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Pourquoi Fo Gil ne veut-il pas soutenir Jean-Pierre Fabre ?

« Depuis deux semaines, Gilchrist Olympio n'arrive pas à digérer le sort qui lui est dicté par un état de santé qu'il savait défaillant depuis plusieurs mois. A l'époque, le sujet était tabou dans les discussions au sein du parti (…) », écrit mardi L’Union qui revient une nouvelle fois sur les tensions qui agitent l’UFC après l’impossibilité pour le fondateur de ce parti de se présenter à la magistrature suprême.
Et l’éditorialiste du journal de s’interroger : « Pourquoi Fo Gil ne veut-il pas soutenir son fils (Jean-Pierre Fabre, ndlr) ? Le trouve-t-il incompétent pour diriger un pays ? Ou alors, il le sait trop zélé et instable. Probablement. A cause de ses prises de position fougueuses. Jean-Pierre Fabre ne peut que s’en prendre à lui-même, s’il est vomi par son propre patron ».
Voici une sélection d’articles publiés par L’Union
Verbatim
Jean-Pierre Fabre doit s’en prendre à lui-même
Le Secrétaire général de l’Union des Forces du Changement (Ufc), "le rebelle (le nouveau pseudo de ses fans)" Jean-Pierre Fabre est en passe de devenir furieux contre son patron Gilchrist Olympio si ce dernier ne lui accorde pas tout son soutien pour sa candidature à l’élection présidentielle du 28 février prochain.
L’attitude du malade, je voudrais dire du souffrant de l’Ufc, ne plaît pas du tout à son lieutenant qui ne respirait que par lui, luttait rien que pour sa cause, ne se bataillait uniquement que pour sa gloire pendant que Fo Gil lui-même vivotait entre les gratte-ciels européens.
Aux temps durs de la lutte démocratique, le rebelle a tout subi ici. A peine dormait-il chez lui. Il avait toujours son cœur entre ses deux mains, craignant l’assaut d’un cacique du camp opposé ; c’est lui-même qui le dit souvent. Il était la caisse de résonnance de son mentor.
Il ne pouvait rien faire sans les consignes du patron. Il supportait tous les travers de son "directeur de conscience". Au point de subir seul tous les coups bas de leurs alliés politiques.
Loin de moi toute tentative d’ingérence dans une affaire familio-familiale. Mais, en ma qualité d’observateur de la vie socio-politique nationale, j’avoue que ce qui se passe aujourd’hui à l’Ufc est dangereux pour le pays. Fo Gil n’est pas bien portant, il a mal "au dos", il ne peut pas se présenter à la Cour Constitutionnelle pour valider sa signature et il ne peut être examiné par les médecins officiels en vue de la délivrance du certificat médical. C’est dire que Gilchrist est "invalide", il ne peut répondre aujourd’hui aux critères constitutionnels pour être candidat à l’élection présidentielle de février prochain. La nature ayant horreur du vide, l’Ufc étant l’un des plus importants partis politiques du pays a décidé de présenter le Secrétaire général comme candidat. Qui en a donné l’ordre ? Allons-y savoir quelque chose !
Samedi 23 janvier, aux alentours de 14heures 45, un envoyé spécial depuis les Etats-Unis d’Amérique débarque à la Céni avec à la main le dossier de candidature de Gilchrist. Un dossier sur-complet avec deux certificats médicaux. Nom de Dieu ! On dit que "la honte ne tue pas, néanmoins elle tord le coup." Et la Ceni apposa une fin de non-recevoir pour délai expiré.
Questions : pourquoi Fo Gil ne veut-il pas soutenir son fils ? Le trouve-t-il incompétent pour diriger un pays ? Ou alors, il le sait trop zélé et instable. Probablement. A cause de ses prises de position fougueuses.
Jean-Pierre Fabre ne peut que s’en prendre à lui-même, s’il est vomi par son propre patron.

Division au sein de l'UFC
Gilchrist débarque ses sbires à Lomé pour combattre Fabre
Le leader charismatique de l'opposition togolaise dément ceux qui ont pensé que son premier dépôt de candidature fait partie d'une stratégie politique pour endormir les adversaires de son parti au scrutin présidentiel du 28 février prochain. Gilchrist Olympio, depuis sa retraite américaine, récidive par une lettre signée et portant la mention "fait à Washington DC, le 20 janvier 2010".
En fait, il s'agit de la procuration donnée par cet acte au sieur Jean-Luc Homawoo - jeune inconditionné qui affronte ainsi ouvertement la candidature de Jean-Pierre Fabre - "aux fins de réaliser toutes les démarches administratives et actes nécessaires" à la présentation de la candidature de l'opposant historique. Soit quatre jours après la transmission des huit candidatures au ministre de l'Administration territoriale par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Pour le dinosaure du parti, il est le candidat présidentiel investi par le congrès les 18 et 19 juillet 2009.
Et le 23 janvier dernier, la CENI enregistre la lettre de transmission de dossier de candidature du "candidat de l'UFC", faisant parvenir à toutes fins utiles les pièces suivantes: une attestation sur l'honneur, une attestation médicale de Health First Medical Group, P.A., une attestation médicale de Georgetown, un extrait d'acte de naissance, une copie légalisée du certificat de nationalité, un bulletin du casier judiciaire, un récépissé du versement de cautionnement, une photo d'identité, une copie de l'emblème et le sigle du parti.
Clairement, Gilchrist envoie deux certificats médicaux portant contradiction de son état de santé actuel et établis par des médecins américains. Par enchantement, on retrouve le cautionnement de 20 millions de francs Cfa qui a fait détaler certains candidats. A l'appui, le fils de l'indépendance continue de se prévaloir de l'attestation d'investiture signée par le premier vice-président Patrick Lawson le 11 janvier 2010.
Naturellement, l'institution chargée de l'organisation et de la supervision du scrutin de 2010 a opposé une fin de non-recevoir au courrier de Gilchrist sollicitant "une décision exceptionnelle quant à la situation qui est la mienne et qui m'a empêché de me conformer aux dispositions légales relatives au dépôt de dossiers de candidature", selon ses mots.
Depuis deux semaines, M. Olympio n'arrive pas à digérer le sort qui lui est dicté par un état de santé qu'il savait défaillant depuis plusieurs mois. A l'époque, le sujet était tabou dans les discussions au sein du parti. Pire, un crime de lèse-majesté du moment où le propriétaire du parti est encore vivant. Surtout que c'est lui qui a fabriqué dans sa moule tous ceux qui ont pu bénéficier de son mythe d'Ablodé, tous ceux qui se réclament les vrais opposants en instaurant à chaque coup une classification au sein de l'opposition. Jusque-là, à la moindre bourde du patron, les valets locaux doivent s'efforcer de redresser la barre, même au prix de leur probité intellectuelle.
Au point où Gilchrist s'est permis de tout faire et de tout penser sur les autres frères de lutte. Aujourd'hui, il met en branle sa machine de combat en débarquant à Lomé des caciques de sa philosophie politique (qui vivent avec lui en Europe et aux USA) pour une mission précise: convaincre les sceptiques qui ne se reconnaissent pas en la "candidature de recours" de Jean-Pierre Fabre et qui ne jurent fidélité au parti que par la présence de Gilchrist à rester loyaux au Maître. Jusqu'au bout.
Au finish, ceux qui pensaient que Gilchrist voulait mourir, un jour, avec son parti doivent se dire avoir raison plus tôt. Une position que doit actuellement combattre Jean-Pierre Fabre et ses fans. Le défi est d'arriver avec une expérience politique légère à rassurer les siens de sa capacité à succéder à un mythe qui se repose sur de l'abstrait. Et, avant tout, maintenir la popularité dont le parti s'est toujours prévalu au nom du "changement". Chose pas aisée à moins de trois semaines du début de la campagne électorale pour un scrutin dont l'autre enjeu est de clarifier le poids des différents partis après les résultats des législatives de 2007. Pendant ce temps d'incertitude, les voix doivent s'effriter au profit des autres candidats.
Sans distinction entre l'opposition et surtout la mouvance présidentielle. Le site internet du parti qui a toujours fait la promotion des activités et des dirigeants du parti reste se refuse d'annoncer la candidature de Jean-Pierre Fabre, "l'usurpateur". Seul le show du propriétaire du parti est d'actualité, de même que le site de campagne de Gilchrist. Preuve que tous ceux qui gesticulent ici ne maîtrisent rien de ce que font le Chief et ses amis de l'Occident.
On se rappelle encore de cette colère rouge des responsables locaux du parti en février 2005, au balcon de l'immeuble abritant le siège du Comité d'action pour le renouveau (CAR), lorsque c'est la radio RFI qui annonçait que l'opposant s'est rendu à Abuja pour rencontrer Faure Gnassingbé. A l'insu de tous les opposants.

Présidentielle du 28 février
La Cour constitutionnelle désormais saisie des huit candidatures
De sources proches de l'institution de contrôle de constitutionnalité, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a transmis hier lundi les huit dossiers de candidature au juge constitutionnel aux fins d'entériner leur validité ou non. Ce qui devra intervenir avec la publication de la liste définitive des candidats au plus tard le 3 février prochain, soit 25 jours avant le scrutin. Et donnera le ton de la campagne électorale le 13 février à zéro heure. Ce travail succède à des vérifications préalables nécessaires de la CENI et du ministre de l'intérieur conformément au code électoral. Reste que les candidats retenus croisent les doigts et prient à ce qu'aucune irrégularité ne soit décelée et retenue d'ici là. Depuis le 15 janvier, sept partis politiques et un indépendant veulent courtiser les voix des électeurs: Mme Kafui Brigitte Adjamagbo-Johnson de la CDPA, Agbéyomé Kodjo de OBUTS, Yawovi Agboyibo du CAR, Jean-Pierre Fabre de l'UFC, Bassabi Kagbara du PDP, Kofi Yamgnane de Sursaut-Togo, Nicolas Lawson du PRR et Faure Gnassingbé du RPT.

Institutionnalisation du forum national du paysan togolais
Le Gouvernement veut préserver les 20% des exportations et les 40% du PIB
Après les deux premières expériences de l'organisation du Forum du paysan togolais, courant février 2009 et janvier 2010, le gouvernement a décidé d'institutionnaliser la trouvaille pour maintenir le dialogue avec la terre. Et, prioritairement, ne pas négliger les 70 % de la population qui travaillent les champs, représentant environ 20% des exportations et près de 40% du PIB. A défaut de progresser dans l'immédiat. La politique de l'autosuffisance alimentaire s'étant fragilisée pendant plus d'une décennie. Aujourd'hui, les efforts commencent à porter avec la croissance à l'issue de la campagne agricole 2008-2009 et les perspectives de croissance en volume de 8% des principales productions agricoles pour 2009-2010. C'est le sens du nouveau décret portant institutionnalisation du Forum national du paysan togolais (FNPT).
Le FNPT est un cadre de dialogue et d'échanges entre les plus hautes autorités du pays, les producteurs et leurs organisations sur les sujets d'intérêts communs relatifs au développement agricole. Il est commémoré tous les ans de manière rotative à travers les différentes régions économiques du Togo. Ses ressources proviennent de la subvention de l'Etat, des dons et subventions d'organes publics, parapublics ou privés nationaux ou internationaux, ou de toute autre personne, et sont affectées entre autres à l'acquisition du matériel destiné à récompenser les producteurs.
Il est mis en place un Comité permanent de suivi des actes du FNPT. De quoi soutenir le Programme national de sécurité alimentaire (PNSA) validé en décembre 2008, la Stratégie de relance de la production agricole (SRPA) adoptée en conseil des ministres le 30 juillet 2008 et le Programme national d'investissement agricole (PNIA) qui vise la réalisation à l'horizon 2015 d'un taux de croissance annuel du PIB agricole d'environ 9%.
Le Forum poursuit des objectifs spécifiques comme informer les acteurs des différentes filières de production sur les technologies performantes et les innovations susceptibles d'améliorer la production, la transformation et la commercialisation des produits, faire connaître le savoir-faire des paysans, afin de créer les conditions favorables à la croissance économique et à un développement durable, promouvoir la production et la commercialisation des produits de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche sur toute l'étendue du territoire national, renforcer les relations entre la recherche et la vulgarisation et offrir un cadre pour les foires et expositions des produits.
Et déjà, la campagne 2010-2011 se met en place avec les 12 000 tonnes d'engrais du type NPK sur les 30 000 tonnes promises aux producteurs disponibles. "Il est attendu dans les jours à venir 10 000 tonnes d'engrais NPK et 8 000 tonnes d'urée pour arriver à un volume global de 30 000 tonnes", a indiqué le ministre de l'Agriculture Paulin Kossi Ewovor en réceptionnant le stock. Pour 2010-2011, l'Autorité a fixé le coût du sac d'engrais de 50 kg à 10 000 francs Cfa, contre 11 000 francs durant la campagne précédente.

Développement à la base
Mme Victoire Tomégah-Dogbé : « Nous ne faisons pas nos actions pour l’élection présidentielle »
Alors qu’elle venait de clôturer samedi une tournée dans la région des Savanes où elle a remis à des groupements, des équipements et matériels de travail en fonction des besoins exprimés dans les différentes régions, Mme Victoire Tomégah Dogbé, ministre, directeur de cabinet du président de la République, en charge du Développement à la base a tenu à couper court aux rumeurs qui qualifient les actions menées le ministère délégué auprès du Premier ministre en charge du Développement à la base dans le cadre du Projet de Soutien et d’appui économiques aux groupements comme des actions à des buts électoralistes..
« Nous ne faisons pas ces actions pour l’élection présidentielle. Ce n’est pas notre but, ce n’est pas notre vision. Les populations auront l’occasion de nous juger », a-t-elle déclaré samedi à des journalistes au cours d’un déjeuner de presse à Kara.
Depuis la création du ministère délégué auprès de Premier ministre en charge du Développement à la Base, qu’elle dirige, Mme Victoire Tomégah Dogbé, a entrepris une série d’actions visant à assurer de manière durable, d’ici à 15 ans au maximum, un accès universel de toutes les communautés et organisations à la base au «Minimum Vital Commun», selon un schéma conçu et mis en œuvre de manière participative par les communautés et les organisations bénéficiaires elles-mêmes, en étroite collaboration avec les autres partenaires, y compris les pouvoirs central et déconcentré, ainsi que la société civile et le secteur privé.
Le concept du «Minimum Vital Commun», elle le définit comme un ensemble de besoins de base légitimes de la population dont six apparaissent comme primordiaux dans le vécu des Togolais, notamment l’éducation, la santé, l’alimentation, le désenclavement des localités, l’accès à l’eau potable et à l’hygiène et le développement de la capacité des populations à générer la richesse
Les besoins fondamentaux, précise-t-elle relèvent également des domaines des infrastructures de base, de l’habitat, de l’accès aux services financiers ou du renforcement des capacités sans oublier les questions transversales en rapport avec l’égalité des genres, le respect de l’environnement ainsi que la lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme.
Depuis septembre 2008, plusieurs chantiers ont été ouverts au bénéfice des différentes communautés à la base. On peut citer entre autres, le voyage d’études et d’échanges d’expériences au centre Songhaï au profit des jeunes et cadres des structures en charge du développement, le forum national des acteurs de développement à la base tenu en juillet à Kara, les diagnostics participatifs et organisationnels réalisés dans les cinq régions du Togo, les appuis aux groupements économiques etc.
Au nombre des appuis apportés dans le cadre dudit projet d’appui aux groupements, la ministre, directeur de cabinet du président de la République cite volontiers les sessions de formation réalisées à l’endroit des membres des groupements en promotion coopérative, production animale et végétale, transformation des produits agricoles, construction rurale, gestion des exploitations agricoles et en crédit rural et en entreprenariat agricole, les dotations en équipements et matériels de travail, les micro crédits octroyés à près de 300 groupements regroupant plus de 4 500 membres, les appuis aux communautés pour la mise en place ou la réhabilitation d’infrastructures socio collectives dans une dynamique participative, l’organisation et la tenue du séminaire national des artisans à Kpalimé qui a vu la participation de 4 200 artisans tout corps de métier confondu et la distribution des kits d’outillages, des ordinateurs et des motos…
Ces actions font le bonheur des communautés à la base. La preuve a été encore donnée en fin de semaine dernière dans la région des Savanes, notamment à Dapaong, Sinkassé et Mandouri où des équipements et matériels agricoles (motos pompes et leurs accessoires, de motoculteurs et d’arrosoirs etc…) ont été remis aux groupements par Mme Tomégah Dogbé en présence du président de la République Faure Gnassingbé. Ce dernier a d’ailleurs a assuré ces populations du soutien de l’Etat pour réduire les inégalités très frappantes surtout dans la préfecture de Kpendjal.
«En venant ici, j’ai pu voir un environnement où des infrastructures font défaut. Je trouve surtout la motivation et la justification pour que l’Etat et le gouvernement fassent un effort spécial pour votre préfecture», a-t-il déclaré à la population de Mandouri.

Transport
La route Bassar-Kabou bientôt bitumée
Le ministre des Travaux Publics et des Transports Comla Kadjé a procédé, samedi, à Bassar, en présence du Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, au lancement officiel des travaux de reconstruction du tronçon Bassar-Kabou long de 23 kilomètres.
Ces travaux qui comportent également la construction de nombreux ouvrages d’art et hydrauliques consistent en la réhabilitation d’une chaussée avec un revêtement bicouche de 7 mètres de large avec 2 mètres d’accotements d’un mètre chacun en rase campagne et de 9 mètres de large avec deux trottoirs de 2 mètres de largeur chacun en agglomération.
Ils sont financés sur fonds propres vont durer au moins 12 mois, selon Frédéric Lequessim, le Directeur général du Groupe d’Etudes et d’Entretiens routiers (GER), la structure d’exécution du chantier.
Pour le Professeur Charles Kondi Agba, président de la Commission Nationale du MAEP, ministre d’Etat et natif de la localité. la route Bassar-Kabou qui existe depuis le temps colonial était une piste pour caravanes de porteurs et de chevaux, avec les Allemands d’abord, puis les Français après. « Mais la route Bassar-Kabou telle que nous l’avons utilisée jusqu’à ce jour, a été tracée, en n’en point douter dans les années 1910 lorsque le premier Commandant de cercle, le Dr Hermann Kersting s’est résolu à créer des voies carrossables dans le nord de la Musterkolonie allemande », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, il n’a pas manqué de souligner l’importance de cette route dans les échanges entre les deux localités. « Bassar et Kabou sont les deux gros centres du pays bassar et de tout temps, nous avons cherché à les relier par une voie rapide, sûre et facile à pratiquer…tant les échanges quotidiens entre ces deux pôles sont incessants. Dans quelques semaines, c’est avec une joie renouvelée que nous cheminerons, qui à pied, qui à vélo ou à moto, les plus fortunés en voiture, sur notre route », s’est-il ensuite réjoui.
Outre le lancement des travaux de la réhabilitation de la route Bassar-Kabou, le président de la République Faure Gnassingbé a posé également la première pierre pour la construction d’un grand marché de type moderne à Bassar, en présence de
Mme Victoire Tomégah Dogbé, ministre, directeur de cabinet du président de la République, en charge du Développement à la base et d'autres ministres.
Les travaux de construction de ce marché vont démarrer cette semaine selon Isaac Dosseh, architecte-Conseil au ministère du Développement à la base. « Ce marché se réalisera sur une superficie de 4 hectares. Il prendra l’allure des marchés de Vogan et de Kpalimé en réalisation », a-t-il souligné.

Pour coordonner les actions de développement
L’autorité crée les organes de décision
Le 16 septembre 2009, le gouvernement adoptait, en conseil des ministres, la Politique nationale d’aménagement du territoire. Il manquait, pour rendre ce projet effectif, d’en créer les organes institutionnels et de décision, sur le plan national, régional et local. Il s’agit du Conseil supérieur du développement et de l’aménagement du territoire, au plan national, et de sa Commission nationale qui aura des démembrements au niveau régional et local, les deux organes créés par décret du chef de l’Etat au conseil des ministres du 21 janvier dernier.
Le Conseil supérieur du développement et de l’aménagement du territoire (CSDAT) est l’organe d’approbation et de décision en la matière placé sous l’autorité du chef de l’Etat. Il comprend les ministres du gouvernement, un représentant du Sénat, un représentant de l’Assemblée nationale, le président du Conseil économique et social et les gouverneurs des régions. Ceux-ci fixent les orientations et les objectifs de développement et d’aménagement du territoire. Ils arrêtent les modalités d’élaboration et de révision des Schémas national (SNAT), régionaux (SRAT) et locaux (SLAT) d’aménagement du territoire. Par ailleurs, le Conseil supérieur étudie les propositions de la Commission nationale de développement, assure les arbitrages et approuve les grands projets et programmes de développement qui ont un impact sur la structuration de l’espace.
La Commission nationale du développement et d’aménagement du territoire () est l’organe de concertation et de coordination des actions de promotion en la matière. Placé sous l’autorité du Premier ministre, sa composition est plus large et variée : un représentant de la présidence de la République, un du Conseil économique et social, un l’Union des communes du Togo, un de la Chambre d’agriculture, un des Chambres régionales des métiers… Ils sont chargés d’examiner et de proposer au Conseil supérieur les grandes orientations, les options et les objectifs de développement et de l’aménagement du territoire. Ils étudient les différents schémas de développement et proposent les mesures à prendre et les moyens à mobiliser pour leur mise en œuvre. La Commission se réunit au moins deux fois par an, et peut solliciter toute personne dont les compétences sont jugées utiles à l’accomplissement de sa mission.
Il est créé dans chaque région et chaque préfecture, respectivement, une commission régionale et une commission locale de développement et de l’aménagement du territoire.
Le secrétariat, aussi bien du Conseil supérieur que de la Commission nationale, est assuré par le ministre en charge du Développement et de l’aménagement du territoire. Les deux textes de décret pris par le chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, traduisent «la volonté politique du gouvernement de mener à travers un consensus national des politiques de développement et d’aménagement du territoire», visant «à restaurer la nécessaire coordination des actions de développement par la relance de la collaboration entre les différents acteurs», explique le ministre Gilbert Bawara en charge de la Coopération et de l’aménagement du territoire.

Pour la réhabilitation d’ouvrages routiers détruits
La BIDC octroie 4,5 milliards Cfa au gouvernement
Les inondations d’août 2008 avaient engendré d’importants dégâts aux ouvrages routiers, notamment la destruction d’une dizaine de ponts et autant d’axes routiers, paralysant le trafic sur la Nationale 1 ainsi que l’activité économique du pays. Avec l’aide de la Chine, les ponts d’Amakpapé et de Togblékopé ont été rétablis. Et celui de Lilikopé réhabilité.
C’est dans la poursuite de ces actions que la Banque d'investissement pour le développement de la CEDEAO (BIDC) a accordé, vendredi à Lomé, un prêt partiel d'un montant de 4.5 milliards de francs Cfa au gouvernement togolais représenté par son ministre de l’Economie et des finances, Adji Otèth Ayassor. L’accord finance le projet de reconstruction des ouvrages de franchissement et de réhabilitation des routes en terres et de pistes rurales dans les cinq régions économiques du Togo. Le projet concerne la reconstruction de 11 ouvrages de franchissement, la construction d'une route en terre et la réhabilitation de 7 pistes rurales de 159 km. Sa réalisation permettra notamment de :
Le projet va permettre au Togo de "disposer d'un réseau routier doté d'un
bon niveau de service, reliant toutes les parties du territoire, désenclavant les zones de production, assurant ainsi un appui au secteur agricole porteur de croissance", a souligné le président de la BIDC, Christian Adovelande. Les 4,5 milliards de la BIDC, selon la Banque, représentent 51,2% du coût total du projet estimé à 8,78 milliards de francs à réaliser dans un délai de 6 mois.
Le présent accord de prêt porte, à ce jour, à environ 58 milliards de francs Cfa les engagements de la BIDC en faveur du Togo, a précisé le ministre des Finances. Il porte par ailleurs à 36,3% l'ensemble des prêts et garanties consentis au Togo, indique la banque.
Rappelons que sur un total de 499,725 milliards de francs de dépenses à effectuer par l’Etat en 2010, 16,85% seront consacrés aux infrastructures notamment routières.

Culture
Diaspora
Les Ecrivains togolais sont-ils des exilés politiques ?
Les écrivains togolais sont-ils réellement des exilés politiques ? La question mérite vraiment qu’on s’y intéresse un peu, tant les journalistes, principaux vecteurs de l’information dans un monde moderne, ont beaucoup aidé à enrichir ou grossir cette histoire d’écrivains togolais exilés politiques en Occident. Le fait est tellement évident, puisqu’on voyait mal comment un écrivain pourrait survivre sous le régime défunt Eyadema , au point que l’on cataloguait systématiquement d’exilé, tout écrivain togolais en Occident, parfois en leur enviant leur sort. Qui ne voudrait-pas être dans les lambris supposés dorés d’Europe, à l’abri du besoin quotidien, cherchant juste de quoi arrondir les angles d’une vie devenue invivable ? Alors les écrivains togolais dits de la diaspora ont-ils été et sont-ils réellement des exilés politiques ?
C’est ce trublion de Kangni Alem, le récent auteur d’Esclaves (Editions Ndé, octobre 2009, 6750 Cfa), qui remet la question au goût du jour, un peu sur le goût de la provoc, peut-être. En fait, la question n’est même pas datée, on ne pourrait la comprendre réellement qu’aujourd’hui.
Lors d’une rencontre en 2009 au Centre Pompidou à Paris sur le thème de l’Exil, l’intéressé sur son blog (www.togopages.net/blog) raconte avoir fait remarquer au modérateur qui le présentait comme un écrivain en exil qu’il n’en était pas un mais tout au plus un immigré. Ah bon, l’auteur de
Chemins de croix à qui on accordait plusieurs colonnes dans les canards de la place et qui vitupérait le régime Eyadema n’était pas un exilé politique ?! « Je sais que pendant des années, j’avais fermé les yeux chaque fois que je lisais sur le Net ou dans certaines brochures des notices biographiques sur moi où on y faisait allusion, alors que je passais mon temps à faire des aller-retours entre le Togo et mes nombreuses “asiles” », écrit Kangni Alem. Avant de poursuivre : « au fond, qu’y a-t-il de vrai et de faux dans la bio des écrivains ? Parfois l’écrivain brode, se rêve, et cela prend des proportions… Il dit avoir fait des choses impossibles à vérifier ou qui se révèlent fausses après enquête. Même moi, je le reconnais, il m’est arrivé de prendre mes désirs pour des réalités, au point de les laisser figurer dans les CV… est-ce un jeu innocent, toujours ?».
Pour ceux qui connaissent sa position aujourd’hui sur l’échiquier politico-culturel- militant de la CDPA, l’écrivain est conseiller culturel de Faure Gnassingbé et son sherpa auprès de la Francophonie-, on dira que devenu opposant alimentaire, Kangni Alem pousse le cynisme jusqu’à renier ses positions antérieures. Courte vue.
Opposant politique, certes, et loin d’être alimentaire, l’écrivain n’a jamais été pour autant un exilé politique. C’est tout à son honneur d’avoir eu ce courage moral de dire une vérité pas évidente. Et beaucoup sont dans son cas, même le terrible Kossi Efoui malgré l’odieux épisode qu’il a vécu en prélude des événements du 05 octobre, n’était pas un opposant politique. Même lui est revenu au moins deux fois à Lomé en dépit de l’écœurement qu’il éprouvait pour cette terre-ci sienne. Tout le monde allait et revenait. Ne parlons même pas de Théo Ananissoh, Sami Tchak et consorts, qui n’ont même pas connu de passages choquants avec le régime d’Eyadema.
Pourquoi alors ces écrivains n’ont ils jamais réfuté le fait qu’on les ait taxés d’exilés politiques ? Kangni Alem a mis cela sur le compte du jeu théâtral que chaque homme fait de sa vie, l’illusion permanente que l’on crée pour se voir autre que ce qu’on est vraiment. Mais il y a aussi l’image d’Epinal que l’on met sur le visage d’autrui malgré lui et qu’on réussit à intégrer dans son inconscient.
L’écrivain Sami Tchak résume parfaitement cet état de fait dans un post sur le blog, ce fait de créer son propre mythe. On peut l’appeler la falsification ou l’automystification. Sami Tchak dit que c’est le propre de l’artiste. C’est dire qu’il en est des artistes que des personnages qu’ils créent !! Les exemples sont légion, de Balzac à Ahmadou Kourouma, en passant par André Malraux, Sony Labou Tansi et tant d’autres, le mensonge a toujours fait partie de leur quotidien. Le mensonge finalement, est le fait social le plus humain qui soit. Laissons la conclusion à Sami Tchak : «Seuls les grands donnent du sens universels aux mensonges dont ils entourent leur vie. Quant à cette histoire d’exil, beaucoup d’entre nous ont favorisé cette identité en se proclamant anciennes victimes du système de leur pays, opposants qui ne peuvent plus rentrer chez eux, hommes à abattre. Cela fait chic et fait parler plus que ce que les textes donnés à lire auraient mérité. Il y a des exilés, oui, et c’est à eux que certains volent la véritable douleur. »
C’est vrai : les vrais exilés existent qu’ils soient artistes, opposants ou citoyens ordinaires. Eux, leur douleur est mutique, on n’en parle presque pas. Certes, ces vrais exilés ne sont pas à confondre avec les exilés alimentaires. Eux pour rien au monde, ils ne rentreraient dans leur pays, même si la situation, elle, s’améliore un jour.

La jeunesse togolaise face aux nouvelles technologies
Internet, outil de développement ou d'égarement?
Internet prend une part de plus en plus importante dans la vie sociale des jeunes. Son aspect ludique le chat ou le courriel joue un rôle au moins aussi important que le téléphone dans leur relation avec les autres. Quels usages les jeunes font-ils de l’Internet et que représente-t-il dans leur vie quotidienne ? 

Avec le développement d’Internet en Afrique les cybercafés sont devenus des endroits prisés surtout par les jeunes. Mais ces derniers éloignent le plus grand réseau du monde des objectifs qui lui sont assignés. Croupie sous le poids de la précarité, la plupart des jeunes africains pense que l’âme sœur, choisie par rapport à son origine (européenne et américaine) se trouve au bout du souris. Ce sont des histoires que si elles commencent bien peut être ont une fin décevante.
Pourtant, beaucoup de jeunes togolais, filles comme garçons, persévèrent dans cette pratique. Pour se hisser jusqu’au ciel bleu de leurs rêves d’enfance, ou étancher leur soif de réussite sociale, ils sont prêts à tout.
Même l’impensable. Les jeunes filles surtout ne perdent pas cette «chance unique» si elle venait à s’offrir à elles. Atterrir, enfin, en Europe ou aux Etats-unis. Prenons l’exemple de cette jeune camerounaise dont les photos ont fait le tour de la planète. En effet, elle a, avec plaisir, gratifier son «whity» de correspondant, ou virtuel futur mari, de plusieurs poses photographiques la montrant toute nue, dans des positions différentes. Pour assouvir les ténébreux vices de son «yovo», qu’elle voulait elle-même, certainement, aguicher davantage, afin de faire monter en lui l’adrénaline, elle a posé nue. Et ensuite ? Elle lui a balancé, par e-mail, ces images. Par la suite, ses scandaleuses photos ont parcouru la terre sur le net, au point que de nombreux internautes les ont reçues au moins une fois dans leur boite électronique. C’est un cas parmi tant d’autres. Les jeunes ne désarment pas pour autant. Et, affirment-ils, que c’est un jeu de hasard. On peut gagner ou perdre. «Ma cousine s’est mariée à un français grâce à Internet. Je veux aussi tenter ma chance. Je suis prête à courir tous les risques que ça comporte, l’essentiel c’est d’obtenir une nationalité occidentale», se justifie Charlie.
La campagne de sensibilisation interdisant la fréquentation des sites pornographiques et l’adoption de comportements décents n’est pas suvie par tous les gérants des cybercafés. Car affirme l’un d’eux : «nous ne poursuivons pas un but moral mais plutôt un but commercial Il y a les frais d’électricité, les charges salariales, nous sommes obligés de satisfaire les clients». A Lomé, certains cybercafés se sont carrément transformés en de véritables sanctuaires de strip-tease, d’exhibitionnisme, où des jeunes filles et hommes s’adonnent, sans vergogne, à des scènes de bassesse. Ces filles qui, agissent certainement par une ingénue béatitude, ne se gênent même pas à diriger l’objectif de la Webcam tout droit sur leurs seins sortis du vêtement, ou entre leurs jambes, les jupes remontées, sans que la preuve de leur féminité ne soit couverte par le moindre dessous.
Tout ça, pour faire fantasmer le jeune ou les vieux blancs vicieux, niché à l’autre rive. Les jeunes garçons eux, se masturbent devant des Webcam pour satisfaire les hideux fantasmes oculaires d’une branlante et coquette brunette ou blondinette, ou encore d’une vielle blanche célibataire endurcie, qu’ils ont toutes les chances de ne jamais rencontrer.
Il y a même des cybercafés où les gérants ont eu l’ingénieuse astuce de dresser un rideau devant chaque ordinateur.
Question de permettre aux clients, à l’abri des regards indiscrets, de s’adonner librement à des séances de bikini-show, de sensuo-exhibition, d’auto attouchements de parties intimes, etc.
Il est évident aujourd’hui que l’Internet n’est pas utilisé par la jeunesse à des fins qui lui sont dévolues.

© L’Union du 26 janvier 2010

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