Médias

Portables : le marché aux arnaques

Du marché de Hanoukopé au marché d’Adidogomé en passant par Gbossimé, les vendeurs de téléphones portables se comptent par dizaines. Vieux modèles rechapés ou appareils neufs Made in China, les consommateurs n’ont que l’embarras du choix, constate mardi L’Union.
Sauf que ces portables, vendus aux environs de 5000 francs, sont la plupart du temps défectueux : absence de batterie, touches bloquées ou écran qui ne s’affiche pas. Les clients sont prévenus, aucune plainte et aucun remboursement possible. « C’est une belle arnaque », témoigne un client interrogé par ce journal.

Voici une sélection d’articles publiés par L’Union

Abdou Diouf satisfait des efforts de Faure Gnassingbé

A la 28ème Rue de Bourgogne dans le 7ème arrondissement de Paris, le secrétaire général de l’Oif s’est entretenu cordialement avec le Président Faure Gnassingbé. Deux sujets ont meublé leur entretien : succession à la tête de l’Oif et actualité politique au Togo.

C’est au lendemain de sa participation à la célébration de l’Indépendance de la France que le Président togolais a rendu une visite de travail et d’amitié à son aîné et actuel Secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (Oif). Evidemment, les relations entre le Togo et l’Organisation de l’espace francophone ont meublé les discussions. Pendant près d’une quarantaine de minutes, les deux hommes ont profité de l’occasion pour s’accorder sur des sujets essentiels.
Le Président Faure Gnassingbé, à la sortie de l’audience a annoncé être allé présenter ses civilités à un grand ami dont l’expérience politique et la perspicacité apportent énormément aux peuples africains. Quant à sa gestion de la plus grande Organisation de l’espace francophone, le Chef de l’Etat togolais a été limpide : «nous sommes de ceux qui pensent qu’il a encore beaucoup à donner à la Francophonie et qu’il faille qu’il continue.» a-t-il déclaré à la presse. C’est un soutien important pour l’ex-Président sénégalais Abdou Diouf qui doit faire face à d’autres candidats dont surtout l’écrivaine française d’origine camerounaise déjà déclarée candidate Calixte Beyala.
Abdou Diouf satisfait
Si les relations entre l’Oif et l’Etat togolais ont été tumultueuses à une certaine époque, elles sont au beau fixe aujourd’hui. En février 2005, l’Oif avait suspendu sa coopération avec le Togo à l’accession de Faure Gnassingbé au pouvoir au lendemain du décès de son père. Au retour de l’ordre constitutionnel, le scrutin présidentiel étant organisé dans des conditions acceptables, l’embellie est revenue entre le Togo et la francophonie. Pour cela, l’Oif a contribué financièrement à l’organisation des élections législatives d’octobre 2007 et poursuit depuis lors sa pleine coopération avec ce pays. Le Secrétaire général de l’Oif se dit aujourd’hui heureux de l’évolution politique au Togo en faisant surtout allusion à l’entrée au gouvernement du principal parti d’opposition, l’Union des Forces du Changement (Ufc).
«Nous sommes satisfaits du bon déroulement des élections (présidentielles du 04 mars 2010, ndlr) qui avaient été supervisées par la Communauté internationale, dont l’OIF, et de la décrispation de la situation politique togolaise, à l’initiative du Président Gnassingbé», a exprimé M. Diouf. Il a rappelé qu’il s’agit d’un acte politique important qui permet à un pays de surmonter les clivages politiques et de prendre son envol économique. Tel a été le cas de son pays, quand il était aux affaires, l’opposant Abdoulaye Wade, actuel Chef d’Etat du Sénégal, participait au gouvernement.
Ceci étant, la reconnaissance internationale de l’issue du scrutin présidentiel du 04 mars ne souffre d’aucune opposition. Surtout que tout le monde approuve le choix de Gilchrist Olympio d’apporter sa contribution au développement de son pays aux côtés de Faure Gnassingbé.

Pour le Projet de Développement Communautaire
La Banque mondiale accorde un autre financement additionnel

Le Conseil d’administration de la Banque mondiale a approuvé, fin juin, un deuxième financement additionnel au Projet de Développement Communautaire (PDC) pour aider renforcer les actions de lutte contre la pauvreté dans le pays. D’un montant total de 8,7 millions de dollars US (environ 4,3 milliards de francs Cfa), ce financement additionnel, d’après la Banque mondiale, va permettre de soutenir les activités du PDC pour renforcer le programme de nutrition en milieu scolaire et l’étendre à environ 36.000 élèves supplémentaires pendant les deux prochaines années scolaires. Il s’agit également d’introduire une nouvelle composante pour fournir des opportunités de travail et de revenus pour au moins 25.000 personnes, dont la moitié sont des femmes et des jeunes (60%). La nouvelle composante va contribuer à reboiser les terres dégradées, et aidera ainsi à réduire la vulnérabilité des populations aux conséquences des phénomènes liés au changement climatiques.
Le financement additionnel est un don provenant du « Crisis Response Window – CRW », un fonds fiduciaire mis en place en décembre 2009 pour apporter une réponse rapide aux crises et urgences. Le Projet de Développement Communautaire initial a démarré en septembre 2008, avec un financement initial de 17,2 millions de dollars, et avait pour objectif principal de contribuer à la lutte contre la pauvreté, à travers la réalisation et la consolidation des infrastructures socio-économiques de base au profit des communautés pauvres du Togo. Principalement dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’eau et l’assainissement, et des activités génératrices de revenu.
Dans ce cadre, 101 infrastructures de base (salles de classe, centres de soins, puits, routes de desserte, etc.) ont déjà été construites ou réhabilitées au profit de 213 communautés pauvres situées en zone rurale ; plus de 100 groupes de personnes ont reçu en moyenne entre 1,5 et plus de 5 millions de francs chacun pour lancer des activités génératrices de revenus dans les domaines de l'agriculture et du commerce. Par ailleurs, 9 138 membres de Comités de développement de village (dont 2 666 femmes) ont reçu une formation appropriée et sont désormais capables d’identifier des projets, de les préparer, d’octroyer les marchés à des prestataires et de gérer les fonds qui leur sont attribués.
En tout 16 milliards Cfa de don
Le PDC a par la suite bénéficié, fin 2008, d’un premier financement additionnel d’un montant de 7 millions de dollars, en réponse à la forte hausse des prix des denrées alimentaires. Ce financement additionnel, souligne la Banque mondiale, a permis l’introduction de deux nouvelles composantes, à savoir un volet « nutrition en milieu scolaire », et un volet « appui à la sécurité alimentaire », qui ont permis, en un premier lieu, d’offrir un repas par jour à plus de 20.000 élèves vivant dans 90 des communautés les plus pauvres du pays, contribuant ainsi à garder les enfants à l’école. Et en un second temps, de subventionner des intrants agricoles (engrais et semences améliorées) pour 13.774 agriculteurs, avec pour objectif d’aider à accroître la production céréalière.
Le deuxième financement additionnel qui vient d’être octroyé au Togo porte le montant total du PDC à 32,9 millions de dollars (entièrement sous forme de don). Ceci est un signe encourageant et reflète l’utilité du projet non seulement pour les bénéficiaires, mais également pour l’Etat togolais, a indiqué Madani M. Tall, directeur des Opérations de la Banque mondiale pour le Togo. «Ce deuxième financement additionnel que la Banque vient d’accorder au PDC est le signe que le projet dans son ensemble se porte bien. Nous sommes encouragés par les réalisations concrètes du projet sur le terrain, et surtout par son impact sur les populations pauvres. Ce nouveau financement va aider à soutenir davantage, et de manière rapide, les besoins croissants des populations pauvres du Togo».
Monsieur Tall a insisté sur le maintien de la philosophie du projet, qui exige que les populations bénéficiaires continuent par déterminer elles-mêmes leurs priorités de développement que le projet doit satisfaire. Il a ensuite émis le souhait que les activités menées par le PDC et par d’autres partenaires puissent fassent partie d’une grande stratégie de protection sociale au Togo que le gouvernement pourrait élaborer en vue de s’attaquer davantage à la pauvreté en milieu rural.

Après deux trimestres de prospérité
La production industrielle en baisse de 7% au 1er trimestre 2010

Le tissu industriel togolais est marqué au 1er trimestre 2010 par une dégradation de l’activité productive. L’affirmation est de la direction générale de la Statistique et de la comptabilité nationale. Ceci contraste avec deux trimestres consécutifs de prospérité notée au niveau de ce secteur. L’Indice Harmonisé de la Production Industrielle (IHPI) du trimestre sous revu s’établit à 116,3 contre 124,9 au 4ème et 123,5 au 3ème trimestre 2009. Il enregistre ainsi au 1er trimestre 2010 une régression de 7% en variation trimestrielle, indique la direction de la Statistique. L’optimisme affiché par les chefs d’entreprises qui s’attendaient pour la plupart à une augmentation de la production au cours du trimestre sous revu a été contredit par la baisse enregistrée en fin de période. L’accroissement de la production industrielle constaté depuis le 3ème trimestre 2009 n’a été donc que de courte durée.
Le repli de la production industrielle enregistrée au premier trimestre 2010 résulte de la situation conjoncturelle défavorable qu’a connue presque tout le secteur industriel, à l’exception de deux branches dont le poids est moindre pour amortir la baisse. La régression significative de l’IHPI au premier trimestre 2010 est plus l’œuvre de l’évolution des branches «Produits divers des industries extractives», «Fabrication de produits alimentaires et de boissons», «Fabrication de verre, poteries et matériaux de construction» et «Production et distribution d’électricité et de gaz», dont le poids représente environ 73% du poids total des entreprises industrielles du Togo.
Parmi les branches qui ont enregistré une hausse de production au premier trimestre 2010, il faut noter la branche «Captage, traitement et distribution d’eau» dont l’évolution de l’indice, tout en respectant la tendance habituelle a atteint pour la première fois un niveau d’indice de 114,1. Au regard des données du 1er trimestre de l’année précédente, il ressort que, malgré la conjoncture difficile que connaît le secteur au premier trimestre 2010, l’IHPI a enregistré en glissement annuel une légère hausse de 1%. Ce résultat découle de la bonne orientation de l’activité de production des branches «Production et distribution d’électricité et de gaz» et «Produits divers des industries extractives» qui affichent respectivement des variations de +94,7% et +23,7%.
L’analyse par grand groupe de produits montre qu’à l’exception du groupe «Produits métalliques» – composé de la production sidérurgique et de la fabrication des ouvrages en métaux – qui enregistre une hausse de 39,4%, la production industrielle des autres groupes de produits régresse. Il s’agit notamment des groupes «Produits chimiques» (gaz, peintures, solvants, produits en matière plastique et des postiches), «Produits matériaux de construction» (peintures et chaux, tuyaux, ciment, des produits de la sidérurgie, des pointes et fils recuits) et «Produits manufacturiers hors égrenage» (tous les produits sauf les phosphates, l’électricité, le gaz et l’eau).
Optimisme pour le 2e trimestre
D’après une enquête réalisation par la direction de la Statistique, les opinions des chefs d’entreprises relatives à la tendance de la production au premier trimestre 2010 s’établissent à 27,7% pour une augmentation contre 64,5% pour une diminution, dégageant ainsi un solde de 36,8% favorable à une diminution. Ce solde est largement contraire aux prévisions faites au trimestre précédent par les entrepreneurs qui tablaient dans leur majorité pour une hausse de production au 1er trimestre 2010. Par contre, il vient confirmer l’évolution actuelle de l’IHPI. La majorité des chefs d’entreprise (66,3%) affiche encore un optimisme pour une évolution croissante de la production au cours du trimestre à venir.
Pour l’évolution des prix de vente, les perspectives sont favorables à la baisse tandis que les perspectives sur l’évolution des commandes prochaines sont aussi bonnes selon les réponses des industriels. Ainsi l’enquête des soldes d’opinions dans l’industrie fait ressortir pour le second trimestre une amélioration du climat des affaires. Au titre de la capacité de production disponible au premier trimestre 2010, l’enquête a révélé un solde d’opinions de 29,4% favorable à une diminution. Cette insuffisance de capacité de production disponible expliquerait la forte proportion des entreprises (68,73%) ayant utilisé une capacité de production supérieure à 50%.
Par rapport aux facteurs qui ont limité la production des entreprises industrielles pour le trimestre, la majorité des chefs d’entreprises pense que c’est l’insuffisance de l’équipement et celle de la demande qui entravent leurs activités. Environ 40% des entreprises enquêtées sont concernées par ces deux facteurs.

Dans le prolongement de l’ordre public
Les manifestations et réunions sur la voie publique bientôt cadrées
Les exemples de violation de la liberté d’autrui à travers des occupations de la voie publique ou en dehors de la voie publique courent les rues au Togo. Le gouvernement entend tirer une conséquence de l’article 14 de la Constitution : « L'exercice des droits et libertés garantis par la présente Constitution ne peut être soumis qu'à des restrictions expressément prévues par la loi et nécessaire à la protection de la sécurité nationale ou de l'ordre public, de la santé publique, de la morale ou des libertés et droits fondamentaux d'autrui ». Communément dit en sciences juridiques, ta liberté commence et s’arrête là où commence celle de l’autre. Nul ne doit empiéter sur la liberté de l’autre. Selon un projet en préparation, toutes les réunions et manifestations sur la voie publique ou dans les lieux publics seront soumises à un régime de déclaration préalable, avec la compétence administrative du ministre de l’Administration territoriale, du gouverneur de région (en cas d’effectivité de la décentralisation) ou du préfet. Les réunions et manifestations s’entendent de tout cortège, défilé ou rassemblement de personnes.
La déclaration préalable doit désigner les trois principales personnes responsables, et préciser le jour, l’heure, l’objet et l’itinéraire de la manifestation projetée. Elle doit être faite au moins 72 heures ouvrables avant ledit jour. Ce délai exclut donc les week-ends, les jours fériés et l’après fermeture des bureaux de l’administration publique. Seulement, on ne sait s’il y aura une entorse au principe sacro-saint qui n’admet pas une demande groupée et étalée dans la durée pour le même objet. Ce qui est sûr, confie notre source, il faut faire une autre demande d’occupation des lieux ou de couverture sécuritaire, en plus de la demande préalable. Et 36 heures avant l’heure annoncée, l’autorité saisie décline en retour ses observations et ses recommandations sur tel ou tel point. Les recommandations peuvent conditionner la tenue de la manifestation. Plus est, il peut arriver que l’autorité diffère la manifestation.
Même si l’organisateur peut tenir la manifestation ou réunion, il doit s’assurer que l’autorité administrative n’y est pas opposée dans certains cas lorsque celle-ci n’a pas notifié son refus.
L’autorité pourra aussi, à tout moment et malgré l’absence d’interdiction initiale, mettre fin à toute réunion et manifestation sur la voie publique si le maintien de l’ordre public l’exige, peu importe le lieu occupé. Ce qui renvoie à des réunions qui ne se tiennent pas dans des lieux publics. Ici, il est également exigé une déclaration préalable au ministre de l’Administration territoriale dans les 72 heures ouvrables. La même règle frappe l’organisateur : il doit s’assurer avant les dernières 12 heures ouvrables que l’autorité ne s’est pas opposée à sa demande lorsque celle-ci n’a pas notifié son refus. Avant de tenir sa réunion. Voilà une prévision qui pourra être mal interprétée et sujette à tiraillement. Par contre, l’autorité dispose de 48 heures pour décider d’un refus éventuel.
Dans la foulée, on annonce dans certaines conditions des peines d’emprisonnement de 2 à 5 ans, de 1 à 3 ans, de 3 à 5 ans et des peines d’amende de 500.000 à 1.000.000 francs Cfa, de 100.000 à 1.000.000 francs Cfa, de 600.000 à 1.500.000 francs Cfa, de 1.000.000 à 3.000.000 francs Cfa et de 100.000 à 500.000 francs Cfa. Les cas de récidive font porter la peine au double.
Visiblement, l’ordre public est dans le viseur des autorités de Lomé. La semaine dernière, nous annoncions leur intention de réglementer le concept toujours guidé par des principes découlant du droit français. Le futur règlement restituera à l’autorité administrative la plénitude de ses attributions en sa qualité d’initiateur privilégié et responsable des opérations de maintien de l’ordre public, c’est-à-dire à la police administrative et à l’autorité civile (gouverneur de région, préfet, maire et ses adjoints), responsable de la préparation et du déclenchement des mesures préventives et, éventuellement, des mesures répressives en cas de besoin.
Le tout sous l’autorité du ministre en charge de la Sécurité qui dirige l’ensemble des unités du maintien ou du rétablissement de l’ordre public. On ne fera appel aux forces que sur réquisition écrite et, par catégories, dans l’ordre défini : 1- les unités territoriales de la police nationale (commissariats de police) et les unités territoriales de la gendarmerie nationale (brigades territoriales, compagnies, groupements régionaux) ; 2- les unités mobiles de la police nationale (compagnies républicaines d’intervention) et les escadrons d’intervention de la gendarmerie (pelotons, escadrons et groupements d’intervention) ; 3- les unités d’intervention des forces armées togolaises (armée de terre, de l’air, marine nationale). En fonction de la gravité de la situation. On privilégiera l’usage de la bonne force et des armes conventionnelles : emploi de la force physique du personnel utilisant, bâtons de police, matraques, armes non létales, grenades fumigènes et lacrymogènes, grenades offensives et lances d’incendie.

Pour une meilleure coordination des données
Appel à adopter le projet de loi sur la statistique nationale
La demande a été renouvelée ce week-end à Kpalimé lors d’un atelier sur le système d’information statistique togolais, financé par l’Union européenne à travers le Programme d’appui institutionnel (PAI). Alors même que le projet de loi est toujours sur la table du gouvernement, avant l’étape de l’Assemblée nationale. C’est la voie idéale pour réorganiser l’appareil statistique et lui permettre de remplir sa mission et d’atteindre les objectifs fixés. « L’adoption de la loi statistique et la création de l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED) permettra de combler le vide juridique et institutionnel afin d’améliorer la coordination statistique au Togo », a lancé le Directeur Général de la Statistique et de la Comptabilité Nationale (DGSCN), Kokou Yao N’Guissan.
Un autre document attend fortement sa mise en œuvre : la Stratégie Nationale de Développement de la Statistique (SNDS) qui a prévu des réformes institutionnelles et organisationnelles importantes pour arrimer le Togo aux autres pays de l’UEMOA, sur le plan statistique. Tout ceci pour dire que le domaine national de la statistique éprouve des dysfonctionnements. En exemple, il arrive que les données statistiques officielles d’un département sectoriel diffèrent de celles de la DGSCN (éducation, accès à l’eau potable et à l’électricité, etc.). Motif pris de la méthode utilisée qui ne répond pas aux critères sous régionaux employés par la DGSCN. D’où le cri à l’harmonisation. Encore qu’on libère à temps les données pour, en principe, une centralisation par la DGSCN.
C’est le sens de cette redynamisation voulue dans les relations entre les structures productrices et utilisatrices de la statistique. A ce titre, le seul exemple médiatique salué est celui de notre journal L’Union qui traite et met à la disposition de ses lecteurs depuis plus d’un an les données de la DGSCN sur l’Indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC). Et depuis ce numéro, l’Indice harmonisé de la production industrielle (IHPI). En attendant les statistiques sur le commerce extérieur.
Pour l’heure, l’état du système statistique national (décentralisé mais non intégré) est caractérisé, dans son organisation institutionnelle, par une désarticulation et une faiblesse des liens organiques, une coordination inefficace et une inexistence de textes légaux. Que des textes sectoriels sans interaction entre les structures productrices et utilisatrices des informations statistiques ! Dans la production statistique, une difficulté de programmer les activités de production et une faiblesse des moyens pour la collecte des données, d’où une variété assez grande de production sans véritable contrôle de norme de qualité. Et, au plan de la valorisation de l'information statistique, une diffusion insuffisante des données disponibles et une faiblesse d'analyse des données.
Aussi, si la SNDS est mise en œuvre, attend-on comme résultats l’existence d’une loi statistique, la mis en place du Conseil National de la Statistique (CNS) pour la coordination des activités, la validation méthodologique des travaux en amont et le dialogue utilisateur/producteur, la création de l’INSEED, le renforcement des systèmes administratifs, en particulier au niveau régional, la fiabilité et l’exploitation des données améliorées via la diffusion, l’organisation des enquêtes en cohérence avec le cycle du DSRP, l’efficacité du soutien des bailleurs par l’intégration de la SNDS à leurs activités, etc.
Déjà, pour le financement de la SNDS, il faut au total 16.790.725.000 francs Cfa. Entre 2009 et 2010, l’Etat doit trouver 11.028.763.000 francs Cfa, 3.590.109.000 francs Cfa en 2011, 1.128.134.000 francs Cfa en 2012, et 1.043.719.000 francs Cfa en 2013. A ce jour, il reste à décrocher 12,15 milliards de francs Cfa.
La mission du système statistique est de produire, publier et diffuser les informations statistiques se rapportant aux domaines économique, social, financier, etc. La DGSCN est le point focal de ce système. Les statistiques sont essentielles, entre autres, à la prise de décision politique, à la répartition de ressources souvent rares, au suivi des progrès de la nation. Elles fournissent des indicateurs indispensables pour l’élaboration des stratégies de développement.

Sur les principaux marchés de Lomé
L’huile rouge et le mil en baisse consécutive
Il est observé, depuis trois mois, la baisse du niveau des prix de certains produits essentiels sur les marchés de la capitale, notamment l’huile rouge de palme (ou zomi), vendu fin juin à 750 francs le litre. En mars, ce produit était à 829 francs le litre. Il est passé à 802 puis à 771 francs les deux mois qui ont suivi. La tendance baissière est également observée sur le marché du mil. Sauf en avril où il a fait un pic, à 296 francs le kilogramme, par rapport au mois de mars, le mil est vendu fin mai à 291 francs le kilo, puis à 287 francs le kilo fin juin sur les marchés de la capitale.
Entre autres produits en baisse, on remarque le chinchard (akpala fumé) – 1769 le kilo en avril, 1537 en mai et 1486 francs en juin –, le riz importé en vrac (495 le kilo en avril, 482 francs en mai, puis 475 francs en juin). Où encore le charbon de bois qui était vendu, fin juin, à 101 francs le kilo, contre 123 francs en avril et 106 francs en mai.
En revanche, et très officiellement, l’essence super sans plomb est devenue plus légère avec un prix à la pompe qui s’est envolé à la mi-juin de 505 à 535 francs le litre. Et, naturellement, les frais de transport et le prix des marchandises s’en ressentent. Sur le plan alimentaire, la viande de bœuf fraîche avec os, réputée pour la stabilité de ses prix, fait quelques caprices : elle a quitté son niveau de 1867 francs le kilo pour se vendre à 1883 francs en mai, puis à 1908 francs fin juin. L’autre cas qui inquiète plus encore est celui de la tomate fraîche locale (aklikonvi), résolue depuis quelques mois à grimper dans l’échelle des prix : elle était partie de 956 francs le kilo en février pour se vendre fin juin à 1091 francs, 984 francs en mars, 987 francs en avril et 1049 francs en mai.
Au milieu de ces deux extrêmes, on note, sur les quatre derniers mois, une relative accalmie – avec flottement de prix – chez des produits tels que le haricot rouge (qui oscille entre 518 et 551 francs le kilo), le blanc (entre 401 et 440 francs le kilo) ou le maïs en grains crus entre 180 et 189 francs le kilo.

Vacances Scolaires
Que feront les élèves avant la prochaine rentrée ?

Les vacances scolaires ont débuté depuis quelques jours. Et les élèves s’adonnent à de multiples activités entre concerts, sorties de nuit et jobs saisonniers

Les derniers examens scolaires se sont terminés avec un ouf de soulagement pour les élèves togolais. Dès la fin du mois de Mai, beaucoup commencent les préparatifs de vacances. Chacun est impatient de retrouver la maison sans avoir en tête l’école. Fini la crainte du lundi matin, où papa ou maman viennent réveiller pour aller bûcher. Certains élèves et le plus souvent les filles, ne mènent aucune activité spécifique durant les trois mois de vacances. Elles aident souvent leurs mères pour les travaux ménagers, la lessive, la cuisine, le linge. Et cela, sous la contrainte de la famille 
qui refuse de prendre des aides ménagères, estimant que cela contribuera à la formation de la jeune fille avant son mariage.
D’autres font de petits boulots ça et là. Elles sont peu nombreuses d’ailleurs car beaucoup de parents n’acceptent pas de laisser travailler la fille en dehors de la maison. Certaines s'adonnent au commerce de chaussures, de vêtements et même de fruits et de légumes au marché. Les garçons sont partagés sur la question. Ils discutent, refont le monde et parfois draguent les filles qui passent, avec des commentaires sur la soirée de la veille... Les plus courageux en profitent pour effectuer des petits boulots comme la cordonnerie, la menuiserie, la mécanique ou le commerce.

Diane K. est élève en terminale au lycée de Tokoin. Elle explique : «Nous sommes en vacances depuis un mois. Lorsqu' on a fini le Bac, le samedi soir, je suis allée "m’éclater" en boite avec des amis. C'est une façon pour nous d'inaugurer les vacances. Tous les soirs, je sors prendre un pot avec mes amis, ensuite on va danser histoire de rattraper le temps perdu. Ensuite, je chercherai un poste de serveuse à la buvette de mon quartier pour me faire un peu d’argent de poche. » Séna D., élève en terminale Sciences Humaines précise qu’elle a déjà repris ses cours de danses : «J’adore la danse. C’est l’un de mes passe-temps favori. Je prends des cours de danse, surtout à cause de l’ambiance et des concours interclubs que nous organisons pendant les vacances. »
«Pendant les vacances, je bosse comme gérant dans un cyber-café. Ça me permet non seulement de me faire un peu de sous pour les vacances, mais également de me perfectionner dans mon domaine puisque après le bac, je compte faire des études en Informatique de gestion. Je serai donc un génie de l’ordinateur», explique Patrick, élève en première f2 au lycée technique d’Adidogomé.
Pour Myriam, les vacances sont toutes autres : «Lorsque je ne suis pas à la cuisine, je vais vendre les condiments au marché du quartier. Nous vendons aussi des jus de fruits et de l’eau fraîche à la maison. Mes vacances ne sont pas de tout repos. Il m'arrive de regretter l’école parfois !»
Les élèves et lycéens ne sont pas en reste. Malgré les corvées de maison, plusieurs lieux de loisirs sont à leur disposition durant les vacances : Les centres de loisirs, les clubs de danses, les boites de nuits, le cinéma sans oublier la... télévision.

Téléphonie mobile
Les téléphones portables s’invitent dans les petits marchés
Du marché de Hanoukopé au marché d’Adidogomé en passant par Gbossimé, les vendeurs de ces téléphones tirent aussi bien profit de leur initiative que la revendeuse de tomates. Il suffit d’avoir une petite table et des sources d’approvisionnement.

Ils étaient une trentaine à se bousculer en ce milieu de matinée du vendredi 16 juillet devant l’étalage de téléphones portables de Jo au marché de Gbossimé. Ils voulaient des téléphones à un prix dérisoire, entre 5000 et 10000Fcfa. Jo, lui venait de rentrer du Port Autonome de Lomé où il à l’habitude de s’approvisionner.
Ce sont des téléphones de dernier choix, a t-il confié. «Quand les téléphones arrivent, ceux qui vendent dans les boutiques font d’abord leur choix. Nous, nous sommes en dernière position », explique Jo. La plupart de ces téléphones sont souvent en mauvais état. Soient, ce sont les touches qui ne marchent pas ou la batterie qui peine à s’alimenter soit c’est l’écran qui n’affiche aucune image. Jo, les achètent par tas et ils sont pour la plupart à n’avoir ni chargeur ni batterie.
Pourtant, il les écoule comme de petits pains. «Qui ne risque rien n’a rien. C’est ici que certains ont eu de jolis téléphones en bon état mais à 5000F seulement, c’est encore ici que certains ont été déçus une fois arrivé chez eux », dit-il.
Une fois le téléphone vendu, il n’est plus repris quelque soient les défauts constatés par le client. «Nous sommes conscients des risques en voulant acheter ces téléphones mais nous n’avons pas le choix. Avec un peu de chance, on peut faire un bon choix», déclare Nick, enthousiasmé d’avoir trouvé un Nokia 2100 à 5000fcfa.
A quelques mètres, Camarou, estime que ce commerce n’est rien d’autre que de l’anarque. Il a déjà perdu 50000fcfa contre des téléphones qui ne fonctionnent que le temps d’arriver à la maison. Il à essayer de se faire rembourser mais en vain.

Littérature
Un hôpital des morts de Kossi Enam
Un médecin togolais romancier, ça n’arrive pas très souvent dans nos contrées. La très courte histoire de la littérature togolaise n’en compte que très peu d’ailleurs. Et sans possibilité de s’abuser, Kossi Enam, gynécologue-obstétricien officiant dans une clinique privée, devrait être probablement le deuxième médecin romancier togolais. Il vient de publier «Un Hôpital des morts» (Société des écrivains, 2010, 120 pages, 12 euros), son tout premier roman.
Difficile de savoir si Kossi Sénam a lu le Gouverneur de la rosée, car son roman y ressemble quelque peu, en ce qu’il prend non seulement pour cadre le village, lieu où se déroule son histoire, mais surtout comme terrain d’expérimentation de la problématique du développement en Afrique. Voici un village très pauvre, comme on peut en trouver partout au Togo, sans eau ni électricité, où les gens meurent des maladies qui ne tuent plus dans un monde tourné vers la modernité, une population consciente de son retard. Oublié des autorités, le village accueille quand même un projet de construction d’un hôpital moderne, cadeau de Blancs.
Mais où faut-il construire cet hôpital ? Des divergences vont naître entre les populations villageoises d’une part et les autorités politiques d’autre part, en ce qui concerne le lieu d’érection du bâtiment. Ce malentendu va précipiter le village dans un gouffre tragique incroyable digne des dictatures tropicales. Deux personnages vont tenter de sauver quand même ce village de cette situation incongrue : il y a d’abord l’ambitieux gynécologue (l’auteur ?) ayant à cœur le développement de son pays, et Missiwo, le paysan au tragique destin, qui constitue la pointe de la modernité dans un monde versé dans l’obscurantisme.
C’est un tout petit roman, écrit avec dextérité dans une langue facile d’accès et concise, qui rechigne les fioritures, où l’auteur fait le procès de l’Etat africain post-colonial, pour son incapacité à comprendre les populations et à les insérer dans une dynamique de développement global. Kossi Sénam stigmatise en passant les hauts fonctionnaires, leur corruption, leur cupidité.
On a certes des choses à reprocher à Kossi Sénam, surtout le côté par trop sociologique du développement de son roman. On aurait aimé par exemple à ce qu’il s’attardât quelque peu sur la psychologie des personnages, mais on ne peut manquer d’apprécier ses interrogations sur le traitement que les dirigeants africains réservent aux intellectuels et cadres qui ont à cœur le développement de leurs pays. Il n’y a pas de doute : ce roman, c’est le cri de condamnation par un médecin des désastreuses politiques en matière de santé.

© L’Union du 20 juillet 2010

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