Médias

Marteau-piqueur

Le Boulevard du Mono, récemment rénové, n’en a pas fini avec les travaux. Selon L’Union, paru mardi, il faut maintenant faire passer des canalisations pour l’assainissement. Cela n’a pas été fait pendant le chantier, faute d’avoir obtenu à temps un financement accordé par l’Union européenne.

Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Verbatim
La patate de l’Anc
Pendant que ses amis du Frac sont dans la rue en train de réclamer "leur prétendue victoire au scrutin présidentiel du 4 mars 2010", le Président de Obuts se jette à la marre pour justifier ses prises de positions actuelles. Ce qui est intéressant dans l’interview qu’il a accordée à notre confrère republicoftogo.com est de révéler les divergences entre lui et son ancien allié Jean-Pierre Fabre de l’Anc.
Samedi dernier, le Frac a encore marché et tenu son meeting hebdomadaire à la plage. Il a été surtout question du retour à l’hémicycle des neuf députés proches de l’Anc exclus de l’Assemblée nationale et le dialogue inclusif annoncé par le Chef de l’Etat. Sur ce point justement, le Frac a été catégorique. Me Abi Tchessa, le président du pacte socialiste pour le renouveau (Psr) a estimé qu’"il n’y a aucun dialogue possible avec le Rpt." C’est peut-être pour répondre à son ami Aimé Gogué de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (Addi) qui avait annoncé courant semaine dernière que "même après la guerre, on dialogue." Me Abi ne va peut être pas apprécier ce retour d’information quand il rentrait au gouvernement : "aujourd’hui les choses ont évolué... (au rpt, ndlr)" disait-il. Il soutient que le dialogue inclusif "n’est que du verbiage, de la morphine" et qu’il est "l’opium du peuple destiné à faire croire que leurs représentants discutent…" Après avoir averti qu’il ne leur faut pas s’agiter. Car, selon lui, le pouvoir sait "ce qui se passe dans le monde, ce qui se passe en Tunisie, en Egypte et ils veulent nous tromper." Plus explicite :"nous avons fait tous les dialogues possibles, il n’y a plus aucun dialogue à faire." renchérit-il. En effet, il donnait là la position du Frac.
Pendant ce temps, Agbéyomé dit que " le dialogue me semble un outil pertinent pour la paix et pour la culture d’une vie politique intérieure apaisée, à condition qu’il soit l’occasion de repartir sur de nouvelles bases porteuses". Ce qui démontre à suffisance la divergence de point de vue entre l’Obuts et ses amis du Frac. Même si Agbéyomé s’évertue à faire croire qu’"Il n’y a pas de tension réelle entre Jean-Pierre Fabre, le Président de l’ANC et moi." Alors qu’il soutient que "dans tout partenariat, il y a toujours des regards croisés qui ressortent les nuances et les différences d’approches stratégiques."
Cette patate du leader de l’Obuts ne lui sera en aucun cas pardonnée quand on connaît les réactions épidermiques de ses amis du Frac sous le parapluie de l’Anc. D’ailleurs, ils ont déjà traité tous les partis politiques d’opposition qui aspirent à ce dialogue d’être à la recherche de strapontins afin de se faire une santé financière. Pire, le premier-vice président de l’Anc, Patrick Lawson a déjà conçu le boubou : "Ceux qui se demandent à quoi servaient les marches sont ceux qui veulent aujourd’hui diriger l’opposition. Ils disparaissent de longs moments et laissent les autres se battre contre le régime pour apparaître ensuite et dire qu’ils sont nés pour diriger." Que celui qui peut le mettre, l’essaie !
De ce point de vue, l’Anc semble un parti extraordinaire, le seul et unique susceptible à pouvoir discuter avec le pouvoir Rpt. Que tout le monde reste à l’écart, semble vouloir signifier ses dirigeants. Sinon…pas de dialogue !

Nécessité des exutoires d’écoulement des eaux
Le risque réel de fissures prématurées et partielles du boulevard du Mono
Des sources concordantes confirment que le tout nouveau boulevard du Mono, qui représente une partie togolaise de l’axe Abidjan-Lagos à réhabiliter dans le cadre de la facilité des transports et du commerce dans l’espace sous-régional de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), va subir ses premiers coups de pioche. Et pour cause, il faudra faire passer des exutoires pour l’écoulement des eaux vers la mer, après la réception technique de l’ouvrage le 26 novembre 2010. Une réception qui ouvrait le délai d’observation de l’ouvrage sur sa durabilité, par rapport aux spécificités prédéfinies (réception provisoire). Voilà qui doit faire crier encore sur le Gouvernement. A priori. Même si, là-bas, tout donne l’air qu’il ne pouvait en être autrement.
Prévus pour être financés par l’Union européenne, les exutoires n’avaient pas obtenu leur financement au moment où l’entreprise Colas-Bénin devait exécuter les travaux de construction de la portion Aflao-Rond point Port. Déjà déployée sur le chantier, la société béninoise ne pouvait pas trop attendre ledit financement pour un ouvrage qui ne faisait pas partie de son cahier de charges. Histoire de se créer un manque à gagner. Si les fonds étaient disponibles en ce moment, l’entreprise des travaux publics était prête à réaliser, en même temps, les endroits où s’évacueront les eaux du réseau d’assainissement. « Ce n’est qu’aujourd’hui que le financement est arrivé. Et il faut que les techniciens fassent une étude pour voir comment on va procéder pour réaliser les exutoires », confie notre source.
En clair, il va falloir forcément casser par endroits le boulevard pour faire passer les canalisations, surtout que les exutoires ne sauraient en aucun cas servir d’échangeurs, perpendiculairement aux parties du boulevard à casser. Le bitume réagissant comme du béton, il est indéniable qu’en le cassant, pour le remettre en l’état après, il va contenir des fissures au niveau des futurs exutoires. Quels que soient l’ingéniosité de l’ouvrier, le dosage des matériaux et la compétence de l’entreprise (même Colas-Bénin). L’actuel bitume ayant été fait en une couche linéaire par Colas-Bénin. Et c’est ici qu’il faut se demander si le Togo n’avait pas la possibilité de trouver les fonds ailleurs et rembourser au moment du déblocage par l’Union européenne. Les privés le font ; il suffit que la garantie soit fiable et sûre.
Aux nouvelles, on apprend qu’à l’époque, c’est-à-dire avant la reconstruction du boulevard par la société béninoise, la question avait été discutée lors d’une réunion entre des ministres et des techniciens. Une lettre avait été écrite par l’un des membres du gouvernement pour signifier la nécessité de dégager des fonds avant que la reconstruction ne s’achève. Au risque que l’ouvrage ne soit cassé par endroits, après son érection, pour faire passer les exutoires. Quelle que soit l’ardoise brandie, l’Etat togolais n’était point incapable de s’en sortir. Mais, paradoxalement, il était dit quelque part qu’« il n’y a pas d’argent pour ça » ou qu’« il n’y a pas de ligne sur laquelle les fonds pouvaient être dégagés ». Aujourd’hui, aux dires des initiés, il est acquis que la réalisation des travaux, pendant que le bitume n’était pas un obstacle, coûtera moins cher que s’il faut casser un bitume en bon état et faire passer l’ouvrage. Comme c’est le cas aujourd’hui. Cela repose un problème de prévision et de gouvernance.

Pour maîtriser ses charges immobilières
L’Etat commandite un audit des baux administratifs jusqu’au 15 février
Depuis ce 31 janvier 2011, une mission d’audit sillonne les préfectures du Togo pour rencontrer les propriétaires des bâtiments objets de baux administratifs. L’idée est d’assainir les relations entre l’Etat et ses différents bailleurs et de disposer de données fiables et vérifiables liées aux bâtiments loués auprès des propriétaires privés. Tout a commencé simultanément à Cinkassé, Dapaong, Tchamba et Sokodé, pour s’achever à Lomé le 15 février prochain. Une certitude : toutes les 35 préfectures seront visitées. Et pour la cause, tout propriétaire de loyers et baux de l’Etat dans une préfecture donnée doit se présenter devant les bureaux de ladite préfecture muni de son contrat ou tout autre document justificatif et du reçu de son dernier paiement.
Au préalable, une précédente mission d’audit des loyers et des baux de l'Etat a recensé les bâtiments administratifs autres que les bâtiments d'écoles et les logements des garnisons militaires. Plusieurs préfectures avaient été sillonnées par le personnel du cabinet AGECET-BTP, attributaire dudit marché. De quoi ramener dans le patrimoine immobilier de l’Etat une transparence et une maîtrise de la masse financière mensuelle supportée par la puissance publique. Autrement dit, il s’agit pour l’Autorité de connaître l’ensemble des loyers et des contrats de bail en cours de validité et leurs montants, connaître l’ensemble des bâtiments administratifs et logements de l’Etat autres que les bâtiments d’écoles et les logements des garnisons militaires et leur état actuel, proposer une harmonisation des contrats et un mécanisme de suivi de leur gestion, proposer des contrats types et négocier, avec l’appui de la Direction du Matériel, les loyers, produire des informations permettant à la Direction du Matériel de négocier les prix des locations futures d’immeubles. Et produire des informations permettant la localisation géographique des immeubles et faire signer les contrats par les propriétaires (non plus par des intermédiaires des fois véreux), une fois les montants convenus, puis par le ministère de l’Economie et des Finances ou de son représentant formellement désigné.
Il arrive que, dans les faits, l’Etat paie pour des locations qui ne lui sont plus opposables. Il y a une inflation volontaire et complice des prix des loyers entre les propriétaires immobiliers et d’autres commis de l’administration publique. A la fin du mois, on se retrouve pour partager le surplus. C’est l’histoire des baux fictifs et surévalués supportés par le contribuable. Et l’Autorité veut procéder à leur résiliation. « Dans le cadre de l’assainissement des finances publiques, tous les contrats de bail portant sur les bâtiments servant de logement de fonction aux agents de l’Etat, civils ou militaires, sont résiliés ». Ainsi, par ce communiqué du ministre Adji Ayassor de l’Economie et des Finances, tenant lieu d’un préavis de trois mois, la résiliation était consommée le 28 octobre 2010. Mais un récent communiqué proroge finalement ce délai au 28 avril prochain.

Appui financier de l’Union européenne au Togo
Plus du milliard FCfa en appui direct à la CVJR
Par un communiqué hier, la Commission européenne annonce avoir alloué, le 25 janvier 2011, 6 millions d'euros (soit près de 4 milliards de francs CFA) au Togo pour le renforcement des capacités de la société civile et pour l'appui au processus de la réconciliation nationale. La convention de financement, qui formalise cet appui, est scellée ce mardi à Lomé dans une cérémonie de signature des documents.
"A travers ce nouveau projet d'appui à la société civile et à la réconciliation nationale, l'Union européenne (UE) poursuit son objectif d'appui aux réformes entreprises par le Togo tant en matière de consolidation démocratique que de développement économique. Ces réformes passent en effet par une implication plus forte de la société civile et par le renforcement du dialogue politique national et la poursuite des efforts déjà entrepris dans le cadre de la réconciliation nationale", a déclaré le Chef de Délégation de l'UE au Togo, Patrick Spirlet.
Selon le texte, le "Projet d’appui à la Société Civile et à la réconciliation nationale" vise à promouvoir la participation de la société civile aux processus de développement, de démocratisation et de réconciliation nationale et, plus spécifiquement, à renforcer les organisations de la société civile afin qu’elles participent de façon active, en partenaire responsable et efficace, à la définition et la mise en œuvre des politiques nationales de développement, de démocratisation et de réconciliation dans le cadre d'un partenariat efficient entre la société civile et l'Etat. D'une durée totale de cinq (5) ans, il aura pour activités principales l'amélioration du cadre institutionnel, le renforcement des capacités et la professionnalisation des acteurs, la concertation des acteurs non-étatiques et la concertation nationale. Il sera en partie mis en œuvre à travers des appels à propositions.
Le volet portant sur l'appui à la CVJR se propose d’appuyer le processus de réconciliation nationale, à travers le renforcement des capacités de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) dans sa mission et de contribuer aux efforts de lutte contre l’impunité, de promotion des droits de l’homme et du consensus national. L'appui direct aux activités de la CVJR s'élève à 1,6 millions d’euros (1,064 milliard de francs Cfa) et sera mis en œuvre par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), en qualité de partenaire d’exécution, chargé de la gestion des allocations mises à disposition du projet.

Le PNIASA au prochain Forum des paysans
De la nécessité de sauver les projets à la recherche de soutiens
La troisième édition du Forum des paysans a lieu en février à Dapaong, après l’édition de Kpalimé en janvier 2010 qui avait regroupé plus de 1.200 producteurs dont 130 avaient été décorés par Faure Gnassingbé pour leur ardeur. Cette fois, il est attendu quelque 1.500 producteurs choisis dans la "transparence", selon les mots du ministre Kossi Ewovor de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche. Et le sujet phare à débattre sera le Programme National d'Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire (PNIASA), cadre unique d’intervention dans le secteur agricole au Togo entre 2010 et 2015. Avec pour objectif de contribuer à la réalisation d’une croissance agricole annuelle d’au moins 6% nécessaire pour renforcer la sécurité alimentaire, améliorer le produit intérieur brut agricole, la balance commerciale et les revenus des producteurs.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que les uns et les autres vont discourir. Il y aura deux jours d’ateliers de discussions entre les paysans eux-mêmes. Le 3ème jour, celui du dialogue direct entre le chef de l’Etat et les producteurs, sera celui des engagements et des décisions qui conduiront la gestion de la campagne 2011-2012. Mais, après, il faut descendre et trouver des financements pour concrétiser des projets tirés du PNIASA. A l’instar du Projet de développement des pôles d’entreprises agricoles (PDPEA) prévu pour accroître le revenu des exploitants agricoles par un accès sécurisé à des structures appropriées d’apprentissage aux métiers agricoles, du Projet d’appui au développement de la pisciculture pour combler le déficit national en produits halieutiques, du Projet d’appui à la surveillance des pêches pour enlever du Togo l’étiquette du pratiquant de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (pêche INN). Et du projet d’implantation d’abattoirs modernes, celui de remise en état du seul abattoir qui existe actuellement dans la zone portuaire, et qui est totalement méconnaissable. Quant au Projet d’appui à la relance des productions caféières et cacaoyères, il doit remonter une filière en déclin : après la belle époque, depuis 10 ans, les tonnages annuels moyens de café et de cacao qui ont respectivement atteint des pics de 19.450 tonnes en 1996-97 voire 25.903 tonnes en 1991-92 et de 14.580 tonnes en 1996-97 voire 29.361 tonnes en 1991-92 ne dépassent plus guère, dans les meilleurs cas, 12.000 tonnes pour le café et 8.000 tonnes pour le cacao. Les rendements sont passés de 486 kg/ha en 1996-97 à 239 kg/ha en 2006-07 pour le café, et de 799 kg/ha en 1996-97 à 437 kg/ha en 2006-07 pour le cacao.
En rappel, au Togo, les producteurs représentent la majorité de la population et contribuent pour 40% dans la création des richesses du pays et pour 20% des ressources d’exportation.

Les acteurs unanimes sur le bilan à mi-parcours
Objectifs atteints pour le Programme de développement communautaire
Un total de 271 modules de classes construites et réhabilitées, instauration de cantines scolaires au profit d’environ 20.000 enfants, désenclavement de villages et de marchés par des pistes rurales, financement de centaines de groupements pour des activités génératrices de revenus… ou encore mise à disposition des agriculteurs de centaines de tonnes d’engrais et de semences pour l’amélioration de la sécurité alimentaire… C’est en ces quelques chiffres épars, et pas tout à fait complets, que l’on peut, à mi-parcours, résumer les actions et les résultats du Programme de développement communautaire (PDC). Au moment, justement, où les acteurs du Programme planchent à Lomé sur son bilan à ce jour. Le programme a démarré en 2008, avec pour objectif principal de soutenir la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour la réduction de la pauvreté au Togo. Il intervient principalement dans les zones rurales et finance les priorités de développement des communautés à la base.
Le PDC a bénéficié d’un financement initial de 17,2 millions de dollars, puis des dons additionnels de 7 millions, puis de 8,4 millions de dollars (donc un total de 32,6 millions de dollars, soit environ 16,3 milliards de francs Cfa), entièrement sous forme de don. Aujourd’hui, les acteurs n’hésitent pas à affirmer que le programme «a largement dépassé ses objectifs». On cite environ 180 infrastructures communautaires réalisées, et 233 activités génératrices de revenus créées. Des écoles de localités les plus pauvres du pays participent au programme de cantines scolaires, mis en place par le PDC pour lutter contre l’extrême pauvreté et permettre la scolarisation des enfants issus de familles très pauvres. Les repas sont préparés par les femmes des communautés bénéficiaires qui, par ce biais, ont trouvé des activités qui leur génèrent des revenus. Ils sont environ 20.000 enfants à bénéficier de ce programme, dont les résultats se traduisent en des augmentations des effectifs des écoles bénéficiaires, et des taux de réussite allant de 95 à 100%.
Le second financement additionnel, signé en juillet dernier avec la Banque mondiale, avait étendu son volet «Nutrition en milieu scolaire» à environ 36.000 élèves supplémentaires (en plus de 20.000 déjà couverts) durant les deux années scolaires à venir. D’autres infrastructures socio-économiques réalisées par le Programme comportent des pistes rurales (19 au total) réalisées pour désenclaver des villages, des hangars de marché afin de permettre la conduite des activités commerciales dans de meilleures conditions, des latrines communautaires, et des forages (au total 20) pour permettre aux populations d’avoir accès à de l’eau potable et remédier à certains problèmes de santé, ainsi que des ouvrages d’assainissement (au total 11).
Plusieurs groupements (les maraîchers de Danyi, Novinyo à Tchékpo-Dédékpoè, des pêcheurs de Mango…), ainsi que des coopératives de personnes handicapées dans le Kloto et dans la Kara, ont eu accès à des financements. Les uns ont vu leur rendement s’améliorer, et les autres se sont mis à des activités qu’on ne les aurait jamais cru capables d’exercer.
Sur le plan agricole, 4.275 tonnes d’engrais ont été achetées et 304 tonnes de semences améliorées collectées au profit de 13.000 producteurs. Ce qui a permis d’augmenter la production agricole d’environ 800 kg à l’hectare pour le maïs et 900 kg à l’hectare pour le sorgho. La conséquence immédiate, c’est le maintien du prix des céréales à un niveau abordable sur les marchés, le maintien d’une meilleure sécurité alimentaire pour les populations et, par ricochet, une certaine amélioration des conditions de vie des producteurs malgré quelques difficultés à écouler les grandes quantités de céréales produites. Il est visé, pour les prochaines campagnes agricoles, d’atteindre une augmentation de productivité céréalière de la tonne à l’hectare.
Conçu pour aider à renforcer les actions de lutte contre la pauvreté, le Projet de développement communautaire, à son second financement additionnel, a étendu son champ et touche au secteur d’emplois pour les jeunes. Il a introduit la composante «Changements climatiques» dont le but est de contribuer à reboiser les terres dégradées, et aider ainsi à réduire la vulnérabilité des populations aux conséquences de ces phénomènes.
Au final, cette opération de Travaux publics à haute intensité de main d’œuvre devrait permettre de créer environ 28.000 emplois temporaires au profit des jeunes qui auront la tâche de reboiser 2.015 hectares de forêt. Ainsi, tout en procédant à la protection de l’environnement par le reboisement et la régénération des terres dégradées, les jeunes des communautés vulnérables disposeront de revenus (1,5 milliard de francs Cfa) mis à leur disposition à cet effet et qui contribuent à lutter contre le chômage. Du moins pour les deux prochaines années. Ce qui participe des actions de protection sociale auxquelles les autorités entendent à l’avenir accorder une toute particulière attention.
Le 26 juin 2008, le Conseil d’administration de la Banque mondiale approuvait le projet d’urgence de développement communautaire pour aider le Togo dans ses efforts de trouver des solutions rapides à la crise économique et sociale. Le PDC est financé par un don de la Banque. Le principal objectif visé est la lutte contre la pauvreté, à travers la réalisation et la consolidation des infrastructures socio-économiques de base au profit des communautés pauvres du Togo, principalement dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’eau et l’assainissement, et des activités génératrices de revenus. Concrètement, les fonds du PDC serviront à financer au moins 350 sous-projets que les communautés elles-mêmes auront identifiés comme leur étant prioritaires et qu’elles exécuteront elles-mêmes.

Economie
Au sein de l’UEMOA en décembre
Le niveau général des prix en hausse de 1,2%
Le niveau général des prix à la consommation au sein de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), en décembre 2010, s’est inscrit en hausse de 1,2% contre 0,5% au mois précédent. L’évolution de l’indice au cours de ce mois, d’après l’Uemoa, est marquée par la progression des niveaux des prix de toutes les fonctions de consommation. Le niveau général des prix a progressé dans tous les Etats membres de l’Union, sauf au Mali où il a reculé. Il a été également observé une hausse du niveau des prix des produits alimentaires dans tous les pays sauf, au Bénin, au Mali et au Sénégal ; une hausse des produits énergétiques dans tous les pays sauf au Mali et au Niger ; une hausse des services communication au Bénin et au Burkina.
L’inflation annuelle a progressé de 3,9% comparativement à décembre 2009. Au mois précédent, elle était de 2,4%. Le niveau des prix des produits alimentaires a enregistré une hausse de 9,1% par rapport à décembre 2009.
Calculé hors produits alimentaires, le niveau général des prix s’est inscrit en hausse de 1,0%. L’inflation sous-jacente a augmenté de 1,0% contre 0,3% au mois précédent. Le niveau des prix des produits frais a augmenté de 1,7% mais surtout celui de l’énergie qui a fait un bond de 3,0%, en rapport avec le réajustement à la hausse du prix des hydrocarbures au Sénégal, du gaz au Bénin et en Côte d’Ivoire et de la progression du niveau des prix des combustibles solides au Burkina et au Togo.
Au regard de la provenance des produits, la hausse du niveau général des prix est en rapport, à la fois, avec celle des prix des produits locaux et importés, explique un communiqué de l’Union au cours du week-end.
Globalement, la progression du niveau général des prix a été portée essentiellement par les produits primaires et manufacturés dont les prix ont augmenté de 2,0% et 1,7%, respectivement. Le niveau des prix des services n’a progressé que de 0,3%.
Le taux d’inflation au sein de l’Uemoa, calculé sur la base de l’indice moyen des douze derniers mois, a progressé de 1,4 % contre 1,0 % au mois précédent. L’écart-type de la distribution des taux d’inflation moyens entre les États est remonté à 0,9 contre 0,7 au mois précédent. Ainsi, au cours de cette fin d’année, la convergence du niveau des prix entre les Etats de l’Union a été amoindrie. Ceci s’explique par le recul du niveau général des prix au Mali alors qu’en Côte d’Ivoire et au Togo, il a fortement augmenté. Malgré ces écarts, le critère communautaire en matière d’inflation a été respecté par tous les pays. Cependant, le Burkina a enregistré un taux d’inflation négatif de 0,6%.

Crise ivoirienne
Le personnel de la Bceao Côte d’Ivoire en congé forcé
La crise politique issue des élections présidentielles que connaît la Côte d’Ivoire depuis fin décembre a fini par affecter le fonctionnement de la Banque centrale. Aujourd’hui, pour éviter de servir un gouvernement non reconnu, c’est le personnel de toutes agences en Côte d’Ivoire qui est mis en congé. «…je voudrais en particulier vous préciser que les dispositions seront prises en vue de permettre à notre Institution de continuer à prendre en charge ses obligations d'employeur à votre égard pendant cette période de congé que je vous demande de respecter», écrivait vendredi le vice-gouverneur chargé de l’intérim,
Jean-Baptiste Compaoré dans un message à ses collaborateurs. Il venait d’apprendre par surprise le 25 janvier par le ministre de l’Economie et des finances sortant (proches de Gbagbo) «la réquisition des locaux de la Direction Nationale et des Agences de la BCEAO en Côte d'Ivoire, ainsi que du personnel ivoirien qui y est en activité, pour compter de la même date».
Pour l’heure, la Banque centrale a décrété une fermeture «jusqu’à nouvel ordre» de toutes ses agences en République de Côte d’Ivoire, particulièrement dans le souci de ne pas mettre en danger les agents et les installations. On pensait mettre de l’ordre dans l’institution commune aux huit Etats de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa), en limogeant son gouverneur Philippe-Henry Dacoury-Tabley, pour n’avoir pas mis en pratique la décision du Conseil des ministres extraordinaire du 23 décembre, privant Laurent Gbagbao – proclamé perdant – des signatures et de toutes opérations sur le compte de son pays.
Il faut rappeler que la BCEAO, Institut d'émission commun au Bénin, au Burkina Faso, à la Côte d'Ivoire, à la Guinée-Bissau, au Mali, au Niger, au Sénégal et au Togo, est un établissement public international régi par les dispositions du Traité de l'UMOA du 20 janvier 2007, des Statuts et du Protocole relatif aux privilèges et immunités de la Banque Centrale qui y sont annexés et en font partie intégrante. Aux termes de ces textes «les locaux de la Banque Centrale sont inviolables».

Face aux besoins de liquidités dans l’UMOA
Nouvelle injection de 192 milliards Cfa de la Banque centrale
Pendant que son personnel de la Côte d’Ivoire est mis en congé technique pour cause de réquisition de ses locaux par les proches de Laurent Gbagbo, la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (Bceao) a procédé, valeur 31 janvier 2011, à une injection de liquidités d'un montant de 192.468 millions de francs Cfa, dans le cadre de ses adjudications régionales hebdomadaires. Cette opération arrive à échéance le 6 février 2011, a indiqué la Banque centrale dans un communiqué. L'opération a enregistré des soumissions de 20 établissements de crédit provenant de 7 places de l'Union monétaire ouest africaine (Umoa). Le taux marginal issu de l'adjudication est ressorti stable à 3,2500% et le taux moyen pondéré est passé de 3,4324% à 3,4016%.
Tenant compte de l'évolution prévisible de la liquidité bancaire, la Banque centrale décide de lancer une nouvelle opération d'injection de liquidités sur le guichet des appels d'offres à une semaine à taux variables, d'un montant maximum inchangé de 210.000 millions de francs, avec comme date de valeur le 7 février 2011. Par ailleurs, il est rappelé le lancement, depuis le 24 janvier 2011, d'une opération d'injection de liquidités à un mois, de même date de valeur que l'adjudication hebdomadaire envisagée. Ces opérations sont assorties d'un taux minimum de soumission de 3,2500%.

Education
Gmakagni Nikabou devient Docteur es-Lettres avec mention très honorable
La famille des docteurs en lettres et sciences humaines de l’Université de Lomé vient de s’élargir avec le jeune Gmakagni Nikabou.
En effet, une nouvelle thèse de doctorat a été soutenue, le vendredi 28 janvier 2011 par Gmakagni Nikabou, devant un jury d’éminents littéraires présidé par le Pr. Komlan Nubukpo qui l’a élevé au grade de docteur es-lettres modernes, option sémiologie et communication avec la mention très honorable, l’ultime mention dédiée aux œuvres exceptionnelles. Ce qui a mérité les félicitations du jury ébailli.
Sous le thème «l’esthétique formelle comme outil de communication dans le Roman d’Alain Robbe-Grillet: les Gommes, Djinn et Un Roman sentimental, l’auditorium de l’université de Lomé a abrité la soutenance de l’étudiant Gmakagni Nikabou, chef service communication externe à la Compagnie Electrique du Togo (CEET), maître en Sémiologie et Communication. Notons au passage qu’il est l’une des éminences grises de la communication à l’entreprise d’énergie. En rappel, la communication de la CEET s’est beaucoup améliorée ces dernières années et est devenue perceptible par la clientèle grâce à des compétences dont le jeune Docteur en est une et qui a beaucoup apporté à cette innovation. Comptant sur ces hommes de haute instruction, nous restons persuadées que la communication de l’unique distributeur d’électricité au Togo va se renforcer davantage. Revenons à notre soutenance !
La thèse de doctorat rédigée en 476 pages et présentée en quatre grandes parties a été minutieusement examinée par un jury de quatre membres dont le Pr. Oumar Sankharé de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Avec les trois œuvres d’Alain Robbe-Grillet et grâce à la collaboration de ses camarades, au soutien de ses maîtres, de ses parents et amies, il est arrivé à soutenir la première thèse de Doctorat sur le Nouveau Roman devant l’Université de Lomé.
Dans un bref exposé d’une trentaine de minutes, Gmakagni Nikabou a parcouru les quatre grandes parties de sa thèse sans ambiguïté. C’est ainsi qu’au cours de son travail, il a souligné les différences entre l’esthétique du Roman traditionnel et celle du Nouveau Roman ainsi que leurs caractéristiques. Aussi a-t-il pris soin de faire ressortir dans son document l’utilisation de la publicité par l’auteur dans ses romans.
Au terme de son analyse, le rapporteur de la thèse, Tassou Kazaro Maitre de Conférence à l’Université de Lomé, a jugé son mémoire d’appréciatif et d’un exposé clair, même si son travail comporte quelques coquilles et lacunes. Après les réponses aux questions, des membres du jury par le candidat, le président du jury, Pr. Komlan Nubukpo, a affirmé : «Les critiques contribuent à améliorer le travail». En outre, après délibération, il a déclaré le candidat digne du grade de Docteur, avec la mention Très honorable avec félicitations du jury.
Ainsi est né un nouveau docteur en Lettres et sciences humaines à l’Université de Lomé avec option : Sémiologie et Communication.

A propos d’Alain
Robbe-Grillet
La notoriété d’Alain Robbe-Grillet (1922-2010) arrive dès son premier ouvrage, Les Gommes, paru en 1953.
Djinn est une nouvelle écrite par le même auteur. Elle a été écrite en utilisant un procédé de grammaire progressive à la demande de la professeur Yvone Lenard, université de Californie. Chaque chapitre s’occupe d’un élément spécifique de la grammaire française, qui devient de plus en plus difficile au fil de la lecture. Les cinq premiers chapitres sont écrits au présent à la première personne. Le sixième chapitre est écrit à moitié au passé à la 3ème personne et à moitié au présent à la première personne. Le huitième chapitre est écrit à la première personne, mais le narrateur n’est plus Simon Lecoeur. Il s’agit d’une narratrice féminine (probablement Djinn).
Dans Un roman sentimental, Alain Robbe-Grillet livre un «conte de fées pour adultes» insoutenable qui enchaîne, de manière crue et décomplexée, les scènes de pédophilie sado-masochiste. Roman ignoble ou sommet d’une littérature extrême et sans tabou? Scandale en perspective. L’écrivain réussit le mariage du «conte de fées» et de l’horreur, de la naïveté sentimentale et de la pornographie interdite. Si, plus d’une fois, le plaisir d’écriture de Robbe-Grillet peut effrayer ou scandaliser, cet esthète a l’intelligence de rappeler que l’Histoire de l’humanité a montré bien des monstruosités. Et qu’il ne s’agissait pas, malheureusement, d’oeuvre de fiction.
Dans le roman traditionnel l’objet était pris pour sa signification. Ainsi, une chaise inoccupée signifiait l’attente, l’absence, le repos,… (Ces trois dernières significations étaient données par le romancier traditionnel qui pouvait écrire par exemple : «Madame X, fatiguée, alla s’asseoir dans le fauteuil de son salon»). Et, la main sur l’épaule était un geste d’amitié par exemple. On pouvait lire : «Par amitié, il mit sa main sur l’épaule de Paul ».
Dans le Nouveau Roman : on voit la chaise, la main, mais la signification de ces objets n’accapare plus notre attention. On est dans un monde neutre dont la signification n’est pas donnée par le romancier. C’est donc le lecteur qui peut voir dans tel geste ou tel objet telle ou telle signification.

Exploitation des enfants
Les parents, les premiers coupables
De nos jours, l'exploitation des enfants a pris de l'ampleur dans la capitale togolaise. Ils sont nombreux dans les endroits publics: marché, école, lieux de loisirs avec des marchandises sur leur tête.
La plupart de ces enfants se retrouvent dans le secteur informel. Des gosses qui passent toute la journée à déambuler avec des fardeaux sur la tête pour vendre diverses marchandises. Au grand marché d'Adawlato, plusieurs d'entre eux se lancent dans la vente de l'eau froide communément appelée pure water. Kossi, âgé de 9 ans fait parti de ce groupe. Il explique: "Je suis élève en 3ème année, je me suis inscrit à un cours de soir qui débute à 17h, pendant la matinée, mes parents me donnent les sachets d'eau pour les vendre, je les fait circuler entre Amoutivé et Adawlato»
Parmi cette catégorie, l'on trouve des petits issus des familles adoptives dont leurs parents sont à l'intérieur du pays. Myriam est vendeuse de chaussures pour femmes: "Moi mes parents sont à Badou, c'est ma maman qui m'a confié à sa petite soeur à Lomé. Je fais ce commerce depuis deux ans, chaque jour, je vends des chaussures, les recettes je les verse à ma tante, ".
Dans ce milieu des enfants exploités, il y a aussi des handicapés comme Bernard âgé de 13 ans qui avait perdu son oeil gauche au cours d’un jeu, à l'âge de 5 ans, il vend des jus de fruits: "Moi je vis avec mes parents, j'ai abandonné l'école en 6éme. Lorsque j'ai échoué à l'examen de fin d'année, je me suis lancé dans le commerce de jus de fruits pour au moins subvenir à mes besoins et à ceux de mes parents".
A l'image de Bernard, ils sont nombreux à avoir les mêmes buts c'est-à-dire aévoir de quoi manger. Pourtant cette attitude est à déplorer. Plusieurs parents se cachent derrière la crise économique pour fuir leur responsabilité. Sinon des enfants qui viennent à peine de souffler leur cinquième bougie ne doivent pas devenir par le poids de la misère des commerçants. A ce stade de la vie ils ont besoin d'être éduqués et s'instruire.


© L’Union N°365 du 1er février 2011

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