisine, de graisses animales et de sucre.

Nos enfants, jeunes et adolescents, doivent régulièrement faire de l'exercice physique. Ils doivent résister à la pression de groupe qui les incite à fumer ou à boire de l'alcool. Nos enfants doivent devenir des adultes en pleine forme et en bonne santé.

 

 

 

 

Aéronautique

L'ASECNA se lance dans la modernisation de ses équipements

 

Dans le cadre de la  modernisation de ses équipements et installations dont l'outil de formation ainsi que les premières applications opérationnelles des nouvelles technologies de navigation et de gestion du trafic CNS/ATM, l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) a mis en place un plan d'investissement de 175,870 milliards de francs CFA qui court jusqu'en 2013. C'est ce qu'a indiqué, jeudi, M. Komlan Atissoh, Chef Service Navigation aérienne  ASECNA-Lomé, au cours d'un débat sur le bilan et les perspectives de l'Agence à l'occasion de la célébration de ses 50ans.

"L'ASECNA a acquis et consolide chaque jour davantage une notoriété qui, aujourd'hui, dépasse largement les frontières de ses dix sept Etats membres. Ainsi donc, les compagnies aériennes, utilisateurs de ses services, les bailleurs de fonds, interlocuteurs avertis, les organisations internationales du secteur du transport aérien portent des appréciations plus que favorables sur elle. Mais pour exister dans un monde de concurrence, il nous faut investir plus, surtout dans l'équipement pour satisfaire nos clients", a déclaré M. Komlan Atissoh,

Outre la conférence débat, la célébration des 50 ans a été aussi marquée par une journée porte-ouverte au Bloc Technique de l'Aéroport International Gnassingbé Eyadéma où les invités ont suivi des démonstrations et des explications sur les missions techniques de l'ASECNA et la visite des installations de l'Aéroport de Nimatougou.

La commémoration se poursuit aujourd'hui avec la signature du Protocole d'intégration de l'aéroport de Niamtougou au siège de la représentation à Lomé.  Cet aéroport ouvert au trafic depuis 1982 et remis aux normes de l'Organisation de l'Aviation Civile cette année, possède une piste de 2500 mètres, un niveau de protection 6, un ILS catégorie 2, un parking de 4 gros porteurs et une aérogare dimensionnée pour traiter 350.000 passagers par an.

La Convention instituant  l'ASECNA a été signée le 12 décembre 1959 à Saint Louis au Sénégal, par des Chefs d'Etat et de Gouvernement des Etats autonomes issus des ex-Fédérations de l'Afrique Est francophone, de l'Afrique Ouest francophone et de Madagascar avait pour missions le contrôle de la circulation aérienne, le guidage des avions, la transmission des messages techniques, l'information de vol, la maintenance des installations aéroportuaires, l'assistance météorologique à la navigation aérienne et le contrôle en vol des équipements de radio navigation.

Composée aujourd'hui de 17 membres et la France, l'ASECNA dont le siège se trouve à Dakar au Sénégal a en charge un espace aérien d'une superficie de 16.100.000 Km2 (1,5 fois l'Europe) couvert par 6 régions d'information en vol définies par l'OACI et supervise à ce titre 10 centres de contrôle régionaux, 57 tours de contrôle, 27 aéroport internationaux, 76 aéroport nationaux 60VSAT, 5 radars, 173 milliards de francs CFA investis entre 2000-2006 et 300.000 vols traités en moyenne annuellement.

 

 

© L'Union du 25 septembre 2009

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