Les organisations de défense des journalistes à l’étranger ont vite fait de mobiliser sur le thème de la liberté de la presse en danger au Togo quand un journal est condamné par la justice pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles.
Il y a quelques jours, Reporters sans Frontières s’est foulé d’un communiqué pour défendre L’Indépendant Express, une publication à la diffusion confidentielle, qui avait gravement mis en cause un importateur de produits alimentaires qu’il accusait de vouloir déverser sur le marché du riz empoisonné !
Cette même ONG, et d’autres organisations à travers le monde, sont, en revanche, restées totalement silencieuses sur les articles publiés fin octobre par un certain nombre de journaux (Liberté, Courrier de la République) relatant de supposés ébats sexuels entre un ministre et une journaliste; information qui relève de la sphère privée.
Aucune mise en garde aux journalistes, aucun rappel aux règles élémentaires de la déontologie de la part de ces grands moralistes.
Les articles publiés n’ont rien à voir avec de l’information; ils sont une atteinte extrêmement grave à la vie privée; rien d’autre que de la diffamation et, le cas échéant, une forme de chantage.
Si la justice ne fait rien, la dérive constatée ces derniers temps ne va que s’amplifier menaçant les fondements même de la société togolaise.